
ALGÉRIE – Les passagers du vol Air Algérie du 25 juillet assurant la liaison entre Annaba et Marseille ont été informés que leurs bagages en soute avaient été déchargés et qu’ils seront pris en charge dans les prochains vols, sans préciser ni quand ni l’itinéraire, selon l’Est Républicain.
“Parmi les victimes de cette situation, des mères avec enfants et bébés ont laissé derrière elles les poussettes de leurs bambins. D’autres ne sont pas de Marseille et devaient partir chez eux dans d’autres villes lointaines par train. Pis, des passagers ont dans leurs bagages des produits périssables tels des gâteaux et autres légumes et fruits de chez nous ou encore des gigots de mouton de l’Aïd congelés et entreposés dans de glacières”, précise le journal.
Les travailleurs du service pavage de la compagnie Air Algérie ont expliqué que les bagages en question ont été déprogrammés pour laisser de la place, en soute, à l’expédition qualifiée « d’urgente » d’une cargaison de crustacés, appartenant à un nabab des fruits de mer, localisé dans la wilaya d’El-Tarf.
Ceci intervient au lendemain du limogeage du directeur d’Air Algérie et condamné lourdement pour corruption, rappelle-t-on.
ALGERIE – ESPAGNE – Dans une note largement relayée sur les réseaux sociaux jeudi, l’Association des banques et établissement financiers (ABEF) a levé sa mesure de suspension des domiciliations pour les transactions de et vers l’Espagne, mais les autorités algériennes n’ont fait aucune annonce officielle sur une éventuelle levée de la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, décidée le 8 juin dernier, encore moins sur une reprise des échanges commerciaux. En fait, rien n’a visiblement changé dans les relations commerciales entre l’Algérie et l’Espagne. « Les allégations colportées, en ce moment, par certains médias sur une prétendue reculade de l’Algérie concernant ses relations commerciales avec l’Espagne sont erronées, car aucune information officielle n’a été rendue publique à ce sujet par les autorités ou les institutions compétentes », fait savoir l’agence officielle algérienne APS.
« Les décisions concernant les questions financières et commerciales qui engagent l’État sont prises en Conseil des ministres, par le ministère des Finances ou par la Banque d’Algérie et sont annoncées par les canaux officiels. Les décisions économiques notamment celles liées aux relations de l’Algérie avec ses partenaires commerciaux, relèvent des prérogatives exclusives de l’État, et non pas des organisations professionnelles » comme l’ABEF, précise l’APS.
MAROC – L’encours de la dette publique poursuit sa tendance haussière avec une nouvelle augmentation de 6,3% à 885,3 milliards de DH (environ 86,5 milliards USD) en 2021, informe la banque centrale dans son rapport annuel publié le 29 juillet 2022. Ceci reflète des accroissements de 7,7% à 681,5 milliards de sa composante intérieure et de 2% à 203,8 milliards de dirhams de celle extérieure. Pour sa part, le ratio de la dette publique directe au PIB a affiché un recul de 3,3 points à 68,9% avec des replis de 1,8 point de pourcentage à 53,1% du PIB de la dette.

LIBYE – Les Nations unies ont annoncé que l’Américaine Stephanie Williams, conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, achevait sa mission. Malgré ses efforts, la Libye reste dans l’impasse.
Le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas dans la possibilité d’envoyer dans l’immédiat un nouvel envoyé spécial en Libye, a déclaré le porte-parole-adjoint, ce qui laisse un vide qui risque d’aggraver la situation d’un pays au bord de l’implosion.
Stéphanie Williams, cette diplomate arabisante, a été numéro deux de la mission de la Manul entre 2018 et 2020. Elle est ensuite devenue envoyée spéciale par intérim. Elle avait été désignée en décembre 2021 conseillère spéciale du secrétaire général de l’ONU, une manière de contourner le vote au Conseil de sécurité où les désaccords persistants entre puissances mondiales ont empêché l’envoi d’un nouvel émissaire spécial huit mois après la démission de Jan Kubis.
Mais la mission de Stéphanie Williams a accentué les clivages. Elle était au cœur du bras de fer entre Washington et Moscou au Conseil de sécurité, Washington s’étant opposé à la nomination de plusieurs représentants africains sélectionnés par Antonio Guterres.
IRAN – Alors que Washington a annoncé lundi de nouvelles sanctions contre le secteur pétrolier iranien, Téhéran se montre optimiste quant à la reprise des négociations sur le dossier nucléaire.
Les sanctions américaines visent des entreprises qui transportent le pétrole iranien.
Les États-Unis désignent six entités facilitant les transactions illicites liées au pétrole iranien ainsi qu’aux produits pétroliers et pétrochimiques, principales sources de revenus du gouvernement iranien», a indiqué le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, dans un communiqué.
Washington cible ainsi les entreprises Pioneer Ship Management et Golden Warrior Shipping – et son navire, le Glory Harvest – pour avoir participé au transport et à la gestion logistique de pétrole iranien.
De son côté, le Département du Trésor fait état de sanctions économiques à l’encontre de quatre autres entreprises, utilisées par l’Iranian Gulf Petrochemical Industry Commercial (PGPICC), l’un des plus grands courtiers pétrochimiques du pays, pour faciliter la vente de dizaines de millions de dollars de pétrole et de produits pétrochimiques iraniens produits de l’Iran vers l’Asie de l’Est», selon un communiqué distinct.
Jusqu’à ce que l’Iran soit prêt à revenir à la pleine mise en œuvre du JCPOA (l’accord sur le nucléaire), nous continuerons d’utiliser les sanctions pour cibler les exportations de pétrole, de produits pétroliers et de produits pétrochimiques en provenance d’Iran», a averti le chef de la diplomatie américaine.
