IRAN – Les « émeutes » ayant suivi la mort de Mahsa Amini en Iran connaissent leur « derniers jours », a affirmé ce samedi un responsable du ministère iranien de l’Intérieur.
La République islamique est secouée par un mouvement de contestation depuis le 16 septembre, après la mort de cette Kurde iranienne de 22 ans, décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.
Des dizaines de personnes, principalement des manifestants mais aussi des membres des forces de sécurité, ont été tuées lors de ces manifestations. Des centaines d’autres, dont des femmes, ont été arrêtées.
Il y a quelques rassemblements dans des universités, avec de moins en moins de gens. Les émeutes connaissent leurs derniers jours », a déclaré le vice-ministre de l’Intérieur Majid Mirahmadi, cité par l’agence officielle Irna.
Avant d’ajouter: « La situation dans les provinces est bonne et nous n’avons pas d’émeutes qui conduisent à des violences urbaines ».
Ce samedi à Berlin, quelque 80.000 personnes, selon la police, ont manifesté en soutien au mouvement de contestation en Iran, qui est entré dans sa sixième semaine.
LIBAN – Le patriarche maronite, Mr Béchara RaÏ, a sans ambages accusé de » trahison » les députés obstructionnistes qui, en provoquant régulièrement un défaut de quorum à la Chambre, bloquent l’élection d’un président.
C’est bien la première fois que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, utilise l’expression » trahison nationale » pour dénoncer une pratique politique obstructionniste. Le chef de l’Église maronite a de nouveau haussé le ton, dimanche, à une semaine de la fin du mandat du président Michel Aoun, pour reprocher en des termes violents les agissements des parlementaires qui ont jusque-là failli à leur devoir constitutionnel, bloquant la présidentielle au risque de plonger le pays dans un vide au niveau de l’Exécutif.
Dans son homélie à Dimane, le patriarche s’est ainsi adressé en particulier aux députés et aux blocs parlementaires (Hezbollah et CPL notamment) qui ont à trois reprises provoqué un défaut de quorum.
ISRAËL – La nomination du général de division Herzi Halevi au poste de prochain chef d’état-major de Tsahal a été approuvée par le gouvernement ce dimanche.
L’entrée en fonction du 23e chef d’état-major de l’armée israélienne interviendra le 17 janvier prochain.
« La composante essentielle de la force israélienne est la qualité des combattants et des commandants de Tsahal. Le général Halevi rejoint aujourd’hui une longue chaîne d’élite de commandants réfléchis et audacieux qui ont su faire avancer Tsahal », a déclaré le Premier ministre Yaïr Lapid en soumettant la proposition de nomination de Herzi Halevi lors du Conseil des ministres.
« Nos ennemis refusent l’existence de l’État d’Israël, c’est pourquoi nous devons toujours nous montrer plus forts, plus ingénieux et plus déterminés qu’eux. La lutte n’est jamais terminée et nous ne devons pas relâcher notre vigilance », a ajouté le Premier ministre, soulignant la complexité des défis auxquels est confrontée Tsahal, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme en Cisjordanie, celle contre le programme nucléaire de Téhéran ou la propagation du terrorisme iranien au Moyen-Orient.
Le chef du gouvernement a enfin affirmé que Tsahal se devait de maintenir son niveau d’éthique.
ISRAËL – Un Israélien juif ultra-orthodoxe de 20 ans a été grièvement blessé dans un attentat au couteau samedi après-midi à Jérusalem près du quartier arabe de Shuafat.
Le Palestinien de 16 ans originaire de Jérusalem-Est a été grièvement blessé par balle par les forces de l’ordre devant des dizaines d’enfants qui s’entraînaient au football dans le quartier de Sheikh Jarrah.
Les forces israéliennes ont procédé à l’arrestation du père et du frère du jeune Palestinien samedi soir à leur domicile de Shuafat. Trois policiers des frontières ont été légèrement blessés au cours de l’opération.
Plus tôt dans la journée, un attentat à la voiture-bélier a eu lieu au checkpoint de Rehan contre des gardes de sécurité, sans faire de blessé.
SOMALIE – Le gouvernement somalien a validé sept contrats d’exploration pétrolière offshore avec la compagnie américaine Coastline Exploration, sources de controverses avec la précédente administration de ce pays de la Corne de l’Afrique, a-t-on appris samedi. «Nous voulons forer plusieurs puits d’exploration et dans six à sept ans, nous pourrions voir les revenus du pétrole affluer vers la Somalie», s’est félicité dans un tweet samedi Coastline Exploration.
La compagnie américaine et le gouvernement du président Hassan Cheikh Mohamoud, élu en mai, ont officialisé vendredi la conclusion de sept accords de production partagée (PSA) portant sur des blocs pétroliers situés en eau profonde au large des côtes somaliennes.
Ces accords avaient été initialement conclus en février mais, peu après l’annonce de leur signature par le ministre du Pétrole, le président de l’époque Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, et son premier ministre Mohamed Hussein Roble les avaient dénoncés, dans une rare unanimité entre les deux hommes.
