ALGERIE – L’hôtel Liberté, où s’est déroulé le dîner-débat d’Emmanuel Macron avec des membres de la société civile locale, a été fermé le 14 septembre dernier par l’administration de la wilaya d’Oran. La raison officielle de non-respect du « cahier des charges d’exploitation » ressemble davantage à des représailles contre son propriétaire, l’homme d’affaires et mécène Mohamed Affane, que deux autres établissements, lui appartenant, ont aussi été mis sous scellés. La maison familiale oranaise d’Yves Saint-Laurent qu’il a rénové en musée, et récemment ouverte au public, a également subi une mesure conservatoire de fermeture. Le sort judiciaire de Mohamed Affane paraissait toujours incertain près de deux semaines après la cessation de toutes ses activités. « Il y a une procédure ouverte contre lui, croit savoir un avocat d’affaire à Oran, mais il se trouve à l’étranger et ne peut pas y répondre pour le moment. » La première interprétation des représailles qui ont frappé l’homme d’affaires oranais suppose qu’il n’a pas répondu avec « le zèle souhaité » à l’invitation pressante des autorités algériennes de renoncer à organiser ce dîner privé. Le point de vue officiel du côté algérien, évincé du plan de table, aurait aussi aggravé son cas. « Cela s’est passé comme si le président Macron était complément sorti des radars pendant plus de deux heures durant sa visite en Algérie », rapporte au quotidien français La Croix un journaliste local. Il n’y avait pourtant pas d’enjeux de « subversion », les figures oranaises du Hirak, toutes sous poursuites judiciaires, n’étaient pas conviées et les convives présents au dîner ne sont pas connus pour être en dissidence ouverte avec le régime du président Tebboune.
MAROC – Les personnes désirant se rendre au Maroc n’auront désormais besoin ni du test PCR, ni d’une vaccination contre la Covid-19. Les autorités marocaines ont en effet décidé de mettre fin aux restrictions sanitaires imposées aux frontières pour empêcher la propagation de Covid-19, a annoncé ce vendredi 30 septembre l’Office national des aéroports (ONDA).
« Suite à la décision des autorités marocaines, les restrictions sanitaires (PCR ou Pass Vaccinal) à l’entrée du territoire marocain sont levées à partir d’aujourd’hui. Seule la fiche sanitaire du passager doit être présentée dûment renseignée », écrit l’ONDA dans un communiqué.
Auparavant pour rentrer au Maroc, durement touché par le Covid-19, il fallait aux adultes de plus de 18 ans un passeport vaccinal valide (l’administration de trois doses ou, à défaut, deux doses dont le délai d’administration de la 2ème ne dépassant pas les 4 mois, à l’exception du vaccin Johnson & Johnson, où une seule dose équivaut à 2 doses des autres vaccins) ou le résultat négatif d’un test PCR de moins de 72 heures.
Cette nouvelle mesure a été prise suite à une amélioration de la situation épidémique dans le pays. Selon le ministère de la Santé marocain, les contaminations au Covid-19 ont chuté ces dernières semaines et la situation se caractérise désormais par une très faible propagation du virus dans tout le royaume.
MAROC-FRANCE – L’avocat de Sébastien Raoult, un étudiant français arrêté au Maroc et réclamé par la justice américaine pour cybercriminalité, a déposé ce vendredi 30 septembre 2022 une plainte pénale à Paris, accusant des agents de l’autorité publique d’avoir provoqué son extradition vers les États-Unis, a appris l’AFP de sources concordantes.
Cette plainte contre X a été déposée par Me Philippe Ohayon auprès du parquet pour abus d’autorité commis par une personne dépositaire de l’autorité publique, collusion avec une puissance étrangère et association de malfaiteurs.
Sébastien Raoult, un ex-étudiant en informatique de 21 ans originaire d’Épinal, a été arrêté le 31 mai au Mac sur la base d’une notice rouge émise par Interpol à la demande de la justice américaine, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour rentrer en France.
Il est accusé par la justice américaine de complot en vue de commettre fraude et abus électronique, vol d’identité grave et d’être un membre des « ShinyHunters », groupe de « cybercriminels » soupçonnés par les Américains d’être derrière des cyberattaques d’entreprises, ce qu’il conteste. Selon Me Ohayon, il risque cent seize ans de prison aux États-Unis pour les faits qui lui sont imputés.
LIBYE – Le Premier ministre libyen, Abdul Hamid Dbeibah, a discuté jeudi avec le conseiller principal du ministère britannique de la Défense en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, Martin Sampson, de la coopération en matière de défense, de l’activation d’un certain nombre de programmes de formation militaire et de l’échange d’expertise entre les deux pays, relaie The Libya Observer.
Mercredi, un navire de guerre de la Royal Navy « HMS Albion » a accosté à la base d’Abou Sitta, située dans la capitale, pour la première fois depuis huit ans. La réunion de Tripoli s’est déroulée en présence de l’ambassadeur et attaché militaire du Royaume-Uni en Libye ainsi que d’une équipe technique du ministère britannique de la Défense.
