MAURITANIE – La Mauritanie et le Fonds monétaire international (FMI) ont conclu un accord sur un programme de réformes économiques, portant sur un prêt d’environ 82,75 millions de dollars
Cet accord est subordonné à l’approbation de la direction et du conseil d’administration du FMI, prévue en Janvier 2023. Le programme, a indiqué Félix Fischer, chef de mission du FMI pour la Mauritanie, comprend trois piliers, le premier portant sur l’amélioration du cadre budgétaire de moyen terme afin de maintenir la viabilité budgétaire, de réduire progressivement l’endettement du pays et permettant de lisser la volatilité liée aux ressources du secteur extractif et de protéger les dépenses sociales. Quant au deuxième pilier, il porte sur le renforcement des cadres de politique monétaire et de change et le développement des marchés monétaires et de change en vue d’une meilleure maitrise de l’inflation et plus grande résilience de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes, tandis que le troisième pilier concerne des réformes structurelles visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le secteur privé en améliorant le climat des affaires et l’inclusion financière.
IRAK – Un Irakien, présenté par Bagdad comme un petit-neveu de Saddam Hussein, a été extradé du Liban vers l’Irak, où il est accusé d’avoir participé à un massacre commis par le groupe État islamique (EI) en 2014, a-t-on appris samedi d’une source de sécurité irakienne.
Abdallah Sabaoui, est « le fils d’un neveu » de l’ancien dictateur Saddam Hussein, a déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat, qui a précisé que l’extradition avait eu lieu vendredi. « Il est accusé d’avoir été membre de l’EI et d’avoir participé au massacre de Speicher », où les djihadistes avaient exécuté plusieurs centaines de soldats en 2014, a-t-il précisé.
Selon une source judiciaire libanaise, M. Sabaoui, né en 1994, « a été interpellé le 11 juin 2022. Il était recherché par Interpol car il est accusé d’avoir commis des massacres en Irak ». « L’Irak a réclamé son extradition ». Interrogée, la famille d’Abdallah Sabaoui a rejeté ces accusations, affirmant qu’il se trouvait au Yémen à l’époque des faits.
Le massacre de Speicher est l’un des pires commis par l’EI. En juin 2014, alors que les djihadistes occupaient déjà plusieurs villes du nord de l’Irak, ils avaient enlevé sur la base de Speicher, au nord de Bagdad, des centaines de jeunes recrues de l’armée, essentiellement chiites.
Ils les avaient exécutées une à une, tuant jusqu’à 1 700 personnes. Certains corps avaient été jetés dans le fleuve Tigre, tandis que la plupart étaient enterrés dans des fosses communes. Plusieurs dizaines de personnes ont été condamnées à mort par les tribunaux irakiens pour leur implication dans ce massacre, et exécutées.
IRAN – La justice iranienne a inculpé près de 800 personnes pour leur participation à des «récentes émeutes» dans la province méridionale d’Hormozgan, celles d’Ispahan et Markazi (centre), selon Mizan, l’agence de l’Autorité judiciaire et des agences locales.
Plus de 2.000 personnes ont été inculpées, dont la moitié à Téhéran, depuis le début des manifestations, il y a deux mois, selon les chiffres fournis par la justice iranienne.
Des organisations des droits de l’Homme à l’étranger font état de 15.000 arrestations, chiffre que démentent les autorités iraniennes.
Le directeur général de justice de la province d’Hormozgan, cité ce dimanche par Mizan, a annoncé l’inculpation de 164 personnes «accusées après les récentes émeutes contre la sécurité» dans cette province.
«En marge d’une visite au centre de détention de la province d’Hormozgan, le chef provincial de la justice, Mojtaba Ghahremani a annoncé que 164 personnes détenues lors des récents troubles vont être jugées à partir de jeudi, en présence de leurs avocats», a indiqué Mizan.
Elles sont accusées de «rassemblement et conspiration contre la sécurité du pays», «propagande contre le régime», «trouble à l’ordre public», «émeutes», «incitation au meurtre», «blessures contre des agents de sécurité» et «dégradation de biens publics»
Par ailleurs, Asadollah Jafari, directeur général de l’Autorité judiciaire de la province d’Ispahan (centre) cité samedi soir par l’agence Tasnim, a fait état de 316 affaires liées à des récentes émeutes. Selon lui, 12 inculpés ont déjà été jugés.
