ALGERIE – Alger qui accueille le sommet arabe les 1er et 2 novembre prochains, a dénoncé ce vendredi des tentatives de « parasiter » et de « nuire » à ce rendez-vous, rapporte TSA.
Ce samedi, ce sont les chefs de la diplomatie arabe qui se rencontrent pour arrêter l’ordre du jour du sommet du 1er novembre à Alger.
Alors que les préparatifs vont bon train et se déroulent normalement, le Maroc ne renonce pas à ses tentatives de saboter le sommet. La dernière tentative en date a été lancée à la veille de la rencontre des chefs d’Etats arabes.
Des médias du royaume ont ainsi rapporté que le président de la République sahraouie Brahim Ghali sera présent à ce sommet, ce que l’Algérie a démenti « catégoriquement » ce vendredi 28 octobre.
« Nous sommes habitués à ce genre d’informations émanant de médias marocains. Ce sont des allégations malveillantes et trompeuses. C’est une information étrange, je suis surpris parce que le Sahara occidental n’est pas membre de la Ligue arabe. Le président de la République sahraoui n’est pas concerné ni de près ni de loin par ce sommet », a déclaré le représentant de l’Algérie auprès des Nations-Unies Nadir Larbaoui à la presse ce vendredi 28 octobre.
M. Larbaoui a affirmé que le but de ces « allégations mensongères » et « diffamatoires » est de « parasiter » et « tenter de nuire » au sommet arabe d’Alger.
Il a affirmé que les « conditions de la réussite » de ce rendez-vous sont de « plus en plus visibles, et ce, après toutes les réunions préparatoires tenues au niveau des délégués permanents et au niveau du Conseil économique et social ».
MAROC – Afin de « répondre à la croissance démographique et urbaine du pays », le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a indiqué que « son objectif est de construire quelque 80 mosquées au cours des cinq prochaines années ». Aujourd’hui 2 216 mosquées sont fermées dans le pays. 723 d’entre elles sont en cours de rénovation et devraient rouvrir. »
Ahmed Taoufiq a lancé un appel aux donateurs pour « soutenir les efforts du gouvernement dans la construction de 1 000 mosquées au cours de ces mêmes cinq années ». Selon les chiffres officiels, le Maroc compte quelque 51 000 mosquées. 72 % d’entre elles sont localisées dans les zones rurales.
Au cours de l’année 2021, 172 nouvelles mosquées ont été construites au Maroc, dont 157 par les privés et 15 par le gouvernement pour un montant de 120 millions de dirhams…
Sur le continent, le Maroc finance la construction de la mosquée Mohammed VI en Guinée, pour 127 millions de dirhams (11,66 millions d’euros) ainsi que les travaux de réfection de la mosquée Mohammed VI de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, pour 9 millions de dirhams (820 000 euros).
MAROC MIGRANTS – Une trentaine de migrants en situation irrégulière ont été arrêtés vendredi par la police marocaine alors qu’ils tentaient d’embarquer pour l’Espagne depuis les côtes du sud du Maroc.
« 32 candidats à l’immigration de différentes nationalités ont été arrêtés et du matériel de navigation maritime a été saisi », a indiqué la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGSN) dans un tweet.
Il s’agit de 26 ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne et de 6 Marocains qui s’apprêtaient à émigrer clandestinement à bord d’une embarcation pneumatique », a précisé la DGSN citée par le site d’information Le360.
Ils ont été interpellés dans la région de Rmila, à 40 kilomètres de la ville de Tan-Tan, dans le sud du Maroc.
Les autorités ont fait état ces derniers jours du démantèlement de réseaux de passeurs et de l’interpellation de dizaines de migrants clandestins dans le nord du royaume, en face de l’Espagne, mais aussi le long de la côte sud, d’où ils embarquent pour tenter de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries, à seulement 100 km de distance.
Depuis le début de l’année, quelque 11.500 migrants ont réussi à faire la traversée vers les îles Canaries à partir de l’Afrique, selon des chiffres du gouvernement espagnol arrêtés au 15 septembre. Selon l’ONG de défense des migrants Caminando Fronteras, 978 personnes sont mortes en tentant la traversée.
Selon l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), près de 80 migrants de différentes nationalités ont été condamnés cette semaine à des peines de deux à quatre mois de prison par le tribunal de première instance de Nador pour entrée illégale sur le territoire marocain.