Dans la foulée, l’ambassade britannique en Libye a déclaré sur Twitter que le Royaume-Uni s’est engagé à travailler avec tous les partenaires libyens pour une plus grande stabilité. De son côté, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Al-Mangoush, a salué sur le célèbre réseau social ces efforts pour soutenir la stabilité et la paix dans ce territoire dévasté par les luttes intestines.
IRAK – Dans un pays en pleine impasse politique, des centaines de manifestants se sont rassemblées ce samedi 1er octobre à Bagdad pour marquer le troisième anniversaire d’un vaste soulèvement anti-pouvoir lancé contre la corruption des élites et la gabegie des services publics.
La contestation inédite, déclenchée en octobre 2019, s’était propagée dans tout le pays, particulièrement dans le Sud pauvre majoritairement chiite. Plusieurs mois durant, dans cet Irak riche en pétrole, des centaines de milliers de manifestants avaient battu le pavé, dénonçant pêle-mêle chômage des jeunes, infrastructures en déliquescence et absence de démocratie. Le mouvement s’était essoufflé sous le coup d’une répression qui avait fait près de 600 morts et 30.000 blessés.
Brandissant des portraits des martyrs et des drapeaux irakiens, des centaines de manifestants, très jeunes pour la plupart, se sont rassemblés sur l’emblématique place Tahrir à Bagdad pour des commémorations chargées de colère, a constaté une correspondante de l’AFP. Ils se sont massés à l’entrée du pont de la République, bloqué par plusieurs rangées successives de murs en béton pour barrer tout accès à la Zone verte, quartier abritant ambassades occidentales et institutions étatiques.
Les manifestants ont jeté dans le fleuve des barrières en fer bloquant le pont, d’après un responsable au ministère de l’Intérieur, rapportant 18 blessés légers parmi les forces anti-émeutes après des jets de pierres et de bouteilles en verre. Les forces ont riposté en tirant plusieurs salves de fumigènes pour éloigner la foule, selon la correspondante de l’AFP. Au moins 28 cas de suffocation ont été enregistrés parmi les manifestants, selon le responsable de l’Intérieur.
IRAN – Un second officier supérieur des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, blessé dans des affrontements avec des «terroristes» dans le sud-est du pays, est décédé, a annoncé samedi 1er octobre un communiqué de cette organisation.
Il n’était pas clair dans l’immédiat si ces heurts étaient liés aux manifestations qui ont lieu à travers le pays depuis le décès le 16 septembre d’une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs.
«Le colonel Hamid Reza Hachemi, un autre membre des services de renseignements des Gardiens, a succombé à ses blessures subies lors des affrontements vendredi avec des terroristes», selon le communiqué. Ce décès porte à 20 le nombre de personnes, dont deux colonels des Gardiens de la Révolution, tuées vendredi au Sistan-Baloutchistan (sud-est) dans des heurts qualifiés d’«incidents» par le gouverneur régional du Sistan-Baloutchistan, Hossein Khiabani.
Selon Hossein Khiabani, 20 personnes ont également été blessées dans les affrontements. La province du Sistan-Balouchistan est une région déshéritée frontalière du Pakistan et de l’Afghanistan et théâtre fréquent d’attentats ou d’accrochages entre forces de l’ordre et groupes armés.
Par ailleurs, Téhéran a annoncé avoir arrêté neuf étrangers liés aux manifestations qui ont suivi la mort en garde à vue de la jeune femme kurde Mahsa Amini.
LIBAN – Le président de la République libanaise, le général Michel Aoun, a accueilli ce samedi l’ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea. Celle-ci a remis à M. Aoun un message écrit de la part du médiateur américain, Amos Hochstein, concernant les propositions relatives à la démarcation des frontières maritimes sud avec l’entité sioniste.
Dans un communiqué la présidence libanaise a rapporté que M.Aoun a ensuite contacté le président du Parlement Nabih Berri et le Premier ministre par intérim Najib Mikati. Les trois dirigeants libanais se sont concertés au sujet de l’offre du médiateur américain et de la manière d’y répondre, le plus vite possible.
Il convient de noter que le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, avait souligné dans un discours le 17 septembre, « qu’il sera impossible de permettre (à l’entité sioniste) l’extraction du pétrole et du gaz du champ contestée de Karish avant que le Liban n’obtienne tous ses droits légitimes ».
D’autre part, commentant la formation d’un nouveau gouvernement, le chef de l’État a estimé que « les choses ne sont pas encore tout à fait mûres ».
ETHIOPIE – Une frappe aérienne dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, a tué au moins cinq civils en début de semaine, selon des travailleurs humanitaires et un document consulté par l’Associated Press.
La frappe aérienne a touché la ville d’Adi Daero dans le nord-ouest du Tigré mardi matin, blessant également 16 civils et détruisant plusieurs maisons, selon le document d’une organisation non gouvernementale.
