ALGERIE – L’Algérie consacre chaque année plus de 5.000 milliards de dinars algériens (DA), soit environ 35,6 milliards de dollars américains, aux transferts sociaux, a révélé lundi à Alger le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, qui présentait la déclaration de politique générale de son gouvernement devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (parlement).
Le chef du gouvernement a ajouté que ce chiffre comprenait les transferts sociaux directs et indirects.
Selon lui, la dépense fiscale a atteint une moyenne annuelle de 440 milliards de dinars (3,1 milliards de dollars) ces deux dernières années, ce qui témoigne de « la détermination de l’Etat à préserver son caractère social ».
Dans son exposé, M. Benabderrahmane a rappelé plusieurs mesures prises par le gouvernement en vue d’alléger les charges sur les entreprises et de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, notamment l’exonération de l’impôt sur le revenu global (IRG) sur les salaires mensuels inférieurs à 30.000 dinars (213,7 dollars).
Cette mesure a concerné plus de cinq millions de personnes, dont 2,6 millions de retraités, représentant une dépense fiscale annuelle de plus de 84 milliards de dinars (598,3 millions de dollars), a-t-il précisé.
Par ailleurs, un budget important a également été consacré par le gouvernement à l’importation des produits alimentaires, a noté le Premier ministre.
En vue de renforcer le stock national de céréales, l’Etat a apporté un appui financier de plus de 900 milliards de dinars (6,4 milliards de dollars) en 2021 et 2022 à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OIAC), a-t-il fait savoir.
MAROC – La gendarmerie militaire marocaine relevant de la région de l’Est a déféré, devant le procureur général du roi près le tribunal militaire de Rabat, 16 soldats travaillant dans la zone d’Aïn Beni Mathar, dans la banlieue d’Oujda, pour «commission de crimes constituant une violation des consignes militaires générales et refus d’obtempérer», rapporte le journal Al Qods, citant le quotidien Assabah.
Le juge d’instruction chargé de l’enquête a ordonné la détention de 13 suspects. Ils sont incarcérés à l’aile militaire de la prison d’Al-Arjat 1, située dans la commune de Essehoul. Les trois autres soldats ont bénéficié de la liberté provisoire, précise la même source.
L’arrestation des gardes-frontières est justifiée par «la gravité de leurs actes criminels commis dans l’exercice de leurs fonctions». Parallèlement à l’instruction judiciaire, un rapport sur cette affaire a été transmis à l’inspecteur général des Forces armées royales (FAR), au commandant de la région militaire de l’Est, et au ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale.
MAROC – Le Bureau National Unifié des Contrôleurs Aériens, membre du Syndicat National de l’ONDA affilié à la CDT, a annoncé le début d’un mouvement social à partir du samedi 8 octobre 2022.
Le mouvement débutera plus exactement le samedi à 15h01 (heure marocaine) pour une durée de 15 jours et concernera l’intégralité de l’espace aérien marocain, indique un communiqué du bureau. De ce fait, « les contrôleurs aériens cesseront toute fourniture des services de circulation aérienne dans l’ensemble des aéroports », précise la même source.
Les seuls services qui seront assurés seront au profit « des vols du Palais-royal, des vols d’État, des vols militaires, des vols sanitaires, des vols à caractère purement humanitaire et des vols participant à des opérations de recherche et de sauvetage », souligne le communiqué.
Le bureau national unifié des contrôleurs aériens se réserve toutefois le doit « de prolonger, sursoir ou annuler le mouvement social en fonction des circonstances ».
Ce mouvement découlé de « l’échec retentissant » lors des négociations menées avec l’administration sur « l’accord du 3 août 2022 et les points restants du protocole d’accord de 2019 et de son annexe », justifie le bureau.
SYRIE – Depuis au moins un an, des personnes en situation de pauvreté, localisées en Syrie et souvent accompagnées d’enfants, ont fait leur apparition sur des vidéos en live du réseau social TikTok. L’objectif: faire des demandes de dons via l’application.
En se baladant sur le réseau social, il est possible de tomber sur un live – une vidéo en direct – dans lequel des enfants syriens, accompagnés d’adultes, quémandent des micro-donations. Il s’agit plus précisément de « cadeaux vidéo », une façon d’obtenir des diamants virtuels échangeables contre de l’argent.