SOMALIE – Au moins trois personnes ont été tuées dans une attaque revendiquée par les islamistes radicaux shebab et toujours en cours ce dimanche après-midi dans un hôtel de la ville de Kismayo, dans le sud de la Somalie, a-t-on appris de source policière et de témoins.
« Des assaillants terroristes ont pris d’assaut l’hôtel Tawakal cet après-midi, il y a des combats en cours à l’intérieur du bâtiment entre les forces de sécurité et les terroristes. (…) Trois civils ont été confirmés morts », a déclaré à l’AFP Abdullahi Ismail, un officier de police.
L’attaque a débuté vers 12H45 locale (09H45 GMT) avec une attaque à la voiture piégée. « Un kamikaze a conduit un véhicule à l’entrée de l’hôtel avant que des hommes armés n’entrent dans le bâtiment, des tirs ont commencé à l’intérieur et il semble que les hommes armés tiraient au hasard sur des personnes à l’intérieur », a raconté un témoin.
Les shebab ont revendiqué cette attaque, affirmant avoir visé un hôtel où étaient réunis des membres de l’administration de l’Etat fédéré du Jubaland.
RDC – L’ONG congolaise Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) juge la démarche deux Chambres du Parlement inopportune et scandaleuse au moment où la rémunération colossale des députés fait polémique et alors que la société civile milite pour la réduction du train de vie excessif des institutions.
En fin de semaine, les anciens présidents des deux Chambres ont rencontré Modeste Bahati, actuel président du Sénat. Ce dernier plaide pour la budgétisation, en 2023, de leurs droits – indemnités colossales, frais de logement, soins médicaux, garde policière, titres de voyage et passeports diplomatiques…. Selon les anciens présidents du Parlement, le texte de loi n’est pas appliqué. Ils ont également demandé le paiement d’arriérés.
En 2018, aux dernières heures du régime de Joseph Kabila, cette loi controversée avait été adoptée pour mettre les anciens dignitaires à l’abri de la précarité, mais elle pourrait peser lourdement sur le Trésor public. « Nos experts nous ont fait savoir que si cette loi est appliquée, elle pourra faire engloutir pas moins de 20 % du budget national. C’est extrêmement grave et cela ne pourra pas permettre à ce que les investissements à caractère social puissent être réalisés dans l’intérêt de toute la nation », affirme Georges Kapiamba, l’avocat de l’ACAJ, appelant le gouvernent et le Parlement à ne pas prendre en considération la réclamation de ces anciens dignitaires.
TANZANIE – L’incendie qui ravageait depuis vendredi soir les pentes du Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique, est « maîtrisé », a déclaré dimanche un responsable du ministère tanzanien du Tourisme, disant espérer un contrôle total des flammes dans la soirée.
Le feu s’est déclaré dans la soirée de vendredi à proximité du camp Karanga, halte pour randonneurs et alpinistes située à environ 4.000 mètres d’altitude sur une des voies d’ascension les plus fréquentées menant au « toit de l’Afrique » (5.895 mètres).
« Jusqu’à présent, nous avons réussi à maîtriser l’incendie. Dans une large mesure, il est déjà éteint dans la plupart des zones, bien qu’il y ait encore des fumerolles. Nous espérons maîtriser complètement l’incendie d’ici ce soir », a déclaré le secrétaire permanent du ministère des Ressources naturelles et du Tourisme, Eliamani Sedoyeka, à la chaîne publique TBC.
Si l’origine du feu n’est pas encore formellement identifiée, M. Sedoyeka a estimé samedi soir qu' »il est possible qu’un grimpeur ou des ramasseurs de miel aient causé l’incendie par négligence ».
MALAWI – Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi un accord pour prêter 88,3 millions de dollars au Malawi, pour l’aider à faire face à la crise alimentaire. «Le Malawi est le premier pays à faible revenu à conclure un accord» via ce nouveau programme d’aide alimentaire mis en place dans le cadre de la facilité de crédit rapide, a indiqué l’institution de Washington.
«Ce financement d’urgence (…) aidera le Malawi à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements liés à la crise alimentaire mondiale», souligne le FMI. Par ailleurs, est-il précisé, «le Malawi a également demandé un suivi du programme avec la participation du conseil d’administration», ce qui «soutiendra les réformes économiques du gouvernement pour rétablir la stabilité macroéconomique et jeter les bases d’une reprise inclusive».
Le conseil d’administration du FMI examinera cette demande «dès que possible». L’institution ajoute que «le Malawi met en œuvre une restructuration complète de la dette nécessaire pour rétablir (sa viabilité). Un processus crédible de restructuration de la dette devrait être en cours avant que le conseil d’administration du FMI ne l’examine».
En mai, le pays avait dévalué de 25% sa monnaie nationale, le kwacha, dans l’espoir d’enrayer une hémorragie de ses réserves en devises et de limiter l’inflation.
HONGRIE- UE – Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban a accusé ce dimanche Bruxelles de « tirer » sournoisement sur la Hongrie avec sa série de sanctions contre la Russie, qualifiées par Budapest de « bombe » sur l’économie.