IRAN – Téhéran a annoncé lundi 1er août avoir arrêté plusieurs individus appartenant à la minorité religieuse bahaïe, interdite par l’État, les accusant d’espionnage en lien avec Israël et de propagation de leur foi.
«Le ministère des Renseignements a arrêté un certain nombre de membres du noyau central du parti d’espionnage bahaï», a déclaré le ministère dans un communiqué. Les bahaïs suivent les enseignements de Bahaullah, né en Iran en 1817, qu’ils considèrent comme un prophète et fondateur de leur foi. La communauté bahaïe affirme compter plus de sept millions de fidèles dans le monde. La République islamique d’Iran, où le chiisme est la religion d’État, accorde la liberté de culte à certaines minorités. Mais les fidèles de la foi bahaïe sont considérés comme des hérétiques et des «espions» liés à Israël, ennemi juré de Téhéran, car leur siège mondial historique est à Haïfa.
Les accusés «étaient directement liés au centre sioniste connu sous le nom de Beit-ol-Adl» (la Maison de la Justice), a ajouté le texte, faisant allusion à l’autorité suprême de la communauté bahaïe. Ils se sont vus «confier la mission» de «diffuser les enseignements bahaïs» et d’«infiltrer les centres éducatifs, en particulier les écoles maternelles à travers le pays», a précisé le texte. En 2018, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution appelant Téhéran à mettre fin au «harcèlement», à «l’intimidation», et «aux arrestations et détentions arbitraires» des minorités religieuses et à libérer les bahaïs emprisonnés pour leur appartenance religieuse.

LIBAN – Le ministre sortant des Affaires des déplacés, Issam_Charefeddine, a annoncé au cours d’une interview à la chaîne Al-Horra, lundi, que le Liban » compte mettre en œuvre son plan pour le retour des réfugiés syriens chez eux, indépendamment de la position des instances internationales à ce sujet « .
» Nous avions demandé au Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) une réponse écrite au sujet du plan libanais de retour des réfugiés. Sa réponse a été qu’il ne considère pas que la sécurité est assurée en Syrie et qu’il préfère de ce fait patienter avant d’envoyer une réponse écrite » aux autorités libanaises, selon M. Charefeddine.
Le ministre a en outre exprimé l’espoir que les autorités syriennes lui fixent rendez-vous » le plus tôt » pour discuter de ce dossier, estimant que » ce sont les communiqués du HCR qui retardent les entretiens avec le commandement syrien « .
La semaine dernière, le HCR s’est dit inquiet dans un communiqué de » la discrimination » contre les réfugiés au Liban, avec l’exacerbation de la crise socio-économique, et » des actes de violence commis contre eux et contre d’autres groupes vulnérables « .
ISRAËL – Le comité ministériel pour l’achat d’armes a approuvé un financement de plus de 500 millions de shekels (plus de 145 millions d’euros) pour le développement d’un système laser de défense antimissile israélien, dont la production sera prise en charge par l’Autorité israélienne pour le développement de l’armement Rafael.
Le comité, « secrètement » convoqué il y a quelques jours, selon Haaretz, a approuvé la proposition de budget du ministre de la Défense Benny Gantz pour le système. Le financement sera étalé sur six années et sera officiellement alloué au « développement et à l’acquisition d’un système avancé de défense sol-air, ainsi que d’un système air-air pouvant être installé sur des avions ». Le budget de ce dernier n’a pas été discuté en réunion.
L’approbation formelle du budget du programme, prélevé dans la caisse du ministère de la Défense, permettra aux ingénieurs de formuler un plan de test et de développement à long terme, et de préparer l’acquisition du système.
Le comité a approuvé le financement du système après qu’il a été présenté au président américain Joe Biden lors de sa visite d’État en Israël le mois dernier, et après une série de tests préliminaires réussis. La performance fait de ce système le premier du genre au monde à avoir fait ses preuves dans des applications militaires réelles.
Selon des sources impliquées dans le projet, le gouvernement américain devrait participer au financement et au développement du système, la manière exacte dont la coopération prendra forme n’a toutefois pas été détaillée.
En avril dernier, le ministère de la Défense a révélé qu’un système de défense aérienne laser en cours de développement a abattu avec succès des drones, des roquettes, des mortiers et des missiles antichars lors d’une première série de tests un mois plus tôt.
ISRAËL – L’armée israélienne a ordonné ce mardi la fermeture de plusieurs routes le long de la frontière avec la bande de Gaza, craignant des attaques depuis l’enclave palestinienne après l’arrestation d’un chef du Jihad islamique en Cisjordanie occupée.
« A la suite d’une évaluation de la situation et d’activités terroristes affiliées au Jihad islamique palestinien, il a été décidé de bloquer les zones et les routes adjacentes à la barrière de sécurité avec la bande de Gaza », a indiqué l’armée dans un communiqué.
« La zone a été fermée aux civils en raison d’une menace directe et afin d’empêcher une éventuelle attaque contre des civils », poursuit l’armée qui a également annoncé la fermeture d’une plage, la suppression des trains entre les villes d’Ashkelon et Sderot ainsi que la fermeture du passage d’Erez, seul point de passage pour les personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien.
Une source sécuritaire palestinienne a indiqué à l’AFP qu’il s’agissait de Bassam Saadi, un responsable du Jihad islamique en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et de son gendre, lié aux réseaux de financement de ce principal groupe islamiste armé palestinien après le Hamas.
« Nous annonçons la mobilisation générale et augmentons l’état de préparation de nos moujahidine (combattants) pour faire face à l’agression dont le grand dirigeant cheikh Bassam Saadi et sa famille ont été victimes à Jénine » ont pour leur part déclaré les brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad dans un communiqué lundi soir.
