SYRIE – Cinq soldats syriens ont été tués ce samedi 17 septembre dans des frappes israéliennes près de l’aéroport de Damas, a annoncé l’agence d’État syrienne Sana. «L’agression a entraîné la mort de cinq soldats et des dégâts matériels», a indiqué Sana, citant une source militaire. Les projectiles sont arrivés «depuis le nord-est du lac de Tibériade, visant l’aéroport et des points au sud de Damas» vers 00H45 (21H45 GMT vendredi), a ajouté cette source.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme a affirmé pour sa part que l’attaque avait aussi causé la mort de deux combattants soutenus par l’Iran, en plus des cinq soldats syriens. Selon cette organisation, qui s’appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, Israël a visé des sites où sont stationnés des combattants soutenus par Téhéran près de l’aéroport de Damas et dans la campagne environnante.
SYRIE-FRANCE – Deux hommes impliqués dans des transferts de fonds en cryptomonnaie de la France vers la Syrie ont été reconnus coupables, vendredi à Paris, d' »association de malfaiteurs » et de « financement du terrorisme » et condamnés à deux et trois ans de prison ferme.
Sami Allem, Franco-algérien de 26 ans, s’est vu infliger quatre ans d’emprisonnement dont un avec sursis; Abderrahman Cheikh, Franco-marocain de 23 ans, quatre ans de prison dont deux avec sursis.
M. Allem, en détention provisoire depuis deux ans à Paris, est retourné vendredi soir en prison. M. Cheikh, qui avait été laissé sous contrôle judiciaire depuis le début de l’affaire, effectuera, lui, les deux années en détention à domicile sous surveillance électronique.
La cour n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé jeudi des peines d’emprisonnement de quatre et deux ans ferme pour ces « relais en France » qui permettent de faire « fonctionner le système ». Les prévenus encouraient jusqu’à dix ans de prison.
Le procès, qui s’est tenu pendant quatre jours – une durée exceptionnellement longue selon le président – devant une chambre dédiée aux affaires de terrorisme, concernait distinctement MM. Allem et Cheikh, qui ne se connaissent pas mais qui ont œuvré tous les deux pour le compte d’un trio, membre du groupe HTS (Hayat Tahrir Al-Cham, ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie).
Ils étaient poursuivis pour avoir acheté et transféré des coupons de cryptomonnaies et ouvert des comptes en ligne pour trois membres du HTS.
Selon l’instruction, 280.000 euros sont passés via le trio entre 2018 et 2020. Le principe était de convertir de l’argent en cryptomonnaie via des sympathisants basés en Europe.
LIBAN-ISRAËL – Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a de nouveau menacé de tirer des missiles sur le champ gazier offshore de Karish, partiellement revendiqué par le Liban, si Israël commence à y extraire du gaz, alors que des négociations sur les eaux contestées sont toujours en cours entre Jérusalem et Beyrouth.
Dans un discours télévisé prononcé à l’occasion de la commémoration chiite d’Arbaïn, Nasrallah a évoqué les tests annoncés vendredi par Israël, en vue de raccorder à son réseau le champ gazier offshore de Karish en Méditerranée orientale, qui seront effectués dans les prochains jours.
« La ligne rouge pour nous est qu’il ne doit pas y avoir d’extraction de gaz à Karish », a-t-il déclaré, selon le site d’information Naharnet.
Hassan Nasrallah a ajouté que le Hezbollah « donnait une réelle chance » aux négociations menées sous l’égide des États-Unis, qui visent à délimiter une frontière maritime entre les deux pays afin de lever les obstacles à la prospection d’hydrocarbures.
Le Liban revendique une partie de Karish, qui, selon Israël, se trouve dans ses eaux et ne fait pas partie de la zone contestée faisant l’objet des négociations en cours. Les deux pays sont toujours techniquement en guerre.
« Nous suivons les négociations et tous nos yeux, ainsi que nos missiles, sont tournés vers Karish », a déclaré Nasrallah. « Tant que l’extraction n’a pas commencé, il y a une chance de trouver des solutions ».
EGYPTE – La ministre égyptienne de l’Environnement et envoyée ministérielle pour la COP27, Dr Yasmine Fouad, a assuré durant sa participation à la 18e session de la Conférence des ministres africains de l’Environnement (AMCEN) que l’Etat égyptien a décidé de mettre à profit l’intérêt mondial accordé à la COP27 pour lancer une initiative visant à traiter et à recycler 50 % des déchets solides du continent africain d’ici 2050.
« Cette initiative permettra de limiter les gaz chauds résultant de ces déchets et de réduire les effets de la pollution sur la santé des personnes, sur la diversité biologique et les ressources », a déclaré la ministre.
Yasmine Fouad a expliqué que le continent africain connaîtra un grand changement social et économique d’ici 2050. Le continent doublera en effet sa population à 2,5 milliards d’habitants contre 1,2. De plus, il est prévu que la quantité de déchets sur le continent passe de 1,6 à 4 milliards de tonnes d’ici 2050.
