SYRIE – Les frappes aériennes israéliennes qui ont endommagé l’aéroport d’Alep, dans le nord de la Syrie, ont fait au moins trois morts, selon un bilan fourni mercredi 7 septembre par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’aéroport d’Alep a de nouveau été visé mardi soir par des frappes israéliennes qui ont endommagé sa piste et l’ont mis hors service, a indiqué l’agence de presse officielle Sana.
L’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a rapporté que parmi les cibles des frappes figurait également un entrepôt dans l’enceinte de l’aéroport utilisé par des milices affiliées à l’Iran. «Trois personnes ont été tuées et cinq blessées», a indiqué l’OSDH, ajoutant qu’un total de six missiles avait été tiré. L’identité ou la nationalité des personnes tuées n’a pu être confirmée dans l’immédiat.
Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie, visant des positions du régime ainsi que des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, grands alliés de Damas et ennemis jurés d’Israël.
SYRIE – Les autorités ont annoncé mardi avoir saisi 24 kilogrammes de captagon, une drogue de la famille des amphétamines, qui avaient été broyés et reconstitués pour ressembler à des bols à houmous, une entrée à base de purée de pois chiche.
Habituellement produite sous forme de pilules, la drogue a été broyée et la pâte obtenue utilisée pour « confectionner des plats semblables à de la poterie enduits d’un adhésif marron », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Un homme en lien avec la tentative de contrebande a été arrêté à Damas, indique le texte, sans préciser la destination de la cargaison.
Ces dernières années, les trafiquants de captagon ont tenté de dissimuler leur marchandise dans de fausses oranges, des grenades évidées ou encore des olives dénoyautées. Les trafiquants ont également recours à divers objets contenant des cavités qui peuvent abriter les pilules. En fabriquant cette fois-ci des bols à partir de poudre d’amphétamine, les trafiquants s’inspirent des méthodes des cartels de drogue latino-américains.
La plus grande partie de la production mondiale de captagon provient de Syrie. L’industrie du captagon, estimée à plusieurs milliards de dollars, fait de cette drogue le produit le plus exporté par le pays. Le captagon est prisé comme drogue récréative en Arabie Saoudite, où il est vendu à plus de 20 euros la pilule. L’AFP a recensé environ 250 millions de pilules de captagon saisies dans le monde au cours des huit premiers mois de 2022.
IRAK – Les forces d’occupation américaine ont fait sortir des blindés militaires de leur base dans la banlieue de Hassaké vers le nord de l’Irak via le point de passage illégal d’al-Walid. Des sources locales ont indiqué à la correspondante de SANA que pour le 2e jour consécutif, les forces d’occupation américaine ont fait sortir plus de 20 blindés militaires des silos de Tell Alo dans la banlieue nord-est de Hassaké via le point de passage illégal d’al-Walid vers le nord de l’Irak.
IRAN NUCLEAIRE – Téhéran entend boucler « quatre » dossiers » dans ses négociations avec les puissances mondiales pour rétablir l’accord sur le nucléaire de 2015 torpillé trois ans plus tard par l’ancien président américain Donald Trump, a dit ce mardi 6 septembre un porte-parole officiel.
Les quatre points, abordés par un porte-parole du gouvernement, concernent les assurances américaines qu’un nouvel accord tiendra, l’allègement des sanctions et la surveillance par l’ONU des sites iraniens.
Sur le premier point, il a déclaré que « les garanties doivent être rassurantes », se référant principalement à l’exigence de Téhéran que les futures administrations américaines n’abandonnent plus l’accord, comme l’avait fait Donald Trump en 2018.
« Une vérification objective et pratique devrait être prévue dans l’accord », a-t-il ajouté, pour s’assurer que les sanctions ne soient pas seulement levées sur le papier, et que les entreprises internationales soient autorisées à retourner en Iran et à opérer librement.
Bahadori-Jahromi a également déclaré que « la levée des sanctions devrait être significative et durable », car l’Iran, riche en pétrole, espère vraiment récolter les bénéfices économiques de l’allégement des sanctions.
Il a souligné que « les revendications politiques sur les questions de sauvegarde devraient être closes », faisant référence à l’affirmation de l’Iran selon laquelle l’enquête de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA) sur des particules nucléaires inexpliquées trouvées sur divers sites de recherche iraniens est « politique » et doit prendre fin avant qu’un nouvel accord ne soit conclu.