Depuis le drame de Nador-Melilla, plusieurs dizaines de migrants ont été condamnés en groupes séparés, à des peines de prison en première instance, systématiquement alourdies par la Cour d’appel de Nador.
MAURITANIE – La Mauritanie est confrontée à une épidémie de fièvre de la vallée du Rift. Selon le ministère de la Santé, 23 personnes sont décédées de cette fièvre hémorragique, sur 50 cas recensés. Une épidémie prise très au sérieux par les autorités.
La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose qui elle provient du bétail : ruminants, dromadaires, etc. elle touche donc d’abord des personnes au contact des animaux (éleveurs, bergers, bouchers), explique le docteur Mohamed Lémine Mohamed Elhadj, secrétaire général du ministère de la Santé mauritanien, joint par Gaëlle Laleix, de la rédaction Afrique. Elle est également diffusée par les moustiques.
La maladie se présente souvent sous forme bénigne. Les malades ont alors des symptômes proches de la grippe, mais quand elle se prend une forme hémorragique, elle devient mortelle, avec un taux de létalité de 50%.
IRAN – « Ne descendez pas dans les rues ! Ce jour est la dernière journée des émeutes ». Le chef des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, le général Hossein Salami, a mis en garde, ce samedi, les manifestants iraniens contre tout rassemblement public, alors que le mouvement de protestation en cours dans le pays est entré dans sa septième semaine.
Cette menace intervient alors que l’Iran est, depuis six semaines, touché par une vague de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran, une contestation d’une ampleur que le pays n’avait pas connue depuis trois ans.
Au slogan initial de « femmes, vie, liberté » se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d’ordre ouvertement dirigés contre le pouvoir. Vendredi, des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants appelant à la mort de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême de la Révolution, et à celle des membres des Bassidji, une organisation paramilitaire formée de volontaires qui a joué un rôle important dans la répression des manifestations.
IRAN – En déplacement en Iran pour couvrir les récents événements qui secouent le pays, le journaliste Vahid Shamsoddinnezhad a été arrêté à Saquez, dans le Kurdistan iranien, vendredi 28 octobre 2022. La chaîne Arte, pour qui il travaillait, appelle à sa libération.
Mandaté par la société Keyi Productions et par la rédaction d’Arte pour couvrir les manifestations en Iran, le journaliste Vahid Shamsoddinnezhad avait déposé, le 24 septembre 2022, la lettre d’accréditation d’Arte et ses coordonnées de carte de presse française auprès des autorités de Téhéran. Vendredi 28 octobre, il a été arrêté à Saquez, dans le Kurdistan iranien, fait savoir Arte .
Ce journaliste de nationalité iranienne, diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), a pu réaliser deux interviews par téléphone et un sujet vidéo avant d’être interpellé, précise le communiqué d’Arte.
Vahid Shamsoddinnezhad serait aujourd’hui détenu à Téhéran et ferait l’objet d’une enquête.
Arte appelle à sa libération , assurant que le journaliste a toujours travaillé « en parfaite transparence vis-à-vis des autorités iraniennes ». Père d’un enfant né en 2021, il vit en France avec son épouse depuis 2020 en situation régulière.
LIBAN – Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, a accusé « le Premier ministre sortant Najib_Mikati de vouloir provoquer le vide présidentiel et mettre la main sur la première magistrature, avec le soutien du président de la Chambre Nabih Berry, de pays étrangers et certaines instances ». Cette attaque contre le chef du Parlement intervient au lendemain d’une attaque similaire du chef de l’État Michel Aoun contre le chef du législatif.
Pour lui, « la priorité absolue est à l’élection d’un président de la République ». « Malheureusement, nous ferons face dans quelques jours à un vide présidentiel que les différentes parties estiment être un fait accompli sans pour autant déployer des efforts en vue d’un dialogue ou d’une entente », a-t-il poursuivi à l’issue d’une rencontre avec le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké.
LIBAN-SYRIE – Après avoir conclu l’accord sur la démarcation de la frontière maritime avec Israël, les regards du Liban se tournent vers la Syrie afin de passer à l’étape de la délimitation de la frontière maritime nord avec cette dernière. Un responsable politique libanais informé sur la question estime que les Syriens ont intérêt à ce que la délimitation ait lieu. Toutefois, le report de la visite de la délégation libanaise à Damas, prévue initialement mercredi dernier est, selon lui, imputable à des raisons purement administratives. En effet, la visite en Syrie que devait effectuer la délégation libanaise menée par le vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, pour discuter de la délimitation de la frontière maritime a été reportée » en raison d’engagements antérieurs pris par les autorités syriennes concernées « , selon une source du Palais de Baabda.