En outre, 276 personnes ont été inculpées dans la province de Markazi, selon Abdol-Mehdi Mousavi, directeur de la justice de la province, cité par l’agence officielle Irna.
IRAN-FRANCE – L’Iran a fustigé ce dimanche la rencontre à Paris du président français avec des opposantes et a qualifié de « regrettables et honteuses » ses déclarations à l’issue de cette réunion.
Emmanuel Macron avait reçu vendredi à Paris, en marge du Forum de la paix, quatre militantes iraniennes, dont il avait salué la « révolution qu’elles sont en train de conduire » dans leur pays.
« Il s’agit d’une violation flagrante des responsabilités internationales de la France dans la lutte contre le terrorisme et la violence et nous considérons qu’elle favorise ces sinistres phénomènes », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Nasser Kanani.
M. Macron a salué « la révolution qu’elles (les Iraniennes) sont en train de conduire ». « Je veux ici leur redire vraiment notre respect et notre admiration dans le contexte de la révolution qu’elles sont en train de conduire », a dit le président français.
« Les déclarations de Macron quant à son soutien à cette soi-disant révolution menée par ces personnes sont regrettables et honteuses », a déclaré M. Kanani.
Faisant allusion à Mme Alinejad, militante iranienne basée à New York reçue à l’Elysée, le porte-parole iranien a ajouté: « Il est surprenant que le président d’un pays qui revendique la liberté s’abaisse à rencontrer une personne détestée (..) qui a tenté de répandre la haine et de procéder à des actes violents et terroristes en Iran et contre des représentations diplomatiques de l’Iran à l’étranger ».
LIBAN – Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu ce samedi au téléphone avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, et les deux dirigeants ont convenu de « renforcer leur coopération pour répondre aux besoins humanitaires » du Liban, selon un communiqué de l’Elysée.
« La discussion a notamment porté sur le Liban, le président de la République a souligné la nécessité d’élire un président dans les plus brefs délais, afin que soit mené à bien le programme de réformes structurelles indispensable au relèvement du pays », indique la présidence française.
Le mandat du président Michel Aoun a expiré le 31 octobre et le Parlement, profondément divisé, s’est réuni à cinq reprises déjà sans parvenir à élire un successeur, alors que le pays est plongé dans une profonde crise économique. Emmanuel Macron a « convenu avec le Prince héritier de poursuivre et renforcer leur coopération pour répondre aux besoins humanitaires de la population du Liban », ajoute l’Elysée.
En outre, « le chef de l’Etat et le Prince héritier ont évoqué les menaces qui pèsent sur la stabilité de la région » et « ils ont exprimé leur volonté de renforcer le partenariat stratégique qui lie les deux pays ». Emmanuel Macron a rappelé « que l’Arabie saoudite pouvait compter sur l’appui de la France pour assurer sa sécurité ». Enfin, les deux dirigeants ont « dit leur volonté de resserrer les liens économiques entre leurs deux pays, en particulier dans le domaine de l’énergie ».
LIBAN – Le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Elias Audi s’est demandé: » qu’est-ce qui empêche les députés de tenir une séance ouverte où les votes se succèdent, jusqu’à l’élection d’un président ? N’est-ce pas ce qui devrait arriver ? «
» À moins que le blocage ne soit intentionnel et l’atermoiement un fait accompli qu’ils imposent pour atteindre un objectif que nous ignorons « , a-t-il ajouté dimanche, dans son homélie.
De son côté, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a souligné qu’a » chaque élection présidentielle, des justifications commencent à être inventées pour contrôler son déroulement, alors que la Constitution est claire « .
» Le président consensuel est celui qui prend des décisions souveraines, au sujet desquelles il ne fait pas de compromis, et qui respecte et applique la constitution « , a-t-il ajouté dans son homélie.
Il a poursuivi : » Au vu de l’échec lamentable du Parlement à élire un président durant cinq séances grotesques, et de l’échec de tous les dialogues, nous ne voyons d’autre solution qu’une conférence internationale pour le Liban « .
ISRAËL –
« Je vous donne le mandat de former un gouvernement », a déclaré le président israélien Isaac Herzog aux côtés de Benjamin Netanyahou lors d’une conférence de presse à la résidence présidentielle à Jérusalem.