L’accord nucléaire initial promettait à l’Iran un allégement des sanctions paralysantes en échange de garanties qu’il n’obtiendrait pas d’arme nucléaire, un objectif que l’Iran a toujours nié poursuivre.
IRAN – C’est un appel désespéré lancé à Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne. Plusieurs familles de détenus européens en Iran appellent l’Union européenne à agir pour faire libérer leurs proches, injustement emprisonnés, selon eux. Ils se disent « révoltés » parce que l’UE semble ignorer leur « calvaire ».
Ils sont Allemand, Autrichien, Suédois et Français, détenus depuis plusieurs années en Iran. Leurs proches se mobilisent en écrivant une lettre commune à Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne.
Parmi les signataires : Blandine Brière, la sœur de Benjamin Brière, un Français détenu depuis plus de deux ans en Iran pour avoir pris des photos de « zones interdites » avec un drone : « Aujourd’hui, on se sent abandonnés parce qu’on n’a rien de concret qui nous donne de l’espoir, qui nous donne l’impression d’avancer dans cette affaire. »
Les familles européennes dénoncent une prise d’otage de ressortissants étrangers qui servirait de monnaie d’échange au régime iranien. Leur message intervient alors que les négociations sur le nucléaire entre l’Iran et les puissances occidentales sont toujours bloquées.
ISRAËL – Plusieurs dizaines de trafiquants d’armes et de drogue ont été arrêtés ces derniers jours à l’issue d’une enquête secrète menée par la police l’année dernière, qui a permis de démanteler un important réseau reliant des éléments criminels dans tout le pays.
L’enquête, baptisée « Porte du paradis », a été menée pendant environ 10 mois dans le cadre d’une opération nationale de grande envergure visant à endiguer la criminalité et la violence au sein de la communauté arabe.
Au cours de l’enquête, un agent infiltré a pu acheter des dizaines d’armes de différents types, dont des M16, des Kalachnikovs et des pistolets Carlo, auprès de revendeurs connus de la police.
La police a ainsi arrêté 60 suspects à travers le pays et en Cisjordanie. En outre, deux armes à feu, une grande quantité de munitions, 2 kg de cocaïne ainsi que 2 millions de shekels ont été saisis.
Depuis plusieurs mois, les forces israéliennes multiplient les opérations contre les nombreuses tentatives de contrebande d’armes depuis la Jordanie, mais certains responsables ont admis n’avoir obtenu qu’un succès mitigé jusqu’à présent.
Les autorités cherchent à endiguer la propagation d’armes illégales dans la communauté arabe israélienne, qui ont été utilisées pour perpétrer un nombre record de meurtres ces dernières années.
Selon l’association Abraham Initiatives, qui tente de lutter contre la violence dans la communauté arabe, 75 Arabes ont été tués dans le cadre d’actions criminelles depuis le début de l’année.
ETHIOPIE – Plus de 60 personnes ont été tuées et 20.000 autres déplacées après trois jours de violences ethniques qui se sont déroulées fin août dans le sud-ouest de l’Ethiopie, a annoncé mardi la Commission nationale des droits de l’homme.
Des membres de l’Armée de libération Oromo (OLA), branche armée du Front de libération Oromo, ont tenté de s’emparer de la ville d’Obora, située dans la région d’Oromia, le 29 août, tuant trois membres de l’ethnie Amhara, a indiqué la Commission.
Dans les jours qui ont suivi, des membres de la communauté Amhara ont mené des attaques en représailles contre des membres de l’ethnie Oromo.
« Plus de 60 personnes ont été tuées et plus de 70 blessées, dans les deux jours qu’a duré l’attaque, » a déclaré la Commission. « Plus de 20.000 personnes ont été déplacées et se trouvent maintenant à Obora. »
La région d’Oromia est la plus peuplée d’Ethiopie, et les ethnies Oromo et Amhara y sont majoritaires. Les violences s’y sont intensifiées ces dernières années sur fond de tensions politiques et de discorde entre ethnies.
OUGANDA – Au moins 15 personnes sont mortes dans l’ouest de l’Ouganda après que leurs maisons ont été ensevelies par un glissement de terrain provoqué par des pluies torrentielles, a déclaré la Croix-Rouge mercredi, alors que les secouristes pelletaient dans la boue à la recherche de survivants.
La plupart des personnes tuées étaient des femmes et des enfants, a déclaré Irene Nakasita, porte-parole de la Croix-Rouge ougandaise, dans un communiqué.