Le responsable en question souligne que la tentation de certains de lier la démarcation de la frontière terrestre avec la Syrie à celle de la frontière maritime, ne fera qu’entraver le processus et réduira les chances du Liban d’obtenir les gains escomptés dans le dossier de la démarcation maritime. Le même responsable rappelle qu’il est dans l’intérêt des Syriens d’aboutir à cette démarcation maritime et non de l’entraver afin qu’ils puissent entamer les travaux d’exploration dans leur zone, confiée depuis plus d’un an à la société russe » Capital Limited « , sachant que la zone en question chevauche sur les blocs libanais 1 et 2.
D’autre part, Le Liban et Chypre sont convenus vendredi d’appliquer une formule commune pour le tracé de leur frontière maritime.
LIBAN-ISRAËL – Le niveau d’alerte à la frontière nord d’Israël a été abaissé après l’entrée en vigueur de l’accord historique entre Israël et le Liban sur la frontière maritime, a rapporté vendredi le radiodiffuseur public israélien Kan.
Il avait été relevé en juillet après que l’armée israélienne a intercepté avec succès quatre drones du Hezbollah qui avaient été lancés vers le champ gazier de Karish, au large de la côte méditerranéenne d’Israël.
Après la signature de l’accord jeudi, le Hezbollah a déclaré qu’il mettrait fin à sa mobilisation spéciale contre Israël, après avoir menacé d’attaquer si Jérusalem commençait à extraire du gaz naturel sur le site de forage de Karish avant qu’un accord ne soit finalisé. L’extraction du gaz a commencé à Karish mercredi.
« Toutes les mesures exceptionnelles et spéciales et la mobilisation menées par la résistance pendant plusieurs mois sont maintenant déclarées terminées », a déclaré le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans un discours télévisé, qualifiant l’accord de « grande victoire pour le Liban ».
COP27 – Le président américain Joe Biden se rendra en Egypte pour participer à la 27e Conférence des parties (COP27) de l’ONU sur le climat, qui aura lieu du 6 au 18 novembre à Sham el-Cheikh, a annoncé vendredi la Maison blanche.
La porte-parole de la présidence des Etats-Unis, Karine Jean-Pierre, a déclaré que Joe Biden appellerait à une action mondiale « au cours de cette décennie décisive » et qu’il chercherait à « faire avancer le combat en faveur du climat et à aider les plus faibles à devenir plus résilients face aux impacts climatiques » lors de la COP27.
Le président américain participera par ailleurs au sommet annuel des Etats-Unis et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) qui se tiendra à Bali les 12 et 13 novembre au Cambodge.
Il ira ensuite en Indonésie pour prendre part au sommet du G20, qui se déroulera du 13 au 16 novembre.
SOUDAN – Plusieurs milliers d’islamistes ont manifesté ce samedi devant la délégation de l’ONU à Khartoum, dénonçant comme une « ingérence » les médiations internationales qui tentent de réconcilier civils et militaires pour relancer la transition démocratique, a constaté un journaliste de l’AFP.
Reprenant les slogans de la dictature islamo-militaire d’Omar el-Béchir, déposé en 2019, et réclamant « un pouvoir islamique » les manifestants ont brandi des pancartes proclamant: « Non aux ingérences étrangères » et « Non à l’ONU ».
Certains ont brûlé des portraits de Volker Perthes, l’émissaire de l’ONU à Khartoum, en criant « Volker, collabo, c’est nous qui avons décapité Gordon », en référence au général britannique Charles Gordon tué en 1885 lors d’une révolte soudanaise.
« Pourquoi l’armée ne se rallie pas au peuple en dégageant Volker aujourd’hui même? », a lancé un manifestant à l’AFP.
Les pro-démocratie redoutent un retour à l’ancien régime de Omar el-Béchir depuis le coup d’Etat mené il y a un an par le général Abdel Fattah al-Burhane. Ils en veulent pour preuve le fait que de nombreux islamistes ont retrouvé les postes qu’ils occupaient au sein du pouvoir islamo-militaire qui régna sur le Soudan de 1989 à 2019.
