ALGERIE – L’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA) a annoncé le gel de ses activités au sein de l’Union internationale des oulémas musulmans (UIOM), suite aux récentes déclarations de son président, Ahmed Raissouni au sujet du Sahara marocain.
« Nous, les membres de nationalité algérienne de l’(UIOM) gelons toute activité au sein de l’institution internationale des oulémas musulmans. Nos activités reprendront une fois que le concerné (Ahmed Raissouni, ndlr) aura exprimé des excuses claires, nettes et précises, ou aura présenté sa démission pure et simple de son poste”, a affirmé le président de l’AOMA, Abderrazak Guessoum, dimanche 21 août à la radio nationale algérienne.
Pour rappel, Ahmed Raissouni avait déclaré, dans une interview accordée au média en ligne marocain Blanca TV, que l’existence de la Mauritanie était une “erreur”, ajoutant que le Maroc doit retrouver ses “frontières historiques” d’avant la colonisation européenne.
Ahmed Raissouni a expliqué que son discours était spontané. «Il était parfois bref et incomplet, ce qui a ouvert la porte à des soupçons, des explications et des interprétations auxquelles je n’avais pas pensé, intentionnellement ou non», a-t-il ajouté.
MAROC – Un nouveau feu de forêt s’est déclaré, aux premières heures du lundi 22 août à Ifrane. Selon plusieurs sources concordantes, des sapeurs-pompiers ont mené une course contre la montre pour maîtriser l’incendie massif qui s’est déclaré dans les vastes buissons qui s’étendent au niveau du mont «Mlitir» dans la commune de Ben Smim, non loin du village touristique d’Ifrane. Deux Canadairs ont été mobilisés pour éteindre ce feu.
Hier, trois autres incendies étaient en cours dans plusieurs régions du Maroc. Ainsi, à Taounate, un autre feu de forêt ayant ravagé plus de 45 hectares d’arbres, dimanche après-midi, n’était toujours pas complètement maîtrisé. Sept camions citernes appartenant aux groupements protection civile et terre, un véhicule 4×4 de première intervention appartenant à la Direction Régionale des Eaux, Forêts et de Lutte contre la Désertification, et deux mécanismes appartenant au groupement «Coopération», ainsi que deux avions Canadair étaient mobilisés.
Dans la province de Tata, le feu a ravagé aussi plusieurs hectares. Des sources médiatiques ont également indiqué, lundi, que le feu le plus conséquent a été déclaré dans la commune de Fifi, relevant de la province de Chefchaouen et intervient après celui de la forêt de Ghandrou (Al Hoceima) qui s’est déclenché vendredi 19 août.
SYRIE – L’aviation russe a mené ce lundi 22 août une quinzaine de raids contre des positions de groupes jihadistes dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Trois chasseurs-bombardiers russes ont tiré plusieurs missiles contre des camps d’entraînement de Hayat Tahrir al-Cham, l’ancienne branche d’al-Qaïda en Syrie. L’Observatoire syrien des droits de l’homme affirme que ces positions avaient été désertées avant les raids.
Le 1er août, l’aviation russe avait bombardé des régions tenus par les jihadistes, et le 22 juillet sept civils, dont des enfants, avaient été tués dans des raids russes non loin de la frontière avec la Turquie.
Les troupes russes ont renforcé leur présence ces derniers temps dans le nord et le nord-est, sur les lignes de front où se font face l’armée syrienne et les milices kurdes d’un côté, l’armée turque et ses supplétifs syriens de l’autre.
SYRIE-IRAN – « Le général Abolfazl Alijani, membre des forces terrestres des Gardiens qui était en mission en Syrie en tant que conseiller militaire, est tombé en martyr dimanche », a déclaré ce mardi la télévision d’État sur son site internet. Alijani y est décrit comme un « défenseur du sanctuaire », un terme utilisé pour désigner ceux qui travaillent pour le compte de l’Iran en Syrie ou en Irak, sans plus de précisions sur l’attaque dans laquelle il a été tué. L’Iran aide le régime syrien de Bachar el-Assad, son allié dans la guerre, et affirme déployer en Syrie des conseillers militaires.
