
SYRIE – Une attaque à la roquette a visé jeudi soir les forces de la coalition internationale anti djihadistes menée par les Etats-Unis dans le nord-est de la Syrie, sans faire de victime, a annoncé l’armée américaine.
La coalition internationale, composée notamment de troupes américaines, maintient des bases dans les zones contrôlées par les forces kurdes, notamment sur le champ pétrolier d’Al-Omar, le plus grand de Syrie.
« Des roquettes ont visé les forces de la coalition dans la base de Green Village », située sur le champ d’Al-Omar, a indiqué le commandement de l’armée américaine pour le Moyen-Orient (Centcom) dans un communiqué. Il a précisé que l’attaque dans cette zone proche de la frontière avec l’Irak n’avait pas fait de victime ni de dégâts dans la base. « Les forces américaines dans le nord-est de la Syrie enquêtent sur cet incident », a ajouté le communiqué, soulignant que de telles attaques « portaient atteinte à la sécurité et la stabilité chèrement acquises » dans la région.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, « quatre roquettes ont été tirées depuis une base des milices pro-iraniennes dans la région de Mayadine », proche de la base. « Les deux parties ont mis leurs forces en état d’alerte » après l’attaque, a ajouté l’OSDH.
IRAK – Au moins 15 personnes ont péri dans l’explosion d’une cuve de carburant ayant provoqué l’effondrement d’un immeuble dans le nord de l’Irak, ont annoncé vendredi les autorités locales, les recherches se poursuivant pour retrouver des victimes coincées sous les décombres.
L’explosion survenue jeudi soir à Souleimaniyeh, deuxième grande ville du Kurdistan autonome, a fait au moins 11 morts et 13 blessés, a indiqué à l’AFP le chef des urgences de la ville, Saman Nader.
Ce vendredi matin un correspondant de l’AFP a pu voir les secouristes poursuivre les opérations de sauvetage, sous le regard des habitants de la ville. Sur le site, un immeuble voisin a également souffert du souffle de l’explosion, sa façade noircie et ses fenêtres ayant volé en éclat.
En Irak, les normes de sécurité sont peu respectées, que ce soit dans le secteur du transport ou de la construction.

LIBAN – Le vin libanais est mis à l’honneur dans le cadre du lancement officiel de « Wine Tourism Lebanon », une initiative d’œnotourisme au Liban. Un héritage de 6.000 ans que le pays du Cèdre compte perpétuer auprès des touristes et des Libanais.
« La chaîne du vin au Liban existe depuis 6.000 ans. C’est notre devoir de la perpétuer et de l’améliorer. » Cet appel a été lancé jeudi par le ministre sortant du Tourisme Walid Nassar, lors d’une conférence qui s’est tenue au centre de formation et de conférence de la Middle East Airlines, pour l’officiel du « Wine Tourism Lebanon ».
Placée sous le patronage du ministère du Tourisme, cette initiative d’œnotourisme au Liban est le fruit d’une collaboration entre l’ONG 100% Liban, l’Union viticole du Liban, représentée par sa présidente Micheline Touma, et le projet du Conseil de l’Europe lter Vitis, représenté par Elisabetta Giudrinetti. Le Liban est par ailleurs le premier pays non européen à avoir adhéré à Iter Vitis (chemin de la vigne, en latin), faisant ainsi partie des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe.
Mis à l’honneur, le vin libanais n’a pas à rougir de son histoire. « La Bible en parle, les écrits de Pline l’Ancien, de Lamartine en parlent, en particulier du vin d’or du Liban », rappelle Sleiman Louis Maaraoui, président de 100% Liban. Malgré le contexte socio-économique actuel, la promotion du vin libanais ne perd pas de sa superbe, qui est connu comme le « vin de l’Ancien monde », affirme M. Nassar.
Le projet Wine Tourism Lebanon devrait se concrétiser à partir du printemps 2023 grâce à des financements privés.