Lors de l’opération, un Palestinien de 17 ans a été tué par des tirs israéliens, selon le ministère de la Santé palestinien.

CISJORDANIE – Des Rapporteurs de l’ONU ont demandé ce mardi à Israël que cesse le « harcèlement » des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits de l’homme dans une région de Cisjordanie occupée où l’armée israélienne effectue des entraînements.
« L’arrogance des autorités israéliennes s’avère sans limites. Elles harcèlent même les défenseurs des droits de l’homme et les travailleurs humanitaires qui cherchent à soutenir et à protéger les personnes confrontées à de graves violations des droits de l’homme à Massafer Yatta », ont affirmé les quatre Rapporteurs dans un communiqué.
En mai, la plus haute juridiction israélienne a donné raison à l’armée en statuant que la région de Massafer Yatta, où se situent 12 villages palestiniens dans le désert de Judée, à l’extrémité sud de la Cisjordanie, constituait un champ de tir depuis 1980. Cette décision a ouvert la voie à la possible expulsion des habitants et à la construction de logements pour d’éventuels colons.
« Les implications tragiques de cette décision sont maintenant sous nos yeux: environ 1.200 résidents palestiniens de Massafer Yatta sont laissés sans défense face à la menace d’une expulsion forcée et d’un déplacement arbitraire », ont soutenu les Rapporteurs, qui sont mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU mais ne s’expriment pas en son nom.
EGYPTE – Pour la deuxième année consécutive, Geocycle Égypte, la filiale du groupe LafargeHolcim, a nettoyé la plage de Baltim située dans le gouvernorat de Kafr El Sheikh. L’opération qui a connu la participation de 150 jeunes volontaires a permis la collecte de 80 000 bouteilles plastiques dans cette zone balnéaire de 3 km2 où l’eau affiche une température moyenne de 20 o C.
« Le défi de la pollution plastique attire de plus en plus l’attention comme l’un des tests environnementaux majeurs de notre époque. Nous ne pouvons pas ignorer que les déchets plastiques sont souvent mis en décharge ou incinérés et ne reçoivent pas de traitement approprié », affirme Adham Elmahdy, le directeur général de Geocycle Égypte.
L’initiative conduite par le gouverneur de Kafr El Sheikh, Gamal Nour El Din contribuera à la mise en œuvre du 13e objectif de développement durable (ODD 13) de Nations unies relatif à l’action climatique. À terme, elle permettra également de réduire la pollution marine par le plastique, puisque les déchets collectés « seront recyclés ou utilisés comme carburant alternatif », indique Jimmy Khan, le PDG de Lafarge Égypte dont Geocycle en est la filiale. L’entreprise est devenue au cours de ces dernières années un acteur majeur en Égypte où elle convertit les déchets en énergie.
SOUDAN – Le numéro deux du pouvoir militaire, Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemetti », a estimé, lundi 1er août au soir, que le putsch d’octobre 2021 avait « échoué à apporter le changement ». « Et la situation ne fait qu’empirer », a affirmé le patron des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en tenue de général, dans un entretien diffusé par la BBC en arabe. « Bien sûr qu’il y a des points positifs, mais il y a aussi des points négatifs », a-t-il poursuivi, citant notamment l’arrêt de l’aide internationale (2 milliards de dollars par an) et les manifestants tués (au moins 116 abattus par les forces de sécurité depuis le putsch, selon des médecins pro-démocratie).
Interrogé sur une possible candidature lors des élections générales que promet le nouveau pouvoir dirigé par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Bourhane, en juillet 2023, le général Daglo a refusé de dire, à l’instar du général Bourhane, qu’il ne se présenterait pas. « Je n’ai pas pour ambition de me présenter […] mais si on voit que le Soudan se dirige vers le gouffre, on sera là, on fait partie du peuple soudanais », a-t-il dit, alors que les experts pointent souvent du doigt la compétition entre l’armée et les paramilitaires – et surtout entre leurs chefs respectifs au sein même du pouvoir militaire.

OUGANDA – Le bilan des inondations survenues pendant le week-end dans la ville de Mbale, dans l’est de l’Ouganda, est monté à 25 morts et 10 blessés graves.
Deux rivières sont sorties de leur lit après des pluies diluviennes qui ont provoqué des coulées de boue, causant des dégâts considérables et obligeant des centaines d’habitants à quitter leur foyer.
« Le bilan des personnes tuées par les inondations à Mbale s’élève à 22. Dix autres sont dans un état critique », a déclaré Fred Enanga, le porte-parole de la police ougandaise. Certaines des victimes ont été retrouvées piégées dans un minibus. « Il s’agissait principalement de parents et d’amis qui se rendaient à une fête mais qui ont été emportés (…) par les inondations ».
Des équipes communes de la police, de l’armée et de la Croix-Rouge continuaient ce jour à chercher les nombreuses personnes portées disparues depuis la montée des eaux qui ont englouti des maisons, des ponts, des magasins et des routes.
Les autorités ont conseillé à la population de se déplacer vers des zones plus sûres, les pluies continuant de s’abattre sur Mbale, qui se trouve à environ 300 km au nord-est de la capitale Kampala.
Le Premier ministre Robinah Nabbanja, qui s’est rendu sur les lieux de la catastrophe, a suggéré que celle-ci aurait pu être évitée si les gens n’avaient pas empiété sur les berges des rivières.
RDC – Quatre Casques bleus et 32 manifestants ont été tués en une semaine de manifestations contre la mission des Nations unies dans plusieurs villes de l’est de la République démocratique du Congo selon le bilan officiel provisoire des autorités congolaises parvenu mardi à l’AFP.
