SYRIE – Les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie ont arrêté des dizaines de personnes liées au groupe Daesh dans le camp de réfugiés d’Al-Hol, a déclaré vendredi un responsable kurde. Ce camp, administré par les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, est situé à moins de 10 kilomètres de la frontière irakienne. Délabré et surpeuplé, il abrite, selon l’ONU, environ 56 000 personnes dont 10 000 étrangers, notamment des proches de djihadistes, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens.
L’opération, lancée jeudi par les forces kurdes, « vise à arrêter les membres de l’EI dans le camp qui sont à l’origine de plusieurs attaques terroristes », a déclaré Siyemend Ali des Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice armée des forces kurdes. Au total, 27 personnes ont été arrêtées, a déclaré Ali depuis Al-Hol.
Dans un communiqué, les FDS ont qualifié Al-Hol de « pépinière » de djihadistes, arguant que le camp était devenu un terrain fertile pour les nouvelles recrues terroristes.
IRAN – Plusieurs centaines d’Iraniens ont assisté vendredi à Téhéran aux funérailles du plus grand poète contemporain du pays, Houshang Ebtehaj, dont la dépouille a été transférée en Iran après son décès le 19 août en Allemagne à 94 ans.
Connu sous son nom de plume Sayeh (« ombre » en persan), Ebtehaj avait accédé à la célébrité avec ses poèmes lyriques où se mêlaient amour et solitude, reflétant les chagrins et les rêves de la société iranienne.
Sa popularité s’est accrue après que le chanteur Mohammad-Réza Shajarian, maître incontesté du chant traditionnel iranien, a interprété ses œuvres.
« Sayeh est finalement revenu sur sa terre », a lancé à la foule présente sa fille Yalda, assurant que son père « répétait sans cesse souhaiter retourner auprès de son peuple ».
Après une courte cérémonie, la foule a suivi le cercueil d’Ebtehaj alors qu’un enregistrement de sa voix diffusait ses poèmes.
Dans un message, le président iranien Ebrahim Raïssi a loué Ebtehaj pour « son rôle dans la préservation du riche trésor de la littérature persane » et ses poèmes « anti-arrogance », une allusion à l’Occident dans la phraséologie de la République islamique.
ISRAËL – Des militants de gauche et des Palestiniens ont attaqué vendredi un Juif qui agitait le drapeau israélien lors d’une manifestation devant la tombe du prophète Shmuel dans le nord de Jérusalem.
La victime a porté plainte à la police et une enquête a été ouverte. D’après les images de la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, la police ne serait pas venue en aide au jeune homme qui se faisait lyncher au sol.
Le chef du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, le député Itamar Ben Gvir, a réagi dans une déclaration.
« Dans l’État d’Israël de Gantz et Lapid, ils attaquent un Juif qui agite un drapeau israélien, lui donnant des coups de pied alors qu’il est allongé sur le sol, devant la police, en silence. Tirez sur les terroristes et écrasez-les. Avec l’aide de Dieu, nous donnerons de la force à la police et aux soldats afin qu’ils ne réfléchissent pas à deux fois et n’aient pas peur de tirer sur les terroristes. A la prochaine Knesset, nous ferons avancer le projet de loi que j’ai initié, une loi sur l’immunité pour les soldats et la police. Il est temps d’assurer la sécurité des habitants du pays et de mettre fin à l’anarchie », a-t-il affirmé.
Juste avant le lynchage, le député d’extrême-gauche Ofer Cassif avait dit aux manifestants arabes: « Nous continuerons la lutte contre l’occupation et contre ces sales gens et ensemble nous gagnerons ».
KENYA – Le président élu au Kenya, William Ruto, a exhorté vendredi la Cour suprême à rejeter le recours de son rival, Raila Odinga, qui conteste les résultats du scrutin du 9 août.
Assurant avoir « suffisamment de preuves » de sa victoire, Odinga, figure historique de l’opposition, a contesté lundi devant la Cour Suprême les résultats de l’élection présidentielle qui l’ont donné perdant derrière le vice-président sortant William Ruto.
Dans une déclaration à la Cour, Ruto a affirmé qu’Odinga avait dans le passé « systématiquement contesté les résultats de l’élection présidentielle et fomenté des crises nationales après avoir perdu ». Il a accusé l’ancien Premier ministre d’essayer « de retenter sa chance par une nouvelle candidature forcée via des moyens judiciaires ».