Yasmine Fouad a affirmé que l’initiative permettra de diminuer les effets nocifs des déchets conformément aux ambitions annoncées par le président Abdel-Fattah Al-Sissi, qui avait déclaré que « la COP27 est une occasion pour prouver notre union face à une menace existentielle qui ne peut être affrontée qu’à travers une action commune ».
RWANDA – A partir de l’année scolaire 2022-2023, les parents ne paieront plus les frais de scolarité des élèves du pré-primaire et du primaire publique au Rwanda. Selon le texte voté par le parlement, dans les écoles d’enseignement public général et celles de formation technique et professionnelle, les frais de scolarité ont été plafonnés à 19 500 frw (18,87 USD) pour les élèves externes, et 85 000 frw pour ceux des internats.
Avant cette mesure, les écoles avaient la liberté de fixer les montants à payer en fonction de leurs besoins. « Il n’y avait pas de lignes directrices sur les frais de scolarité auparavant. Cela a amené certaines écoles à facturer plus, d’autres moins, et dans certains cas, d’autres ont exigé des parents d’élèves des contributions inutiles », a déclaré la ministre de l’Education, Valentine Uwamariya.
La nouvelle disposition a été pensée « en vue de mettre fin aux disparités liées aux frais de scolarité qui sont souvent un obstacle pour les familles aux ressources limitées », indique le communiqué.
C’est en août dernier que le gouvernement rwandais a soumis cette mesure au Parlement. Elle était contenue dans un plan d’harmonisation visant à empêcher les hausses de frais de scolarité dans les écoles.
En dehors des frais réglementaires, les parents d’élèves ne devront engager de dépenses que pour les uniformes, les manuels scolaires et les frais de cantine qui ne devront pas excéder les 975 frw. En outre, ils pourront s’ils le désirent apporter une cotisation supplémentaire qui ne doit pas dépasser 7000 frw.
Dans le pays, si cette mesure réjouit les parents, les responsables d’établissements craignent qu’elle ne dégrade l’offre de formation. En baissant leur revenu, les écoles seront contraintes d’annuler des activités scolaires.
AFRIQUE DU SUD – ETATS-UNIS -Le président américain Joe Biden a vanté vendredi le « partenariat essentiel » entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud en recevant son homologue Cyril Ramaphosa, sans dissiper toutes les divergences à propos de l’Ukraine.
« Nous devons vraiment nous assurer que nous nous comprenons pleinement », a dit Joe Biden, assis aux côtés du président sud-africain dans le Bureau ovale, avant que ne commence leur réunion.
« Les Etats-Unis sont un partenaire important de l’Afrique du Sud », a dit Cyril Ramaphosa, évoquant les centaines d’entreprises américaines installées dans son pays.
Aucune mention dans ce bref échange devant les journalistes de l’Ukraine, alors que l’Afrique du Sud est restée neutre depuis le début de l’invasion par la Russie, et a plusieurs fois indiqué qu’elle ne se soumettrait à aucune pression occidentale pour condamner le régime de Vladimir Poutine.
L’ influence grandissante de la Russie sur le continent, couplée aux liens étroits tissés entre la Chine et plusieurs pays africains, a poussé les Etats-Unis à passer à l’offensive sur le plan diplomatique en Afrique.
Joe Biden, qui jusqu’ici ne s’est pas rendu sur le continent, organise en décembre à Washington un grand sommet avec des dirigeants africains. Et l’Afrique du Sud, poids lourd économique, occupe une place de choix dans cette offensive de charme.
Le président américain a, chose rare, raccompagné son invité jusqu’à sa voiture à la sortie du Bureau ovale.
S’adressant après la rencontre à des journalistes, le président sud-africain l’a qualifiée de « très fructueuse et positive », tout en rappelant que son pays ne comptait pas dévier de sa position de neutralité.
Il a aussi critiqué à cette occasion un projet de loi qui suit actuellement son cours au Congrès américain, et qui est destiné à « contrer les activités néfastes de la Russie en Afrique » (« Countering Malign Russian Activities in Africa Act »).
Si cette loi était définitivement adoptée, « cela donnerait l’impression que l’Afrique est punie parce qu’elle a la Russie pour partenaire. La majorité des pays africains sont non-alignés et nous avons fait savoir qu’il serait injuste de la part des Etats-Unis de punir » les pays africains entretenant des relations avec Moscou, a-t-il dit.
INSOLITE – La nouvelle a sonné comme un choc pour cette famille canadienne. Comme le raconte BFMTV, il y a quelques années, leur fille aînée est diagnostiquée d’une maladie génétique, une rétinite pigmentaire. Autrement dit, elle perdra la vue dans un avenir proche. Coup du sort, quelques mois plus tard, deux autres de leurs fils, âgés de 7 et 5 ans, sont diagnostiqués de la même maladie. « C’est quelque chose qui peut aller très vite ou très lentement, on ne sait pas vraiment combien de temps ça va prendre », raconte la mère de famille canadienne auprès de BFMTV. Dans le cas de leurs enfants, la dégénérescence semble « graduelle », même si, dès que la lumière baisse, « ils deviennent aveugles », décrit-elle. Face à cette situation, la famille canadienne ne comptait pas broyer du noir. Au lieu de voir des images dans les livres, les deux parents ont voulu « remplir la mémoire visuelle » de leurs enfants en leur faisant découvrir les « beautés du monde ». C’est de là qu’est venue l’idée de faire un tour du monde avant qu’ils ne perdent totalement la vue. Il leur faut alors trouver des financements, et la famille va être aidée par un coup du sort. L’entreprise du père de famille est rachetée. Or, comme il avait des parts dedans, il a récupéré un petit pécule. Alors qu’ils devaient partir en juillet 2020, leurs plans ont été contrariés par la pandémie de Covid-19, mais ils ont finalement pu décoller en mars 2022. Au programme, l’Afrique dans un premier temps avec la Namibie, la Tanzanie et la Zambie.