Ces chiffres ont été donnés par une commission gouvernementale spéciale qui a établi « un bilan lourd de 36 morts répartit comme suit : 13 morts à Goma, 13 morts à Butembo dont 4 casques bleus, 4 morts à Uvira, 3 morts à Kanyabaonga et 3 morts à Kasindi », a écrit le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais à l’issue d’une réunion de crise.
Le bilan initial des manifestations était d’au moins dix-neuf morts.
« A cela, s’ajoute près de 170 blessés dénombrés », a précisé M. Muyaya en affirmant que « ces incidents graves et outrageants ont porté atteinte à la souveraineté de la République démocratique du Congo dans le poste frontalier de Kasindi », à la frontière avec l’Ouganda.
Dimanche, des Casques bleus « tanzaniens », selon le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni, de retour de congé en Ouganda ont ouvert le feu avant d’ouvrir la barrière et traverser la frontière congolaise au poste frontalier de Kasindi, à Beni
Deux personnes ont été tuées sur place et 15 blessées dont un a succombé à ses blessures portant le bilan à 3 morts et 14 blessés.
Depuis le 25 juillet, des manifestants, qui accusent les Casques bleus d’inefficacité dans leur mission de neutralisation de la centaine de groupes armés locaux et étrangers, ont saccagé et pillé des installations de la mission de l’ONU en RDC (Monusco) à Goma et Butembo.
Dans un échange téléphonique avec Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, le président Félix Tshisekedi a rappelé que le retrait du Mouvement du 23 mars (M23), une rébellion soutenue par le Rwanda, selon les autorités congolaises, « est une condition nécessaire à la baisse de la tension », a déclaré M. Muyaya.
MADAGASCAR – Ce mardi 02 août, plusieurs quartiers de la capitale, plus particulièrement la partie Sud, sont privés d’électricité. Selon les médias locaux comme Orange Actu Mada, cela résulte de la coupure d’une ligne haute tension depuis Ambohimanambola, alimentant la sous-station Tana Sud à Anosizato.
Dans la soirée du lundi, la JIRAMA, le seul fournisseur en eau et électricité de la Grande Île, a indiqué que les travaux nécessaires étaient déjà en cours. La veille, certaines parties de Tananarive ont même connu un délestage de plus de 6 heures.
L’approvisionnement en eau a aussi connu quelques soucis, et lorsque l’eau est revenue, elle était, dans la plupart des cas, boueuse !
La situation a, une fois de plus, indigné la population, et les explications de la JIRAMA ne convainquent plus. Qui plus est, aucun changement dans la facture mensuelle malgré ces coupures incessantes. Les prix augmenteraient même.
Avec ces coupures, nombreux sont ceux qui doivent arrêter leur activité professionnelle dans ce pays où la plupart des gens vivent déjà au jour le jour. Quelques manifestations nocturnes ont même eu lieu dans certains quartiers de la capitale.
D’autre part, la gendarmerie d’Anjozorobe indique avoir effectué cinq arrestations à l’issue d’opération de bouclage, liées à l’incendie de deux maisons et la mort de 32 villageois, dont quinze enfants.

AFRIQUE DU SUD – A la suite des manifestations contre la hausse du prix de l’électricité qui ont, finalement, fait quatre morts dans le township de Tembisa – une banlieue au nord-est de Johannesburg – une possible explosion sociale redoutée par l’ex-chef de l’État sud-africain Thabo Mbeki, celui-là même qui avait succédé à Nelson Mandela à la présidence dans les années 2000. « L’une de mes craintes c’est que nous allons avoir notre propre version du printemps arabe » dit-il. Et d’ajouter : « Vous ne pouvez pas avoir autant de chômeurs, de pauvres, de personnes confrontées à cette anarchie avec des dirigeants corrompus. » Une déclaration prémonitoire faite il y a seulement une dizaine de jours. Thabo Mbeki décrivait alors l’Afrique du Sud comme une bombe à retardement. L’ancien président reproche à l’actuel chef de l’État Cyril Ramaphosa de n’avoir pas tenu sa promesse de lutter contre la misère et les inégalités.
Trois décennies après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud est un chaudron prêt à exploser. La lutte contre la corruption reste limitée, il y a des blocages ethniques, et surtout d’énormes inégalités persistent, attisées par l’inflation. Les pouvoirs en place depuis plus de 30 ans n’ont pas résorbé le contraste vertigineux entre les quartiers les plus opulents et les townships, la criminalité a explosé. Un tiers de la population est au chômage, près des deux tiers parmi les jeunes.
INSOLITE – Deux frères siamois brésiliens nés liés par le crâne ont été séparés avec succès à la suite de multiples opérations, l’intervention « la plus complexe » jamais réalisée pour ce genre de cas, a assuré lundi l’équipe médicale, qui a utilisé la réalité virtuelle pour la préparer.
Après avoir passé la plupart de leur vie dans un hôpital de Rio de Janeiro (sud-est du Brésil) dans un lit spécial, Arthur et Bernardo Lima, trois ans et demi, peuvent désormais se regarder en face après plusieurs opérations marathon début juin. Adriely Lima, leur mère, a pleuré de soulagement à l’issue de la séparation : « Ça faisait quatre ans qu’on vivait à l’hôpital », a-t-elle confié dans un communiqué.
Cette séparation a été rendue possible grâce à l’aide de l’association caritative Gemini Untwined, basée à Londres, qui l’a décrite comme « la plus complexe » jamais réalisée, étant donné que les frères partageaient plusieurs vaisseaux sanguins vitaux.