Tout l’après-midi devant le siège de l’ONU, des tribuns islamistes haranguaient la foule via des haut-parleurs, alors que des policiers se tenaient à proximité, a rapporté le journaliste de l’AFP. Les manifestants se sont ensuite dispersés sans qu’aucun incident n’ait été signalé.
ETHIOPIE – Alors que les pourparlers entre le gouvernement éthiopien et les rebelles du Tigré continuent en Afrique du Sud, les combats se poursuivent. À New York, la Commission internationale d’experts des droits de l’Homme sur l’Éthiopie a présenté son rapport à l’Assemblée générale de l’ONU. Et au cours d’un point de presse vendredi 28 octobre, deux de ses membres ont évoqué la probabilité que des « crimes d’atrocité » y soient commis, sans parler explicitement de « génocide ».
« Nous irons où les preuves nous conduirons » : c’est en ces termes que deux commissaires de l’ONU, la Sri-Lankaise Radhika Coomaraswamy et l’Américain Steven Ratner, ont évoqué leur méthode de travail sur le Tigré, une méthode contestée par le gouvernement éthiopien.
Les commissaires ont insisté sur les « standards de preuves » et le besoin de « précision » d’un rapport des Nations Unies, surtout considérant le manque de temps et l’absence de coopération « regrettée » de l’Éthiopie et de l’Érythrée.
L’Éthiopie a une fois de plus réfuté les propos de la Commission, à mots couverts. Dans un communiqué, le gouvernement a dit « ne plus pouvoir tolérer les contre-vérités diffamatoires répandues contre l’Éthiopie par diverses entités occidentales », mais aussi « des organisations vénérables et des acteurs de bonne foi » que ces « entités » auraient « trompées ».
KENYA – Des policiers sont poursuivis pour crimes contre l’humanité, pour des violences post-életorales en 2017. Lors de ce scrutin, le président sortant Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur. Les résultats avaient été contestés par son principal opposant, Raila Odinga. Des manifestations de ses partisans avaient alors été réprimées par les forces de l’ordre.
C’est une première, au Kenya. On ne connait pas leur identité, ni le nombre de personnes visées mais le procureur annonce que des policiers sont poursuivis pour crimes contre l’humanité, pour des faits qui remontent à la crise post-électorale de 2017.
Les enquêtes ont établi que des officiers de police pourraient être responsables du meurtre d’un bébé ainsi que d’autres violations graves des droits humains comme des tortures, des viols et d’autres violences sexuelles. En janvier 2022, la FIDH et la Fédération kényane des droits de l’homme ont établi dans un rapport que des violences sexuelles avaient été utilisées comme arme politique lors de l’élection de 2017, en particulier dans les bastions de l’opposition.
Le procureur dénonce des attaques systématiques contre les civils, des attaques planifiées et coordonnées qui ne sont pas le fruit du hasard.
RDC – Le mouvement rebelle accusé d’être soutenu par le Rwanda, a annoncé vendredi soir la prise de ce poste frontalier de Kitagoma à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bunagana, après des affrontements avec les FARDC dans la matinée. La localité est aux mains du M23, c’est ce qu’affirme Willy Ngoma, le porte-parole militaire du M23 joint au téléphone par RFI : « Aujourd’hui nous sommes le vendredi, nous avons récupéré le poste frontalier de Kitagoma, pour assurer la défense de notre ligne. Nous avons commencé la bataille très tôt le matin et ils n’ont pas pu tenir devant notre puissance de feu… ils n’ont pas cette capacité, ils ont pris la poudre d’escampette ! Nous voulons le dialogue, nous sommes prêts pour le dialogue. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre, ce sont eux qui nous imposent la guerre ! »
La Mission des Nations unies en RD Congo (Monusco) a annoncé ce samedi avoir « élevé le niveau d’alerte de ses troupes » pour soutenir l’armée congolaise face au mouvement rebelle M23 qui poursuit son offensive dans l’est du pays.
MADAGASCAR – Ce devait être LE grand rendez-vous du président au cours duquel le fameux PEM, le Plan Émergence Madagascar, document stratégique pour la relance économique du pays, peaufiné depuis trois ans et demi, devait être dévoilé. Il n’en a rien été. Hier, le « Forum national des investissements pour l’émergence de Madagascar », présidé par Andry Rajoelina, a été l’occasion, pour la présidence d’opérer une formidable démonstration de communication, aux allures de propagande en vue de l’élection présidentielle dans un an.