Il est « contre l’intérêt public de garder le pays dans une campagne électorale perpétuelle », a estimé M. Ruto, ajoutant que l’incertitude nuirait encore davantage à l’économie dégradée du Kenya, qui lutte déjà contre une forte inflation.
Selon la requête de 72 pages consultée par l’AFP, le camp Odinga affirme notamment que 140.028 bulletins n’ont pas été pris en compte et que « cela affecte sensiblement les résultats finaux dans la mesure où aucun des (…) candidats n’atteint le seuil constitutionnel de 50%+1 voix » pour emporter l’élection au premier tour.
Les juges doivent se prononcer sur son recours d’ici au 5 septembre. S’ils ordonnent une annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les 60 jours.
MOZAMBIQUE – Avec un réseau routier peu dense, la connectivité de certaines régions du Mozambique, notamment au nord, se réduit encore plus du fait des catastrophes naturelles auxquelles le pays est fréquemment exposé.
Le gouvernement mozambicain a en projet de rénover environ 5 000 km de route dans le centre et le nord du pays d’ici 2024, rapporte le média local Agencia de informacao de Mocambique (AIM).
Les routes ciblées qui se trouvent dans les provinces de Nampula, Niassa et Zambezia devraient être réhabilitées grâce à des prêts sollicités auprès de l’Union européenne et la Banque mondiale. Le financement de l’UE devrait être d’un montant de 126,5 millions $ et celui de la Banque mondiale de 110 millions $.
Les régions du Nord desservies par des routes essentiellement en terre ont une accessibilité limitée, aggravée parfois par les pluies torrentielles et le passage des cyclones. Le projet vise à renforcer l’accessibilité des bassins agricoles du pays localisés pour la plupart dans le Nord, afin de permettre un écoulement plus facile des productions agricoles vers les zones de consommation urbaines.
ZIMBABWE – Le leader de l’opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, a accusé vendredi le parti au pouvoir de mener, à l’approche des élections générales qui doivent être organisées en 2023, des violences contre ses sympathisants, après plusieurs incidents récents lors de rassemblements.
Qualifiant certains membres du gouvernement de « voyous », l’opposant a affirmé, lors d’une conférence de presse à Harare, que ceux-ci « incitent à la violence, coordonnent la violence et parrainent la violence ».
Le Zimbabwe est dirigé depuis l’indépendance du Royaume-Uni en 1980 par la Zanu-PF. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de Nelson Chamisa est considérée comme le principal adversaire du parti au pouvoir.
Au cours de la semaine écoulée, plusieurs partisans de l’opposition ont été battus et leurs véhicules endommagés, dans quatre différentes zones rurales du pays d’Afrique australe, alors qu’ils se rendaient à des réunions politiques, a dénoncé M. Chamisa.
« Il y a des violences sans précédent, la terreur est devenue quotidienne », a-t-il fustigé.
Quatre journalistes ont également été visés, selon un communiqué du Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Ils ont été victimes jeudi d’une « agression brutale » en marge d’un rassemblement.
La police a déclaré qu’aucune violence n’a été signalée et assuré qu’elle « suivrait l’affaire ».
L’actuel président, Emmerson Mnangangwa, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe au pouvoir pendant 37 ans, avait promis de tourner la page de l’autoritarisme. Mais il est régulièrement accusé de museler les voix dissidentes, notamment par le biais d’arrestations arbitraires.
ESWATANI – Ces dernières années, plusieurs pays africains ont instauré un quota de contenu local aux chaînes de télévision présentes sur leur territoire. Le but est de permettre aux industries créatives locales de générer des revenus et de participer plus amplement au PIB des nations du continent.
En Eswatini, les autorités ont modifié le quota de contenu local autorisé pour les télévisions présentes dans le pays. De 40% en 2020, les chaines de télévision ont désormais l’obligation de passer à 60% de contenu local.
Au niveau des radios les quotas sont différents. « Les licences de radios commerciales doivent diffuser un minimum de 30 % de contenu local, tandis que les radios communautaires doivent veiller à ce que 70 % du contenu diffusé soit un contenu couvrant les problèmes et les besoins de la population locale », informe le texte de loi. Au niveau du service public, les radios doivent assurer 70 % de contenu local.