Des travailleurs humanitaires de Mekele, la capitale du Tigré, et de Shire, la deuxième ville de la région, ont confirmé cette attaque meurtrière s’exprimant sous couvert d’anonymat par crainte de représailles.
Vendredi, un compte Twitter géré par le gouvernement éthiopien a accusé les forces rivales du Tigré de « cacher leurs armes » dans des zones résidentielles et a déclaré que l’armée de l’air éthiopienne avait récemment ciblé « l’équipement et l’arsenal militaires » des forces à Adi Daero.
Un jour avant dans un communiqué publié jeudi, les forces du Tigré pointaient du doigt l’armée de l’air de l’Érythrée d’avoir frappé Adi Daero et tué « un certain nombre de civils ».
L’Associated Press n’a pas été en mesure de vérifier qui était responsable de la frappe.
Des images satellites partagées cette semaine par Maxar Technologies ont montré un renforcement militaire en Érythrée, près de la frontière avec la région du Tigré.
SOMALIE – Un général de la police somalienne a été tué par un engin explosif à une trentaine de kilomètres de Mogadiscio lors d’une opération contre les islamistes radicaux shebab, ont annoncé vendredi le Premier ministre et le porte-parole de la police.
Les shebab, qui sont liés à Al-Qaïda et combattent le gouvernement somalien depuis 15 ans, ont revendiqué l’explosion, affirmant que cinq autres personnes avaient été tuées dans cette attaque.
Selon les autorités, le général Farhan Mohamud Adan a été tué par l’explosion d’une bombe artisanale près du village de Basra, contrôlé par les shebab. A la tête du commandement central de la police de Mogadiscio, cet officier avait mené de nombreuses opérations contre les shebab.
Plusieurs membres des forces spéciales ont également été tués dans l’explosion, a affirmé le porte-parole de la police somalienne, le colonel Sadik Dudishe, sans donner de chiffre précis.
« Les terroristes désespérés ne nous détourneront jamais de notre objectif d’assurer la sécurité dans le pays et de les éliminer », a-t-il ajouté.
Début septembre, au moins 19 civils avaient été tués dans le centre du pays par des islamistes shebab. Deux semaines plus tôt, les shebab avaient lancé une attaque contre l’hôtel Hayat de Mogadiscio, faisant au moins 21 morts et 117 blessés lors d’un assaut qui a duré une trentaine d’heures.
Depuis son élection le 15 mai, le Président Hassan Sheikh Mohamoud a fait face à un regain d’activité des shebab, qu’il a promis d’éradiquer par une « guerre totale ».
Le 12 septembre, le président avait annoncé que les shebab seraient visés par de prochaines offensives, et appelé la population à se « tenir à l’écart » des zones qu’ils contrôlent.
Outre la rébellion shebab, le nouveau gouvernement doit également faire face à une famine provoquée par la plus grave sécheresse observée depuis 40 ans en Somalie.
KENYA – Le taux d’accidents de circulation demeure élevé en Afrique à cause du manque et de la mauvaise qualité des infrastructures routières, cumulés à l’incivisme et l’ignorance des mesures de sécurité.
L’autorité kényane des transports et de la sécurité (NTSA) a, dans une note d’information publiée en début de semaine, révélé avoir recensé au total 15 924 cas d’accidents qui ont occasionné 3 541 décès sur les routes nationales entre janvier et septembre. Soit une augmentation en glissement annuel de 7,8% des 3 286 décès enregistrés en 2021.
Les données indiquent aussi que 7 236 personnes ont été grièvement blessées (45,4%) tandis que 5 147 (32,3 %) l’ont été légèrement. Les piétons constituent la catégorie de victimes la plus importante avec 1 269 morts, soit une augmentation de près de 10,9% par rapport aux 1 144 cas enregistrés sur la période l’année dernière. Viennent ensuite les motocyclistes avec 941 décès, les passagers étant les plus exposés avec 634 décès, soit une augmentation de 20% en glissement annuel.
Dans un précédent rapport publié en juin, la NTSA avait relevé comme principales causes des accidents, « le mépris des règles de circulation, l’ignorance des mesures de sécurité, la conduite imprudente et en état d’ébriété ». La recrudescence des accidents routiers a d’ailleurs poussé l’autorité à réintroduire en juin dernier l’utilisation des alcootests dans le pays.
RDC – Dans la capitale de RDC, les communes de Lingwala et Kinshasa ont été bouclées vendredi 30 septembre par la police à la recherche des « kulunas », ces gangs accusés de violences contre les habitants. Des barrières ont été érigées, empêchant ainsi tout accès et sortie.