A la sortie, les commentaires sont acides. « Sa logique est effarante. A chaque problème, la solution proposée est la construction. ‘Notre justice est défaillante ? Pas de problème : nous construisons des tribunaux et des prisons !’ » ironise un diplomate en reprenant l’argumentaire utilisé quelques minutes plus tôt sur scène.
« Quatre ans qu’on l’entend dire les mêmes choses. Comment voulez-vous espérer un changement ? » se désole un acteur influent du secteur privé.
« Nous venons d’assister, explique l’un des plus gros bailleurs de l’île, à l’énumération d’une longue liste de projets, entremêlés de slogans. Et dont l’échéance annoncée se situe à horizon 2028 … comme s’il était déjà réélu. » laisse-t-il échapper…
INSOLITE – Dans les cimetières de la capitale zimbabwéenne Harare, il n’est pas rare de voir des gens voler du sable. La pratique est interdite par la loi, mais elle est malgré tout de plus en plus courante dans le pays.
« Si nous avons recours au vol de sable, c’est parce qu’il n’y a pas de travail. Il est facile pour nous de trouver le sable dont nous avons besoin, il est facilement accessible dans le cimetière. Nous devons survivre, même si pour cela, nous devons enfreindre la loi. Beaucoup de jeunes de cette communauté se lancent dans cette aventure » explique un voleur de sable à Euronews.
Avec le développement de cette pratique, le sable se raréfie. Alors certains n’hésitent pas à déterrer des corps pour prendre du sable. Dans ce cimetière, certains cadavres, jetés dans une rivière voisine, ont été retrouvés par des habitants, choqués.
« En tant que chef de communauté ayant participé à l’enterrement de plus de 100 enfants, je suis attristé de constater qu’une grande partie des tombes où nous les avons enterrés a disparu, et qu’il ne reste qu’un fossé peu profond ».
« Ce que l’on constate actuellement, c’est que le vol de sable est endémique. Les voleurs se rendent essentiellement dans les zones comme les rivières pour s’en procurer. Car ce type de sable est utilisé pour la construction. Le défi auquel nous sommes confrontés à l’approche de la saison des pluies est que des enfants risquent de se noyer lorsque les trous se rempliront d’eau. En l’état actuel des choses, nos lois doivent être revues. C’est ce que l’EMA, notre autorité de gestion de l’environnement, est en train de faire afin de pouvoir sanctionner la plupart des actes de dégradation des terres », explique Tafadza Muguti qui travaille pour les autorités locales.
Le vol de sable peut avoir des conséquences importantes sur l’environnement, ce matériau joue en effet un rôle majeur dans l’écosystème.
NIGER – Quinze « opérations conjointes » ont été menées de juillet à octobre par l’armée nigérienne et la force française Barkhane dans l’ouest du Niger, à la frontière du Mali, soumise depuis des années à une forte pression des groupes jihadistes, a annoncé samedi l’armée nigérienne.
Le point des opérations a été dressé « cette semaine » au cours d’une rencontre présidée par le chef d’état-major des armées du Niger, le général Salifou Modi, en présence « des partenaires français de l’opération Barkhane », souligne le texte.
Les opérations ont permis de « détruire plusieurs plots logistiques » et « des moyens roulants » appartenant à des jihadistes présumés. « Des armes et des munitions », des « moyens de communication » ont été également « saisis » et « une trentaine de suspects interpellés », ajoute-t-il.
« Ces actions (…) ont contribué à l’instauration d’un climat de sérénité ayant favorisé la reprise des activités agro-pastorales » et ont en outre permis d’effectuer des distributions de vivres et des consultations médicales gratuites dans la zone concernée, selon l’état-major.
Le général Modi sa salué le « bilan positif des opérations » ainsi que « la bonne collaboration » avec Barkhane.
Niamey s’inquiète du vide sécuritaire laissé par le départ français du Mali, estimant que ce retrait « constitue un facteur important d’aggravation de la situation sécuritaire » le long des 800 km de frontière avec son voisin.
Quelque 3.000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel – dont 1.730 au Niger, un des principaux alliés de Paris – après leur retrait total du Mali.