Elle a précisé qu’au moins six personnes avaient été secourues et transférées dans un hôpital voisin, tout en postant des images de sauveteurs creusant pour en retrouver d’autres.
Le district de Kasese, où s’est produite la catastrophe, est sujet aux glissements de terrain, surtout pendant la saison des pluies, car il se trouve au pied des montagnes Ruwenzori qui chevauchent la frontière avec la République démocratique du Congo.
Après une sécheresse prolongée, de fortes pluies se sont abattues sur une grande partie de l’Ouganda depuis la fin du mois de juillet, provoquant des morts et des inondations et la destruction de cultures, de maisons et d’infrastructures.
En juillet, les inondations causées par les fortes pluies ont tué au moins 24 personnes dans le district de Mbale, dans l’est de l’Ouganda.
L’agence météorologique du pays avait prévenu qu’il serait frappé par des pluies exceptionnellement fortes et destructrices au cours de la saison août-décembre et avait conseillé aux personnes vivant dans les zones montagneuses d’être vigilantes ou d’évacuer vers des zones plus sûres.
RDC – Une personne a été tuée mardi lors de la dispersion d’une foule hostile à un convoi de Casques bleus à Beni-ville dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source policière. Dans un climat hostile aux Nations unies qui règne dans le pays, des motocyclistes ont caillassé une colonne des véhicules des Casques bleus et ont empêché leur progression.
Les Casques bleus ont riposté en tirant pour se frayer un chemin.
« Malheureusement, une balle perdue a atteint un chauffeur qui est décédé », a déclaré à l’AFP Nasson Murara, porte-parole de la police à Beni (Nord-Kivu, est).
La police a invité la population de Beni à la patience en invoquant la feuille de route du départ de la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC).
La police appelle aussi la population à la vigilance afin de dénoncer « les infiltrations des ennemis ».
Fin juillet, de violentes manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de l’est de la RDC, dont Beni et Butembo, pour réclamer le départ des Nations unies, accusées d’inefficacité dans la lutte contre la centaine de groupes armés qui sèment la terreur dans la région depuis près de 30 ans.
Trente-deux manifestants et quatre Casques bleus avaient été tués en une semaine, selon le bilan donné par les autorités congolaises.
RWANDA – Le Rwanda a procédé vendredi au baptême de plusieurs gorilles de montagnes, une occasion de montrer son engagement dans la conservation de cette espèce.
Le pays abrite une population importante de ses mammifères, et 352 bébés gorilles ont déjà reçu un nom. Le prince de Galles, a virtuellement pris part à cette cérémonie.
« Le bébé que je vais nommer est un bébé gorille mâle né le 29 avril 2022 de la famille Umuhoza, de sa mère Agasaro. Le nom que je lui donne est Ubwuzuzanye qui signifie harmonie. »
La cérémonie de baptême des gorilles s’est tenue au parc national des volcans dans le district de Musanze. Les 20 bébés gorilles nommés sont membres des familles Noheli, Musilikali, Ntambara, Mutobo, Igisha, Susa, Kureba, Pablo, Sabyinyo, Muhoza, Amahoro et Hirwa. Ils sont nés dans le parc au cours des 12 dernières années. Les noms attribués à ces différents gorilles permettront selon les organisateurs du Kwita Izina de surveiller leur santé et leur comportement, en clair faciliter leur identification au fil des années. L’ex footballeur ivoirien Didier Drogba et l’artiste sénégalais Youssou N’Dour ont pris part à la séance.
ZIMBABWE – Le Zimbabwe abrite l’une des plus grandes populations d’animaux sauvages d’Afrique avec les plus emblématiques comme le lion, le rhinocéros, la girafe ou encore le buffle. Seulement, ces espèces sont de plus en plus menacées par les conditions météorologiques extrêmes à l’instar de la sècheresse qui touche ce pays d’Afrique de l’Est. Dans ce contexte, les autorités zimbabwéennes ont engagé le transfert de 2 500 animaux (400 éléphants, 2 000 antilopes et une meute de 10 chiens sauvages) des parcs nationaux du sud vers les aires protégées de Sapi, Matusadonha et Chizarira situées dans la partie septentrionale.