Début août, des cérémonies funéraires ont été organisées à Téhéran et dans d’autres villes iraniennes pour cinq membres des Gardiens tués en Syrie il y a plusieurs années, après que leurs corps ont été découverts et identifiés par des tests ADN, selon des médias iraniens.
IRAK – Ce mardi, les sadristes ont surenchéri en s’installant devant le Conseil suprême de la magistrature, bloquant l’entrée à la plus haute instance judiciaire de l’Irak où siège notamment la Cour suprême fédérale.
Le Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, a décidé dans la foulée d' »écourter » une visite en Egypte, où il devait participer à un sommet avec quatre autres dirigeants arabes, et de rentrer à Bagdad pour « suivre la situation ». Il a appelé au « calme » et au « dialogue », selon un communiqué de ses services.
Le sit-in devant le Conseil suprême est tout un symbole: début août, Moqtada Sadr avait sommé la justice irakienne de dissoudre le Parlement. En vain. Les juges s’étaient déclaré incompétents.
L’instance judiciaire a annoncé « la suspension » de ses travaux.
Les manifestants ont installé des tentes devant les grilles du bâtiment situé à l’extérieur de la Zone Verte, selon un journaliste de l’AFP qui a également remarqué le déploiement de forces de l’ordre.
Les sympathisants du clerc chiite ont brandi des affiches réclamant « la dissolution de l’Assemblée nationale » et une « lutte contre la corruption ».
D’autre part, les recherches ont été arrêtées à Kerbala dans le sanctuaire effondré. Le bilan est de huit morts.
IRAN NUCLEAIRE -Téhéran a renoncé à certaines de ses principales exigences pour la relance de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, notamment sur des vérifications par des inspecteurs internationaux de son programme atomique, a déclaré lundi à Reuters un haut fonctionnaire américain.
Les Etats-Unis entendent répondre le plus rapidement possible au texte proposé par l’Union européenne qui permettrait de remettre sur les rails le Plan d’action global commun, signé à Vienne en 2015, et dont Washington s’est retiré trois ans plus tard sur décision de l’ancien président Donald Trump.
Le fonctionnaire américain a déclaré que l’Iran a abandonné certaines de ses principales exigences qui bloquaient le processus de négociations.
« Nous pensons qu’ils ont finalement franchi le Rubicon et se sont rapprochés d’une éventuelle reprise de l’accord dans des conditions que le président Joe Biden peut accepter », a ajouté le responsable. « Si nous sommes plus proches aujourd’hui, c’est parce que l’Iran a bougé. Ils ont concédé sur des questions auxquelles ils tenaient depuis le début. » L’Iran avait déjà lâché du lest sur sa demande de retirer les Gardiens de la révolution de la liste américaine des groupes terroristes, a déclaré le fonctionnaire.
L’Iran a demandé « quelques ajustements » à la proposition d’accord soumise par l’Union européenne aux participants aux négociations sur le dossier nucléaire iranien, a affirmé e mardi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Dans une interview à la Télévision nationale espagnole, M. Borrell a confirmé que « la plus grande partie » des participants avaient accepté les demandes iraniennes, dont il n’a pas dévoilé la teneur, et que seule « manque la réponse des Etats-Unis ».
LIBAN – Nouvel effondrement, deux ans après la catastrophe. La totalité de la partie nord des silos à grains endommagés par l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth en 2020 s’est écroulée ce mardi 23 août, selon des correspondants de l’AFP sur place.
Un nuage de fumée s’est formé après l’effondrement de huit tours de la structure endommagée par le souffle de l’explosion du 4 août 2020 qui a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise.
La déflagration avait été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium stockées sans précaution. Et elle a été imputée par une grande partie de la population à la corruption et la négligence de la classe dirigeante.
Pour l’heure, le bloc sud est stable.
ISRAËL – Les ministres israéliens de la Défense et de la Sécurité intérieure, Benny Gantz et Omer Barlev, se sont mis d’accord mardi sur la mise en place d’une enquête concernant la conscription des femmes au sein des services pénitentiaires en tant que gardiennes de prison.