Seuls les médecins, écoliers et enseignants avaient droit de passer, vendredi matin, dans les communes bouclées de la capitale. Des centaines des suspects ont été arrêtés. L’opération s’est déroulée sans dérapage, assure le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvain Kasongo : « On a bouclé la commune de Lingwala et Kinshasa. C’est une programmation de la police. De ce côté-là, il y avait des « kulunas ». Avec notre fichier criminel et la cartographie criminelle, on a décidé de boucler juste des « kulunas ». »
De nombreuses personnes ont été relâchées après les interpellations de la matinée, explique le général : « On a interpellé 565 personnes, mais nous avons retenu 115 personnes ciblées. Ces personnes étaient recherchées, des malfaiteurs, des « kulunas » reconnus. Il y a des dossiers que nous retenons. Ceux qui avaient commis des faits mineurs seront envoyés à Kanyama Kasese. Et les autres, s’il y a des victimes qui se présentent, on va les envoyer devant les instances judiciaires. Il y a l’émergence des « kulunas » mais ce n’est pas comme les gens dramatisent sur les réseaux sociaux. » Les actions des forces de l’ordre devraient continuer dans toute la capitale afin de retrouver d’autres « kulunas ».
RDC-ONU – L’émissaire de l’ONU en République démocratique du Congo a dénoncé vendredi devant le Conseil de sécurité les récentes violences contre la mission de l’ONU dans le pays, visée par des « manipulations et des stigmatisations ».
« Au cours des derniers mois, dans le sillage de la résurgence du M23 (mouvement rebelle, ndlr), la crise de confiance que connaissaient déjà la mission et la population congolaise dans l’est du pays s’est détériorée », a déclaré Bintou Keita, également cheffe de cette mission de maintien de la paix Monusco.
« Cette situation a offert un terreau fertile aux manipulations et stigmatisations contre la Monusco, menant à de nouvelles manifestations violentes et à de graves incidents causant la mort de plusieurs dizaines de manifestants et de quatre personnels de la mission », a-t-elle ajouté, condamnant « fermement les actes d’incitation à la haine, à l’hostilité et à la violence ».
Fin juillet, des manifestants en colère avaient saccagé et pillé des installations de la Monusco. La mission, l’une des plus importantes de l’ONU dans le monde avec quelque 14.000 militaires, est notamment accusée d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés.
« Suite à ces incidents, le président (de la RDC, Félix) Tshisekedi a instruit son gouvernement à réévaluer le plan de transition afin d’accélérer le départ de la Monusco. Nous sommes pleinement disposés à travailler étroitement avec le gouvernement à cet effet », a indiqué Bintou Keita.
Après avoir amorcé un désengagement fin 2020, le Conseil de sécurité avait renouvelé fin 2021 pour un an le mandat des Casques bleus en RDC, en leur demandant de se concentrer sur le nord-est.
Un Casque bleu a été tué par balle vendredi soir par des miliciens présumés du groupe Twirwaneho qui s’étaient présentés au camp de la Monusco à Minembwe, dans le Sud-Kivu, prétendument pour se rendre, selon un communiqué de la Monusco.
ZIMBABWE – Le gouvernement envisage la mise en place d’une règlementation qui obligera les mineurs d’or, de diamants et de platine à verser la moitié des redevances minières dues en nature. Cette mesure proposée par le ministère des Finances est destinée à constituer une réserve de minéraux servant de « source de confiance », apprend-on d’une lettre envoyée au ministère des Mines et relayée par Bloomberg.
Pour y arriver, les autorités ont ouvert des consultations avec les compagnies actives sur les produits miniers visés, à savoir les filiales des sud-africains Anglo American Platinum, Sibanye-Stillwater ou encore Impala Platinum. D’autres compagnies comme Caledonia Mining, active sur l’or, devraient également être concernées.
Pour rappel, le Zimbabwe traverse depuis plusieurs années une crise économique marquée par la baisse de la valeur de la monnaie locale et un taux annuel d’inflation record (191 % en juin 2022).
Le secteur minier est considéré par le gouvernement comme un atout dans l’amélioration de la situation, comme en témoigne la mise en place depuis quelques mois d’une vente de pièces d’or pesant une once et frappées grâce à l’or extrait des mines locales. Selon le FMI, la mesure a déjà contribué à réduire la liquidité du dollar zimbabwéen, incitant même la Banque centrale à envisager la mise en circulation plus tard cette année de pièces d’or plus petites, allant jusqu’à un dixième d’once.
MALAWI – Les Etats-Unis ont approuvé mercredi une subvention de 350 millions de dollars en faveur de projets d’infrastructures au Malawi, saluant la bonne gouvernance dans ce pays d’Afrique australe.
L’aide, qui transitera par un organisme, le Millennium Challenge Corporation, destiné à aider les pays en développement qui respectent certains critères démocratiques, servira notamment à construire des routes dans le pays afin de relier les zones rurales et urbaines.
Lors d’une cérémonie de signature à Washington, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a salué l’engagement du président Lazarus Chakwera en faveur de « réformes démocratiques et économiques » et jugé le projet de réseau routier essentiel pour augmenter la production agricole du pays.