ISRAËL – La Cour suprême israélienne a, une nouvelle fois, rejeté la requête présentée par Yair Netanyahou de faire appel du verdict l’obligeant à verser la somme de 250 000 shekels à l’ex-rédacteur en chef du site d’information Walla pour diffamation. C’était la troisième fois que le fils de Benjamin Netanyahou présentait cette requête devant la Haute Cour, après que la demande d’appel de sa condamnation a été rejetée par le tribunal de district de Tel-Aviv.
Cet ultime rejet de la plus haute instance judiciaire du pays signifie que Yair Netanyahou devra bien s’acquitter de cette somme, à laquelle s’ajoutent des frais de justice d’un montant de près de 150 000 shekels, soit près de 400 000 shekels au total. Yair Netanyahu affirmait que le jugement du tribunal de district avait été rendu de « mauvaise foi » car il n’avait jamais reçu de notification du tribunal concernant la plainte en diffamation qui avait été déposée par l’ancien rédacteur en chef du site d’information, Avi Alkalay.
Peu de temps avant la décision finale de la Haute cour, Benjamin Netanyahou a tweeté: « Espérons que la Cour suprême mettra fin à cette terrible injustice. »
EGYPTE – L’état de santé d’Alaa Abdel Fattah s’est «grandement détérioré ces deux dernières semaines», a-t-elle écrit sur Twitter, après que sa mère Laila Soueif et sa sœur Sanaa Seif ont vu le blogueur prodémocratie. Celui-ci n’a avalé que 100 calories par jour du 2 avril au 2 novembre, avant de cesser de se nourrir puis de boire le 6 novembre à l’ouverture de la COP27 en Égypte.

Depuis le début de la COP, les Occidentaux se sont succédé auprès d’Abdel Fattah al-Sissi pour réclamer sa libération. Mais rien n’y fait.
Sa sœur dit ne plus faire confiance aux hommes politiques, en premier lieu au Royaume-Uni, dont son frère a désormais la nationalité : « C’est la première fois que je ne tiens pas au courant l’ambassade britannique, parce que je sens qu’ils nous ont abandonnés. Alaa ne devrait pas être dans cette obscurité et cette position vulnérable s’il avait accès à une visite consulaire. »
Emprisonné depuis bientôt dix ans, Alaa Abdel Fattah doit encore purger quatre ans de prison. Sa dernière condamnation est due à un tweet qu’il avait relayé sur les conditions de détention des prisonniers égyptiens.
SOMALIE – Le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé jeudi ses sanctions contre la Somalie jusqu’au 15 novembre 2023.
Adoptant la résolution 2662 par 11 voix pour et quatre abstentions (Chine, Gabon, Ghana et Russie), les 15 membres du Conseil ont également renouvelé le mandat du Groupe d’experts sur la Somalie jusqu’au 15 décembre 2023.
Dans une explication du vote, Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, a dit que son pays estimait que le Conseil de sécurité devrait tenir compte de l’appel des pays africains, répondre à leurs demandes et revoir, ajuster ou lever les sanctions à leur encontre en temps voulu.
« Dans le même temps, la Chine a toujours soutenu que les exemptions à l’embargo sur les armes devraient maintenir des critères unifiés », a-t-il ajouté.
Etant donné que le contenu pertinent de la résolution ne reflète pas la réalité de la Somalie et qu’il y a une approche sélective et un deux poids deux mesures sur la question des exemptions à l’embargo sur les armes, la Chine a été contrainte de s’abstenir lors du vote, a déclaré M. Geng.

OUGANDA – Neuf organisations, dont la principale ONG ougandaise de défense des droits humains Chapter Four, un ancien chef de l’opposition au parlement et trois avocats demandent de déclarer «nulle et non avenue» la nouvelle version de la «Loi sur l’usage abusif de l’informatique» de 2011, promulguée le mois dernier par le président Yoweri Museveni. Treize organisations (médias, ONG…) ont déjà déposé le 17 octobre une requête pour invalider cette législation, qualifiée de «draconienne» par Amnesty International. Leur recours n’a pas encore été examiné.