« C’était sans aucun doute l’opération la plus complexe de ma carrière », a renchéri le neurochirurgien Gabriel Mufarrej, de l’Institut du cerveau Paulo Niemeyer (IECPN), hôpital où l’opération a eu lieu. « À la base, personne ne pensait qu’ils allaient survivre. C’est déjà historique que les deux aient pu être sauvés », a-t-il insisté, précisant que les jumeaux se trouvaient encore à l’hôpital où « une longue convalescence » les attend. « On ne sait pas encore à quel point ils pourront vivre une vie normale », a-t-il cependant tempéré.
Au total, les jumeaux ont subi neuf interventions chirurgicales, dont une de 13 heures le 7 juin et une autre de 23 heures le surlendemain.
Pour les préparer, la centaine de membres de l’équipe médicale a utilisé un système ultra-moderne de réalité virtuelle, afin de reconstituer l’anatomie des siamois avant de les opérer. « On dirait un truc de l’ère spatiale », a décrit le neurochirurgien britannique Noor ul Owase Jeelani, de Gemini Untwined. « C’est merveilleux de pouvoir observer l’anatomie et pratiquer l’opération en amont sans mettre la vie des enfants en danger […] Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est rassurant pour les chirurgiens ».
AL QAÏDA – Il était considéré comme le cerveau des attentats du 11-Septembre. Le chef d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, a été tué en Afghanistan, a confirmé Joe Biden lundi soir dans une allocution télévisée. « Samedi, sur mes ordres, les Etats-Unis ont mené à bien une frappe aérienne sur Kaboul qui a tué l’émir d’Al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri », a annoncé Joe Biden depuis la Maison Blanche, ajoutant : « Justice a été rendue et ce dirigeant terroriste n’est plus. »
Selon Biden, le renseignement américain a localisé Al-Zawahiri « plus tôt cette année ». Il avait rejoint sa famille dans le centre de Kaboul. Joe Biden a autorisé une « frappe chirurgicale » il y a une semaine et tenu le Congrès au courant. Le chef d’Al-Qaida a été éliminé sans perte civile, a précisé le commandant en chef des Etats-Unis.
L’aube vient de se lever sur Kaboul dimanche matin. Il est 6h18. Al-Zawahiri se trouve sur son balcon. Un drone américain survole la capitale afghane et tire deux missiles Hellfire. Le leader d’Al-Qaida est tué. Autour de la maison où vivent sa femme, sa fille et ses petits-enfants, les traces d’une frappe sont minimes, aucune explosion ne semble s’être produite, aucune autre victime n’est connue.
Ces multiples éléments suggèrent l’utilisation, par les Etats-Unis, d’une arme dont l’existence même n’a jamais été confirmée : les missiles Hellfire R9X « flying ginsu », du nom d’une marque américaine de couteaux inspirés du Japon. Cette version modifiée du missile américain serait dépourvue de charge explosive mais dotée de six lames qui se déploient avant l’impact pour découper sa cible sans effet de souffle.
L’Arabie saoudite s’est félicitée ce mardi de la mort du chef d’Al-Qaïda. Le ministère des Affaires étrangères a qualifié Ayman al-Zawahiri d’« un des leaders du terrorisme qui a dirigé la planification et l’exécution d’odieuses opérations terroristes aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et dans plusieurs autres pays du monde ».

MIGRANTS MANCHE – Près de 700 migrants ont traversé lundi la Manche à bord de petites embarcations pour rejoindre les côtes anglaises, le chiffre le plus élevé depuis le début de l’année, selon le ministère britannique de la Défense.
Selon les chiffres officiels, 696 personnes à bord de 14 petites embarcations ont été interceptées en effectuant la périlleuse traversée, dans l’un des détroits les plus fréquentés au monde, portant à plus de 17.000 le total depuis le début de l’année.
Face à l’ampleur du phénomène, le gouvernement britannique a conclu un accord avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d’Afrique de l’est les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le sol britannique. Bien qu’aucune de ces expulsions n’ait encore eu lieu – un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) – les candidats à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique très controversée.
Un récent rapport parlementaire estimait que cette mesure est loin d’avoir l’effet dissuasif escompté et plaidait pour que Londres négocie avec Paris l’installation sur le sol français de centre d’examen des demandes d’asile.
Les députés soulignaient que les traversées de la Manche à bord de petites embarcations continuent à augmenter de manière importante: 28.500 personnes sont ainsi arrivées au Royaume-Uni en 2021, un chiffre qui pourrait selon eux atteindre 60.000 d’ici à la fin de l’année.
Au moins 166 personnes sont mortes ou été portées disparues en tentant la traversée, dont 27 en une seule journée fin 2021.
PAKISTAN – Le parti de l’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan a accepté des millions de dollars de donations illégales provenant de l’étranger, a affirmé mardi la Commission électorale.
Cette commission basée dans la capitale Islamabad a indiqué que le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de M. Khan avait utilisé 16 comptes en banque secrets et accepté des dons provenant d’Australie, du Canada, des Emirats arabes unis et des Iles Caïman. L’affaire remonte à 2014, quand un membre du PTI avait accusé les dirigeants du parti d’irrégularités financières.
La loi pakistanaise interdit aux partis politiques de recevoir des fonds et des dons d’entreprises ou d’individus de nationalité étrangère.
La Commission électorale a également affirmé que les détails financiers fournis par M. Khan étaient « grossièrement inexacts ».
Le PTI a démenti ces accusations et affirmé que les dons provenaient de Pakistanais expatriés, et non de ressortissants étrangers.
Ancien joueur vedette de cricket entré en politique, Imran Khan a été renversé en avril par une motion de censure au Parlement, après avoir été accusé de mauvaise gestion économique. Il aurait aussi perdu la confiance de la puissante armée pakistanaise.