Cette décision intervient après des accusations de viol dans la prison de haute sécurité de Gilboa (nord d’Israël) par des prisonniers sans que la hiérarchie ne s’en émeuve. Une équipe sera ainsi chargée de réexaminer les rôles attribués aux femmes au sein des services pénitentiaires et, si nécessaire, redéfinira la caractérisation et les exigences des postes conformément à la loi.
D’ici la fin de cette enquête, les deux hauts responsables ont décidé d’imposer un certain nombre de dispositions immédiates afin de garantir la sécurité des gardiennes de prison.
Ces mesures comprennent l’interdiction temporaire pour les gardiennes de travailler seules auprès des prisonniers sécuritaires, ainsi que la planification d’inspections qui seront menées par Tsahal et le Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien) afin de s’assurer que les besoins de sécurité personnelle des gardiennes sont satisfaits.
GAZA – Le ministère de l’intérieur de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, a déclaré ce mardi qu’un Palestinien avait été tué et qu’un enfant avait été blessé suite à une explosion à Khan Younès.
Le communiqué du ministère, repris par les médias palestiniens, indique que la cause de l’explosion est toujours en cours d’investigation.
L’identité de la personne tuée n’a pas été communiquée. Plus tôt, les médias palestiniens ont indiqué qu’au moins sept personnes avaient été blessées.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent les dommages causés à un bâtiment situé dans le sud de la ville de Gaza.
CISJORDANIE – Les troupes de Tsahal, ainsi que les forces du Shin Bet et la police des frontières israélienne ont mené des activités en Cisjordanie dans la nuit de lundi à mardi, dans une dizaines de localités.
Des soldats de Tsahal ont repéré deux suspects lançant des cocktails Molotov à côté du kibboutz de Migdal Oz et ont appréhendé un Palestinien.
Lors de perquisitions dans la zone après avoir appréhendé l’individu, les militaires ont localisé une arme improvisée. En outre, les soldats ont opéré dans les villes de Husan et al-Khadar et ont arrêté deux autres personnes.
Les soldats de Tsahal ont également mené des opérations à Ni’lin et ont appréhendé deux suspects recherchés, ainsi qu’un autre individu à Nafrin.
En outre, la police des frontières a également arrêté quatre suspects en possession de grandes quantités d’armes illégales dans la ville de Katanna, a rapporté mardi matin l’unité des porte-parole de la police.
Les forces israéliennes mènent des raids quotidiens en Cisjordanie pour déjouer des attentats en Israël.
EGYPTE – Le gouvernement égyptien a annoncé le lundi 22 août, qu’il est proche d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau programme de financement destiné à soutenir l’économie de ce pays d’Afrique du Nord qui subit de plein fouet les conséquences du conflit russo-ukrainien.
« Le gouvernement est au stade des accords finaux concernant un nouveau financement du FMI », a indiqué le Premier ministre, Mostafa Madbouly (photo), dans un communiqué, sans dévoiler le montant que l’Egypte pourrait emprunter auprès de l’argentier international.
Le FMI avait annoncé le 8 juillet dernier, avoir eu des discussions « fructueuses » avec l’Egypte sur un quatrième programme de financement au titre mécanisme élargi de crédit (MEDC).
Ce nouveau programme s’annonce vital pour l’économie égyptienne qui est aux prises avec de fortes pressions financières liées aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Alors que les investisseurs étrangers ont retiré 20 milliards de dollars du marché de la dette égyptien depuis le début du conflit russo-ukrainien, le pays le plus peuplé du monde arabe doit faire face à des factures d’importation de produits alimentaires et de carburant plus élevées. La banque américaine Goldman Sachs a estimé, dans une récente analyse, que l’Egypte pourrait avoir besoin d’un programme d’aide de 15 milliards de dollars du FMI pour répondre à ses besoins de financement, au cours des trois prochaines années.
Le Caire avait déjà fait appel au FMI à trois reprises ces dernières années, empruntant 12 milliards de dollars en 2016 au titre du mécanisme élargi de crédit, 2,8 milliards de dollars au titre d’instrument de financement rapide en 2020 et 5,2 milliards de dollars au titre d’un accord de confirmation, durant la même année.