Cette loi, qui entend encadrer le partage, même privé, d’informations en ligne sans le consentement des personnes concernées, prévoit des sanctions allant de plusieurs dizaines de millions de shillings ougandais (plusieurs milliers d’euros) d’amende à jusqu’à sept ans de prison. Le gouvernement affirme qu’elle est nécessaire pour protéger les enfants, limiter les discours de haine et enrayer la diffusion d’«informations malveillantes».
La coalition de pétitionnaires dénonce, elle, un cadre «vague et ambigu (…) incompatible avec le principe de responsabilité pénale», et qui pourrait être utilisé contre les opposants.
Le directeur exécutif par intérim de Chapter Four, Anthony Masake, a déclaré ce jeudi à l’AFP que les «normes d’autorisation strictes et vagues» de la nouvelle loi signifient que les journalistes ne sauront jamais quand ils enfreignent la loi en collectant des informations.
KENYA – Les médias locaux ont rapporté que le Kenya autorise ce vendredi l’importation en franchise de droits de 10 millions de sacs de maïs au cours des six prochains mois, et pour la première fois, il s’agira de maïs génétiquement modifié.
Ces importations seront les premières depuis que le président William Ruto a levé le mois dernier une interdiction de dix ans sur la culture et l’importation de cultures génétiquement modifiées, dont les autorités espèrent qu’elles amélioreront le rendement des cultures et la sécurité alimentaire alors que des millions de personnes sont confrontées à la faim.
« Compte tenu de la situation alimentaire dans le pays, je vais signer des instruments pour permettre l’importation en franchise de droits de maïs OGM (génétiquement modifié) et non OGM pour les 6 prochains mois », a déclaré le secrétaire Moses Kuria sur Twitter.
Les pluies annuelles ont fait défaut au Kenya, en Éthiopie et en Somalie au cours des quatre dernières saisons, forçant 1,5 million de personnes à quitter leur foyer à la recherche d’eau et de nourriture ailleurs.
RDC – L’expansion des mines en République démocratique du Congo, pousse de nombreux habitants à quitter leur foyer, constate Africanews.

Dans le sud-est du pays, la ville de Kolwezi engloutie par des exploitations minières est appelée à disparaître. Gécamines, l’un de ses quartiers autrefois prospère est presque détruit et seuls quelques propriétaires déterminés refusent d’accepter les faibles indemnisations proposées pour partir.
« Le quartier Gécamines (Société générale des carrières et des mines) de Kolwezi est déjà foutu, tout est déjà foutu, on a déjà pris tout ça, on l’a déjà vendu, ça va disparaître, ça n’existera plus dans 10 ans en tout cas, ça n’existera jamais. » a expliqué Alphonse Fwamba Mutombo, retraité de la société minière Gécamines.
L’opérateur chinois situé à proximité espère s’étendre et de nombreux habitants ont accepté l’argent des indemnités afin de céder leur propriété. Les derniers irréductibles espèrent une meilleure offre financière que les 7 500 dollars proposés explique le fonctionnaire.
Comme d’autres dans son cas, il demande au moins trois fois cette somme.
La ville qui compte plus d’un demi-million d’habitants, est déjà entourée d’un fossé de mines industrielles à ciel ouvert, de routes d’accès et de pylônes.
Mais l’activité minière s’étend de plus en plus à l’intérieur de la ville elle-même, les permis d’exploitation couvrant la majeure partie de la superficie de Kolwezi.
Environ 2 000 personnes sur 38 000 ont quitté le quartier au cours des six derniers mois.
ZAMBIE – La compagnie minière Gemfields, active sur deux mines de pierres précieuses en Afrique, a publié le vendredi 18 novembre les résultats de sa dernière vente aux enchères des émeraudes extraites à Kagem en Zambie. Elle a généré pour cette session un chiffre d’affaires de 30,8 millions de dollars, portant le total annuel à 149,4 millions de dollars.
Il s’agit, apprend-on, d’un nouveau record pour les ventes aux enchères des pierres précieuses de Kagem, puisque le précédent datant de l’année dernière s’est établi à 92,3 millions de dollars. Les fonds seront rapatriés en Zambie, où le gouvernement recevra une partie sous forme de redevance minière.