« Plusieurs de nos sites deviennent surpeuplés et il y a peu d’eau ou de nourriture. Les animaux finissent par détruire leur propre habitat, ils deviennent un danger pour eux-mêmes et ils empiètent sur les établissements humains voisins pour se nourrir, ce qui entraîne des conflits incessants. Une option serait l’abattage pour réduire le nombre d’animaux sauvages, mais les groupes de conservation protestent contre cela », explique Tinashe Farawo, le porte-parole de l’Autorité de gestion des parcs nationaux et de la faune du Zimbabwe (ZPWMA).
L’initiative de conservation est soutenue par la Fondation des grandes plaines basée aux États-Unis d’Amérique, le département de Zoologie de l’université d’Oxford au Royaume-Uni et le Centre de criminalité environnementale de l’Université de Washington-Seattle aux États-Unis d’Amérique. À terme, cette opération permettra également de reconstituer la population d’animaux sauvages dans la vallée du fleuve Zambèze.
MADAGASCAR – Quatre universités publiques malgaches sont le théâtre de révoltes depuis dix jours. En cause : trois mois de retard, voire plus, dans le paiement des bourses d’étude. Une situation qui se répète inexorablement tous les trimestres depuis des années. Les forces de l’ordre ont réussi à contenir les manifestants à coup de gaz lacrymogènes et de bâton. Du côté du gouvernement, on tente de calmer le jeu en rejetant la faute sur le système de digitalisation des paiements mis en place depuis deux ans.
Sur le campus d’Ankatso, l’université d’Antananarivo, les boursiers dépités sont nombreux. Difficile cependant de s’exprimer au micro. « Les délateurs rodent », nous dit-on. Rapidement, quelques étudiants expliquent que s’ils parlent, ils s’exposent au risque d’être dénoncés à l’administration et de perdre leur bourse. Trop risqué.
Contacté, le Ministère des Finances n’a pas répondu à nos sollicitations. Le ministère de l’Enseignement supérieur espère un déblocage des fonds pour la mi-septembre. Près de 120 000 boursiers sont concernés. Les étudiants du pays ont menacé de lancer une grève générale si aucune solution n’était trouvée rapidement.
ÎLE MAURICE – Avec l’épizootie de fièvre aphteuse en Afrique du Sud, Maurice passe en mode vigilance. Les autorités mauriciennes suivent de près l’épidémie qui frappe des animaux depuis bientôt trois semaines.
Les autorités craignent une perturbation au niveau de la vente de viande bovine dans les prochaines semaines. Car l’Afrique du Sud est l’un des principaux marchés où Maurice s’approvisionne en bœuf et cabri. Et actuellement, il est impossible d’importer du bétail du Limpopo, du KwaZulu-Natal, du Gauteng, du Free State, du North West et du Pumalanga.
Avec les autres pays qui ont réduit leur exportation alimentaire depuis la pandémie de la Covid-19, le gouvernement tente désormais de négocier avec d’autres pays pour l’approvisionnement en viande de bœuf et de cabri. La Namibie, le Botswana et la Tanzanie sont des marchés que considèrent les autorités. Mais avant de finaliser toute importation, des tests sanitaires devront être effectués sur les bétails provenant de ces régions.
Par ailleurs, un bateau est attendu au pays prochainement. Cela concerne les importateurs de bétail à Maurice qui avaient déjà placé des commandes de l’Afrique du Sud. Mais à l’arrivée de ce bateau, le ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire dépêchera des officiers au port pour effectuer des tests sanitaires sur ces animaux.
INSOLITE – Une Indienne a réussi à sauver son enfant de 15 mois des griffes d’un tigre alors que ce dernier, vraisemblablement égaré, s’est jeté sur eux près d’un village de l’État central indien du Madhya Pradesh.
Une Indienne est parvenue à se sauver ainsi que son garçon de 15 mois des griffes d’un tigre, en se défendant à mains nues, a déclaré un responsable local mercredi, dans l’État central indien du Madhya Pradesh. Archana Choudhary venait de sortir de sa maison dimanche soir, avec son petit garçon de 15 mois quand un tigre, vraisemblablement égaré de la réserve de Bandhavgarh, s’est jeté sur eux, a déclaré Sanjeev Shrivastava, un responsable local.
Le félin les a attaqués et s’apprêtait à croquer la tête de l’enfant, quand la mère est intervenue in extrémis, a-t-il ajouté. Le tigre a continué de s’attaquer eux, jusqu’à ce que des villageois alertés par les cris de la mère, se précipitent à leur secours. L’animal s’est alors enfui dans la forêt.