SOUDAN-TCHAD – AU début de ce mois d’août, plusieurs personnes, tchadiennes et soudanaises sont mortes dans un conflit intercommunautaire. D’après l’armée tchadienne le problème serait parti de : « l’enlèvement de cinq têtes de chameaux en territoire tchadien par des citoyens soudanais, ce qui a dégénéré en affrontements lors de la poursuite par les propriétaires».
Ce sont les deux commandants de la force mixte Tchad-Soudan qui ont signé l’accord de réconciliation, prévoyant le paiement du prix du sang (Dia) et la restitution des animaux enlevés en marge des affrontements.
D’après les clauses de l’accord, la partie tchadienne paye le prix de sang de 18 soudanais tués, 108 millions de Fcfa. Le Tchad doit également restituer 55 chameaux enlevés. Le Soudan quant à lui doit payer le prix du sang de 9 éleveurs tchadiens, soit 54 millions de Fcfa. Et restituer trois chameaux.1000 Fcfa valent 1,50 euro.
OUGANDA – Plus de 40% de personnes sont touchées par la faim dans le nord-est du pays. Environ 90 000 enfants et plus de 9 000 femmes enceintes ou allaitantes souffrent de la malnutrition, selon la dernière évaluation d’agences humanitaires. Save The Children pointe la situation d’urgence qui règne à Karamoja.
Covid, sécheresse, invasions de criquets et attaques de bandes armées sont les principales causes de cette crise alimentaire. Celle-ci revêt une conséquence particulière : des familles sont obligées d’envoyer leurs enfants en bas âge à l’école avec leurs frères et sœurs pour qu’ils puissent manger au moins un repas par jour.
Mais l’affluence de ces nouveaux élèves épuise les ressources, explique Victoria Kumukyaya, chargée de la protection sociale au sein de l’ONG Save The Children.
« L’affluence est bien supérieure à ce que nous avons l’habitude de voir dans le cadre scolaire. Nous avons vu plus de 200 élèves venir à l’école avec leurs petits frères et sœurs dans près de 40 établissements que nous soutenons. L’une des choses que nous avons constatées, c’est la perturbation des classes. Vu que les écoliers viennent avec leurs frères et sœurs, ils passent plus de temps à s’occuper d’eux qu’à suivre le cours.
Les écoles sont submergées par ces élèves supplémentaires, et les ressources sont limitées.
RDC – La République démocratique du Congo fait face à une nouvelle résurgence de l’épidémie d’Ebola. Le pays a confirmé un cas à Beni dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est du pays. Il s’agit d’une femme de 46 ans décédée le 15 août 2022 à Beni. Elle a été soignée à l’hôpital général de référence de Beni, initialement pour d’autres affections, mais a ensuite présenté des symptômes de la maladie à virus Ebola, confirme l’OMS.
Le cas est génétiquement lié à l’épidémie d’Ebola de 2018-2020 survenue dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu – la plus longue et la plus grande enregistrée dans le pays.
La dernière épidémie dans la zone de santé de Beni, au Nord-Kivu, a été maîtrisée en deux mois environ, s’achevant le 16 décembre 2021. Il y avait eu 11 cas (huit confirmés, trois probables), dont six décès.
160 contacts ont été identifiés et des enquêtes sont en cours pour déterminer le statut vaccinal du cas confirmé, ajoute l’OMS dans un communiqué.
Aujourd’hui, la RDC dispose de 1000 doses de vaccins ERVEBO contre le virus Ebola, dont 200 seront envoyées à Beni cette semaine.
Par ailleurs, au moins quatre civils dont une femme ont péri au cours d’une nouvelle attaque des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) dans la soirée du lundi 22 août à Banyangala, (secteur de Ruwenzori), dans le territoire territoire de Beni au Nord-Kivu.
L’attaque s’est déroulée dans les villages de Kisuhi et Irangya dans la soirée. Les victimes ont été décapitées dans leurs maisons, une autre touchée par balle est grièvement blessée, explique Meleki Mulala, responsable de la nouvelle société civile dans le secteur de Ruwenzori.
Les assaillants ont aussi emporté plusieurs bétails avant de se retirer dans le parc national des Virunga.