Pour rappel, la mine Kagem a généré 899 millions de dollars depuis le début des ventes aux enchères de Gemfields en juillet 2009. La compagnie détient 75 % dans le projet, le reste des intérêts appartenant à l’État via l’Industrial Development Corporation of Zambia.
Gemfields exploite également la mine de rubis Montepuez au Mozambique.

ETATS-UNIS – Après deux décennies à la tête des démocrates à la Chambre des représentants, l’élue californienne de 82 ans a annoncé son retrait, après seize ans au perchoir.
Elle a été la première femme à accéder au perchoir de la Chambre des représentants en 2007. Seize ans, quatre présidents, deux procédures de destitution, une pandémie et une insurrection ratée plus tard, Nancy Pelosi, 82 ans, cédera en janvier le « maillet », symbole de la présidence de la Chambre. La perte de la majorité à la suite des élections de mi-mandat l’annonçait déjà, mais l’élue de San Francisco renonce également à diriger l’opposition démocrate lors de la prochaine mandature.
Troisième personnage de l’État américain après le président et la vice-présidente, Nancy Pelosi continuera à représenter son État au sein de la minorité démocrate, mais elle passe la main aux « jeunes générations ». Joe Biden a aussitôt salué l’une de ses meilleures alliées, qu’il avait publiquement appelée à rester en poste, comme celle que l’on «retiendra comme la présidente de la Chambre des représentants la plus importante de l’histoire. […] L’Amérique lui doit sa gratitude pour son service, son patriotisme et sa dignité».
ETATS-UNIS – L’Etat de l’Oklahoma a exécuté jeudi un homme condamné à la peine capitale pour le meurtre d’un garçon de trois ans, et une autre exécution prévue a été repoussée en Alabama.
Mercredi, deux condamnés à mort avaient déjà reçu des injections létales en Arizona et au Texas. Après une pause pendant la pandémie, le rythme des exécutions s’accélère donc aux Etats-Unis, surtout dans les Etats conservateurs du Sud.
Richard Fairchild, 63 ans, a reçu un cocktail létal jeudi matin dans le pénitencier de McAlester, dans l’Oklahoma.
Il s’agissait de la septième exécution dans cet Etat depuis qu’il a renoué avec la pratique en octobre 2021, après six ans d’interruption liée à des doutes sur la légalité des produits létaux utilisés.
Richard Fairchild avait été condamné à la peine capitale il y a 26 ans pour avoir brûlé, battu et tué le fils de sa compagne après une nuit d’ivresse. Selon les témoins de l’exécution, il a exprimé avant de mourir des remords et s’est excusé auprès de la famille de sa victime.
ETATS-UNIS – ARABIE SAOUDITE – Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane est « immunisé » dans un procès civil concernant le meurtre en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, estime le gouvernement américain dans un document judiciaire déposé jeudi devant un tribunal.
Le prince ben Salmane a été nommé Premier ministre par décret royal fin septembre, faisant naître des spéculations selon lesquelles il cherchait à éviter des risques judiciaires découlant de plaintes déposées devant des tribunaux étrangers – et notamment une action civile lancée aux Etats-Unis par Hatice Cengiz, la fiancée turque du journaliste assassiné à Istanbul.
Cette dernière a posté en réaction une série de messages courroucés sur Twitter: « Jamal est mort une deuxième fois aujourd’hui » écrit-elle.
Le meurtre il y a quatre ans de Jamal Khashoggi, un proche du pouvoir saoudien devenu critique par la suite, dans le consulat du royaume à Istanbul (Turquie), avait temporairement fait du prince – surnommé « MBS » – un paria en Occident.
Ses avocats avaient précédement argué que M. ben Salmane « siège au sommet du gouvernement d’Arabie saoudite » et qu’il doit donc bénéficier de l’immunité que les tribunaux américains accordent aux chefs d’Etat et autres dirigeants étrangers de haut rang.
Le gouvernement américain avait jusqu’à jeudi pour donner son opinion sur le sujet, s’il choisissait d’en donner une. Sa recommandation n’est pas contraignante pour le tribunal.
Agnès Callamard, secrétaire générale de l’ONG Amnesty International, a qualifié la recommandation du gouvernement américain de « profonde trahison ».