La nouvelle loi n’affecte pas seulement la radiodiffusion, le cinéma a également de nouvelles responsabilités envers les créateurs locaux. La production des films doit être est réalisée dans l’une des langues autochtones ou officielles du pays. La majorité de la production et de la post-production doit avoir lieu en Eswatini. En plus, « le contenu des films doit traiter de questions qui sont pertinentes pour le public d’Eswatini ». Le texte exige également que 60 % des acteurs de la distribution soit composée de locaux.
INSOLITE – Des jumelles mariées avec des frères jumeaux. Deux enfants nés de ces unions, qui sont donc cousins mais qui partagent le même patrimoine génétique que des frères… Et tout le monde vit ensemble, aux États-Unis. Voici la surprenante histoire de la famille Salyers.
« La situation est plutôt unique mais pour nous, cela semble vraiment normal. » Briana Deane, 35 ans, est américaine. Elle évoque sa situation familiale, dans un entretien au quotidien The Washington Post publié mercredi 24 août 2022. Briana Deane est marié avec un autre trentenaire, un certain Jeremy Salyers. Ils ont un fils, prénommé Jax. Briana Deane a une sœur jumelle, Brittany. Laquelle est mariée avec… le frère jumeau du mari de sa sœur, Josh ! Ils ont eux aussi un fils, Jett… Et toute la famille vit ensemble, dans une grande maison du comté de Bedford, en Virginie (États-Unis) !
Les deux couples se sont rencontrés en 2017. Ils se sont vus pour la première fois en participant au Twins Days Festival… Un événement organisé dans l’Ohio, qui se targue d’être « le plus grand rassemblement annuel de jumeaux du monde ». C’était lors d’une fête, organisée dans le cadre du festival. « J’étais attiré par Briana et Josh était attiré par Britanny », explique Jeremy Salyers. Tous quatre discutent ; le courant passe. Ensuite, ils commencent à échanger sur les réseaux sociaux et par téléphone.
À l’époque, les deux frères vivent ensemble, dans le Tennessee. Ils se déplacent régulièrement en Virginie, à des centaines de kilomètres de là, pour rendre visite aux deux sœurs, qui vivent elles aussi ensemble. Briana et Jeremy tombent amoureux. Briana et Josh aussi.
Les deux frères sont aussi amoureux d’une idée : épouser des sœurs jumelles. « On a toujours su que l’on voulait se marier avec des jumelles », dit Jeremy. Et c’est la même chose pour les sœurs. « Depuis que nous sommes toutes petites, nous avons toujours rêvé de nous marier avec des frères jumeaux », confie Briana. « Seuls des jumeaux peuvent comprendre la relation particulière qu’entretiennent d’autres jumelles ou jumeaux », ajoute Britanny.
Les deux couples se marient en 2018. Ils emménagent sous le même toit, aussi. « On fait tout ensemble, alors vivre ensemble, cela semblait tout bonnement logique », indique Jeremy. Les deux sœurs travaillent aussi ensemble, elles sont avocates. Les deux frères aussi partagent la même activité : gérants d’un domaine où sont notamment organisés des mariages.
Jett, le fils de Britanny et Josh, naît à la fin de l’année 2020. Jax, l’enfant de Briana et Jeremy, voit le jour quelques mois plus tard, au printemps 2021. Les deux enfants sont donc cousins, mais ils partagent le même patrimoine génétique que des frères. « Chacun des enfants partage autant de gènes avec sa tante qu’avec sa mère. Ils sont cousins mais, en termes de génétique, ils sont frères ».
DESARMEMENT – Après quatre semaines de négociations, la Russie a dénoncé l’absence d’«équilibre» du texte sur la non-prolifération des armes nucléaires.
La Russie a empêché vendredi l’adoption d’une déclaration commune à l’issue des quatre semaines de la conférence d’examen à l’ONU du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dénonçant des termes «politiques».
Les 191 pays signataires du TNP, qui vise à empêcher la propagation des armes nucléaires, favoriser un désarmement complet et promouvoir la coopération pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, étaient réunis au siège des Nations unies à New York depuis le 1er août.