Il s’agira de subventions au Malawi – pas de la dette », a affirmé M. Blinken, faisant le contraste avec la Chine qui investit massivement en Afrique sous forme de prêts que Washington juge défavorables.
M. Chakwera a remporté la présidentielle de 2020 en faisant campagne sur la lutte contre la corruption dans ce pays pauvre d’Afrique australe. Il a appelé les Etats-Unis a apporté leur soutien à un projet commun avec la Zambie et le Mozambique qui permettrait au Malawi, pays enclavé, d’avoir un accès durable à l’océan Indien.
INSOLITE – Malgré les onze ans d’une guerre qui a dévasté la Syrie et la terrible crise économique dans laquelle est plongé le pays, “les objets sexuels restent populaires auprès des Syriens”, explique Majd au site Vice Arabia. Il s’est lancé dans la contrebande de sextoys à cause de la crise.
Dans les pays arabes comme la Syrie, les jouets sexuels comme les godes ou les vibromasseurs sont interdits par la loi, considérés comme des objets “portant atteinte à la pudeur”, les rendant très difficiles à obtenir.
Cependant, explique Vice Arabia, “ce n’est un secret pour personne que les jouets sexuels sont disponibles en Syrie dans certaines boutiques de lingerie” féminine, mais s’en procurer de cette manière “n’est pas sans difficulté, car l’acheteur doit connaître le magasin exact et mentionner le nom d’un intermédiaire”. Par conséquent, le marché noir des sextoys s’est en partie déplacé en ligne.
Il y a quelques semaines, Majd a créé une page Instagram consacrée à la vente de jouets sexuels “de contrebande et de haute qualité”. Il dit avoir déjà une vingtaine de clients.
Sa marchandise, commandée en ligne, arrive au Liban voisin. Elle est ensuite acheminée en Syrie par voie terrestre par l’intermédiaire de sociétés de transport, “cachée entre des vêtements et autres objets”. Comme les commandes ne sont pas nombreuses, les cacher et les faire passer est relativement “facile”. Le client paie l’équivalent du prix de l’objet et des frais de transport.
Lana – un autre pseudonyme – attend sa commande. Elle explique : “Je sais qu’il y a des magasins qui vendent des jouets sexuels, mais j’hésitais et j’avais peur de les acheter dans un magasin connu. Les choses sont plus faciles en ligne. Maintenant, j’ai différents types de jouets sexuels, qu’ils soient bon marché ou chers.”
Chez Majd, le premier prix pour un vibromasseur est de 300 dollars, soit plus de dix fois le salaire mensuel moyen d’un fonctionnaire. Mais, selon lui, “il y a partout des gens qui ont de l’argent”, même dans la Syrie d’aujourd’hui. En période de crise économique, reprend Vice Arabia, “les jouets sexuels peuvent être considérés comme un luxe, mais acheter des vêtements, voyager et aller au restaurant aussi”.
TURQUIE – Ankara ne ratifiera pas la demande d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Otan « tant que les promesses » faites par les deux pays ne seront pas « tenues », a déclaré ce samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
« Tant que les promesses faites à notre pays ne seront pas tenues, nous maintiendrons notre position de principe », a déclaré devant l’Assemblée nationale turque M. Erdogan, qui menace depuis mi-mai de bloquer l’adhésion des deux Etats nordiques à l’Otan.
« Nous suivons méticuleusement si les promesses faites par la Suède et la Finlande seront tenues ou non et bien sûr, la décision finale reviendra à notre grande assemblée », a ajouté le chef de l’Etat.
M. Erdogan, qui a insisté sur l’importance du « combat contre le terrorisme », accuse les deux pays de protéger des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.
A ce jour, 28 Etats membres – sur trente – de l’alliance atlantique ont ratifié l’adhésion de la Suède et de la Finlande.
Seules la Hongrie et la Turquie doivent encore donner leur accord final au Parlement.
Dans un important geste de concession à la Turquie pour obtenir un feu vert d’Ankara à son entrée à l’Otan, la Suède avait annoncé vendredi avoir réautorisé les exportations de matériel militaire vers la Turquie.
BURKINA – Plusieurs grands axes de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, étaient bloqués ce samedi par des militaires, a constaté un journaliste de l’AFP, peu après une rafale de tirs entendue dans le centre-ville par plusieurs témoins.
Ce regain de tension survient au lendemain d’un coup d’Etat au cours duquel des militaires ont démis de ses fonctions de chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier.
Plusieurs témoins ont rapporté à l’AFP avoir entendu une rafale de tirs aux alentours du rond-point des Nations Unies, dans le centre-ville, en fin de matinée.
Des militaires ont alors, comme vendredi, repris leurs positions pour bloquer les principaux axes de la ville et notamment le quartier de Ouaga 2000 qui abrite notamment la présidence.
Des hélicoptères survolaient le centre-ville à la mi-journée, selon un journaliste de l’AFP.