ALLEMAGNE – Quatre impacts de balles ont été découverts vendredi sur les murs du logement du rabbin dans la synagogue d’Essen en Allemagne, selon la police, un acte condamné par le gouvernement comme un « attaque » contre la communauté juive.
La police d’Essen, en Rhénanie du nord-Westphalie, a été alertée par des témoins qui ont découvert ces impacts causés par une arme à feu. La porte d’entrée du logement du rabbin aurait été visée, selon de premiers éléments de l’enquête.
Aucun blessé n’est à déplorer.
Les policiers ont également recherché à l’aide de chiens d’éventuels explosifs. Et ils exploitent des images de vidéosurveillance.
« Je suis horrifié par cette nouvelle attaque contre la communauté juive en Allemagne », a réagi sur Twitter le ministre de la Justice, Marco Buschmann.
« L’antisémitisme ne doit pas avoir sa place. Il est de notre devoir de protéger » la communauté, estime le ministre.
L’Allemagne est confrontée ces dernières années à une augmentation des actes antisémites.
Fin 2019, un sympathisant d’extrême droite avait tenté de pénétrer dans la synagogue de Halle (est) le jour de Yom Kippour pour y commettre un carnage. Il n’était pas parvenu à entrer mais avait tué une passante et un homme réfugié dans un snack.

ALLEMAGNE – Patronat et syndicat en Allemagne ont annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi un accord sur des hausses de salaires de 8,5% au total pour plus de 3,9 millions de salariés de l’électrométallurgie, écartant tout risque de grèves dures dans un contexte d’inflation record.
L’accord pilote, conclu dans le Bade-Wurtemberg (sud) et qui devrait valoir dans les autres régions allemandes, prévoit que cette hausse interviendra en deux étapes en 2023 puis en 2024, a indiqué le puissant syndicat IG Metall dans un communiqué, après plusieurs semaines de négociations houleuses et de nombreux débrayages dans tout le pays.
« Les salariés auront bientôt nettement plus d’argent en poche – et ce de manière durable », a salué Jörg Hofmann, président d’IG Metall cité dans le communiqué. Une « prime inflation » de 3.000 euros a également été obtenue.
Le syndicat réclamait initialement une augmentation de 8% de salaire sur douze mois, sa plus forte revendication depuis 2008, pour ce secteur stratégique de la première économie européenne.
Il comprend les milliers d’entreprises de l’automobile, l’électronique ou encore la machine-outil et les négociations dans l’électrométallurgie sont pour cette raison particulièrement scrutées.
COP27 – La conférence mondiale de l’ONU sur le climat, dont les négociations patinent notamment sur les questions de financement pour les pays pauvres, sera prolongée jusqu’à samedi, a annoncé ce vendredi son président égyptien Sameh Choukri.
« Je suis déterminé à terminer cette conférence demain », samedi a déclaré M. Choukri, appelant les parties à « passer la vitesse supérieure » dans les négociations, initialement prévues pour s’achever ce vendredi.
« Je suis toujours préoccupé par le nombre de questions non-résolues, notamment sur les finances, l’atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre, ndlr), les pertes et dommages (dégâts déjà causés par le changement climatique) et leurs liens », a poursuivi M. Choukri, qui est également ministre égyptien des Affaires étrangères.
Sur un des dossiers importants, les financements pour les « pertes et dommages » déjà subis par les pays pauvres, souvent très peu responsables du réchauffement mais très exposés à ses impacts, les choses semblaient évoluer depuis jeudi soir.
L’Union Européenne a fait une ouverture, en acceptant le principe de la création d’un « fonds de réponse aux pertes et dommages », assorti de conditions et de la réaffirmation d’objectifs forts en matière de réduction des émissions et d’objectifs de limitation du réchauffement.
Une proposition de résolution sur les pertes et dommages présentée tard jeudi par les « facilitateurs » de ce dossier avançait également une option sur la décision de principe sur un fonds spécifique, une demande pressante des pays en développement.