«Notre délégation a une objection clé sur certains paragraphes qui sont éhontément politiques», a déclaré le représentant russe, répétant plusieurs fois que la Russie n’était pas le seul pays à avoir des objections sur le texte de façon générale. Selon des sources proches des négociations, la Russie s’est particulièrement opposée aux paragraphes concernant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les militaires russes.
Lors de l’ouverture de la conférence, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait estimé qu’un tel «danger nucléaire n'(avait) pas été connu depuis l’apogée de la Guerre froide». «Aujourd’hui, l’humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire» , avait-il mis en garde.
MONTENEGRO – Des institutions gouvernementales du Monténégro étaient visées samedi et depuis la veille par une importante attaque informatique et certains responsables y voient la main de la Russie, même si le Premier ministre reste prudent sur l’origine de cet acte.
Il s’agit de la deuxième cyberattaque en une semaine, après une première vague ayant frappé des institutions de ce pays de 620.000 habitants et membre de l’Otan, dans la foulée d’une motion de censure qui a renversé le 19 août son gouvernement.
Après avoir réuni tard vendredi le Conseil de sécurité nationale pour décider des mesures à prendre, le chef du gouvernement, Dritan Abazovic, qui gère les affaires courantes, ne s’est pas exprimé sur les origines de cette attaque, mais son ministre de la Défense a désigné la Russie.
La Russie a ajouté en mars le Monténégro sur sa liste de « pays ennemis », après son alignement sur des sanctions de l’Union européenne contre Moscou en raison de son invasion de l’Ukraine en février.
« Nous n’avons pas pu faire confirmer, au conseil, par des gens compétents dans ce domaine, si un individu, un groupe ou un Etat était derrière (cette attaque), mais nous n’avons pas pu exclure cela non plus », a déclaré M. Abazovic en conférence de presse.
Les systèmes informatiques de plusieurs institutions ont été « infectés », dont celui du ministère des Finances, a-t-il ajouté.
MIGRANTS – L’Ocean Viking, navire humanitaire de SOS Méditerranée, a secouru 268 personnes depuis jeudi lors de cinq sauvetages de migrants se trouvant la plupart du temps dans des embarcations en bois surpeuplées entre la Libye et Malte, a annoncé l’ONG vendredi.
« Beaucoup ont des niveaux d’épuisement et de déshydratation élevés » et « de graves coups de soleil », a détaillé l’ONG, dont le siège est à Marseille (Sud).
Plusieurs mineurs dont des mineurs non accompagnés, des femmes enceintes et même un bébé de trois semaines sont désormais pris en charge par SOS Méditerranée et la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur l’Ocean Viking.
Mardi, le navire avait expliqué avoir repéré quatre embarcations vides sur cette zone dont une sans moteur. Mais « sans communication des autorités maritimes, le sort des personnes à bord reste inconnu », avait-t-elle précisé.
Depuis le début de l’année, 1.161 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 918 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.048 en Méditerranée, dont 1.553 pour la seule Méditerranée centrale.
CENTRAFRIQUE – Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé en Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde et en guerre civile depuis neuf ans, selon un décret signé vendredi par le Président.
L’actuelle Constitution interdit au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, a été réélu en 2020, au terme d’un scrutin contesté par l’opposition.
« Il est créé un comité de rédaction du projet de la Constitution de la république Centrafricaine », qui sera chargé de « remettre au président de la République (…) un projet de Constitution », a précisé le décret signé par le chef de l’Etat et son Premier ministre Félix Moloua.
Depuis plusieurs mois, les autorités ont organisé des manifestations en faveur d’une modification de la loi fondamentale.
« De plus en plus de voix s’élèvent pour exiger une modification de la Constitution », avait affirmé en août le président centrafricain.
« C’est une fuite en avant, et l’objectif est de se maintenir au pouvoir », a déclaré à l’AFP Martin Ziguélé, ancien Premier ministre aujourd’hui député de l’opposition.
M. Ziguélé a appelé, avec une vingtaine de partis de l’opposition, à une manifestation samedi contre une modification de la Constitution.
Le Mouvement Cœurs Unis (MCU) de M. Touadéra avait tenté en mars, lors d’un « dialogue républicain » excluant la rébellion et boycotté par l’essentiel de l’opposition, d’introduire un amendement faisant sauter le verrou du plafond de deux mandats et permettant ainsi au président d’en briguer un troisième en 2025.