Le phénomène s’explique par la situation d’extrême pauvreté dans laquelle se trouvent actuellement ces communautés syriennes. Ces dernières peuvent recevoir, via TikTok, une aide indirecte et à échelle internationale, bien qu’elles s’exposent potentiellement à la cybersurveillance du régime de Bachar El Assad. Même si les dons ne représentent que quelques centimes, c’est leur quantité qui fait la différence. Plusieurs de ces vidéos en direct proviennent des camps de réfugiés au nord de la Syrie. La région est toujours en proie aux conflits armés, notamment entre des groupes indépendants et le gouvernement. En conséquence, les conditions de vie sont extrêmement précaires. Selon l’ONU, 90% de la population syrienne vit dans la pauvreté. Ainsi, ces live TikTok pourraient constituer une compensation économique importante.
Les cadeaux TikTok, sous forme numérique de rose ou de chapeau par exemple, coûtent moins de 2 centimes de francs suisses par unité, soit environ 50 livres syriennes. Pour comparaison, en 2022, le panier alimentaire journalier d’une famille avec cinq enfants représente en moyenne 7000 livres syriennes, selon le programme alimentaire mondial. Cela équivaut environ à 3 francs suisses par jour.
IRAK – Un tremblement de terre de magnitude 5,7 a frappé le nord-ouest de l’Iran ce mercredi et les autorités médicales de la région ont signalé au moins 276 blessés, a rapporté la télévision d’État.
L’épicentre du séisme était proche de la ville de Khowy, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. Le service d’urgence médicale de Khowy aurait déclaré que « 276 personnes ont été blessées jusqu’à présent, dont 68 ont été hospitalisées pour des fractures mineures. »
Le tremblement de terre s’est produit à environ 11,6 km de Khowy et à une profondeur de 10 km, a déclaré le United States Geological Survey.
Le Centre de recherche allemand pour les géosciences (GFZ) avait auparavant indiqué que le séisme était d’une magnitude de 5,5 et qu’il était proche de la région frontalière entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et l’Iran.
IRAN – «Pour la liberté». Ce sont les derniers mots de la chanson Baraye («Pour») de l’artiste iranien Shervin Hajipour. Sa liberté, le chanteur vient tout juste de la retrouver. En partie du moins. «Shervin Haji Aghapour (dit Hajipour) a été libéré sous caution», a déclaré ce mardi Mohammad Karimi, procureur de la province septentrionale de Mazandaran à l’agence officielle Irna, précisant qu’il continuait de faire l’objet d’une procédure judiciaire.
Des groupes de défense des droits humains hors d’Iran avaient signalé son arrestation la semaine dernière. L’agence de presse ultra-conservatrice Tasnim a indiqué que l’auteur-compositeur de 25 ans avait été arrêté «pour avoir manifesté son soutien aux émeutiers et sa solidarité avec les ennemis en publiant la chanson sur les réseaux sociaux sans en obtenir l’autorisation». En cause : sa chanson, composée à partir de tweets sur le mouvement de contestation en cours dans le pays et en soutien aux manifestations contre la mort de Mahsa Amini. L’artiste intersectionnel de 25 ans l’avait postée sur ses réseaux sociaux et avait récolté en quelques jours plusieurs millions de vues. Hajipour est devenu célèbre avec sa chanson Baraye, qui a également fait son chemin dans les médias locaux. Toutefois, elle n’est actuellement plus disponible sur le compte Instagram du chanteur pop, qui compte plus de 1,7 million de followers. Dimanche, l’agence Tasnim avait publié sa propre version du clip vidéo sur Telegram, en gardant la voix de Hajipour mais en changeant les images qui l’accompagnaient pour vanter les réalisations de la République islamique.
LIBAN-ISRAËL – Le Liban a remis sa réponse à la proposition américaine pour régler son litige sur la frontière maritime avec Israël, qui devrait permettre aux deux pays d’aller de l’avant dans l’exploitation d’importants gisements gaziers en Méditerranée orientale.
» La réponse a été remise aujourd’hui à l’ambassadrice des États-Unis « , a indiqué mardi le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, dans le cadre d’une interview télévisée sur la LBCI. » Je pense que (la réponse) est désormais entre les mains du médiateur américain « , a-t-il ajouté, précisant que cette réponse comprenait des » modifications » à la proposition soumise par Washington.