La ministre pakistanaise du Changement climatique, Sherry Rehman, présidente en exercice du puissant groupe de négociations G77+Chine, a indiqué que cette option était acceptable, « avec quelques changements que nous avons soumis » et que les négociations se poursuivaient.
CITES – La soupe aux ailerons de requins, dont raffolent les Chinois, est dans le collimateur de la conférence COP-19 sur le commerce international des espèces menacées, qui a approuvé jeudi à Panama une résolution préliminaire en vue de renforcer la protection des requins Requiem et des requins-marteaux.
Un Comité de la conférence de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) a approuvé les propositions du Panama, soutenue par une quinzaine des Etats membres et de l’Union européenne, pour protéger ces deux squales dont l’existence est menacée par la surpêche pour prélever leurs ailerons. La résolution sera soumise la semaine prochaine à la conférence en réunion plénière.
Ces deux propositions de résolution ont pour objectif de freiner le lucratif trafic d’ailerons de requin, dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à environ un demi-milliard de dollars.
Le prix des ailerons de requin peut atteindre les 1.000 dollars le kilo sur le marché, notamment à Hong Kong. Les requins-marteaux et les requins Requiem fournissent la moitié des ventes.
EMPLOI – La Confédération syndicale internationale appelle à régulariser d’ici 2030 « au moins la moitié » des deux milliards d’emplois informels dans le monde, selon leurs estimations, dans le cadre d’un « nouveau contrat social » réclamé par sa secrétaire générale Sharan Burrow ce vendredi à Melbourne.
Les organisations de salariés demandent aussi la création de 575 millions d’emplois pour atteindre le plein emploi à l’échelle mondiale.
Des revendications détaillées dans un projet de déclaration finale préparé par la CSI à l’occasion de son Congrès en Australie, qui s’est ouvert jeudi et se déroule jusqu’à mardi.
En matière salariale, la CSI déplore que l’écart de rémunération entre hommes et femmes demeure supérieur à 20% à l’échelle mondiale et « réclame des salaires minimums vitaux pour tous les travailleurs et travailleuses, y compris les travailleurs informels et à domicile ».
Le mouvement syndical mondial, qui fédère 332 syndicats et dit représenter 200 millions de travailleurs, demande enfin des « mesures urgentes (…) pour garantir un taux minimum d’imposition des sociétés à l’échelle internationale ».
Si un accord en ce sens a été signé fin 2021 par une centaine de pays sous l’égide de l’OCDE (Organisation du commerce et du développement économiques), il tarde à être adopté en raison de blocages dans certaines régions, dont l’Europe.

RUSSIE – ETATS-UNIS – La Russie a dit ce vendredi espérer qu’un échange de prisonniers avec les Etats-Unis, impliquant notamment un marchand d’armes russe, Viktor Bout, détenu par les autorités américaines, puisse avoir lieu.
« J’espère que la perspective (d’un échange) est non seulement d’actualité, mais se renforce, et que le moment viendra où nous obtiendrons un accord concret », a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par les agences de presse russes.
Il a indiqué que des négociations avaient lieu « de manière professionnelle », via « un canal spécialement dédié ».
Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce du transfert dans une colonie pénitentiaire russe de la basketteuse américaine Brittney Griner, arrêtée à Moscou et condamnée pour « trafic de drogues ».
Les soutiens de la basketteuse âgée de 32 ans dénoncent une affaire politique, accusant les autorités russes de la retenir en otage dans le contexte des tensions entre Moscou et Washington autour de l’Ukraine.
Surnommé le « marchand de mort », Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et purge actuellement une peine de 25 ans de prison aux Etats-Unis. Son parcours a été l’une des inspirations du film « Lord of War » dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d’armes cynique.
La Russie a plusieurs fois reproché aux Etats-Unis de faire des déclarations publiques sur les négociations autour d’un échange de prisonniers, appelant à les garder secrètes.
COREE DU NORD – La vice-présidente américaine Kamala Harris a rencontré conjointement ce vendredi les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Canada après que la Corée du Nord a tiré un missile balistique intercontinental, a déclaré un responsable américain. Il s’agissait de « se consulter sur le récent lancement d’un missile balistique par la RPDC » .