La mère a eu les poumons perforés et présentait aussi des blessures à l’abdomen. Le petit garçon a eu la tête entaillée par les crocs. « Elle a été admise à l’hôpital. Elle est hors de danger et se rétablit. Le bébé se porte également bien », a précisé Sanjeev Shrivastava. Selon le quotidien Times of India, une opération a été menée pour aider le tigre à regagner son territoire. Les villageois étaient invités à ne pas sortir en pleine nuit.
Les conflits entre l’homme et les animaux sauvages sont augmentation dans toute l’Asie du Sud, où de plus en plus de forêts reculent devant l’expansion urbaine. Près de 225 personnes ont été tuées dans des attaques de tigres entre 2014 et 2019 en Inde, selon les chiffres du gouvernement. Plus de 200 tigres ont été tués par des braconniers ou par électrocution entre 2012 et 2018, selon les données. L’Inde abrite environ 70% de la population mondiale de tigres, soit 2.967 individus recensés en 2018.
Hong Kong – Le président du syndicat des journalistes de Hong Kong a été arrêté mercredi, quelques semaines avant son départ pour suivre une formation à l’étranger.
Ronson Chan, président de l’Association des journalistes de Hong Kong (HKJA), a été arrêté pour entrave aux forces de l’ordre et trouble à l’ordre public.
Channel C, l’agence de presse en ligne pour laquelle M. Chan travaille, a indiqué que le journaliste avait été emmené par des policiers qui ont demandé à vérifier son identité alors qu’il faisait un reportage sur une réunion de propriétaires de logements sociaux.
La police a confirmé qu’un homme de 41 ans nommé Chan avait été arrêté après avoir refusé de montrer sa carte d’identité aux agents et s’être comporté de manière « non coopérative » malgré de multiples avertissements.
M. Chan doit en principe quitter Hong Kong fin septembre après avoir obtenu une bourse pour participer à un programme de six mois de l’Institut Reuters à l’Université d’Oxford.
M. Chan a été réélu en juin à la tête de la HKJA, principal syndicat des reporters locaux.
Comme beaucoup de groupes de la société civile et de syndicats pro-démocratie aujourd’hui fermés, M. Chan et la HKJA ont fait l’objet de nombreuses critiques de la part des médias qui dépendent du bureau de liaison de Pékin dans la ville.
D’autre part, un tribunal a reconnu ce mercredi coupables de sédition cinq personnes pour avoir publié des livres pour enfants qui dépeignent les partisans de la démocratie de la ville comme des moutons défendant leur village contre des loups.
ALBANIE – L’Albanie a rompu ce mercredi ses relations avec l’Iran accusé de cyberattaques massives contre le petit pays des Balkans, a annoncé le Premier ministre albanais Edi Rama dans un communiqué.
« Le conseil des ministres a décidé la rupture des relations diplomatiques avec la République islamique d’Iran avec effet immédiat », a déclaré le Premier ministre.
L’ambassade d’Iran à Tirana a reçu une notification officielle exigeant que l’ensemble de son personnel diplomatique, technique, administratif et de sécurité quitte le territoire sous 24 heures.
Edi Rama a accusé l’Iran d’avoir été à l’origine d’une « cyberattaque lourde contre les infrastructures numériques du gouvernement albanais visant à les détruire », le 15 juillet dernier. « Une enquête approfondie nous a fourni la preuve indiscutable » que celle-ci avait été « orchestrée et sponsorisée » par Téhéran, ajoute-t-il.
Depuis 2013, l’Albanie a accepté d’accueillir sur son sol à la demande de Washington et de l’ONU des membres de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), mouvement en exil interdit en Iran et opposants farouches au régime iranien.
Les Etats-Unis vont « prendre des mesures supplémentaires de manière à ce que l’Iran rende des comptes » après une cyberattaque contre l’Albanie, pays allié de Washington, a fait savoir la Maison Blanche mercredi dans un communiqué virulent.
BURUNDI – Le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca a été nommé mercredi Premier ministre du Burundi sur proposition du chef de l’Etat, qui avait évoqué la semaine dernière une « tentative de coup d’État », a annoncé la télévision d’État.
L’assemblée nationale « approuve par 113 votes sur 113 la candidature du lieutenant général de police Gervais Ndirakobuca au poste de Premier ministre tel que proposé par le chef de l’Etat » Evariste Ndayishimiye, a détaillé la RNTB.