Il a aussi déclaré qu’il ne pensait pas que les changements proposés torpilleraient l’accord, que les pourparlers étaient si avancés que » les négociations sont presque terminées » et que le Liban a sécurisé tous les blocs maritimes qu’il considérait comme les siens. Il a ajouté que le projet d’accord avait été réfléchi » en dehors des sentiers battus « . » Nous avons commencé à en parler comme s’il s’agissait d’un accord commercial « , a poursuivi Bou Saab.
Le projet de 10 pages dont le contenu n’a pas été rendu public, proposerait un accord selon lequel le forage dans le champ de Cana serait mené par une société sous licence libanaise qui donnerait à Israël une part des revenus.
Bien que cette société n’ait pas été encore officiellement nommée, des responsables libanais ont déjà laissé entendre qu’il s’agirait de TotalEnergies SE. Un haut responsable israélien avait d’ailleurs rencontré lundi à Paris, des représentants de cette compagnie, avait annoncé l’agence Reuters.
L’accord est » sur la bonne voie pour affirmer les droits du Liban sur l’ensemble de ses eaux « , avait annoncé plus tôt dans la journée, le Premier ministre sortant, Najib Mikati.
LIBAN – Dans un communiqué publié mardi, l’Association des banques au Liban (ABL) a estimé qu’il était de son devoir d’être franc avec les déposants et de répondre aux nombreuses questions qu’ils se posent. Entre autres, que sont devenus les dépôts ? Qui en est le responsable ? Les banques étaient-elles en mesure de refuser de composer avec les politiques budgétaire et monétaire ? Pourquoi la liquidité a-t-elle tari ? Quelles sont les actions urgentes ?
La mise au point de l’ABL est intervenue alors que les braquages de banques avaient repris de plus belle dans la journée, dans ce qui a tout l’air d’être une campagne ciblée. L’association a réaffirmé que « le secteur public a gaspillé l’argent du secteur privé « . » L’État et ses institutions ont dilapidé l’argent des déposants et le capital des actionnaires des banques. La chose la plus dangereuse que le secteur public ait faite est de rejeter ses problèmes sur le secteur privé et de toucher à ses épargnes. Aujourd’hui, l’État prend ses distances et s’érige en arbitre entre les déposants et les banques. Il ne fait aucun doute qu’unir les efforts pour exiger que le secteur public restitue les dépôts est ce qu’il faut. Pour atteindre cet objectif, l’ABL appelle à une discussion franche entre les déposants et les banques, » souligne le texte.
L’ABL a rappelé que « le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) avait déclaré le 21 juin 2022 que l’État a retiré de la Banque centrale, conformément aux lois, 62 milliards et 670 millions de dollars « . » Les opinions varient, mais elles s’accordent sur le fait que ces fonds ont été dépensés pour l’octroi de subventions, la stabilisation du taux de change, le versement de taux d’intérêt élevés et le pourvoi aux besoins d’importation de l’État.
À la question de savoir qui est responsable de la situation actuelle, l’ABL a pointé du doigt l’État » qui a approuvé les budgets et a dépensé et gaspillé les deniers publics avant de se déclarer en cessation de paiement « .
LIBAN – Une députée du Parlement libanais tenait un sit-in ce mercredi dans une banque, pour réclamer son argent bloqué afin de pouvoir payer une opération chirurgicale, a rapporté un correspondant de l’AFP sur place.
L’initiative de la députée Cynthia Zarazir est intervenue alors que les braquages de banques se multiplient de la part de citoyens désespérés qui tentent de retirer leurs économies bloquées depuis trois ans dans ce pays ravagé par une crise économique inédite.
Plusieurs militants se sont rassemblés devant le siège de la banque située dans la banlieue nord de Beyrouth pour soutenir la députée, qui est entrée dans l’établissement accompagnée de deux avocats membres d’un groupe de soutien aux épargnants.
« Cynthia, qui a un compte dans cette banque, réclame la somme de 8.500 dollars pour pouvoir subir une intervention chirurgicale non couverte par son assurance maladie », a déclaré à l’AFP une militante sur place, Darine Dandachly, selon qui la députée avait déjà dû reporter son opération faute d’argent.
Fouad Debs, un avocat accompagnant la parlementaire, a assuré à l’AFP qu’elle ne sortirait pas de la banque avant d’obtenir la somme qu’elle réclame, ajoutant que des négociations étaient en cours avec l’établissement.
