
MAROC – Saïda El Alami, militante des droits de l’homme, a été condamnée à 3 ans de prison ferme au Maroc. La justice a alourdi, mercredi 21 septembre, sa peine à l’issue de son procès en appel. Cette femme de 48 ans avait été condamnée en première instance à 2 ans de prison ferme et une amende de 5 000 dirhams (environ 470 euros). Elle était poursuivie pour « outrage envers un corps constitué », « outrage envers des fonctionnaires publics dans l’exercice de leurs fonctions », « atteinte à la justice » et « diffusion de fausses allégations ».
Saïda El Alami postait régulièrement des publications critiques à l’égard des autorités marocaines sur les réseaux sociaux. L’une de ses avocates, Me Souad Brahma, fait part de sa déception et de sa colère : « Vraiment, nous étions très déçus d’avoir reçu le verdict. On a augmenté le verdict sur Saïda El Alami de deux ans ferme à trois ans ferme de prison. On attendait que le tribunal de deuxième instance corrige ce qu’on a pris comme fautes sur le verdict de première instance. Surtout, on a présenté tous les arguments qui montrent que Saïda est vraiment innocente des crimes dont on l’accuse. »
Saïda El Alami est aussi membre du collectif « Femmes marocaines contre la détention politique » et avait affiché à plusieurs reprises son soutien à des journalistes ou activistes marocains condamnés. Elle est en détention depuis le 23 mars. Sa défense prévoit désormais de saisir la cour de cassation.
IRAK – Le secrétaire général des Brigades Ahl al-Haq, cheikh Qaïs al-Khazaali, a appelé à une enquête immédiate sur le meurtre d’une adolescente irakienne par les forces américaines près de l’aéroport de Bagdad.
Dans un communiqué, publiée le mardi 20 septembre, cheikh Khazaali a écrit : « Nous exigeons une enquête immédiate et urgente sur le martyre de la jeune fille de quinze ans Zeinab Issam, qui a été tuée par les balles des forces américaines ».
Et d’ajouter: « Nous demandons aux services de sécurité et de renseignement de présenter un rapport détaillé au peuple irakien, expliquant les répercussions de ce lâche incident, et comment une base militaire peut être présente sur le sol irakien en violation flagrante de la constitution irakienne et de la souveraineté irakienne. Et comment les soldats US mènent des tirs réels sous prétexte de s’entraîner dans des quartiers résidentiels, sans prendre les précautions nécessaires empêchant le feu d’atteindre les maisons des citoyens ».
Les médias locaux et les plateformes d’information proches des factions de la résistance irakiennes ont affirmé que « Zeinab Issam Majid al-Khazaali a été tuée par les balles des forces américaines dans la région d’Abu Ghraib près de l’aéroport de Bagdad, en raison de tirs aveugles.
Les médias occidentaux n’ont pas parlé de cette mort.
LIBAN – Les banques libanaises resteront fermées « indéfiniment » après une série de vols à main armée perpétrés par des clients qui cherchent désespérément à récupérer leurs économies, annonce ce jeudi 22 septembre l’association des banques libanaises.
L’association des banques libanaises a expliqué que sans mesure de protection de l’État, les banques resteraient porte close. Le groupement bancaire invoque des risques trop grands pour les employés et les clients des banques à l’intérieur des agences.
Mercredi 14 septembre, à Beyrouth, une femme armée d’un pistolet, qui n’était en réalité qu’un jouet, a organisé un hold-up dans sa banque afin de toucher l’argent sur son compte qu’elle réclamait pour financer le traitement de sa sœur atteinte d’un cancer. Depuis, sept agences ont annoncé avoir été la cible de braquages ces derniers jours.
LIBAN – Le Fonds monétaire international (FMI) a dénoncé mercredi la lenteur des autorités libanaises dans la mise en place de réformes nécessaires pour débloquer une aide financière au Liban, plongé dans une crise socio-économique sans précédent. Le FMI a annoncé en avril un accord de principe avec Beyrouth pour une aide de trois milliards de dollars, échelonnée sur quatre ans mais conditionnée à la mise en œuvre de réformes cruciales.
Parmi ces réformes, l’approbation par le Parlement du budget 2022, la réforme de la loi sur le secret bancaire, la restructuration du secteur bancaire et une loi sur le contrôle des capitaux. «La majorité des réformes n’ont pas été mises en œuvre (…)», a indiqué Ernesto Ramirez Rigo, le chef de mission du FMI, au terme de sa visite de trois jours au Liban à la tête d’une délégation de l’organisation internationale.