BURKINA – Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi à Ouagadougou contre la présence de la France au Burkina Faso, en proie à la violence jihadiste et théâtre de deux coups d’Etat en huit mois, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants qui se sont rendus en divers endroits de la capitale burkinabè, dont l’ambassade de France, portaient des pancartes et scandaient des slogans tels que « France dégage », « France on en a marre ».
Ils ont été autorisés à remettre à l’ambassade une lettre demandant le départ de la France du territoire burkinabè « dans un délai de 72H ».
Ils sont également allés à la base de Kamboinsin, où sont stationnés quelque 400 soldats français.
« Nous sommes remontés contre la France impérialiste, oligarchique, sauvage, barbare » qui « nous méprise », a déclaré l’un d’eux, Alouna Traoré.
Plusieurs brandissaient également des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils ont dit vouloir que leurs nouveaux dirigeants intensifient les relations.
Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, Moscou jouit d’un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires putschistes depuis 2020.
« Le peuple veut aller avec la Russie », a dit un manifestant, Richard Bagoro, ajoutant cependant: « on ne veut pas la bagarre avec la France, on n’est pas contre le peuple français ».
Des intérêts de la France au Burkina, dont l’ambassade et deux Instituts français, avaient été pris à partie par des manifestants à l’occasion du dernier coup d’Etat qui a porté au pouvoir un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré, investi depuis président de la transition jusqu’à un retour au pouvoir de civils prévu en juillet 2024.
TCHAD – Un ressortissant franco-australien a été enlevé vendredi au Tchad dans une province de l’est du pays, frontalière avec le Soudan, « par des individus encore non identifiés », a annoncé ce samedi le gouvernement dans un communiqué.
« Cet enlèvement est survenu hier, dans l’après-midi du 28 octobre 2022 », ont déclaré les autorités tchadiennes sans préciser les circonstances du kidnapping.
Les autorités ont cependant indiqué que le Franco-Australien travaillait dans le Parc Oryx, géré par Sahara Conservation Fund (SCF), une ONG de préservation de la faune.
Sahara Conservation Fund a été fondée en 2004 pour faire face à la « vague d’extinction catastrophique » qui « menace la faune des grands oiseaux et des mammifères en Afrique », peut-on lire sur le site de l’ONG. Le parc animalier s’étend sur 77.950 km2.
« Le gouvernement a mobilisé tous les moyens sécuritaires et humains afin de mettre la main sur les ravisseurs », ont souligné les autorités tchadiennes.
Enclavé au coeur du Sahel, le Tchad, d’une superficie d’environ 1,3 million de km2 est frontalier du Cameroun, du Nigeria, du Niger, de la Libye, du Soudan et de la Centrafrique.
EQUATEUR – Des intoxications dues à la consommation de boissons frelatées ont provoqué la mort de 12 personnes depuis mardi en Equateur, a annoncé vendredi le ministère de la Santé.
Au total, 52 personnes ont été intoxiquées à la suite de l’ingestion de ces boissons contenant de l’alcool méthylique, d’usage industriel, dans les provinces de Santo Domingo de los Tsáchilas (ouest) et d’Esmeraldas (nord-ouest), selon le dernier bilan officiel.
Une vingtaine de participants à une veillée funèbre ont ainsi été empoisonnés à Santo Domingo.
Les autorités ont saisi plus de 50.000 litres d’alcool au cours de diverses opérations dans le cadre de cette affaire.
« Des irresponsables ont commercialisé de l’alcool illégal », s’est emporté vendredi sur les ondes d’une radio le ministre de la Santé, José Ruales.
Dans les communautés rurales de l’Equateur, la consommation d’alcool de fabrication artisanale est courante.
En 2017, elle avait provoqué la mort de 25 personnes et en 2011 d’une cinquantaine.
POLOGNE – La Pologne a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire, face aux offres concurrentes du français EDF et du sud-coréen KHNP, a annoncé ce vendredi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
« Nous confirmons que notre projet d’énergie nucléaire utilisera la technologie fiable et sûre de @WECNuclear » (Westinghouse, ndlr), a-t-il écrit sur Twitter.
M. Morawiecki a précisé que la décision serait officiellement entérinée au cours d’un conseil des ministres à Varsovie mercredi.
« C’est un pas énorme dans le renforcement de nos relations avec la Pologne pour les générations à venir », s’est quant à elle félicitée la secrétaire américaine à l’Energie, Jennifer Granholm.