Le Japon a déclaré que le missile était tombé dans ses eaux et qu’il avait la portée nécessaire pour atteindre le continent américain.
Ce lancement fait suite à des semaines de tensions croissantes avec la Corée du Nord, dont les services de renseignement américains pensent qu’elle prépare un septième essai nucléaire.
La Maison Blanche a qualifié ce dernier lancement de « violation éhontée de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies » qui « accroît inutilement les tensions » dans la région.
Le président Joe Biden a rencontré dimanche M. Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol en marge d’un sommet de l’Asie du Sud-Est au Cambodge, et a lancé une mise en garde commune contre un essai nucléaire de la Corée du Nord. Pyongyang a considéré cette rencontre à trois comme une preuve de l’hostilité des États-Unis.
Mme Harris représente les États-Unis au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique à Bangkok après que M. Biden est rentré à Washington pour le mariage de sa petite-fille.

JAPON – La hausse des prix à la consommation au Japon a atteint un niveau record depuis 1982, sur fond de chute du yen face au dollar qui renchérit le coût des importations et de flambée des prix de l’énergie.
L’inflation au Japon s’établit à 3,6% en octobre sur un an (hors produits frais), selon des données publiées ce vendredi, légèrement au-dessus de ce qu’attendait le consensus d’économistes sondés par l’agence Bloomberg (3,5%), après 3% en septembre.
Sans tenir compte de l’énergie, l’inflation a été plus modérée (2,5%), tout en étant plus forte là aussi qu’en septembre, du fait de l’augmentation des prix d’autres produits, notamment alimentaires.
Le déficit commercial nippon a plombé le PIB national au troisième trimestre, qui s’est replié de 0,3% par rapport au trimestre précédent selon des chiffres préliminaires publiés mardi.
L’inflation devrait retomber à partir de début 2023 avec l’entrée en vigueur en janvier d’une mesure du gouvernement du Premier ministre Fumio Kishida pour réduire les factures d’énergie des Japonais.
Fin octobre, la BoJ a relevé sa prévision d’inflation à +2,9% pour l’exercice 2022/23 qui s’achèvera fin mars prochain (+1,8% en excluant les produits frais et l’énergie), mais elle la voit retomber à 1,6% en 2023/24 et se maintenir à ce niveau en 2024/25.
FRANCE – Les Français ont pour image d’être «fiers» et «arrogants», alors qu’ils doutent au contraire «beaucoup», voire «trop», a défendu vendredi 18 novembre Emmanuel Macron lors d’un discours devant la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). «La France a de nombreux atouts», a déclaré le chef de l’État, en déplacement à Bangkok pour présenter la stratégie de la France en Asie-Pacifique.
«Ce qui nous rend si spéciaux, c’est que peut-être, et à l’opposé de l’image que nous avons de Français très fiers, peut-être parfois un peu arrogants, c’est qu’en réalité nous doutons beaucoup de nous-mêmes, et probablement trop», a-t-il poursuivi dans une intervention en anglais.
Plus généralement, le chef de l’État a surtout plaidé pour que les pays de la région Asie-Pacifique, théâtre d’une rivalité croissante entre la Chine et les États-Unis s’appuient sur des puissances régionales, y compris la France.
«Nous sommes dans la jungle et nous avons deux gros éléphants de plus en plus nerveux. S’ils deviennent très nerveux, ils vont commencer à se faire la guerre et ce sera un gros problème pour le reste de la jungle», a décrit Emmanuel Macron.
Le chef de l’État a érigé en priorité stratégique ce que les diplomates occidentaux qualifient de région «Indo-Pacifique», vaste zone allant des côtes est-africaines aux côtes ouest américaines où la France compte de nombreux territoires et espaces maritimes.
HANOUNA C8 – La chaîne C8, du groupe Canal+, a été mise en demeure ce vendredi par l’Arcom, le régulateur des médias, pour des propos tenus par Cyril Hanouna sur le meurtre de la jeune Lola en octobre.