Dans un communiqué, il a averti que ce «retard pourrait se révéler coûteux pour le pays et la population». »
ISRAËL – A l’approche du Nouvel An juif Roch Hachana, l’organisation israélienne Latet a publié un bilan de l’insécurité alimentaire dans le pays. Selon les données, 680 475 familles vivent en insécurité alimentaire, soit plus d’un cinquième de l’ensemble des familles en Israël. Parmi elles, 312 825 familles (9,7%) vivent en insécurité alimentaire sévère.
La situation des enfants est particulièrement difficile. 1 084 251 enfants sont en insécurité alimentaire, soit environ un tiers des enfants du pays, dont 601 058 (19,1%) sont en insécurité alimentaire sévère.
Au total, plus de deux millions de personnes vivront en insécurité alimentaire en 2022 selon les estimations. Par rapport à la dernière inspection effectuée par l’organisation en août 2021, on peut constater que les chiffres de l’insécurité alimentaire restent élevés et sans changements significatifs.
« Il est impossible d’ignorer une réalité dans laquelle plus d’un million d’enfants vivent dans l’insécurité alimentaire », a déclaré Eran Weintraub, PDG de Latet.
« La hausse des prix des produits alimentaires et de consommation, de l’électricité et la hausse des taux d’intérêt dans l’économie – érodent davantage les classes les plus faibles. Sans une réponse systémique au coût de la vie et un plan gouvernemental pour réduire la pauvreté, nous prévoyons que la situation des familles vivant dans une grave insécurité alimentaire s’aggravera, et d’autres familles pourraient expérimenter des difficultés économiques », a-t-il dit.
Il y a quelques mois, le ministère des Affaires sociales a annoncé qu’il étendrait le projet de sécurité alimentaire à 20 000 familles supplémentaires, le portant à un total de plus de 40 000 familles : mais l’écart reste encore important.
RDC – Une personne a été tuée et deux autres blessées ce jeudi dans l’est de la RD Congo lors d’une manifestation organisée pour réclamer la « libération » des zones occupées par les rebelles du M23, a-t-on appris de sources hospitalière et de la société civile.

Cette manifestation, à Rutshuru-Centre, dans le Nord-Kivu, avait lieu à l’appel de la société civile pour protester contre « l’inaction » de l’armée face au M23, qui occupe notamment depuis 100 jours une localité stratégique à la frontière ougandaise, Bunagana. Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, ce que Kigali dément.
Des discussions se sont tenues mercredi à New York à l’initiative du président français Emmanuel Macron, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, afin de tenter de faire baisser la tension entre les deux voisins.
La veille, Félix Tshisekedi, dans un discours à la tribune des Nations unies, avait de nouveau accusé le Rwanda d' »agression » militaire « directe » et d' »occupation », via également le soutien présumé de Kigali au M23, une ancienne rébellion à dominante tutsi qui a repris les armes fin 2021. A l’occasion des 100 jours d’occupation de Bunagana, les appels à la « libération » se sont multipliés.
TANZANIE-MOZAMBIQUE – Les dirigeants du Mozambique et de la Tanzanie ont annoncé mercredi 21 septembre la signature d’accords de défense et de sécurité visant à lutter contre le terrorisme et la criminalité le long de leur frontière commune. Aucun détail n’a été divulgué sur la teneur des accords signés lors d’une visite à Maputo de la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
Une insurrection meurtrière a éclaté dans le nord du Mozambique, près de la frontière tanzanienne, il y a cinq ans, qui a causé des milliers de morts et entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes. Mais la vie est revenue «progressivement à la normale» après le déploiement il y a plus d’un an de milliers de soldats étrangers de plusieurs pays africains afin d’apaiser les troubles, a déclaré le président mozambicain Filipe Nyusi. «L’ennemi opère maintenant en petits groupes essayant de descendre dans les districts du sud», a déclaré Nyusi lors de leurs entretiens.
La présidente Hassan a indiqué que les deux voisins partageant une «très longue» frontière, «nous avons besoin d’un bon système de sécurité nous permettant de protéger notre frontière». «Nous avons vu … des crimes transfrontaliers (et) du terrorisme», a-t-il dit.
MADAGASCAR – Outre les difficultés économiques et le changement climatique, le Président, Andry Rajoelina, a une fois encore évoqué l’épineux dossier des îles Éparses, lors de sa prise de parole devant les Nations unies. Il a insisté sur la symbolique pour son pays que représente la restitution de ces quatre îles du canal du Mozambique.