Les commerçants qui avaient rouvert leurs magasins dans la matinée de samedi alors que le calme était revenu ont fermé boutique et s’empressaient de quitter le centre-ville.
Vendredi soir, après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20H00 (GMT et locale) sur le plateau de la radiotélévision nationale. Ils ont démis de ses fonctions le colonel et annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée législative de transition.
Les militaires ont invoqué « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays.
Le nouveau chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré, était jusqu’à présent le chef de corps du Régiment d’artillerie de Kaya, dans le nord du pays, particulièrement touché par les attaques jihadistes. L’UA et l’UE ont condamné le coup d’Etat.
AFGHANISTAN – L’attentat suicide commis vendredi dans un centre de formation pour étudiants à Kaboul a fait au moins 35 morts, a indiqué ce samedi à l’AFP la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua).
« Le dernier bilan de l’attaque fait état d’au moins 35 morts et de 82 blessés », a déclaré la Manua. Vendredi matin un homme s’est fait exploser dans un centre de formation, préparant les étudiants à leurs examens, situé dans un quartier abritant la minorité chiite hazara d’Afghanistan.
Le dernier bilan communiqué vendredi soir par la police afghane avait fait état de 20 morts et 27 blessés.
Selon un étudiant sur place au moment de l’explosion, interrogé par l’AFP, « la plupart des victimes sont des filles ».
« Peu de garçons ont été touchés car ils se trouvaient à l’arrière de la classe et le kamikaze est entré par la porte avant où les filles étaient assises », avait également expliqué un autre étudiant, Ali Irfani.
L’explosion s’est produite dans le quartier Dasht-e-Barchi, à l’ouest de Kaboul, une zone à prédominance musulmane chiite où vit la minorité hazara.
LETTONIE – Les Lettons ont commencé à voter ce samedi pour renouveler leur Parlement, à l’ombre de l’invasion russe en Ukraine, et s’apprêtaient, d’après les analystes, à garder le Premier ministre centriste Krisjanis Karins à la tête du gouvernement.
Ce résultat apparaît probable en raison de l’affaiblissement des populistes, des conservateurs et du parti social-démocrate Harmonie (proche de la minorité russophone), alors que le parti pro-occidental de M. Karins, Nouvelle Unité, est en tête des sondages avec environ 13% d’intentions de vote.
A deux jours du scrutin, le président Egils Levits avait appelé les citoyens de ce pays balte membre de l’UE et de l’Otan à se rendre aux urnes, tout en les mettant en garde contre des partis pro-Kremlin proches de l’importante minorité russophone qui « ont hésité à déclarer clairement qui est l’agresseur et qui est la victime au début de l’invasion russe de l’Ukraine ».
Sans les nommer, il a également critiqué dans son communiqué les partis populistes qui « offrent des solutions simples et le plus souvent impraticables aux problèmes extraordinairement complexes, ceux qui promettent de réduire tous les coûts et d’augmenter toutes les allocations du jour au lendemain », après avoir cité notamment le coût de l’énergie.
COREE DU NORD – Pyongyang a tiré ce samedi ce qui semble être des missiles balistiques, ont indiqué les garde-côtes japonais, citant le ministère de la Défense. Au moins deux projectiles ont été tirés depuis la Corée du Nord, ont-ils précisé.
Selon la chaîne de télévision publique NHK, faisant référence à « de multiples sources au sein du gouvernement », les projectiles semblent avoir terminé leur course hors de la zone économique exclusive du Japon.
« Ce qui semble être un missile balistique a été lancé depuis la Corée du Nord », ont affirmé les garde-côtes dans un communiqué publié à 06H47 (21H47 GMT).
Dans un second communiqué diffusé à 07H01, ils ont annoncé qu’un autre missile balistique avait manifestement été tiré.
La Corée du Nord a conduit un nombre record de tests d’armements cette année, notamment de missiles balistiques. S’il était confirmé, ce serait le quatrième lancement de ce genre depuis une semaine.
Pyongyang a procédé jeudi au tir de deux missiles balistiques de courte portée, selon l’armée sud-coréenne, quelques heures après le départ de Corée du Sud de la vice-présidente américaine Kamala Harris.
Durant sa visite, Mme Harris s’est rendue à la frontière fortement militarisée avec la Corée du Nord, dans le cadre d’un voyage destiné à renforcer les engagements en matière de défense entre Washington et Séoul.
Des officiels sud-coréens ont assuré cette semaine avoir des indications selon lesquelles Pyongyang pourrait préparer un tir de missile balistique depuis un sous-marin.
Les responsables sud-coréens et américains avertissent également depuis des mois que la Corée du Nord se prépare à effectuer un nouvel essai nucléaire.
NICARAGUA – Le nouvel ambassadeur désigné par les Etats-Unis « Hugo Rodriguez n’entrera pas » au Nicaragua, a averti la vice-présidente nicaraguayenne Rosario Murillo, également épouse du président Daniel Ortega.