« Je serai le Premier ministre de tous, de ceux qui ont voté pour nous et les autres. C’est ma responsabilité », a déclaré M. Netanyahou, 73 ans.
La semaine dernière, une majorité de députés, 64 sur les 120 du Parlement élu le 1er novembre, ont recommandé au président israélien de confier à Netanyahou la tâche de mettre sur pied un gouvernement.
Son rival centriste, le Premier ministre sortant Yaïr Lapid, a lui obtenu 28 soutiens.
Mandaté par Isaac Herzog, Benjamin Netanyahou aura 28 jours pour mettre sur pied son équipe ministérielle, avec un supplément de 14 jours si nécessaire.
SOUDAN – Pour la deuxième fois en deux semaines, des milliers de Soudanais ont manifesté samedi devant la délégation de l’ONU à Khartoum, pour protester contre les ingérences internationales et appeler au départ de l’ONU du pays.
Ils dénoncent également, une proposition de Constitution élaborée par l’association pro démocratie du barreau soudanais appelant à un gouvernement civil.
« Nous allons sortir dans toutes les rues, sur toutes les places, tous les jours, dans toutes les villes, dans toutes les rues pour protéger ce pays, préserver son unité et sa sécurité. Non aux collaborateurs », explique un manifestant.
Le torchon semble désormais brûler entre le général Abdel Fattah al-Burhane, et les islamistes autrefois alliés. Le chef du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhan a remplacé cette semaine par décret le responsable de l’instance chargé de démanteler l’ancien régime. Pour plusieurs, cette mesure sape le projet de constitution transitoire proposé par l’Association du barreau soudanais
ETHIOPIE – Le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles du Tigré ont signé samedi à Nairobi un accord de paix visant à faire taire les armes.
Le document prévoit un accès humanitaire à tous ceux dans le besoin au Tigré et dans les régions voisines. Cet accord stipule que le désarmement sera effectif en même temps que le retrait des forces étrangères et non militaires du Tigré. Il promet des garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires. Sur Twitter, les autorités d’Addis-Abeba ont affirmé que les services de base sont lentement rétablis dans certaines zones du Tigré et des efforts sont déployés pour acheminer l’aide humanitaire.
« Nous voulons exprimer notre engagement total afin d’apporter la paix et la stabilité à notre peuple et à notre pays. Par conséquent, nous consacrerons pleinement nos services à la mise en œuvre de l’accord de Pretoria et de cette déclaration. À cette fin, nous souhaitons affirmer notre plein engagement envers le peuple éthiopien, envers ce panel et envers le monde » a souligné Marshal Birhanu Jula, chef d’état-major des forces armées éthiopiennes.
Les pourparlers menés par l’Union africaine à Nairobi font suite à l’accord de cessation des hostilités signé le 2 novembre dernier entre l’Éthiopie et les rebelles du Tigré en Afrique du Sud. L’ancien président nigérian Olesegun Obasanjo, a déclaré que la mise en œuvre de l’accord se fera immédiatement sans délai.
KENYA – C’est une victoire pour le vice-président kényan, Rigathi Gachagua. Il était visé par des charges pour corruption dans une affaire portant sur 60 millions de dollars. Ces charges viennent d’être abandonnées
Le bras droit du président, alors député, avait été inculpé, avec huit autres personnes ainsi qu’une société, en juillet 2021, de six chefs d’accusation, notamment blanchiment d’argent, acquisition frauduleuse de biens publics et conflits d’intérêts entre 2013 et 2020. Libéré sous caution, il rejetait ces accusations. Les procureurs avaient demandé, il y a quelques semaines, l’abandon des poursuites, évoquant un manque de preuves. Ils ont été entendus par le tribunal anti-corruption de Nairobi.
Le magistrat du tribunal anti-corruption de Nairobi, Victor Wakumile, reproche ainsi aux procureurs d’avoir engagé des poursuites sans disposer de preuves suffisantes.
Ce n’est pas la première affaire de corruption visant des personnalités politiques, proches du président William Ruto, à être abandonnée sous la nouvelle administration. Ces décisions soulèvent plusieurs critiques, notamment autour des motivations politiques, derrière ces levées d’accusations. Pour l’opposant Raila Odinga, c’est un signe de la volonté du pouvoir judiciaire de « danser au rythme de l’exécutif ».