Ce sujet n’est pas anecdotique pour les Malgaches et de nombreux observateurs dans les ex-colonies. Ces confettis de France, dans le canal du Mozambique, sont au cœur des revendications de la Grande île depuis plus de 40 ans ?
En 1979, et 1980, l’Assemblée des Nations unies l’ONU avait voté en faveur du retour des quatre îles dans le giron malgache, pourtant rien n’a bougé, se souvient 2424.mg. La seconde rencontre entre les représentants des deux pays devait se tenir en septembre, finalement, cette réunion aura lieu en octobre.
Cette intervention d’Andry Rajoelina devant les Nations unies est la dernière de cette mandature. Son quinquennat prend fin en 2023. La restitution des îles Éparses est au cœur de ses promesses lors de sa campagne en 2018, souligne Madagascar-Tribune.
AIRBUS – La compagnie aérienne chinoise Xiamen Airlines a passé commande à Airbus de 40 appareils de la famille de monocouloirs A320neo, a annoncé jeudi l’avionneur.

Xiamen Airlines, basée à Xiamen (Fujian, sud-est) et filiale du groupe China Southern, exploitait jusqu’ici exclusivement des avions du concurrent Boeing.
« Elle passe à Airbus pour faire croître sa flotte, devenant le plus récent client d’Airbus », s’est félicité le groupe européen dans un communiqué.
L’entreprise n’a pas précisé s’il s’agissait d’appareils A320neo ou d’A321neo, plus longs, et n’a pas non plus donné le montant du contrat. Au dernier tarif catalogue, jamais appliqué, la commande dépasserait quatre milliards de dollars.
Ce nouveau contrat chinois intervient près de trois mois après une méga-commande d’un ensemble de compagnies de l’ex-Empire du Milieu : 292 appareils, là aussi de la famille A320neo, pour Air China, China Eastern, China Southern et Shenzhen Airlines.
Bien qu’affaiblies par la pandémie, les compagnies aériennes dans le monde cherchent à se préparer pour une croissance du trafic mondial, qui devrait doubler dans les vingt prochaines années par rapport à 2019. Pour cela, elles se préparent à renouveler leurs flottes par des avions plus modernes, consommant moins de carburant et émettant donc moins de CO2.
Et si le trafic aérien en Chine reste atrophié par les sévères restrictions sanitaires dans le pays, celui-ci devrait exploser dans les années à venir. La flotte d’appareils en service en Chine devrait ainsi tripler d’ici à 2040 pour atteindre près de 11.000 avions, selon les prévisions d’Airbus.
Le carnet de commandes de l’avionneur européen totalisait fin mai plus de 8.000 commandes pour des avions de la famille A320.
TURQUIE-RUSSIE – La Turquie va trancher sur une éventuelle suspension du système russe de paiement Mir, actuellement utilisé sur son sol par les ressortissants russes, a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Nous évaluons les mesures à prendre à ce sujet. Nous tiendrons une réunion et prendrons une décision finale », a déclaré le chef de l’Etat à des journalistes, selon des propos rapportés jeudi par des médias turcs.
M. Erdogan, qui a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine, a indiqué que cette réunion pourrait avoir lieu vendredi.
Ankara avait annoncé un élargissement du champ d’application du système Mir en Turquie après une rencontre début août entre le président Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine.
Mais Washington avait mis en garde trois semaines plus tard les entreprises et institutions turques faisant du commerce avec la Russie contre le risque de sanctions américaines à leur égard.
Deux des plus grandes banques privées du pays, Denizbank et Isbank, ont ainsi annoncé plus tôt cette semaine suspendre l’utilisation du système de paiement Mir.
Dans la foulée de l’offensive en Ukraine, les géants mondiaux des cartes bancaires Visa et Mastercard avaient annoncé suspendre leurs activités en Russie, empêchant les cartes émises par les banques russes de fonctionner à l’étranger et les cartes étrangères de fonctionner dans le pays.
Face à cette situation, Moscou a dit vouloir élargir l’utilisation de sa carte bancaire Mir dans le monde pour permettre aux Russes de pouvoir payer à l’étranger.
La Banque centrale russe a toutefois reconnu la semaine dernière des « difficultés » liées aux sanctions occidentales pour étendre l’utilisation du système de paiement Mir.
TURQUIE – La Banque centrale turque a abaissé jeudi son principal taux directeur pour le deuxième mois consécutif, de 13% à 12%, la livre turque atteignant au même moment son plus bas niveau historique par rapport au dollar.