ANGOLA – L’Angola est appelé à élire ses députés ce mercredi et le candidat du parti majoritaire deviendra chef de l’Etat. L’ancienne colonie portugaise est dirigée par le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) depuis son indépendance en 1975. Mais cette fois, le scrutin s’annonce serré avec une opposition revigorée autour de son premier parti, l’Unita.
Dans le centre historique de la capitale, la manne pétrolière du pays riche en ressources naturelles a fait pousser des gratte-ciel entre les bâtisses coloniales. Les 4×4 rutilants et les minibus taxis utilisés par les classes populaires s’entrechoquent dans d’interminables embouteillages, sous l’œil de policiers à chaque carrefour.
Et pendant que la majorité d’une population de 33 millions d’Angolais vivote en attendant des jours meilleurs, l’élite trinque sur les terrasses branchées de Luanda, ville réputée la plus chère du continent africain. La bourgeoisie angolaise semble plus préoccupée par les selfies en bord de mer que par la politique. « Notre président s’est attaqué à la corruption. Vous savez, il faut des riches pour gouverner un pays. Un dirigeant pauvre, c’est un dirigeant facile à corrompre », explique à l’AFP Simao Dos Santos, militant du parti, arborant une onéreuse montre connectée au poignet. « Le MPLA est le seul parti qui peut changer nos vies et notre pays ».
MOZAMBIQUE – La Banque mondiale a accordé lundi 300 millions de dollars au Mozambique à l’occasion d’un accord marquant la reprise de son soutien à ce pays six ans après avoir suspendu son aide à la suite d’un scandale financier impliquant le gouvernement.
Les fonds décaissés par l’organisation multilatérale sous la forme d’un don seront affectés à des projets d’infrastructures destinés à soutenir l’économie et améliorer les conditions de vie de la population, a déclaré le ministre des Finances mozambicain, Max Tonela.
« C’est le premier financement de soutien au budget de l’Etat que nous espérons pour les trois prochaines années, a ajouté M. Tonela au cours de la signature de l’accord, à Maputo.
La reprise de l’aide de la Banque mondiale survient après que le Fonds monétaire international (FMI) eut accordé en mai son premier prêt au Mozambique (pour un montant de 456 millions de dollars) depuis le scandale dit de la « dette cachée ».
Cette gigantesque affaire de corruption dans un des pays les plus pauvres au monde est liée à des prêts secrets de 1,8 milliard de dollars accordés par des banques étrangères à des entreprises publiques mozambicaines, et garantis par l’État.
Le procès de dix-neuf accusés, tous proches du pouvoir, est en cours à Maputo, et le verdict est attendu d’ici à la fin de l’année.
AFRIQUE DU SUD – Le chômage a baissé pour le deuxième trimestre consécutif malgré de drastiques coupures d’électricité dans tout le pays affectant l’économie, a annoncé mardi l’Agence gouvernementale des statistiques (StatsSA). Entre avril et juin, le taux de chômage a diminué de 0,6% par rapport au premier trimestre et touche 33,9 % de la population active, selon les statistiques officielles. Au premier trimestre, le chômage avait diminué à 34,5%, enregistrant la première baisse depuis près de deux ans. Les femmes sont les plus durement touchées par le chômage. Près d’une sur deux en âge de travailler est inactive, contre environ un homme sur trois.
Par ailleurs, le ministre des Finances Enoch Godongwana est visé par une enquête policière pour agression sexuelle à la suite d’accusation concernant son comportement envers une masseuse dans un lodge de luxe début août, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
MALAISIE – La plus haute juridiction de Malaisie a confirmé mardi la condamnation de l’ancien Premier ministre Najib Razak à 12 ans de prison pour corruption dans le cadre du scandale financier 1MDB aux ramifications planétaires.
« Nous estimons que l’appel est dépourvu de tout fondement. Nous estimons que la condamnation et la peine sont justes », a déclaré le président du tribunal Maimun Tuan Mat.
« Sur la base de ce qui précède, nous estimons à l’unanimité que les preuves présentées lors du procès montrent de manière irréfutable (qu’il est coupable) des sept chefs d’accusation ».