Le nouveau chef du gouvernement remplace Alain Guillaume Bunyoni, moins d’une semaine après que le chef de l’Etat a dénoncé devant des officiels ceux qui se croient « tout-puissants » et qui auraient des velléités de « coup d’Etat » dans son entourage et passent leur temps « à saboter » son action.
Nommé ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique depuis 2020, M. Ndirakobuca est un membre du premier cercle des généraux issus de l’ex-rébellion qui contrôlent aujourd’hui le pays.
C’est pendant la guerre civile burundaise (300.000 morts entre 1993 et 2006) qu’il a acquis son surnom, Ndakugarika, littéralement « Je vais t’étendre raide mort » en kirundi, la langue nationale.
TAÏWAN – Des parlementaires français sont arrivés mercredi à Taïwan, constituant la plus importante délégation européenne à se rendre sur l’île depuis les importantes manœuvres militaires chinoises, en août, autour de l’île.
Cette visite intervient alors que Taïwan mène durant deux jours des exercices de tir réel sur une île stratégique située entre son littoral et la Chine.
Taïwan vit sous la menace constante d’une invasion de Pékin, qui considère l’île comme une partie de son territoire à reconquérir un jour, si nécessaire par la force.
Pékin s’insurge contre toute action diplomatique susceptible de conférer une légitimité à Taïwan et s’irrite de plus en plus de toute visite de responsables et élus politiques occidentaux.
La délégation de cinq parlementaires français est menée par le sénateur Cyril Pellavat, a précisé le ministère des affaires étrangères de Taïwan, ajoutant qu’il s’agit de la quatrième visite d’élus politiques français en un an.
QATAR-UE – Le président du Conseil européen Charles Michel a inauguré mercredi la mission diplomatique de l’Union européenne au Qatar, à Doha, où il est en visite officielle pour évoquer notamment la crise énergétique et le dossier ukrainien.
Cette visite est « un signal important de notre volonté politique de resserrer les liens avec le Qatar » dans des domaines comme « l’énergie, le développement économique (et) les défis sécuritaires à travers le monde », a commenté M. Michel face aux médias durant l’inauguration.
Le président du Conseil européen devrait s’entretenir avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et le ministre de l’Energie, Saad Sherida al-Kaabi.
« Charles Michel rencontrera plusieurs hauts responsables pour discuter et étudier les questions régionales et internationales, dont la crise russo-ukrainienne (et) la crise énergétique », a indiqué un représentant du gouvernement qatari.
L’Europe fait face à un risque de pénurie de gaz cet hiver après l’annonce vendredi de l’arrêt complet du gazoduc Nord Stream 1 par le russe Gazprom. Le Qatar est l’un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié au monde.
Lundi, Charles Michel était en Algérie, un des fournisseurs en gaz du vieux continent, loué comme un partenaire énergétique « fiable ».
VIETNAM – Un incendie a fait au moins 23 morts et onze blessés dans la nuit de mardi à mercredi dans un karaoké à Binh Duong, près d’Hô Chi Minh-Ville, dans le sud du Vietnam, a indiqué mercredi à l’AFP un responsable local.
« Les équipes de secours sont sur place à la recherche de victimes. La cause de l’incendie n’a pas été déterminée et fait l’objet d’une enquête », a précisé ce responsable, Nguyen Thanh Ham.
Le feu a détruit les 2e et 3e étages du bâtiment comportant quatre niveaux, piégeant les clients et le personnel à l’intérieur, a rapporté un média officiel.
« Beaucoup de personnes se sont échappées par l’entrée principale, mais beaucoup d’autres ont sauté des étages, se cassant les jambes et les mains », a déclaré un témoin au site d’information VNExpress.
Il s’agit de l’incendie le plus meurtrier au Vietnam depuis celui d’un immeuble résidentiel à Hô Chi Minh-Ville en 2018, qui avait fait 13 morts.
Un drame similaire (13 morts) s’était produit en 2016 dans un bar karaoké de la capitale Hanoï. Ce drame avait conduit les autorités à inspecter les établissements de nuit, soupçonnés de passer outre les règles élémentaires de sécurité, à travers le pays.
TRUMP – Des informations sur les armes nucléaires d’un pays étranger ont été découvertes parmi les documents saisis par le FBI dans la résidence de Donald Trump début août, affirme mardi le Washington Post, citant des sources proches du dossier.
« Un document décrivant les forces militaires d’un pays étranger, dont ses capacités nucléaires », a été trouvé parmi les nombreux documents classifiés récupérés par la police fédérale lors de la perquisition effectuée au domicile de l’ancien président américain, écrit le quotidien.