La monnaie turque s’échangeait peu après 11H00 GMT à plus de 18,38 livres pour un dollar, un niveau jamais atteint.
La banque centrale, qui avait déjà abaissé le mois dernier son principal taux d’un point, a justifié sa décision en citant une nouvelle fois les « incertitudes sur la croissance mondiale et les risques géopolitiques ».
Le président turc, qui dit privilégier la croissance et les exportations à la stabilité des prix, avait appelé en juin à de nouvelles baisses des taux d’intérêt, après plusieurs mois de stabilité.
A rebours des théories économiques classiques, le président turc estime que les taux d’intérêt élevés favorisent l’inflation.
Conséquence de sa politique monétaire très décriée, la livre turque – qui avait déjà perdu 44% de sa valeur par rapport au dollar en 2021 – a fondu de plus de 27% face au billet vert depuis le 1er janvier.
Des interventions de la banque centrale et l’annonce fin juin d’une mesure de soutien à la livre turque n’ont eu que peu d’effets.
En raison de l’effondrement de la livre, l’inflation a atteint 80,2% sur un an en août, selon les chiffres officiels, au plus haut depuis 1998.
Au pouvoir depuis 2003, d’abord comme Premier ministre puis comme président, M. Erdogan espère être réélu lors de la prochaine élection présidentielle, prévue pour juin 2023.
GRANDE-BRETAGNE-MIGRANTS – Le nombre de migrants qui ont effectué sur de petites embarcations la périlleuse traversée de la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni a dépassé jeudi la barre des 30.000, a indiqué le ministère britannique de la Défense, un sujet qui reste un point de crispation majeur avec la France.

Selon le ministère, 667 personnes ont effectué mercredi la traversée clandestine à bord de 15 embarcations, portant à 30.515 le nombre de migrants à avoir risqué leur vie pour rejoindre l’Angleterre.
Ce chiffre est d’ores et déjà, à trois mois et demi de la fin de l’année, plus élevé que le total des traversées effectuées en 2021, avec pourtant déjà 28.526 traversées, un record.
A la mi-septembre l’année dernière, seules 14.500 traversées avaient été décomptées, soit près de la moitié du bilan actuel. Un rapport parlementaire britannique estime que le total pourrait atteindre cette année 60.000 personnes.
Ces dangereuses traversées se sont multipliées depuis 2018 face au verrouillage croissant du port français de Calais et du tunnel sous la Manche. Elles restent un point de crispation majeur entre le Royaume-Uni et son voisin français.
Londres, qui a fait du sujet une priorité depuis le Brexit, verse des millions de livres sterling à la France pour l’aider à renforcer la surveillance des côtes et multiplie les mesures pour durcir l’accueil des migrants.
Le sujet n’a pourtant pas été abordé mardi soir, lors de la première rencontre bilatérale entre le président français Emmanuel Macron et la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss, au pouvoir depuis environ deux semaines. Une absence largement remarquée et commentée par les médias britanniques.
Pour autant, la ligne du gouvernement conservateur ne risque pas de s’adoucir sur la question. Suella Braverman, la nouvelle ministre de l’Intérieur, soutient ardemment le plan controversé qui consiste à renvoyer les migrants illégaux au Rwanda, lancé par Priti Patel, qui la précédait. Ce projet est actuellement suspendu à un examen de la justice britannique.
GRANDE-BRETAGNE – Le gouvernement britannique a levé ce jeudi un moratoire sur la fracturation hydraulique dans le pays, technologie très controversée, suspendue en 2019 par l’exécutif conservateur de l’époque en raison des risques de secousses sismiques.
« Pour renforcer la sécurité énergétique du Royaume-Uni, le gouvernement britannique a levé aujourd’hui (jeudi) le moratoire sur la production de gaz de schiste en Angleterre », selon un communiqué.
L’exécutif de la nouvelle Première ministre Liz Truss, elle aussi conservatrice, précise que les futures demandes d’autorisation de forage seront examinées à la lumière « des besoins nationaux et mondiaux en gaz » et seulement là « où il existe un soutien local ».
Les défenseurs de l’environnement font valoir que la fracturation hydraulique ou fracking provoque des tremblements de terre en plus de risques de pollution et n’apporte que peu de potentiel d’extraction et de supplément d’approvisionnement énergétique.