KENYA – Depuis début novembre, rapporte France 24, des habitants partagent des images de pollution et de fuites d’eaux usées à Korogocho, un bidonville situé à l’extérieur de Nairobi, la capitale du Kenya. Selon eux, cela fait 15 ans que le quartier est touché par des problèmes du genre. Une campagne en ligne visant à attirer l’attention des autorités s’est élargie pour dénoncer les problèmes de pollution, d’assainissement et de négligence du gouvernement dans les bidonvilles de Nairobi.
Korogocho est l’un des plus grands bidonvilles de la banlieue de Nairobi. Entre 150 000 et 200 000 personnes y vivent, entassés sur 1,5 kilomètre carré, souvent dans des maisons faites de boue, de parpaings et de tôle ondulée. En swahili, Korogocho signifie « entassé épaule contre épaule« .
Le bidonville est confronté à de graves problèmes de drainage, provoquant des fuites d’eaux usées dans les rues. À cela s’ajoutent les tas d’ordures et de détritus qui jonchent le quartier. De nombreux habitants des bidonvilles de Nairobi n’ont pas d’eau courante, de toilettes et de systèmes adéquats d’élimination des déchets solides.
Face à l’absence de services d’assainissement appropriés ou d’infrastructures sanitaires, les habitants des bidonvilles sont contraints de dépendre de toilettes sèches ou de « toilettes volantes », où les gens jettent leurs besoins dans des sacs en plastique. Le tout s’écoule dans les rivières, participant à la pénurie d’eau potable.
Le 2 novembre, Hanifa Safia, une habitante de Nairobi, a publié sur Twitter des images des eaux usées dans les rues de Korogocho. Elle s’est engagée à continuer de les partager pendant 30 jours, ou du moins jusqu’à ce que les autorités locales s’engagent à régler le problème.
MOZAMBIQUE – La première cargaison de gaz naturel liquéfié (GNL) produite au Mozambique a été exportée. C’est ce que le président Filipe Nyusi a annoncé ce samedi, sur fond de crise de l’énergie en Europe provoquée par la guerre russe en Ukraine.
« C’est avec grand honneur que j’annonce le début de la première exportation de gaz naturel liquéfié », a déclaré le président Nyusi dans une déclaration vidéo.
La première cargaison de gaz a été produite à l’usine offshore Coral Sul, gérée par le groupe italien Eni, a ajouté le chef de l’Etat, se félicitant que son pays entre ainsi dans « les annales de l’histoire du monde ».
Il s’agit de la première exportation réalisée dans le cadre d’un contrat à long terme d’achat et de vente avec le géant britannique BP, couvrant les volumes totaux de GNL produit dans le pays d’Afrique australe, a précisé le président Nyusi. Selon lui, le pays offre « un environnement stable, transparent et prévisible pour la réalisation d’investissements de plusieurs milliards ».
Première installation flottante de gaz naturel liquéfié déployée en eaux profondes au large de l’Afrique, l’unité de liquéfaction Coral Sur peut produire 3,4 millions de tonnes de GNL par an.
Le PDG d’Eni, Claudio Descalzi a salué une « avancée significative » dans la stratégie de l’entreprise de faire du gaz une source « pouvant contribuer de manière significative à la sécurité énergétique de l’Europe, notamment par la diversification croissante des approvisionnements ».
MADAGASCAR – Transparency International « a trouvé des preuves de nombreuses infractions potentielles, notamment de corruption transnationale, d’accords illicites, de fraude fiscale, de blanchiment et de dissimulation de ces infractions », a indiqué Dominique Rakotomalala, président du conseil d’administration de la branche malgache de l’ONG. « Pendant plus d’une décennie, une poignée d’individus a exercé une mainmise sur les exportations de litchis malgaches, sans transparence ni redevabilité », a-t-il ajouté. « Ce sont les opérateurs proches du pouvoir qui accaparent la plus grande part » des exportations, a renchéri Ketakandriana Rafitoson, directeur exécutif de la branche malgache de Transparency.
Les documents transmis à la justice malgache pointent du doigt deux entreprises françaises, dont les noms n’ont pas été communiqués, d’une part, et des organisations malgaches exportant vers l’Union européenne d’autre part.
L’association de lutte contre la corruption a donc aussi saisi la justice française, en envoyant son signalement au Parquet National Financier. Elle pointe également un système opaque avec l’Ile Maurice.