« Ne nous préoccupons pas de ceux qui tirent sur la Hongrie cachés dans l’ombre, quelque part depuis les miradors de Bruxelles », a-t-il lancé dans un discours tenu à Zalaegerszeg (ouest) à l’occasion de la fête nationale commémorant le soulèvement de la Hongrie contre l’URSS en 1956.
« Ils finiront là où leurs prédécesseurs ont fini », a-t-il ajouté, prédisant à l’Union européenne un sort similaire à celui du bloc soviétique qui s’est effondré entre 1989 et 1991.
Dans la capitale et le reste du pays, des posters ont été affichés avec un message flanqué d’un missile: « Les sanctions de Bruxelles nous ruinent ».
Depuis le début du conflit en Ukraine, la Hongrie – qui est fortement dépendante des importations d’hydrocarbures russes – a pris soin de préserver de bonnes relations avec le Kremlin pour continuer à recevoir gaz et pétrole.
Viktor Orban n’a pas réuni en ce 23 octobre ses partisans à Budapest, contrairement à ces dernières années, alors que les professeurs et étudiants y ont annoncé une manifestation d’ampleur.
Après des années d’infructueuses revendications salariales, les enseignants hongrois, payés entre 170.000 forints (410 euros) et 396.000 forints (950 euros) par mois, ont durci le ton, furieux de l’adoption en février d’un décret restreignant drastiquement le droit de grève. Depuis la rentrée, ils sont descendus dans la rue par dizaines de milliers à plusieurs reprises déjà.
BURKINA – Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d’État fin septembre, a nommé vendredi 21 octobre 2022 comme Premier ministre, Apollinaire Joachim Kyelem de Tembela, un avocat de 64 ans.
« Apollinaire Joachim Kyelem de Tembela est nommé Premier ministre », indique un décret lu à la télévision publique par le secrétaire général du gouvernement Jacques Sosthene Dingara.
M. Kyelem de Tembela, avocat de profession, est à la tête du Centre de recherches internationales et stratégiques, un groupe de réflexion.
Docteur en droit, formé à Nice où il a également enseigné, il est auteur de plusieurs ouvrages notamment « Thomas Sankara et la Révolution au Burkina Faso – Une expérience de développement autocentré ».
Très critique sur les plateaux de télévision dont il est familier, il dénonçait les dérives de la transition sous le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État le 30 septembre.
NIGER – Au moins onze civils ont été tués samedi dans l’ouest du Niger lors de l’attaque de trois camions et une moto par des jihadistes présumés, près du Mali, dans la zone dite des «trois frontières», ont indiqué ce dimanche à l’AFP des sources locales.
«Trois camions ont été interceptés samedi vers 11H00 (10H00 GMT) par des hommes armés et les neuf membres à bord (…) ont été tous assassinés. Deux autres personnes sur une moto ont été également tuées», a affirmé l’AFP un responsable municipal. Un député de la région a confirmé le bilan de onze morts.
Les trois camions ont été attaqués sur une route sablonneuse et déserte entre la ville de Banibangou et la localité de Tizigorou, près de la frontière du Mali. L’un des camions venait de quitter Banibangou où il avait livré la veille, vendredi, du ciment à des entrepreneurs. «Selon les informations à notre disposition, il y a eu onze morts, deux camions brûlés et un autre emporté», a confirmé à l’AFP un député de la région.
Ces attaques interviennent après plusieurs mois d’accalmie dans la zone de Banibangou, près de la frontière du Mali où des jihadistes présumés avaient multiplié depuis 2021 les assauts particulièrement sanglants contre des civils dans leurs villages et dans leurs champs.
FRANCE – Le président Emmanuel Macron devrait se tourner vers la droite « de façon plus franche », l’exhorte dimanche son prédécesseur Nicolas Sarkozy, en lui suggérant de conclure « un accord politique » pour pallier son absence de majorité absolue à l’Assemblée. « Ce n’est faire injure à personne que de rappeler que le président Macron vient de la gauche », explique M. Sarkoy dans une interview-fleuve au Journal du Dimanche : « J’aimerais parfois qu’il franchisse le Rubicon de façon plus franche, car la France est aujourd’hui majoritairement du côté du parti de l’autorité, de la fermeté, de la liberté. Appelez cela centre droit, centre, droite républicaine, peu importe : l’axe stratégique du pays se trouve clairement là. »
L’ancien président de la République (2007-2012) et fondateur des Républicains (LR) assume dans cet entretien son soutien à Emmanuel Macron dans la campagne présidentielle, au détriment de la candidate de son camp Valérie Pécresse : « Et si c’était à refaire, je le referais. » Il rend hommage à son successeur, crédité de « sang-froid, mesure et expérience ». « Le président a des intuitions et une expérience incontestables. Mais j’observe qu’il peut parfois avoir la tentation de s’arrêter au milieu du gué. Ce sont les inconvénients du ‘en même temps' », explique-t-il.