Mme Murillo a invoqué l’attitude « d’ingérence » du diplomate. « M. Hugo Rodriguez, nous le répétons, ne sera admis en aucun cas au Nicaragua (…) Que ces messieurs les impérialistes se le tiennent pour dit : ici, Hugo Rodriguez n’entrera pas », a déclaré Mme Murillo, qui a lu une note du ministère des Affaires étrangères dans une communication aux médias officiels.
Le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères souligne avoir averti Washington dès le 28 juillet que la nomination de M. Rodriguez comme ambassadeur à Managua ne serait pas acceptée, en raison de son attitude « d’ingérence insigne, de son irrespect, dont l’accréditation représentait une offense », après avoir qualifié le régime de Managua de « dictature » lors de son audition par le Sénat américain durant le processus de nomination.
Commentant la décision des autorités de Managua, Mme Murillo a qualifié d’« insolite » la décision de Washington de confirmer la nomination de M. Rodriguez.
Le refus du nouvel ambassadeur américain intervient au lendemain de la notification, par le ministre des Affaires étrangères Denis Moncada, de son expulsion à l’ambassadrice de l’Union européenne Bettina Muscheidt. Celle-ci devrait quitter le pays ce samedi, selon des sources diplomatiques.
En mars, l’ambassadeur du Vatican, le nonce apostolique Waldemar Sommertag, avait également été expulsé, une décision inédite au monde.
FLORIDE – Des maisons détruites, des routes ensevelies par les eaux et des bateaux écrasés les uns sur les autres… Telles sont les images qui tournent sur les chaînes américaines après le passage de l’ouragan Ian en Floride.
Qualifiée d’« épicentre » par le gouverneur de Floride Ron DeSantis, la ville de Fort Myers a été ravagée par la tempête. Elle est désormais une ville presque déserte, parcourue uniquement par les véhicules des services d’urgence et quelques personnes qui rentrent brièvement chez elles pour constater les dégâts.
La partie de la ville la plus touchée par Ian, celle en bord de mer, sur l’île d’Estero, est un champ de ruines. La police interdit l’accès à toute personne n’habitant pas ce quartier mais un vol en hélicoptère permet de constater l’ampleur des dégâts.
Les autorités de cet État ont confirmé vendredi dans la soirée un nouveau bilan de 23 victimes, la plupart par noyade et dans leur grande majorité des personnes âgées. Certains médias américains évoquent un bilan humain encore plus lourd, la chaîne de télévision CNN évoquant 45 décès.
En Floride, outre le lourd bilan humain, les dégâts matériels sont « historiques », le niveau atteint par la montée des eaux ayant été sans précédent, selon le gouverneur. Dans cet État, « nous commençons tout juste à voir l’étendue des destructions », « susceptible de se classer parmi les pires » de l’histoire des États-Unis, a déclaré le président américain Joe Biden lors d’une allocution. « Il va falloir des mois, des années pour reconstruire », a-t-il déploré.
Après avoir ravagé la Floride, Ian s’est dirigé vers la Caroline du Sud, où il a touché terre en début d’après-midi près de Georgetown en tant qu’ouragan de catégorie 1, accompagné par des vents soufflant jusqu’à 140 km/h, selon le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami.
Bien qu’il se soit ensuite affaibli en tempête post-tropicale (vents jusqu’à 110 km/h), ses trombes d’eau ont provoqué de soudaines inondations dans cet État et en Caroline du Nord, où certaines zones pourraient recevoir jusqu’à 20 cm de précipitations.
CUBA – La lenteur du rétablissement de l’électricité à Cuba, après la panne généralisée due au passage de l’ouragan Ian, nourrissait le mécontentement de la population vendredi à La Havane, après des manifestations la veille dans plusieurs quartiers de la capitale.
« Les gens sont fatigués », a déclaré à l’AFP la dissidente Martha Beatriz Roque, qui n’a pas exclu que les protestations se poursuivent « si l’électricité n’est pas rétablie dans tout le pays, car les gens manifestent aussi pour l’eau ».
L’absence de courant met en péril les réserves alimentaires que les Cubains stockent dans leurs congélateurs et empêche le pompage de l’eau depuis les sources qui approvisionnent la capitale.
Mme Roque a indiqué que dans plusieurs quartiers de la capitale de 2,1 millions d’habitants, tels que Bacuranao, Cerro, Alamar et Parraga, les habitants s’étaient rassemblés dans la rue, allumant parfois des feux sur la chaussée.
Le premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC, parti unique) à La Havane, Luis Antonio Torres, a reconnu qu’il y avait eu des manifestations dans plusieurs quartiers de la capitale, mais a déclaré qu’elles retardaient le retour à la normale.
Vendredi soir, 60% des 856.000 usagers de la capitale avaient à nouveau l’électricité, selon l’entreprise, contre 37% la veille.