ISRAËL – À un mois des élections législatives, les Arabes d’Israël s’apprêtent à ignorer les urnes comme jamais. Selon un sondage publié lundi, seuls 43,5% d’entre eux prévoiraient d’aller voter le 1er novembre, un niveau historiquement bas alors que la
tendance à l’abstentionnisme ne fait que se renforcer d’année en année au sein de cette minorité qui représente 21% de la population israélienne.
Les deux partis arabes en lice, Raam et Hadash-Taal, sont pour l’heure crédités de quatre sièges chacun, sur les 120 que compte la Knesset. Un troisième parti, Balad, est en cours de disqualification par la commission électorale et n’atteindrait pas, de toute façon, le seuil de voix nécessaire pour obtenir des députés.
Dans ce pays où les élections se poursuivent à un rythme frénétique, celles de 2020 semblent déjà bien loin. À l’époque, les partis arabes, unifiés sur une seule liste, s’étaient imposés comme la troisième force politique, avec 15 députés. Mais, en deux ans, les divisions internes ont eu raison de leur groupe. «Les chefs des partis sont surtout préoccupés par leurs différends et par des controverses très éloignées des problèmes de la population arabe. Cela a suscité une grosse déception à leur sujet», explique Arik Rudnitzky, universitaire et chercheur à l’Institut de la démocratie israélienne.
Les habitants des zones arabes estiment aussi qu’Israël n’est pas un Etat démocratique et qu’ils sont victimes d’insécurité plus que les autres Israéliens.
OUGANDA – Le ministère ougandais de la Défense a annoncé mardi que le fils du président Yoweri Museveni, Muhoozi Kainerugaba, était remplacé par un autre militaire à la tête des forces terrestres du pays, quelques heures après qu’une série de tweets du fils a provoqué un tollé au Kenya.
Le lieutenant général Kayanja Muhanga « a été nommé commandant des forces terrestres », selon un communiqué du ministère, en remplacement de Muhoozi Kainerugaba, poste qu’il occupait depuis 2021. Le ministère a aussi annoncé que le président Museveni avait promu son fils de 48 ans au rang de général dans le même temps, mais sans poste.
La décision du ministère de la Défense est intervenue après une polémique créée par des tweets du fils du président Museveni. Réputé discret, Muhoozi Kainerugaba a un tempérament volcanique sur Twitter. Le fils du président Museveni a suggéré qu’Uhuru Kenyatta aurait dû violer la Constitution kényane en briguant un 3e mandat. Il a ensuite affirmé qu’avec son armée, ils prendraient Nairobi en moins de deux semaines. Avant de se demander dans quel quartier cossu de la capitale, il pourrait s’installer.
Les Kényans, très réactifs sur Twitter, ont commenté des milliers de fois, avec des messages parfois acerbes, parfois humoristiques, sur lui, son père ou l’armée ougandaise, tournée en ridicule.
Muhoozi Kainerugaba a ensuite semblé rétropédaler. « Je vous pardonne vos insultes » a-t-il écrit, sous-entendant que tout cela était une blague. Mais l’affaire est remontée jusqu’à la présidence puisqu’il a indiqué qu’il « ne battrait jamais l’armée kényane parce que mon père m’a dit de ne jamais essayer ».
Pour éviter une crise diplomatique, la diplomatie ougandaise a dû publier un communiqué pour vanter les relations avec Nairobi. L’ambassadeur kényan a même été reçu hier au ministère.
RDC PréCOP – La ministre de l’Environnement de RDC, Eve Bazaïba, à la manœuvre depuis des semaines pour piloter cette “pré-COP” co-organisée avec l’Égypte, semblait satisfaite en annonçant la formation prochaine d’un front commun des grands pays forestiers que sont la RDC, le Brésil et l’Indonésie. Il s’agit de se présenter en force aux négociations sur le climat et la biodiversité, pour parler préservation du couvert forestier mais aussi de « accès aux finances climat » et « prix de la tonne de carbone ».
Au cœur du Bassin du Congo, la RDC avait donné le ton dès l’ouverture de la pré-COP. Comme d’autres, le pays a de plus en plus de mal à « opérer un choix » entre la lutte contre « l’extrême pauvreté » et « la lourde facture à payer pour l’adaptation au changement climatique », si les pays industrialisés ne lui offrent pas « d’alternatives technologiques et financières conséquentes ». « Nous avons besoin d’oxygène, nous avons aussi besoin de pain », avait lancé Eve Bazaïba.
Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, s’est emporté contre ceux qui voudraient empêcher la RDC d’exploiter son pétrole, alors que des pays européens viennent de renouer avec des énergies polluantes pour compenser le déficit d’énergie provoqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
RDC- Le président Félix Tshisekedi vient de procéder à un remaniement au sein de son armée. Dans un décret signé, le lundi 03 octobre, le chef d’Etat a nommé le lieutenant général Christian Tshiwewe Songesha (photo) au poste de chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), en remplacement du général d’armée Mbala Musiense. Cette décision est l’une des plus importantes prises, ces derniers mois, par le dirigeant congolais, dans ses efforts pour réformer l’armée du pays. En dehors de cette première nomination, le chef d’Etat a procédé à la nomination de deux chefs d’état-major généraux adjoints, à savoir : Ishale Gonza Jacques et l’ancien porte-parole des FARDC, Léon-Richard Kasonga.
Depuis plusieurs décennies, la RDC est confrontée à des crises sécuritaires, surtout dans sa partie Est, constamment attaquée par des groupes armés comme le M23 ou les ADF. A son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi avait entrepris de mettre fin à cette spirale de violences, notamment en imposant un état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri, mais ces mesures se sont révélées insuffisantes.
Alors que des tensions ont éclaté avec son voisin rwandais accusé de soutenir le M23, Kinshasa compte sur une réforme de son armée et l’appui de plusieurs partenaires étrangers comme les Etats-Unis pour mettre fin aux tensions sécuritaires. Et à environ un an de la prochaine présidentielle, Félix Tshisekedi qui veut se présenter pour un second mandat sera sans doute jugé sur son bilan autant économique que sécuritaire.
KENYA – Le président William Ruto, a autorisé l’importation et la culture de maïs génétiquement modifié, lundi 3 octobre, pour faire face à la grave sécheresse qui sévit dans le pays, selon un communiqué de la présidence. Les autorités, qui souhaitent « redéfinir significativement l’agriculture au Kenya », ont annoncé l’autorisation de « cultures qui sont résistantes aux nuisibles et aux maladies ».
La présidence a « annulé sa décision antérieure du 8 novembre 2012 qui avait interdit la culture » d’organismes génétiquement modifiés (OGM), selon le communiqué : « La culture et l’importation de maïs blanc génétiquement modifié sont désormais autorisées. » Les autorités souhaitent également « réduire la dépendance du Kenya » à des agricultures très consommatrices d’eau « en plantant des cultures qui sont résistantes à la sécheresse ».
A la tête d’une des plus grandes fortunes du pays, William Ruto, élu en août au terme d’un scrutin serré, a promis de s’attaquer à l’inflation qui frappe notamment les carburants, les produits alimentaires, les semences et les engrais. Une semaine après son arrivée au pouvoir, en septembre, le chef de l’Etat avait divisé par deux le prix des engrais. Ancien ministre de l’agriculture, il a promis de redynamiser le secteur, pilier de l’économie qui pèse 20 % du PIB.
MADAGASCAR – Plus de la moitié des ménages des grandes villes à Madagascar seraient locataires tandis que 75% des logements sont précaires, a déclaré lundi dans un communiqué le secrétariat d’Etat malgache chargé des nouvelles villes et de l’habitat auprès de la présidence.
Ces chiffres ont été évoqués par l’institution à l’occasion de la célébration à Madagascar de la Journée mondiale de l’habitat, dont le thème pour le pays était « Des logements décents, sûrs et abordables pour tous », précise le communiqué.
« Le défi est lancé pour construire 40.000 logements en cinq ans, sur tout le territoire malgache et en adéquation avec le pouvoir d’achat des ménages, avec facilitation d’acquisition », a fait savoir le secrétariat d’Etat.
En outre, l’Etat malgache a préconisé l’augmentation en nombre des réserves foncières dédiées à la construction de logements et à l’aménagement de nouvelles villes, selon la même source.
Le gouvernement malgache a confirmé « soutenir les recherches dans le domaine des matériaux et techniques de construction innovants pour la construction de logements plus respectueux de l’environnement ».
INSOLITE – Elvina Borovkova a la rage ce 2 octobre. Cette influenceuse russe, connue pour ses discours haineux — justifiant les viols de femmes ukrainiennes — a découvert que ses comptes en banque ont été bloqués après plusieurs crédits contractés en son nom. Des pirates ont récupéré son passeport pour s’inscrire auprès de nombreuses banques en ligne et obtenir des micro prêts en usurpant son identité.