En 2019, la Grande Ile a exporté jusqu’à 25.000 tonnes de litchis, selon les chiffres du CPI.
RUSSIE-IRAN – Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu samedi par téléphone avec son homologue iranien Ebrahim Raïssi, a annoncé le Kremlin, au moment où Téhéran apparait comme un allié majeur de Moscou dans son intervention en Ukraine.
Les deux dirigeants ont évoqué « une série de questions » liées aux relations bilatérales entre l’Iran et la Russie « en mettant l’accent sur une intensification de la coopération dans les domaines politique, économique et commercial », a indiqué la présidence russe dans un communiqué.
Le Kremlin précise que MM. Poutine et Raïssi ont aussi abordé « le domaine des transports et de la logistique », alors que les économies russe et iranienne sont sous le coup de lourdes sanctions occidentales.
Cet appel intervient alors que Vladimir Poutine semble de plus en plus isolé sur la scène internationale depuis le lancement de son offensive en Ukraine, fin février, marquée depuis par une série de défaites de l’armée russe.
M. Poutine a notamment renoncé à se rendre, la semaine prochaine, au sommet du G20 en Indonésie.
Alors que la Chine et l’Inde, d’habitude alliés de la Russie, se disent préoccupés par le conflit, Moscou et Téhéran ont entamé un important rapprochement.
BURKINA – Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé samedi avoir ouvert une enquête sur des accusations visant l’armée, soupçonnée d’avoir commis des crimes contre des civils plus tôt dans la semaine.
Les faits remontent à mercredi et concernent le 14e Régiment Interarmes de Djibo (nord), qui « aurait tiré des obus sur les villages de Holdé, Yaté, Ména et Dabere-Pogowel, situés à environ 10 km du camp militaire », selon une note du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) adressée au gouvernement.
Des publications largement relayées sur les réseaux sociaux ont fait état au cours de la semaine de dizaines de civils tués lors de ces incidents. Le HCDH n’a pas pu « établir de bilan exact ».
« Chaque fois que des allégations de violations des droits humains visent nos forces de défense et de sécurité lors d’opérations antiterroristes, des enquêtes approfondies sont diligentées, en vue de faire toute la lumière et sanctionner les auteurs de cas de violations établies », a annoncé le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouedraogo dans un communiqué.
Le gouvernement pointe du doigt « les groupes armés terroristes coutumiers de la manipulation et de la désinformation ».
M. Ouedraogo a appelé « l’opinion nationale et internationale à ne pas tomber dans ces pièges perfides orchestrés par des terroristes aux abois dans le dessein de jeter l’opprobre » sur les forces de sécurité, assurant être « particulièrement soucieux du respect des droits humains » dans sa « lutte contre le terrorisme ».
Depuis 2015, le Burkina est régulièrement endeuillé par des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes ayant fait des milliers de morts et contraint quelque deux millions de personnes à fuir leurs foyers.
ESPAGNE – Au moins 200.000 manifestants se sont rassemblés ce dimanche à Madrid pour défendre le système de santé public dans la région de la capitale espagnole, et contre un projet de réforme de ce secteur, selon une source officielle.
Sous le slogan « Madrid se rassemble pour soutenir le système de santé public contre le plan visant à le détruire », des foules massives se sont réunies par cet après-midi ensoleillé d’hiver en quatre points de la capitale, avant de marcher en direction de la mairie.
« Un système de soins pour tous, votre santé ne devrait jamais dépendre de votre porte-monnaie » proclamait une grande banderole verte alors que des milliers de manifestants scandaient « un système de santé public! ».
La manifestation, organisée à l’appel d’associations et de municipalités locales, vise les politiques de santé de la présidente de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso, une des principales figures du Parti populaire (PP). Cette élue de droite veut développer les partenariats public/privé et restructurer le système des soins de proximité.
La manifestation intervient en amont d’une grève annoncée pour le 21 novembre, de 5.000 médecins, notamment des pédiatres, qui protestent contre leur « surcharge de travail », leurs carnets de rendez-vous « sans fin » et « l’insuffisance du temps passé avec (leurs) patients ».
Ils rejoindront un mouvement de grève du personnel médical déclenché récemment contre de nouveaux centres de soins urgents non hospitaliers, dont certains n’offrent que des consultations vidéos par manque de personnel.