L’autorité indique avoir été « saisie à de nombreuses reprises à la suite de plusieurs séquences de l’émission « Touche pas à mon poste » », et que ces séquences, par « leur caractère répétitif, traduisent un manquement de l’éditeur à l’obligation de traiter avec mesure une affaire judiciaire en cours ».
En cause selon le régulateur, des propos de l’animateur vedette de C8 Cyril Hanouna qui « alors que l’instruction judiciaire relative à cette affaire était ouverte, a tenu de façon répétée des propos relatifs tant aux conditions dans lesquelles le procès de la personne mise en examen devait se tenir et à son issue ».
« Il a en particulier appelé à plusieurs reprises à des procès expéditifs et à des condamnations à perpétuité automatiques dans de tels cas », souligne l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom).
L’autorité constate également « que l’animateur a pu longuement exprimer son opinion sans qu’une contradiction rapide et efficace ne lui soit opposée », contrevenant ainsi à « l’obligation de respecter l’expression des différents points de vue à l’antenne sur un sujet prêtant à controverse ».
Cyril Hanouna avait suscité la polémique fin octobre autour du meurtre de Lola, tuée à Paris le 14 octobre.
MISS FRANCE – La société Miss France impose-t-elle des clauses discriminatoires aux jeunes femmes qui souhaiteraient postuler au concours de beauté ? La justice se prononcera le 6 janvier sur cette question, soulevée une nouvelle fois ce vendredi devant le conseil de prud’hommes de Bobigny, près de Paris, par une association féministe.
Les militantes d’« Osez le féminisme » ont entamé en octobre 2021 une procédure en justice, sous l’angle du droit du travail, contre l’élection de Miss France, qu’elles estiment « sexiste ».
« Osez le féminisme » soutient que les critères de participation à ce spectacle sont discriminatoires au regard du droit du travail, car ils imposent aux candidates de mesurer au moins 1,70 m et d’être « représentatives de la beauté ».
L’association conteste en outre la nature du lien juridique entre les organisateurs et les candidates: depuis l’an dernier, celles-ci signent un contrat de travail avec la production du spectacle, en tant que « mannequins ».
Les militantes estiment que ce contrat devrait commencer non pas trois jours avant l’élection, mais dès les sélections régionales.
Devant les juges, la présidente de la Société Miss France, Alexia Laroche-Joubert, a soutenu que cette question ne relevait pas de ses compétences car elle n’était chargée que de l’élection nationale.
Elle a par ailleurs justifié le critère de taille imposé aux candidates par le fait qu’elles doivent porter des « robes de créateurs » pas conçues pour des petites tailles.
Après l’audience, Mme Laroche-Joubert a réfuté devant les journalistes que l’élection de Miss France puisse être qualifiée de « sexiste ». Il n’est ainsi plus exigé des candidates qu’elles soient célibataires et sans enfants, car « c’est leur vie personnelle », a-t-elle souligné.
Celles qui critiquent le concours « veulent faire parler d’elles », a-t-elle fustigé.

CAMEROUN-FRANCE – Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice du Cameroun, a écopé de 1.000 euros d’amende et devra verser à la victime, Félicité Zeifman, 4.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros au titre des frais de justice.
« Laissez-moi avec la guenon qu’on termine cette querelle », avait-il écrit le 1er mai 2020 sur un groupe WhatsApp d’avocats et de juristes camerounais ou d’origine camerounaise.
La publication avait suscité 240 commentaires et 13 partages.
Le ministre l’avait également qualifiée de « primate » sur sa page Facebook quelques jours plus tard, fustigeant son « nom d’emprunt étranger » (en réalité son nom marital) et l’accusant d' »escroquerie intellectuelle à ciel ouvert ».
Lors de l’audience au tribunal judiciaire de Paris, le 27 septembre, Félicité Zeifman avait expliqué qu’elle ne connaissait pas personnellement le ministre, mais qu’il développait une particulière animosité à son égard parce qu’elle était la fille d’une personnalité importante du Cameroun et qu’elle se positionnait comme une opposante au pouvoir en place.
L’avocate de Jean de Dieu Momo avait nié toute intention raciste et affirmé qu’il s’agissait d’échanges à dimension politique.