M. Maimun a estimé que « ce serait une parodie de justice de la plus haute importance si un tribunal raisonnable, confronté à de telles preuves, (…) devait conclure que la personne faisant appel n’est pas coupable des sept accusations portées contre lui ».
La décision de la Cour fédérale a été rendue après le rejet du tribunal d’une demande de dernière minute des avocats de Najib visant à récuser le président du tribunal, en invoquant sa partialité.
Najib Razak, âgé de 69 ans, avait été condamné en juillet 2020 à 12 ans de prison et à une amende de 210 millions de ringgits (47 millions d’euros) dans l’affaire 1MDB, une fraude portant sur plusieurs milliards de dollars aux ramifications planétaires.
La sentence avait été confirmée en appel en décembre 2021.
MIGRANTS MANCHE – Quelque 1.295 migrants ont traversé la Manche lundi sur de petites embarcations pour rejoindre les côtes anglaises, nouveau record en une journée atteint malgré les plans successifs du gouvernement conservateur britannique pour juguler le phénomène, selon Londres.
Ces traversées ont eu lieu à bord de 27 bateaux et dépassent le précédent record datant de novembre l’année dernière, a indiqué le ministère britannique de la Défense.
Elle portent à 22.670, selon le décompte de l’agence Press Association, le nombre de migrants ayant effectué ce très dangereux voyage depuis le début de l’année, contre seulement 12.500 à la même date en 2021.
Sur l’ensemble de 2021, 28.500 personnes sont arrivées ainsi au Royaume-Uni, marquant un record depuis l’envolée de ces traversées en 2018 face au verrouillage croissant du port français de Calais et du tunnel sous la Manche.
Un récent rapport parlementaire britannique estimait que le total pourrait atteindre cette année 60.000 personnes.
Londres a conclu un accord très controversé avec le Rwanda pour envoyer dans ce pays d’Afrique de l’Est les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le sol britannique.
Bien qu’aucune de ces expulsions n’ait encore eu lieu – un premier vol prévu en juin a été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) -, les candidats à la succession de Boris Johnson, Rishi Sunak et Liz Truss, ont tous deux promis de poursuivre cette politique.
Autre revers dans la politique migratoire britannique, le gouvernement vient de renoncer à son projet de convertir une ancienne base de l’armée de l’air du nord de l’Angleterre en centre pour demandeurs d’asile, comme cela se fait en Grèce.
CUBA – Le gouvernement commence à vendre des dollars à sa population vingt jours après avoir commencé à en acheter aux prix du marché noir, dans l’intention de créer un marché des changes officiel dans le pays, ont annoncé ce mardi les autorités.
Cette mesure vise à « construire un marché des changes » dans le pays « qui permette un échange légal de la monnaie », ce qui permettra à son tour d’augmenter le pouvoir d’achat associé à la monnaie nationale, a précisé M. Gil.
Un part importante de la population cubaine reçoit des dollars – envoyés par des proches vivant à l’étranger ou provenant de services rendus aux touristes visitant l’île – qu’elle échange ensuite le plus souvent sur le marché noir, et qui passent donc complètement à côté de l’économie officielle.
Avec l’intention d’extraire du marché noir la circulation de ces devises, la présidente de la Banque centrale Marta Sabina Wilson avait annoncé le 4 août que les banques et bureaux de change allaient désormais acheter des dollars au taux de 120 pesos par billet vert – celui des échanges informels début août -, contre 24 pesos pour le taux officiel.
Selon la présidente de la Banque centrale, Marta Sabina Wilson, cette mesure a eu « un résultat favorable ». En vingt jours, les institutions financières ont « acheté dix fois plus de devises que ce qu’elles auraient acheté en un mois avec le taux de change à 24 pesos », a-t-elle dit.
Pour la vente de dollars, « le taux de change pris en compte est maintenu à 120 pesos », a-t-elle précisé.
TRUMP – L’ancien président américain a demandé lundi à un tribunal de nommer un expert indépendant pour examiner les documents saisis par le FBI lors d’une perquisition à son domicile en Floride, afin de déterminer si certains d’entre eux peuvent rester confidentiels.