Le MCU y a finalement renoncé face au tollé provoqué dans la société civile et à la réprobation de la communauté internationale.
Environ trois cents personnes ont manifesté cet après-midi à Bangui pour protester contre toute modification de la constitution.
TRUMP – La justice américaine a publié ce vendredi 26 août un document judiciaire exposant les motifs de la récente perquisition de la police fédérale (FBI) au domicile en Floride de l’ancien président Donald Trump, mais au contenu largement caviardé dans l’intérêt de l’enquête.
En effet, de nombreux passages ont été masqués au nom d’un besoin « impérieux » de protéger les investigations. Ils auraient sinon pu révéler l’identité de certains acteurs du dossier. Les documents ont été tellement noircis que cela n’a pas manqué d’être pointé du doigt sur les réseaux sociaux.
Le document rendu public explique que les investigations ont démarré après que l’agence nationale des archives (NARA), chargée de consigner les activités présidentielles, a indiqué en février au ministère de la Justice avoir reçu, de la part des équipes de Donald Trump, 15 boîtes de documents contenant notamment « des documents top secret ».
L’enquête alors ouverte par la police fédérale a permis de confirmer que ces boîtes contenaient 184 documents classifiés, dont 25 top secret, et a conduit les enquêteurs à croire que « d’autres documents contenant des informations top secrètes de défense nationale » étaient toujours présents à Mar-a-Lago.
Le problème : ces archives très sensibles n’avaient « pas été gérées de façon appropriée ni (n’étaient) stockée dans un endroit approprié », détaille un extrait d’une lettre du ministère de la Justice aux avocats de Donald Trump cité dans le compte rendu publié vendredi.
Le 8 août, le FBI avait donc perquisitionné la résidence de Donald Trump, saisissant une trentaine de nouveaux cartons contenant notamment des documents confidentiels.
HONGRIE – A la différence de nombre de ses partenaires européens, la Hongrie est loin d’avoir tranché ses liens économiques avec la Russie. Le gouvernement hongrois a officialisé vendredi le démarrage « dans les prochaines semaines » de la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires. Le géant nucléaire russe Rosatom est partie prenante du chantier. L’annonce a été faite suite au feu vert de l’Autorité de régulation nationale hongroise avec de nombreux retards.
Initialement, l’accord avec Rosatom avait été signé en janvier 2014 pour la construction de ces deux nouveaux réacteurs sur l’unique site nucléaire hongrois à une heure de Budapest. Les installations de Paks sont actuellement dotées de quatre réacteurs qui fournissent environ la moitié de l’électricité du pays.
Ce projet pharaonique à l’échelle de la Hongrie coûte 12,5 milliards d’euros dont 10 milliards d’euros financé par un prêt… de la Russie à la Hongrie, qui verse directement les 2,5 milliards d’euros restants.
« C’est un grand pas, un jalon important », s’est réjoui le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto dans une vidéo publiée sur son compte Facebook. « Nous pouvons maintenant passer de la phase initiale à la phase de construction. Vous le verrez dans les prochaines semaines sur le site de Paks », en évoquant le scénario « réaliste » d’une mise en marche du site d’ici 2030.
« De cette manière, nous pouvons assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Hongrie à long terme et protéger le peuple hongrois des fluctuations extrêmes des prix de l’énergie », a évoqué M. Szijjarto.
PAKISTAN – Des milliers de personnes vivant près de rivières en crue dans le nord du Pakistan ont reçu l’ordre d’évacuer leurs habitations samedi, après que les pluies dévastatrices de la mousson eurent déjà fait près de 1000 morts.
De nombreuses rivières de la province de Khyber Pahktunkhwa – parcourue de montagnes et de vallées escarpées – ont débordé et détruit des dizaines de bâtiments, dont un hôtel de 150 chambres emporté par des eaux déchaînées.
La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l’irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.
Plus de 33 millions de personnes – un Pakistanais sur sept – ont été touchées par les inondations et près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, selon le gouvernement. Samedi, les autorités ont ordonné à des milliers d’habitants du district de Swat d’évacuer leurs habitations avant que les rivières ne sortent de leur lit.