Dans une vidéo publiée sur TikTok et Telegram, la jeune femme russe insulte les forces de l’ordre russes qui auraient refusé de fermer les comptes en banque frauduleux après une demande en urgence.
Les problèmes ne s’arrêtent pas là pour elle, puisque TikTok a également banni son compte, fort de 677 000 abonnés. Elvina Borovkova s’est fait connaitre en multipliant les vidéos où elle tient des propos choquants contre les Ukrainiens. L’influenceuse de 24 ans surenchérit dans la violence avec des appels à lancer des missiles sur Kiev, des refus de reconnaitre l’existence de l’Ukraine ou encore un discours justifiant le viol de mineures ukrainiennes par les militaires.
« Elles se plaignent que des femmes de 17 ans ont été violées. D’abord, elles ont plus de 16 ans, donc c’est légal. Ensuite les femmes russes adorent les soldats, la demande est énorme pour eux. Ils n’ont pas besoin de vous », avait-elle déclaré en avril.
Il est étonnant de voir que son compte TikTok n’ait été bloqué que cinq mois plus tard. L’influenceuse avait gagné plusieurs centaines de milliers d’abonnés à partir du moment où elle avait commencé à insulter les Ukrainiens.
Des hacktivistes ukrainiens avaient déjà récupéré une partie de ses données personnelles en avril et avaient diffusé ses informations dans un google doc (toujours en ligne). Elvina Borovkova avait prévenu la police et reproche aujourd’hui aux autorités de ne pas l’avoir aidée, malgré toutes ses opérations de soutien à l’armée.
DANEMARK – La Première ministre danoise Mette Frederiksen a convoqué ce mercredi des élections législatives anticipées pour le 1er novembre, où la gauche sortante va affronter un bloc réunissant la droite et l’extrême droite.
« J’ai informé aujourd’hui la reine que des élections au Parlement allaient être organisées » le 1er novembre, a dit la dirigeante sociale-démocrate lors d’une conférence de presse.
En place depuis les dernières élections de juin 2019, la cheffe du gouvernement a cédé à l’ultimatum d’un parti allié au Parlement qui menaçait de faire tomber le gouvernement si des élections n’étaient pas convoquées avant jeudi.
Les derniers sondages sont très serrés: ils créditent le « bloc rouge » de plusieurs partis de gauche mené par les sociaux-démocrates de 47 à 50%. Contre 49 à 50% pour le « bloc bleu », comprenant notamment le parti libéral, le parti conservateur et trois formations de droite nationaliste.
En sièges, aucun des deux blocs n’aurait de majorité sans le soutien des députés ultramarins (Groenland et îles Féroé) du Folketing, le Parlement danois, selon ces sondages.
HIMALAYA – Au moins dix personnes sont mortes dans l’Himalaya indien et dix-huit toujours portées disparues, selon un nouveau bilan mercredi publié par la police au lendemain d’une avalanche qui a emporté un groupe d’alpinistes.
Le groupe de grimpeurs était constitué de 34 apprentis d’un institut local d’alpinisme, le Nehru Institute of Mountaineering, de sept instructeurs et d’une infirmière.
La mort de quatre d’entre eux avait été confirmée mardi après l’avalanche près du sommet du mont Draupadi ka Danda-II, à une altitude de 4.880 mètres dans l’Etat d’Uttarakhand (Nord).
Les recherches avaient été interrompues en raison du mauvais temps dans la soirée de mardi avant de reprendre mercredi matin.
« Les équipes de secours ont retrouvé 10 corps », a indiqué mercredi la police de l’État d’Uttarakhand sur Twitter.
Selon la police, 14 personnes ont été secourues dont cinq sont traitées dans un hôpital de district de la ville voisine d’Uttarkashi.
Des images de la police ont montré l’arrivée de quelques-uns de ces rescapés à pied dans la ville, escortés par des officiers.
Le ministre en chef de l’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, a confirmé sur Twitter que l’alpiniste chevronnée Savita Kanswal, membre de l’équipe d’instructeurs, figurait parmi les morts. Plus tôt cette année, elle était parvenue au sommet de l’Everest et du mont Makulu voisin en 16 jours seulement, un record féminin.
BIRMANIE – Le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing n’a pas été invité au prochain sommet de l’Asean à Phnom Penh (10-13 novembre), a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères cambodgien.