Le Washington Post ne donne pas de détail supplémentaire, et indique que ses sources n’ont pas révélé de quel pays il s’agissait.
Le 8 août, le FBI avait perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride, et saisi des cartons de documents confidentiels que le républicain n’avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.
Quelques jours après la perquisition, le Washington Post avait assuré que le FBI était à la recherche de documents liés à des armes nucléaires.
Lundi, une juge a tranché en sa faveur et ordonné qu’un expert indépendant soit nommé pour passer en revue les documents saisis le 8 août. Cette décision interdit temporairement aux enquêteurs fédéraux de les utiliser dans le cadre de leur enquête pénale.
Parmi les textes saisis lors de l’opération policière figurent 18 documents classés « top secret », plus de 50 « secrets » et 31 « confidentiels ».
PARAGUAY – Un journaliste radio a été tué par balles mardi dans le nord du Paraguay, à Pedro Juan Caballero, ville frontalière avec le Brésil dont le maire, en lutte contre le narcotrafic et la corruption locale, avait été abattu en mai dernier.
Humberto Andres Coronel Godoy, 33 ans, a été assassiné par deux hommes en moto, tout près de sa radio « Amambay » qu’il venait de quitter, alors qu’il s’apprêtait de monter dans sa voiture, a indiqué la police.
Coronel avait reçu des menaces de mort en juin dernier, signalées à la police, a indiqué à la presse le chef de la Prévention des délits de la province d’Amambay, le commissaire Nery Portillo.
« Il lui avait été dit de se taire et de cesser d’enquêter sur certains faits », a ajouté le commissaire. Il a assuré qu’une protection policière avait alors été proposée au journaliste mais que celui-ci l’avait refusée.
Cet assassinat survient dans la ville, Pedro Juan Caballero, dont le maire Jose Carlos Acevedo, 51 ans, a été assassiné le 17 mai dernier, criblé de balles dans la rue par des inconnus, alors qu’il sortait d’une réunion en mairie.
Le maire avait eu des prises de position fortes contre l’apparente impunité locale de bandes criminelles, dans cette ville frontalière avec le Brésil – une avenue la relie à la ville brésilienne de Ponta Pora -, et lieu notoire de trafics divers, dont celui de la drogue.
GRANDE-BRETAGNE – « Pour la première fois, les trois plus importants ministères ne seront pas dirigés par des hommes blancs. » La manchette du Times souligne le caractère historique que constitue le nouveau cabinet présidé par Liz Truss.
Désigné au poste de chancelier de l’Échiquier (ministre des Finances), Kwasi Kwarteng est d’origine ghanéenne. Le Foreign Office a été attribué à James Cleverly, dont la mère est originaire de Sierra Leone. Le ministère de l’Intérieur échoit à Suella Braverman, dont le père est issu du sous-continent indien et la mère, de l’île Maurice. Ajoutez Kemi Badenoch (Commerce international), dont les parents sont nigérians, Nadhim Zahawi (Égalité), élevé à Bagdad, Ranil Jayawardena (Environnement), de filiation sri-lankaise, ou Alok Sharma (président de la COP 26), natif de l’Inde… La photo de famille de la nouvelle équipe ressemble à s’y méprendre à une publicité sur papier glacé du succès de la société multiculturelle britannique. Il convient de rappeler que le malheureux Rishi Sunak, battu par Truss dans la dernière ligne droite, est de lignée indienne et de confession hindoue.
Malgré des tiraillements, le Royaume-Uni donne l’image d’une oasis d’harmonie communautaire. La société multiculturelle est entrée dans les mœurs. Les chiffres sont éloquents. D’après les récents sondages, 53 % des personnes interrogées estiment que l’immigration est une bonne chose, contre 23 % qui sont d’un avis contraire. Plus de 70 % du public estime que la diversité est une bonne chose. Les résultats étaient inverses en 2012, lorsque la nouvelle Première ministre avait entamé sa carrière ministérielle.
MALI – Des djihadistes affiliés à l’organisation État islamique se sont emparés mardi 6 septembre d’une localité stratégique du nord du Mali au prix d’âpres combats avec d’autres groupes armés de la région et des djihadistes rivaux ayant fait allégeance à Al-Qaïda, ont indiqué un élu local, un responsable régional et un interlocuteur sur place.