Le PTI a la possibilité de contester en justice les conclusions de la Commission électorale, laquelle peut par ailleurs confisquer les fonds illégalement obtenus. Le gouvernement a également la possibilité de saisir la Cour suprême pour faire interdire le PTI, même si cette extrémité est jugée peu probable.
CATASTROPHES – Les inondations et tempêtes dans le monde ont pesé sur la facture des assureurs au premier semestre, les pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles se chiffrant à 72 milliards de dollars (70 milliards d’euros), selon une première estimation de Swiss Re, publiée mardi.
Si ce chiffre est inférieur à celui du premier semestre 2021, durant lequel les pertes économiques au niveau mondial avait atteint 91 milliards de dollars, le groupe suisse qui fait office d’assureur pour les assureurs n’en a pas moins mis en évidence le poids grandissant des désastres dits secondaires, de plus en plus coûteux, entre les inondations en Australie, les tempêtes hivernales de février en Europe ou encore les tempêtes de grêle en France, souligne-t-il dans un communiqué.
En ajoutant les désastres générés par l’Homme, tels que les accidents industriels, les pertes économiques issues de catastrophes naturelles et de sinistres ont atteint 75 milliards de dollars au premier semestre, contre 95 milliards de dollars sur la première moitié de 2021, a chiffré le réassureur.
La facture pour les assureurs s’est élevée à 38 milliards de dollars, contre 49 milliards un an plus tôt. La facture pour les catastrophes naturelles seules (hors désastres humains) se chiffre toutefois à 35 milliards de dollars, soit 22% au-dessus de la moyenne sur dix ans, calcule le réassureur qui met en garde contre les effets du changement climatique.
La fréquence des désastres dits secondaires, tels que les inondations et tempêtes, par opposition aux grandes catastrophes tels que les tremblements de terre ou ouragans, augmente partout dans le monde, note-t-il.

KENTUCKY – Le bilan encore provisoire des inondations dévastatrices dans le Kentucky est monté à 37 morts et les intempéries se poursuivent, a déclaré lundi le gouverneur de cet Etat du sud-est américain.
« Nous terminons la journée avec de nouvelles déchirantes en provenance de l’est du Kentucky. Nous pouvons confirmer que le nombre de morts s’élève maintenant à 37, et qu’il reste encore beaucoup de disparus », a annoncé sur Twitter Andy Beshear, le gouverneur du Kentucky. « Prions pour ces familles », a-t-il ajouté.
M. Beshear a indiqué que le nombre de morts risque de s’alourdir à mesure que les secours se déploient dans les zones touchées par les inondations et trouvent de nouveaux corps.
Leurs recherches ont été entravées par de nouvelles pluies lundi et de nouveaux orages étaient attendus ce mardi.
GUINEE – Deux leaders d’un collectif ayant organisé des manifestations qui ont fait cinq morts, selon le ministre de la Justice, ont été inculpés et écroués après être passés lundi devant un juge d’instruction d’un tribunal de la proche banlieue de Conakry.
Jeudi et vendredi, de sanglantes manifestations contre la junte, interdites par les autorités, ont fait « cinq morts (…) de nombreux blessés civils et militaires et d’importants dégâts matériels », selon un communiqué lundi de l’ancien procureur Alphonse Charles Wright, nommé début juillet Garde des Sceaux par la junte.
La junte présidée par le colonel Mamady Doumbouya, qui a renversé le 5 septembre le président Alpha Condé au pouvoir depuis plus de dix ans (2010-2021), a réquisitionné l’armée « pour le maintien de l’ordre », et procédé vendredi et samedi à des dizaines d’interpellations.
Parmi elles, celles d’Oumar Sylla alias Foniké Mangué et d’Ibrahima Diallo, deux leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile à l’origine de la manifestation.
Les deux hommes, entendus dans l’après-midi par un juge d’instruction, ont été inculpés « de participation à un attroupement interdit, de pillages, de destruction de biens publics et privés, de coups et blessures volontaires » et écroués à la prison civile de Conakry, a constaté un journaliste de l’AFP au tribunal de première instance de Dixinn.
Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ex-Premier ministre Sidya Touré, a lui aussi été inculpé et écroué. Neuf jeunes ont également été poursuivis pour les mêmes délits.
CAPITOLE – Un militant d’extrême droite a été condamné lundi à Washington à plus de sept ans de prison pour avoir participé à l’assaut sur le Capitole le 6 janvier 2021, la peine la plus lourde jamais prononcée à ce jour.
Guy Reffitt, 49 ans, membre du groupe « Three Percenters », avait été reconnu coupable en mars, notamment d’entrave au travail du Congrès et de la police, à l’issue du premier procès consacré à cette attaque.
A la tête du premier groupe parti à l’attaque du siège du Congrès, il avait aidé à forcer les lignes policières, équipé selon les procureurs d’une arme de poing, d’un gilet pare-balles, d’un casque et de menottes en plastique.
Après avoir reçu du gaz irritant, il avait battu en retraite, tandis que des centaines de partisans de Donald Trump semaient la violence et le chaos à l’intérieur du Capitole, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
« Je ne suis pas entré, mais j’ai aidé à allumer l’incendie », s’était ensuite vanté sur une vidéo cet employé de l’industrie pétrolière, originaire du Texas.
A son retour à Wylie, près de Dallas, il avait menacé ses deux enfants pour les empêcher de le dénoncer à la police. « Les traîtres, on les tue », avait-il déclaré sur une conversation enregistrée et transmise au FBI par son fils de 19 ans, Jackson.
Lors du procès, l’accusation s’est appuyée sur de nombreuses vidéos le montrant, au premier rang, haranguer la foule et l’avait qualifié de « meneur ».