CHINE – Cinq ans après son premier vol, le Comac C919, l’avion chinois, qui ambitionne de concurrencer l’A320 NEO d’Airbus et le 737 MAX de Boeing, commence à voir le bout du tunnel après avoir reçu, ce vendredi, la certification des autorités chinoises. Lancé en 2009, il doit être livré à China Eastern Airlines (partenaire et actionnaire d’Air France-KLM) d’ici à la fin de l’année pour une mise en service au premier trimestre 2023. Soit avec neuf ans de retard par rapport au calendrier prévu par Pékin lors du lancement du programme en 2009, un calendrier qui n’a ensuite cessé de déraper.
Avec une capacité de 168 passagers et d’une portée de 5.555 km, cet avion est le plus gros avion de ligne jamais construit par la Chine. Jusqu’ici, l’ex-empire du Milieu avait seulement construit, non sans difficulté, l’ARJ21, un avion régional de 70 sièges.
Les compagnies chinoises affichent leur soutien à ce modèle produit localement, même s’il n’a pas encore reçu le feu vert des régulateurs américains et européens et a besoin encore d’une autre autorisation pour passer à la production de masse. Aujourd’hui néanmoins, Comac assure avoir reçu au total 815 commandes de 28 compagnies.
QUEBEC – Le déclin de la langue française, l’immigration: la campagne des législatives québécoises a de nouveau placé les questions identitaires au cœur des débats, avec des déclarations fracassantes du parti au pouvoir, donné favori pour le scrutin lundi.
Isolé au cœur d’une Amérique du Nord principalement anglophone, le Québec a toujours défendu bec et ongles son identité francophone. Un combat repris par le parti au pouvoir depuis son élection il y a quatre ans, la Coalition Avenir Québec (CAQ), parti nationaliste hétéroclite situé à droite. L’immigration non francophone, si elle n’est pas limitée en nombre, pourrait constituer une menace pour la cohésion sociale de la province, a ainsi lancé le premier ministre sortant, François Legault, en début de campagne. Il serait «un peu suicidaire» d’accepter davantage de nouveaux arrivants compte tenu du déclin du français, a-t-il redit cette semaine.
Au cours d’un débat, son ministre de l’Immigration Jean Boulet a lui déclaré que «80% des immigrants ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise». Une sortie non fondée qui a provoqué un tollé et pourrait lui valoir son poste. D’autant plus qu’avec la pénurie de main-d’œuvre criante qu’affronte la province de près de 8,5 millions d’habitants, la question de l’immigration est un véritable enjeu économique.
GRANDE BRETAGNE – Le rail britannique est quasiment à l’arrêt, samedi 1er octobre, après que les principaux syndicats ferroviaires ont décidé d’une nouvelle journée de mobilisation collective, la plus importante grève de l’année, pour demander une hausse des salaires face à une inflation record.
C’est la première fois cette année que quatre syndicats des transports – RMT, Unite, Aslef, TSSA – se coordonnent pour une journée d’action commune. Seuls 11 % des trains circuleront dans le pays, avec de nombreuses régions sans aucun service.
S’excusant sur la BBC auprès des usagers pour les perturbations attendues, le secrétaire général de RMT, Mick Lynch, a justifié la grève : « le gouvernement a provoqué ce conflit » en proposant « de supprimer nos emplois, de réduire nos retraites et de réduire nos salaires face l’inflation. »
Les ménages britanniques font face à une inflation de près de 10 % et s’inquiètent de savoir s’ils pourront se chauffer ou payer leur prêt immobilier cet hiver. Malgré l’annonce d’un gel du plafond des prix de l’énergie, ces derniers ont doublé en un an et le gouvernement, en poste depuis moins d’un mois, est plus impopulaire que jamais.
Cheminots, mais aussi dockers, postiers, avocats pénalistes ou éboueurs ont multiplié depuis juin les mouvements de grève pour demander des hausses de salaire face à la crise du coût de la vie.
Plusieurs syndicats, représentant notamment des cheminots, avaient annoncé une trêve dans leur mobilisation après le décès de la reine Elizabeth II, mais les mouvements reprennent depuis de plus belle. De nouvelles grèves des trains et du métro londonien sont prévues la semaine prochaine.
FRANCE – Céline Quatennens, l’épouse du député du Nord, n°2 de la France insoumise a déposé le 24 septembre, apprend-on, une nouvelle main courante pour signaler qu’il lui avait envoyé de nombreux SMS.
Le parquet de Lille a indiqué le 19 septembre avoir ouvert une enquête après la première main courante déposée contre le député par son épouse, dans le cadre de sa « politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales ». Adrien Quatennens a été entendu lundi au commissariat de Lille dans le cadre d’une audition libre, selon une information du JDD que La Voix du Nord a pu se faire confirmer. Les investigations se poursuivent et des proches du couple devraient être auditionnés dans les prochains jours.