La suite du voyage les a emmenés pour l’instant en Turquie et la Mongolie, avant une escale à Bali en Indonésie, raconte BFMTV. À chaque étape, la famille canadienne raconte ses expériences auprès des locaux sur sa page Facebook « Le monde plein leurs yeux« .
En ce mois de septembre 2022, la famille Lemay est en Asie. C’est depuis l’Indonésie qu’Edith répond : « Nous nous concentrons sur les paysages. On regarde beaucoup la faune et la flore, on a vu des animaux incroyables en Afrique, mais aussi en Turquie et ailleurs. »
HAÏTI – C’est le chaos total aux Gonaïves. Les scènes de pillage se sont poursuivies ce vendredi. Les protestataires ciblent particulièrement des écoles congréganistes, des organisations internationales, des organisations catholiques et des grandes entreprises.
Les manifestants ont déjà pillé plus d’une dizaine d’entreprises, et des écoles congréganistes, dont le collège Immaculée Conception. Ils emportent des bancs, des bureaux et même des livres. La situation est incontrôlable pour les forces de l’ordre, car les manifestants sont divisés en plusieurs groupes. Ils vandalisent tout ce qu’ils trouvent sur leurs parcours.
La brasserie de la couronne aux Gonaïves, des magasins de produits cosmétiques sont tous passés sous la fureur d’une foule très en colère. Alors qu’un groupe vandalisait des entreprises dans le centre-ville, un autre investissait le bureau des Nations unies pour le service d’appui au projet (UNOPS). Ils ont emporté des matériaux de construction, des barres de fer, des playwood, des tôles et des celotecs notamment.
Pour l’instant, les autorités ont perdu tout contrôle. Une seule patrouille policière est remarquée dans les rues et tente tant bien que mal avec beaucoup de sagesse de limiter les dégâts.
CHYPRE – Le président chypriote a salué samedi la décision «historique» des États-Unis de lever totalement un embargo sur les armes qui frappait depuis des décennies l’île méditerranéenne divisée, à condition que Nicosie continue d’empêcher les navires de guerre russes d’accéder à ses ports. Washington avait imposé un embargo sur les armes à l’ensemble de Chypre en 1987, dans l’espoir d’encourager la réunification de l’île divisée depuis l’invasion du nord par l’armée turque en 1974, en réaction à un coup d’État de nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher l’île à la Grèce. Les États-Unis espéraient ainsi prévenir une course aux armements et encourager un règlement pacifique entre la majorité grecque et la minorité turque.
Avec la levée complète de cet embargo, Chypre doit «poursuivre sa coopération» avec Washington, notamment en «continuant à prendre les mesures nécessaires pour refuser aux navires militaires russes l’accès aux ports pour le ravitaillement et l’entretien», a ajouté Ned Price. L’UE a fermé les ports européens aux navires russes dans le cadre des sanctions prises contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine.
PAPE – Armer l’Ukraine ? Cela peut être acceptable « si les conditions de moralité sont réunies », juge le pape François. Interrogé jeudi au retour d’une visite de trois jours au Kazakhstan sur la nécessité de fournir des armes à Kiev, le souverain pontife de 85 ans a mis en avant la notion de « moralité ». « C’est une décision politique qui peut être morale, moralement acceptée, si les conditions de moralité sont réunies », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant à Rome.
« Mais cela peut être immoral si cela se fait avec l’intention de provoquer plus de guerres ou de vendre plus d’armes, ou se débarrasser des armes qui ne servent plus. La motivation est ce qui qualifie en grande partie la moralité de cet acte », a-t-il ajouté.
« Se défendre est non seulement licite mais c’est aussi une expression d’amour de la patrie. Qui ne se défend pas, n’aime pas, mais qui défend, aime », a ajouté François, qui a multiplié les appels à la paix et condamne fermement l’industrie de l’armement. Le pape a toutefois souligné la nécessité de dialoguer avec « tous », allusion implicite à la Russie avec laquelle le Saint-Siège s’efforce de maintenir une ouverture diplomatique depuis l’invasion de l’Ukraine.
« Toujours un pas en avant, la main tendue, toujours », a-t-il ajouté. « Nous sommes dans une guerre mondiale », a répété le jésuite argentin en évoquant les multiples conflits en cours (Syrie, Mozambique, Érythrée, Éthiopie, Mozambique…).