Talataye, à environ 150 km de Gao, est régulièrement le théâtre de combats depuis le début du conflit malien en 2012, étant donné sa situation à la confluence des zones d’influence de différents groupes armés. Aucun bilan humain des combats n’était disponible mercredi matin. Les combats de mardi illustrent la volonté d’extension territoriale manifestée récemment par les hommes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), qui multiplie les opérations au-delà de la zone déjà sous son emprise.
Les affrontements ont mis aux prises les combattants de l’EIGS et un certain nombre d’acteurs encore mal définis, compte tenu de la difficulté d’accès à l’information dans cette région désertique. Mais des djihadistes rivaux du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) faisaient partie de leurs adversaires, selon les sources de l’AFP. La nature de la relation entre les combattants du GSIM et des autres adversaires de l’EIGS n’a pu être précisée.
AMAZONIE – «Alerte rouge» en Amazonie: 26% de l’écosystème du poumon vert de la planète est irréversiblement détruit à cause de la déforestation, du narcotrafic et de la contamination, ont averti mardi 6 septembre des dirigeants indigènes réunis à Lima, au Pérou. «Pour nous, annoncer que l’Amazonie est contaminée et détruite à 26% est très alarmant», a souligné auprès de l’AFP le Vénézuélien Gregorio Mirabal, à la tête de la Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien (Coica), qui représente 3,5 millions d’indigènes habitant cette région. «C’est une alerte rouge nous disant que, si nous ne faisons rien maintenant, nous n’atteindrons pas les objectifs de développement de 2030 ni ceux des grands accords conclus à la COP de Glasgow», a assuré Gregorio Mirabal, 54 ans, portant avec fierté une couronne de plumes rouges et jaunes. Réunis pour le 5e sommet des Peuples indigènes, dirigeants amazoniens et enquêteurs des neuf pays ont présenté un rapport démontrant que l’Amazonie se trouve à un point de non-retour à cause des taux élevés de déforestation et de dégradation qui, combinés, représentent désormais 26% de la région. Les 74% restants nécessitent une protection immédiate, indique le rapport.
Selon Gregorio Mirabal, il existe dans cette région du monde quelque 511 peuples autochtones et 500 langues différentes y sont pratiquées.
CHINE – Pendant plus de trente ans, le marché de l’immobilier chinois n’a cessé de croître et les constructions se sont multipliées. Le rêve de tout un chacun étant d’être propriétaire. Seulement, la politique « zéro Covid » mise en place par le pays dès 2020 a mis un terme à ces années d’expansion. Les confinements ciblés et quarantaines à répétitions ont en effet porté un coup à l’économie avec une consommation atone et de nombreuses entreprises, usines et commerces contraints de cesser leur activité.
Dans ce contexte, le marché de l’immobilier chinois s’est effondré : 30 millions d’appartements seraient invendus, selon le cabinet Capital Economics. Le gouvernement chinois a dès lors demandé aux constructeurs de démolir des immeubles entiers, car désespérément vides, pour limiter les coûts d’entretien. Des dizaines d’immeubles dont la construction venait tout juste de s’achever ont ainsi été détruits ces derniers jours, notamment à Zhengzhou, la capitale de la province du Hena, qui compte plus de dix millions d’habitants.
D’autres chantiers ont, eux, été tout bonnement interrompus laissant sur le carreaux 40 % à 45 % des propriétaires qui avaient acheté sur plan un appartement dans ces bâtiments. Et si le cas d’Evergrande avait fait grand bruit en décembre 2021, les cas de faillite de promoteurs immobiliers se multiplient aujourd’hui. Ils seraient ainsi une trentaine à avoir interrompu leurs chantiers.
FRANCE – Un homme a tué sa mère et son épouse à l’arme blanche et légèrement blessé un de ses enfants, une adolescente, ce mercredi matin à Marseille, avant d’être interpellé par les policiers du Raid, a-t-on appris auprès du parquet de Marseille.
L’épouse, hospitalisée en urgence absolue, est décédée en fin de matinée des suites de ses blessures. Deux autres enfants présents sur place, au domicile de leur grand-mère, sont eux indemnes.
Les policiers du Raid étaient intervenus sur les lieux, dans le quartier populaire du Panier, au cœur de Marseille, après le signalement d’un homme retranché avec une arme blanche.
Selon des proches interrogés sur place par l’AFP, l’homme, un quadragénaire, était très connu dans le quartier. Personne n’a évoqué de problèmes psychiatriques pouvant expliquer un tel déferlement soudain de violence.