Cette perquisition, menée par la police fédérale le 8 août et inédite pour un ancien chef d’Etat, « était illégale et inconstitutionnelle, et nous mettons tout en œuvre pour récupérer les documents », a déclaré le milliardaire républicain dans un communiqué. Dans un document judiciaire où il répète avoir été visé pour des raisons politiques, l’ex-président souhaite la nomination d’un expert indépendant qui serait chargé de passer en revue les documents saisis et de déterminer lesquels M. Trump peut garder « confidentiels », et qui ne seraient donc pas utilisés dans les enquêtes.
« Ils ont pris des documents protégés » par la confidentialité entre client et avocat, a-t-il ajouté dans son communiqué.
La liste des objets saisis par le FBI, rendue publique, mentionne de nombreux documents classés « top secret ».
Les enquêteurs soupçonnent le républicain d’avoir violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
MACHU PICCHU – Quatre touristes sont morts et 16 ont été blessés, dont quatre Français, dans un accident d’autocar au Pérou après avoir visité la citadelle du Machu Picchu, ont annoncé lundi les autorités.
L’autocar s’est abîmé dans « un ravin d’un peu plus de 100 mètres », a indiqué le ministre du Commerce extérieur et du Tourisme (Mincetur) Roberto Sanchez, selon lequel « il y avait du brouillard là où l’accident s’est produit ».
Trois des touristes décédés sont de nationalité colombienne, le quatrième de nationalité péruvienne, a précisé le ministère dans un communiqué.
Outre les quatre Français, figurent parmi les blessés deux Grecs, deux Canadiens, deux Israéliens, deux Argentins, un Néerlandais, un Espagnol et deux Péruviens, dont le chauffeur.
« J’ai ordonné à Mincetur et au ministère des Affaires étrangères de fournir toutes les facilités aux blessés, afin qu’ils puissent communiquer avec leurs familles et leurs ambassades respectives, en plus du rapatriement des corps des victimes », a fait savoir le président Pedro Castillo sur Twitter.
Quelque 5.000 touristes en moyenne visitent quotidiennement le Machu Picchu, construit au 15e siècle par l’empereur inca Pachacutec, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco et parmi la liste des merveilles du monde.
ARGENTINE – Douze ans de prison, ainsi qu’une inéligibilité à vie, ont été requis lundi à Buenos Aires contre la vice-présidente argentine Cristina Kirchner dans un procès pour corruption, l’une des multiples procédures en cours contre l’ex-cheffe de l’Etat et figure de la gauche argentine.
Cristina Kirchner, 69 ans, était jugée, dans ce procès en distanciel, pour association illicite et administration frauduleuse aggravées, dans une affaire d’attribution de marchés publics dans son fief politique de la province de Santa Cruz, en Patagonie (sud), alors qu’elle était cheffe de l’Etat (2007-2015). 12 coaccusés étaient jugés à ses côtés.
Vice-présidente et présidente du Sénat depuis 2019, elle bénéficie à ce stade d’une immunité, que seule la Cour suprême pourrait lever si elle venait à confirmer une éventuelle condamnation. Cristina Kirchner nie tous les faits.
Après les réquisitions lundi, viendra le tour des plaidoiries de la défense dans cette procédure ouverte en 2019, mais qui avait été suspendue en raison de la pandémie de Covid-19. Elles pourraient s’étirer sur plusieurs mois et la décision du tribunal n’être prononcée que vers la fin 2022.
FINLANDE – Aucune drogue n’a été retrouvée dans les échantillons de la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, qui a accepté de se soumettre à un test de dépistage après la publication, la semaine dernière, d’une vidéo la montrant faire la fête avec des amis, ont annoncé ses services lundi.
Le doute n’aura été que de courte durée. La Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a été testée négative à un test de dépistage de drogue qu’elle a effectué pour « dissiper les soupçons », a annoncé son entourage, lundi 22 août, après qu’une vidéo la montrant faire la fête ait suscité une vague de critique.
L’urine de Madame Marin a été testée pour la présence de différentes drogues comme la cocaïne, l’amphétamine, le cannabis et les opioïdes, a déclaré à l’AFP Iida Vallin, une conseillère spéciale de la Première ministre.