Elle a souligné que la Pologne choisissait Westinghouse « pour la première partie de son projet nucléaire de 40 milliards de dollars », sans préciser le montant de cet investissement.
Un haut responsable du gouvernement américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a toutefois révélé que l’accord se chiffrait en « milliards » de dollars et créerait « des milliers d’emplois bien rémunérés ».
IRLANDE DU NORD – Les Nord-Irlandais vont voter pour la deuxième fois cette année: le gouvernement britannique s’apprête vendredi 28 octobre à convoquer des élections anticipées pour tenter, sans garantie, de sortir du blocage politique causé par le statut post-Brexit de la province.
Après une réunion de la dernière chance des parlementaires nord-irlandais jeudi, la date butoir fixée par Londres est passée sans que les unionistes, attachés à l’appartenance au Royaume-Uni, ne plient et n’acceptent de mettre fin à leur boycott des institutions locales.
Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord Chris Heaton-Harris devrait convoquer des élections d’ici la mi-décembre, six mois après le précédent scrutin. Des élections anticipées «auront définitivement lieu», a confirmé Therese Coffey, ministre britannique de l’Environnement et porte-voix du gouvernement vendredi sur la chaîne Sky News.
Le blocage politique est dû au fait que le parti unioniste DUP, opposé aux dispositions post-Brexit, refuse de participer à l’assemblée locale, empêchant la formation d’un exécutif. Ce dernier doit être partagé avec les républicains du Sinn Fein, partisan d’une réunification avec la République d’Irlande et victorieux des élections locales en mai, en vertu de l’accord de paix de 1998 qui a mis fin à trois décennies de conflit intercommunautaire (3.500 morts).
ESPAGNE – La compagnie de chemins de fer espagnole (Renfe) est sous le feu des critiques après l’expulsion en début de semaine d’un groupe de 22 enfants d’une dizaine d’années, jugés bruyants et turbulents, du train où ils avaient pris place.
Ces enfants voyageaient dans ce train en provenance de Barcelone et à destination de Léon dans le cadre d’une colonie de vacances lorsque l’incident a eu lieu, lundi après-midi.
Selon la Renfe, ils ont été invités à descendre du train par le contrôleur dans la gare de Palencia, peu avant leur arrivée à Léon, en raison de leur « comportement » qui a suscité les « plaintes » de plusieurs passagers.
Les enfants faisaient un « bruit » excessif et couraient dans les wagons, a précisé la compagnie ferroviaire. Un comportement qui aurait continué malgré les demandes faites auprès des deux moniteurs qui les accompagnaient.
Le groupe d’enfants a finalement rejoint Léon à bord d’un « autocar » mis à leur disposition et a été accompagné « en permanence par le personnel de la Renfe et la police nationale », a-t-elle assuré dans un communiqué.
La décision du groupe ferroviaire a été dénoncée par des parents d’élèves concernés, qui ont jugé la réaction du groupe ferroviaire disproportionnée et évoqué la possibilité d’un recours judiciaire.
Cette affaire est remontée jusqu’au Défenseur du Peuple qui a annoncé jeudi soir l’ouverture d’une enquête pour voir si la décision de la Renfe pouvait constituer une atteinte aux « droits des enfants ».
Il faut une « enquête en profondeur » pour comprendre « pourquoi » le contrôleur de la Renfe « a pris cette décision », a reconnu, également jeudi soir, la ministre des Transports Raquel Sanchez, interrogée sur la télévision publique.
Sur Twitter, le chef de cabinet de l’ancien président catalan Carles Puigdemont, Josep Lluis Alay, a tenté de donner un tour politique à l’incident, en rappelant que les enfants provenaient de Catalogne.
FRANCE – Le passage à l’heure d’hiver s’effectue dans la nuit de ce samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre 2022. La montre doit être reculée d’une heure : à 3 heures du matin, il sera alors 2 heures.
Le passage à l’heure d’hiver se déroulera dans la nuit du samedi 29 octobre au dimanche 30 octobre 2022. La montre doit être reculée d’une heure : à 3 heures du matin, il sera alors 2 heures.
En mars 2019, les eurodéputés ont voté pour la suppression du changement d’heure saisonnier. Cette réforme devait prendre effet en 2021. Mais la fin du changement d’heure a ensuite été ajournée par la crise sanitaire de la Covid-19 et un avis défavorable du Conseil européen. Le texte n’a pas été réexaminé à ce jour.