Liz Truss avait annoncé au début du mois, juste après son entrée en fonctions, son intention de lever l’interdiction de la fracturation hydraulique, mais aussi de réexaminer la trajectoire du pays vers la neutralité carbone – sans toutefois remettre en cause l’objectif de l’atteindre d’ici 2050.
Si la stratégie du précédent gouvernement prévoyait déjà une relance de l’exploration en mer du Nord, la sécurité énergétique ayant éclipsé l’urgence climatique depuis la guerre en Ukraine, le gouvernement de Mme Truss met les bouchées doubles.
« La sécurité énergétique est une priorité absolue » fait valoir le ministre de l’Energie et des Entreprises Jacob Rees-Mogg, assurant vouloir « faire en sorte que le Royaume-Uni soit un exportateur net d’énergie d’ici 2040 ».
MEXIQUE – Un séisme de magnitude 6,9 a été enregistré ce jeudi matin au Mexique, a annoncé le service sismologique national, mais ni victimes ni dégâts n’ont été signalés dans un premier temps.
Une forte secousse a ébranlé la capitale Mexico, où vivent 22 millions de personnes, trois jours après un puissant séisme survenu lundi, le 19 septembre, jour anniversaire des deux tremblements de terre meurtriers de 1985 et 2017.
Jeudi, les habitants de Mexico ont été surpris dans leur sommeil. Beaucoup d’entre eux se sont précipités dans les rues en pyjama en entendant les sirènes d’alarme.
L’épicentre était situé dans l’Etat du Michoacan, dans l’ouest du Mexique, à 84 kilomètres de la ville de Coalcoman, a précisé le service sismologique. Le séisme de lundi, de magnitude 7,7 et qui a fait deux morts, avait également été localisé dans le Michoacan.
Le service sismologique a revu à la hausse la magnitude du séisme de jeudi, initialement mesurée à 6,5.
La maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a indiqué que des hélicoptères officiels survolaient la ville mais qu’aucunes victimes ni dégâts n’avaient été repérés dans l’immédiat.
ETATS-UNIS – Les élus de la Chambre des représentants ont voté mercredi en faveur de la modernisation d’une loi américaine vieille de 135 ans que les alliés de Donald Trump avaient tenté d’exploiter pour modifier le résultat de la présidentielle de 2020.

A cinquante jours des élections américaines de mi-mandat, les projets de réforme électorale ont fait leur grand retour au Congrès américain. Et pour cause, un grand nombre de candidats républicains refusent encore de reconnaître la victoire de Joe Biden à l’élection de 2020.
Concrètement, le texte lève toute ambiguïté sur le statut du vice-président dans la certification des élections présidentielles, en le limitant à un rôle purement symbolique.
Une façon pour les élus d’éviter le chaos du 6 janvier 2021, quand des milliers de partisans de Donald Trump s’étaient rués sur le Capitole pour tenter de forcer le vice-président Mike Pence et les élus à modifier le résultat de l’élection.
« Ce projet de loi empêchera le Congrès de choisir lui-même le président de manière illégale », a soutenu une de ses auteures, l’élue républicaine Liz Cheney.
Elle est l’une des seules du parti de Donald Trump à avoir accepté de siéger dans la commission du Congrès américain qui enquête depuis plus d’un an sur le rôle de l’ancien président dans l’assaut du Capitole.
Tous les démocrates ont voté en faveur de son texte. L’immense majorité des républicains s’y sont opposé.
Un projet de loi concurrent est également en débat au Sénat, avec légèrement plus de chances d’aboutir.
CAMBODGE – Pour son ultime décision avant dissolution, le tribunal spécial chargé de juger les Khmers rouges pour leurs atrocités a confirmé en appel la condamnation à la prison à perpétuité pour Khieu Samphan, dernier dignitaire en vie, pour génocide, jeudi 22 septembre à Phnom Penh. L’ancien chef d’Etat du Kampuchéa démocratique, âgé de 91 ans, a aussi été reconnu coupable de crimes contre l’humanité – meurtres, mises en esclavage, mariages forcés, viols – et de graves violations aux Conventions de Genève.
Khieu Samphan « avait connaissance directe des crimes et il partageait l’intention de les commettre avec les autres participants de l’entreprise criminelle commune » qui a tué près de deux millions de personnes entre 1975 et 1979, a rappelé le juge Kong Srim. Les accusations qui le visaient sont associées à « certains des actes les plus haineux » de la dictature maoïste, a insisté le président de la chambre de la Cour suprême.