Jugeant que ses actes relèvent des lois fédérales sur le « terrorisme », les procureurs avaient ensuite réclamé une peine sévère de quinze ans de réclusion.

CÔTE D’IVOIRE – Vingt-et-une personnes ont été tuées et cinq autres blessées lundi dans un accident de la route au nord d’Abidjan, ont annoncé les sapeurs-pompiers militaires ivoiriens.
Le Général Issa Sacko, commandant des sapeurs-pompiers, a appelé à « la prudence » en cette période de saison des pluies et de grandes vacances en Côte d’Ivoire.
Un drame similaire s’était produit il y a an, faisant 25 morts et 31 blessés après une collision entre un autocar et un minibus au nord d’Abidjan.
Les accidents de la route sont très nombreux et le plus souvent meurtriers en Côte d’Ivoire, où beaucoup de véhicules sont mal entretenus et de nombreuses routes en mauvais état.
Les accidents sont aussi dus à des erreurs de conduite, de nombreux automobilistes étant détenteurs de permis achetés auprès d’inspecteurs corrompus, sans avoir jamais fréquenté d’auto-école.
Il y a plus de 12.000 accidents de la circulation par an en Côte d’Ivoire qui constituent la première cause de mortalité chez les enfants et les jeunes âgés de 5 à 29 ans, selon le ministère des Transports qui précise que le taux moyen de décès sur la route est de 24 pour mille habitants.
ISLANDE – Depuis midi, le 30 juillet, plus de 5.500 séismes se sont produits sur la péninsule de Reykjanes, soit deux par minute en moyenne ! Certes, l’Islande est une île géologiquement active, mais à titre de comparaison, « seulement » 800 séismes ont été enregistrés sur l’île lors de la semaine entre le 18 et le 24 juillet par exemple. Ce sont principalement des événements de faibles magnitudes, mais l’essaim compte aussi 94 séismes de magnitude supérieure à 3 à cette heure. D’ailleurs, depuis minuit ce 1er août, six événements de magnitude supérieure à 4 se sont produits, ce qui laisse penser que cette crise s’intensifie…
Cet essaim sismique s’inscrit dans une crise sismo-volcanique qui a débuté au début de l’année 2020 sur cette péninsule de Reykjanes et qui vit plusieurs essaims sismiques se produire, ainsi qu’une éruption de six mois l’année dernière. Il est probable que cet essaim soit dû à des mouvements de magma en profondeur, mais dans bien des cas, celui-ci n’a pas assez de force pour atteindre la surface. En conséquence, même si une éruption en Islande prochainement n’est pas certaine, elle est désormais plus probable. C’est pourquoi les autorités islandaises ont placé le secteur en alerte jaune pour l’aviation…
TAÏWAN – Sa visite ne faisait plus guère de doute. Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants américaine, est arrivée mardi 2 août à Taïwan. Ce déplacement risque de faire monter les tensions entre la Chine et les Etats-Unis. Elle est la plus haute responsable américaine à visiter Taïwan depuis son prédécesseur Newt Gingrich, en 1997. Pékin considère l’île comme une partie de son territoire à réunifier, par la force si nécessaire, et a plusieurs fois mis en garde Washington contre la venue de la haute responsable, qui serait vécue comme une provocation majeure.
Si la Maison Blanche se montre gênée par la situation, John Kirby, son porte-parole pour les questions de défense, a affirmé lundi que Mme Pelosi avait « le droit de visiter Taïwan ». « Il n’y a pas de raison pour que Pékin fasse de cette visite, qui ne déroge pas à la doctrine américaine de longue date, une forme de crise », a-t-il ajouté.
La Chine a prévenu que les États-Unis porteront la «responsabilité» d’une visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants et qu’ils devront en «payer le prix». Dans la journée, plusieurs avions de guerre chinois ont effleuré la ligne médiane – frontière imaginaire scindant en deux le détroit de Taiwan –, tandis que deux navires de guerre chinois ont été repérés au large de l’île des Orchidées, au sud-est de l’archipel.
Moscou a dénoncé une visite potentielle à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, affirmant qu’il s’agissait d’une autre «action provocatrice». Confrontée à des sanctions sans précédent et à un isolement international en raison de son opération militaire en Ukraine, la Russie cherche à resserrer ses liens avec la Chine et exprime sa solidarité avec Pékin au sujet de Taïwan.
ILE DE PÂQUES – Le territoire insulaire situé à 3500 km au large du Chili accueillera ce 4 août un premier vol avec des voyageurs étrangers à bord. Très dépendante du tourisme, Rapa Nui a beaucoup souffert de la pandémie.
L’île de Pâques, territoire insulaire chilien au milieu du Pacifique célèbre pour ses statues monumentales, a levé lundi 1er août les mesures d’interdiction d’entrée imposées il y a deux ans pour prévenir la propagation du Covid-19.

Un premier vol avec des touristes à bord, qui pour la plupart avaient réservé avant la pandémie début 2020, atterrira ce jeudi 4 août à l’aéroport international de Hanga Roa, le chef-lieu de l’île, a annoncé à la presse locale la sous-secrétaire au Tourisme, Veronica Kunze. «Nous devons ouvrir l’île mais nous devons le faire en toute sécurité», a-t-elle dit.
Avant la pandémie, l’île située à quelque 3500 km au large du Chili, qui abrite quelque 7000 habitants permanents, accueillait environ 160.000 touristes par an acheminés par deux vols quotidiens. La réouverture se fera de manière progressive. Il n’y aura que deux vols de 300 places par semaine et seules les personnes à jour de leur schéma vaccinal et qui présenteront un test PCR négatif de moins de 24 heures seront autorisées à visiter l’île.