« Le test de dépistage de drogue de la Première ministre Sanna Marin datant du 19 août 2022 n’a pas révélé la présence de drogue », a déclaré le cabinet de Madame Marin dans un communiqué, ajoutant que les résultats avaient été signés par un médecin.
« Le test était un test complet. Nous n’avons pas choisi la façon dont le test a été effectué », a déclaré Iida Vallin.
ARKANSAS – Trois policiers américains ont été suspendus après la diffusion en ligne d’images les montrant en train de frapper violemment un homme durant une arrestation dans l’Arkansas (sud), ont annoncé les autorités, le soir du dimanche 21 août.
Dans la vidéo, qui a créé l’indignation sur les réseaux sociaux, les policiers maintiennent un homme blanc à terre, lui assénant de violents coups-de-poing à la tête, des coups de genou dans les jambes, et frappant son visage contre le sol bétonné. « C’est grave », dit une personne hors du champ de la caméra. Quand des passants tentent de s’adresser aux policiers, l’un d’entre eux leur ordonne de rester à distance.
L’arrestation violente s’est produite dimanche autour de 10 h 40 (17 h 40 à Paris) devant un magasin d’alimentation, selon la police de l’Etat de l’Arkansas, qui a ouvert une enquête sur « l’usage de la force » par les policiers.
Randall Worcester, 27 ans, la victime, a été transporté vers un hôpital avant d’être incarcéré, selon cette même source. Il est visé par plusieurs chefs d’accusation, notamment refus d’obtempérer, résistance à l’arrestation et agression.
Le suspect est accusé d’avoir menacé un employé d’une station-service, qui avait appelé la police.
SERBIE – Une vingtaine de carcasses de bateaux datant de la Seconde Guerre mondiale affleurent du fond du Danube à cause de la sécheresse exceptionnelle que connaît l’Europe centrale, explique le HuffPost.
En septembre 1944, les Allemands avaient décidé d’abandonner et de faire couler volontairement leurs bateaux voyant les troupes soviétiques avancer vers eux depuis la mer Noire. Depuis, rien n’a été fait. Une centaine d’épaves gît toujours au fond du fleuve sans qu’aucune solution ne soit trouvée. Cela perturbe notamment le trafic fluvial dès que le niveau de l’eau baisse comme c’est le cas actuellement.
Elles représentent également un danger pour les navires et la population car ces anciens bateaux nazis contiendraient encore 10 tonnes d’engins explosifs. « Même si on ne sait pas s’ils peuvent exploser ou non, vous pouvez déjà anticiper ce qu’il se passerait si un seul y parvenait », a confié à nos confrères Velimir Trajilovic, un habitant de Prahovo et auteur d’un livre sur les navires allemands.
En mars, le gouvernement serbe a estimé l’enlèvement des bateaux nazis, les explosifs et les munitions à 29 millions d’euros. Un appel d’offres a été lancé.
FRANCE – Deux mineurs, un garçon et une fille, circulant sur une trottinette à Lyon, sont décédés lundi soir après avoir été percutés par une ambulance privée, ont indiqué les pompiers du Rhône.
« On a été appelés à 18h20 pour un accident de trottinette percuté par une ambulance privée (…) Quand on est arrivé sur les lieux, les deux personnes, qui circulaient sur la même trottinette au moment de l’accident, étaient en arrêt cardiaque », a expliqué à l’AFP un responsable des pompiers du département, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
« Elles sont décédées rapidement », a déclaré l’officier, qui a affirmé qu’il s’agissait d’un garçon et d’une fille mineurs mais qui n’a pas pu préciser leur âge.
Âgé de 36 ans, l’homme au volant de l’ambulance privée ne comptait plus que deux points sur les huit de son permis probatoire, délivré en mars 2020, a-t-on appris de source policière.
Son premier permis lui avait été retiré par décision administrative en 2019 en raison d’un solde de point nul.
Il avait commis 28 infractions au Système national des permis de conduire (SNPC), parmi lesquelles des faits de dépassement de ligne blanche ou de conduite à vitesse excessive. L’ambulancier a également fait l’objet de trois mentions au tribunal judiciaire, notamment pour défaut d’assurance.