Khieu Samphan a assisté au jugement, au tribunal, sur son fauteuil roulant, écoutant le prononcé de deux heures et demie par un casque audio. Il a déjà été condamné à la perpétuité en 2014 – verdict confirmé en appel en 2016 – pour des crimes contre l’humanité commis lors de l’évacuation forcée des habitants de Phnom Penh, dans le premier volet de son procès-fleuve, démarré en 2011.
CEDEAO – Un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) très attendu devait se tenir en fin de soirée ce jeudi 22 septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU). Il était consacré aux situations en Guinée et au Mali, sous la menace de « lourdes sanctions ».
Il a été voulu avec insistance par la présidence bissau-guinéenne Umaro Sissoco Embalo. Si le président en exercice de l’organisation a exprimé sa satisfaction envers la transition au Burkina Faso – qui dit-il « respecte la feuille de route » convenue avec la Cédéao -, il n’en va pas de même avec les autorités de transition de Guinée et du Mali. C’est pourquoi il a voulu ce sommet extraordinaire de New York.
Peu avant la réunion, la junte au pouvoir en Guinée s’est livrée à une charge très violente contre le président en exercice de la Cédéao, dénonçant des propos tenus mercredi comme une « honte » et l’accusant de pratiquer une diplomatie « de guignols ».
« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », affirme dans une vidéo adressée à un correspondant de l’AFP le colonel Amara Camara, une des figures de la junte et secrétaire général de la présidence dite de transition. « On n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité », a-t-il renchéri.
CHINE – Pékin a dépêché une petite armée de responsables du Xinjiang à Genève pour rencontrer une responsable de l’ONU et marteler devant les médias sa «vérité» sur ce qui se passe dans cette province où Pékin est accusé de crimes contre l’humanité. Le long exposé de plus de deux heures – la presse n’a pu poser que trois questions – s’est tenu dans la petite salle de presse du siège de l’ONU sur fond du célèbre emblème bleu ciel de l’organisation internationale.
Sur le podium, cinq représentants du Xinjiang, dont Xu Guixiang, directeur d’information de cette région, un imam et une responsable d’université pour contrer presque ligne par ligne le rapport de la Haute Commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet. Il accuse la Chine de persécuter les minorités du Xinjiang, et en premier lieu les Ouïghours.
«Face aux idées fausses du rapport de l’ONU, nous voulons rétablir la vérité et clarifier les faits», a assuré M. Xu, à l’ouverture de ce qui avait été présenté comme une conférence de presse. «Nous voulons profiter de cette occasion pour demander à la communauté internationale d’être lucide sur la vérité et les faits relatifs à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme au Xinjiang, et de faire le bon choix entre le bien et le mal, entre le côté clair et le côté sombre, entre ce qui est progressiste et ce qui est rétrograde», a-t-il conclu, deux heures plus tard. Les minorités ne sont pas discriminées, a affirmé un orateur. Au contraire, elles disposent de quatre jours de congé de plus par an que le reste de la population en Chine et bénéficient de bilan de santé annuel gratuit, a indiqué M. Xu, en soutenant par la suite que «le Xinjiang est un pays merveilleux».
FRANCE – La France doit aller « deux fois plus vite » sur la mise en service de projets d’énergie renouvelable et doit accélérer en même temps sur le nucléaire face aux besoins en électricité du pays qui vont augmenter « de 40% d’ici 2050 », a déclaré le président Emmanuel Macron ce jeudi.

« Nous allons massivement accroître nos besoins en électricité », de « 40% d’ici 2050 », et la France aura besoin d’aller « deux fois plus vite » sur les projets d’énergies renouvelables« (ENR), a dit le président lors de l’inauguration du premier parc d’éoliennes en mer français, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Il a confirmé l’objectif d’installer une »cinquantaine de parcs éolien en mer« , ainsi que de poursuivre l’éolien sur terre », notamment grâce à une réduction du temps d’instruction des dossiers qui doivent rester « compatibles » avec la préservation de la biodiversité et la prise en compte des procédures contentieuses de recours.
Les procédures devront s’accélérer aussi sur le nucléaire, a dit le président, qui a annoncé en février dernier la commande de six réacteurs de nouvelle génération, appelés EPR.
« J’ai annoncé la première tranche en 2035 pour le nucléaire. Ce que je souhaite c’est qu’on aille beaucoup plus vite », a-t-il dit. Un audit publié en février évoquait l’horizon 2037 pour les premières mises en service.
« On peut aller beaucoup plus vite si on simplifie les choses, donc on sera dans la même logique sur le nucléaire », a-t-il dit.