Cette réouverture touristique se fait dans un climat tendu. En octobre 2021, lors d’un référendum, 67 % des Rapa Nui – les habitants de culture polynésienne qui peuplent l’île – avaient voté contre le retour des visiteurs étrangers, alors que l’économie locale repose principalement sur le tourisme. La moitié des 24 sites touristiques restera fermée en raison du manque de main-d’œuvre. Sur les 7000 habitants, 2000 ont quitté l’île pour fuir le chômage.
AUSTRALIE – Pour son premier discours en tant que sénatrice, Fatima Payman, 27 ans, aurait pu jouer sur son statut de benjamine historique du parlement d’Australie. Pourtant, la jeune femme a choisi de mettre l’accent sur un tout autre rôle, celui de première sénatrice voilée siégeant à la chambre haute. «Le hijab est mon choix», a-t-elle revendiqué, revêtue du voile islamique qui couvre les cheveux, les oreilles et le cou. «Il y a dix ans, ce parlement aurait-il accepté qu’une femme choisissant le hijab soit élue ?», a lancé l’Australo-Afghane élue depuis le 20 juin, se réjouissant d’incarner une «Australie moderne».
Visiblement émue, la nouvelle sénatrice a rappelé ses origines. Son père, venu de Kaboul, était député sous l’ancien régime avant de fuir les Talibans en 1999. Fatima est arrivée en Australie à l’âge de 8 ans. Elle étudie un temps la médecine à l’Australian Islamic College de Perth, avant de se tourner vers la politique en rejoignant le plus grand syndicat du pays, le United Workers Union. À 27 ans, elle devient la plus jeune sénatrice d’Australie.
Se disant surprise de cette élection, ainsi que celle de nombreux autres députés issus de minorités, la jeune femme s’est réjouie de voir le Parlement plus représentatif de «la vraie Australie». Et d’encourager les jeunes musulmanes à assumer le choix du voile. «Je veux que les jeunes filles qui décident de porter le hijab le fassent avec fierté, et qu’elles le fassent en sachant qu’elles ont le droit de le porter», a conclu la jeune politicienne.
AUTRICHE – Les cloches retentissent pendant de longues minutes, puis la foule observe le silence sur le parvis de la cathédrale Saint-Etienne. C’est ainsi que plus de 3 000 Viennois ont décidé d’honorer la mémoire, lundi soir, de Lisa-Maria Kellermayr, elle, qui, justement, refusait de se taire. Quelques centaines d’autres personnes étaient rassemblées au même moment dans les villes de Graz, Linz, Wels et Steyr.
L’Autriche est en émoi depuis la nouvelle : Lisa-Maria Kellermayr, médecin généraliste dans la bourgade de Seewalchen, au bord de l’idyllique lac Attersee, en Haute-Autriche, a mis fin à ses jours dans la nuit de jeudi à vendredi, sur son lieu de travail. Elle avait 36 ans. Le public autrichien connaissait son visage au bien sage serre-tête depuis la pandémie de Covid-19. Sur Twitter, «docteure Lisa-Maria» rapportait, depuis le début de 2020, ses expériences au contact des malades et commentait avec verve la politique sanitaire dans son pays. Les télévisions l’invitaient régulièrement. Elle critiquait les manifestations d’opposants à la vaccination et au masque, nombreuses en Autriche ces deux dernières années. Elle est devenue la bête noire des antivax, se faisant violemment harceler, en ligne comme au travail. Après avoir rendu publiques des menaces de mort à son encontre, la médecin a décidé, en juin, de fermer son cabinet, sans pour autant renoncer à son engagement médiatique. Qui est responsable de la mort de Lisa-Maria Kellermayr ? Tous se renvoient la faute. L’extrême droite, alors que des néonazis sont soupçonnés d’être à l’origine des menaces de mort ? La police, qui aurait bâclé son enquête et conseillé à la victime de simplement «faire moins parler d’elle» ? Le psychiatre auquel elle aurait, selon les médias, confié son désespoir quelques jours seulement avant de passer à l’acte ? Les médias qui ont contribué à en faire le punching-ball des antivax ? Les réseaux sociaux ? La chambre des médecins ?
FRANCE PANDAS– Une léchouille et puis s’en va: Huanlili et Yuandudu, les jumelles pandas d’origine chinoise, nées au zoo de Beauval, ont célébré mardi leur premier anniversaire sans s’attarder, malgré la foule qui avait spécialement fait le déplacement.
Après avoir observé pendant quelques minutes son gâteau, Huanlili s’est enfin décidée à s’approcher pour le plus grand bonheur du public, très nombreux et même parfois déguisé en panda. Mais la petite femelle est repartie aussitôt voir sa sœur Yuandudu, restée à l’écart. Avant de revenir, attirée par les soigneurs. Huanlili a ainsi fini par goûter son gâteau au bambou et à la menthe, mais pas convaincue par son coup de langue, elle est retournée voir sa sueur, signant la fin de cette première fête d’anniversaire.
Tout sourire, parmi les quelque 300 personnes massées devant l’enclos, le directeur du zoo Rodolphe Delord a vécu « un moment exceptionnel». Depuis 2012 et l’arrivée des pandas, nous en avons vécu beaucoup. (…) Elles se portent à merveille. Elles pèsent 24 et 29 kilos. Nous avons réussi à élever les deux, et ça, c’est extraordinaire », s’est-il félicité. Les sœurs pesaient 150 grammes à la naissance . Véritables mascottes, les deux pandas ont pour parrain et marraine le footballeur français Kylian Mbappé et la championne olympique chinoise Zhang Jiaqi, médaille d’or à Tokyo en plongeon synchronisé.