Le Cambodge, qui assure la présidence tournante de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) dont la Birmanie est membre, a demandé à Naypyidaw d’envoyer « un représentant non politique » mais la junte a « refusé d’envoyer quelqu’un », a déclaré Chum Sounry.
« La participation de la Birmanie aux réunions de haut-niveau était liée aux progrès dans la réalisation du consensus en cinq points », a-t-il expliqué.
Cet accord, convenu en avril 2021 entre la junte et l’Asean, visait à mettre fin aux violences dans le pays qui a basculé dans le chaos après le coup d’Etat qui avait renversé en février précédent le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi.
Il comprenait un appel au dialogue avec les partis d’opposition et la nomination d’un envoyé spécial de l’Asean dans un rôle de médiation.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Asean, hormis celui de la Birmanie, ont fait part en août de leur « profonde déception » dans la mise en œuvre de cette feuille de route aux progrès « limités ».
COREES – La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé quatre missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, a annoncé ce mercredi l’armée sud-coréenne, après une série de tirs par la Corée du Nord.
Selon l’état-major sud-coréen, les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune deux missiles tactiques vers des cibles simulées. Mardi, les aviations des deux pays alliés avaient déjà mené un exercice de bombardement sur une cible en Mer Jaune.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain John Kirby, interrogé par la chaîne CNN, a indiqué qu’il s’agissait de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes ».
Il n’a toutefois pas confirmé directement les tirs, et n’a pas apporté plus de détails.
« Il ne faut pas en arriver là. Nous avons clairement fait savoir à Kim Jong Un que nous sommes prêts à nous asseoir à la table sans conditions préalables », a-t-il ajouté.
La Corée du Nord, qui a revu sa législation pour rendre « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017.
Pyongyang a tiré mardi un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) qui a survolé le Japon, ce qui a conduit Tokyo à activer son système d’alerte et à demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l’abri.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé une « escalade » et appelé Pyongyang « à reprendre le dialogue » afin de parvenir à « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».
BRESIL – Les deux adversaires de la présidentielle au Brésil, l’ex-chef d’Etat de gauche Lula et le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, ont engrangé mardi des soutiens importants en vue du second tour du 30 octobre.
Luiz Inacio Lula da Silva a obtenu le soutien du bout des lèvres du candidat malheureux de centre gauche au 1er tour Ciro Gomes (3%) dont le parti, le Parti démocratique travailliste (PDT) venait d’annoncer son ralliement à l’ex-président (2003-2010).
Par ailleurs, l’ex-juge anticorruption Sergio Moro, « tombeur » de Lula qu’il a envoyé en prison, ancien ministre de la Justice du gouvernement Bolsonaro jusqu’à sa démission fracassante, a apporté son soutien au chef de l’Etat sortant.
Les grandes manœuvres ont commencé au Brésil, au surlendemain du premier tour de la présidentielle qui a vu Lula, icône de la gauche, remporter 48% des voix, devant Bolsonaro, qui a fait un meilleur score que prévu, avec 43%.
« Nous venons de tenir une réunion de la direction du Parti démocratique travailliste et je fais cette vidéo pour dire que j’appuie (cette décision) », a déclaré Ciro Gomes sur les réseaux sociaux, après le soutien du PDT apporté à Lula.
« Vu les circonstances, c’est la seule solution », a ajouté l’ancien ministre du gouvernement Lula devenu ensuite très critique, sans toutefois citer le nom de l’ex-président de gauche.
« Les deux options (Lula ou Bolsonaro) sont insatisfaisantes », a-t-il lâché.
Le clan bolsonariste a reçu le soutien de Sergio Moro, élu sénateur de l’Etat du Parana (sud), avec 1,9 million de voix, aux législatives organisées dimanche en même temps que la présidentielle. En avril 2020, il avait pourtant rompu avec le président.
« Opposé au projet du PT (le Parti des Travailleurs de Lula), je déclare, pour le second tour, soutenir Bolsonaro », a annoncé sur Twitter Moro, qui garde dans le pays l’image d’un héraut de la lutte anticorruption.
GUINEE EQUATIRIALE – Le gouvernement de Guinée équatoriale, pays au régime des plus fermés et autoritaires en Afrique, a affirmé mardi que quatre militants ont péri en inhalant des gaz lacrymogènes lors du violent assaut d’un parti d’opposition par la police à Malabo, a annoncé la télévision d’État.
Les forces de sécurité équato-guinéennes avaient attaqué jeudi le siège du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation (CI), dissout en 2018.
L’opération s’était soldée par l’arrestation de son leader, Gabriel Nse Obiang, avec 150 sympathisants, après le refus de ce dernier d’honorer une convocation judiciaire concernant une enquête sur un projet d’attentat que le gouvernement prétendait avoir déjoué.
Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), l’unique parti d’opposition disposant d’une existence légale, avait condamné cet « assaut », considérant que « ceux qui étaient à l’intérieur ne constituaient aucun danger », selon son secrétaire général Andres Esono Ondo.
Selon un communiqué du ministère de la Sécurité lu à la télévision d’Etat (TVGE), « les forces de sécurité ont employé des moyens non létaux, provoquant la mort de quatre militants de CI par inhalation de gaz lacrymogènes ».
Le ministère a aussi affirmé que le siège du parti abritait 200 personnes « séquestrées », dont « des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées », et il a accusé M. Obiang de préparer une insurrection le 3 novembre, pour le lancement de la campagne électorale. La TVGE a rappelé qu’un policier avait été tué lors de l’opération.
LONDRES MIGRANTS – Le gouvernement britannique veut empêcher les migrants qui ont traversé la Manche d’effectuer une demande d’asile au Royaume-Uni, a déclaré la ministre de l’Intérieur Suella Braverman mardi, une annonce immédiatement dénoncée par les associations de réfugiés comme une violation des conventions internationales.
« Si vous entrez illégalement au Royaume-Uni en provenance d’un pays sûr, vous devez rapidement être renvoyé dans votre pays d’origine ou relocalisé au Rwanda, où votre demande d’asile sera considérée », a déclaré la ministre ultra-conservatrice, ovationnée lors du congrès du parti conservateur à Birmingham (centre de l’Angleterre).
Londres a fait de la question de l’immigration une priorité depuis le Brexit et dit vouloir réduire le nombre de migrants que le pays prend en charge. Suella Braverman a affirmé qu’il y avait « trop de demandeurs d’asile qui abusent du système » et qui ne servent pas « les besoins de l’économie ».
Plus de 33.500 personnes ont effectué depuis le début de l’année la dangereuse traversée de la Manche, l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Ce chiffre ne cesse d’augmenter depuis 2018 malgré les promesses des gouvernements conservateurs successifs.
Les annonces de Mme Braverman ont été dénoncées à l’unisson par les organisations de défense des droits des migrants, qui estiment qu’elles relèvent de la diversion, au moment où les Britanniques, majoritairement favorables à l’accueil des migrants selon les sondages, s’inquiètent d’abord de la crise du coût de la vie.
Selon les chiffres du ministère britannique de l’Intérieur, 94% des quelque 50.000 migrants arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche via des embarcations de fortune entre janvier 2018 et juin 2022 ont demandé l’asile. 86% de ceux qui ont, depuis, vu leur demande considérée ont obtenu l’asile.
Le Refugee Council a quant à lui souligné que ces annonces allaient à l’encontre de la convention des Nations unies sur les réfugiés, qui dispose qu’un migrant ne peut pas être pénalisé dans sa demande d’asile en raison de la façon dont il est entré dans le pays où il fait sa demande.
BURKINA – Les Etats-Unis ont mis en garde la junte au pouvoir au Burkina Faso contre les risques d’une alliance avec la Russie, dont le groupe paramilitaire Wagner a témoigné d’un franc soutien aux auteurs du dernier coup d’Etat en date.
« Les pays où le groupe [Wagner] a été déployé se retrouvent affaiblis et moins sûrs, et nous avons constaté cela dans plusieurs cas rien qu’en Afrique », a déclaré à la presse un porte-parole du département d’Etat américain, Vedant Patel. « Nous condamnons toute tentative d’empirer la situation actuelle au Burkina Faso et nous encourageons fortement le nouveau gouvernement de transition à se conformer au calendrier convenu pour un retour à un gouvernement civil démocratiquement élu », a-t-il ajouté.
Evguéni Prigojine, un discret homme d’affaires proche du Kremlin et fondateur du groupe Wagner, a annoncé dans une publication sur les réseaux sociaux apporter son soutien au capitaine Ibrahim Traoré et à ses hommes, qui « ont fait ce qui était nécessaire (…) pour le bien de leur peuple ».