
ALGERIE-ETATS UNIS – La coopération tous azimuts entre l’Algérie et les Etats-Unis va en s’intensifiant dans l’optique de conforter le partenariat stratégique entre les deux pays. C’est ce qu’a fait savoir ce lundi 21 novembre l’ambassadrice des Etats-Unis en Algérie Elizabeth Moore Aubin qui a indiqué que sa priorité est d’œuvrer au renforcement des relations économiques entre l’Algérie et les Etats-Unis.
Lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté Le Jeune Indépendant, Mme Moore Aubin a souligné que les relations économiques entre les deux pays sont « fortes » et sont appelées à se développer davantage grâce aux opportunités ciblées dans différents domaines.
« Je suis satisfaite de la qualité des relations qu’entretiennent l’Algérie et les Etats-Unis et l’intérêt manifesté par les sociétés américaines ainsi que de la confiance qui caractérise les relations entre les entreprises des deux pays grâce à des partenariats équilibrés et solides », a expliqué la diplomate, annonçant la mise à la disponibilité des hommes d’affaires d’un site électronique, élaboré par les services de l’ambassade, permettant aux entreprises algériennes de rentrer directement en contact avec les entreprises américaines, notamment celles souhaitant investir en Algérie.
Les USA disposent de la plus grande part d’investissement étranger direct (IDE) en Algérie avec 28% du taux global des investissements étrangers, soit 6.2 milliards de dollars, a-t-elle précisé tout en exprimant le vœu de doubler les échanges commerciaux entre les deux pays et de hisser la coopération dans divers secteurs à de hauts niveaux.
MAROC – Le Comité marocain de soutien aux détenus d’opinion affirme que le procès en appel de l’avocat Ziane « s’est tenu lors d’une seule audience, sans [lui] donner l’occasion de se défendre »
Mohammed Ziane s’estime « jugé à cause de ses opinions ». L’opposant marocain, ex-bâtonnier de Rabat et ministre des Droits de l’Homme entre 1995 et 1996, a été arrêté et incarcéré lundi soir après avoir été condamné en appel à trois ans de prison ferme.
« Il a été transféré à la prison d’El Arjat. Il n’a même pas été notifié légalement (de sa condamnation) et il n’a pas jamais comparu », a fustigé Ali Reda Ziane, lui-même avocat et qui assure la défense de son père. « Il a été condamné (par la Cour d’appel de Rabat) pour toutes les charges possibles et imaginables ». Le parquet a ensuite confirmé que « les services de la police judiciaire compétente, et sur instruction du Ministère public, ont arrêté l’intéressé et l’ont incarcéré en exécution des dispositions de la décision d’appel ».
Peu avant son arrestation, il avait affirmé « n’avoir jamais reçu de convocation pour comparaître ». Son fils a dénoncé « un engrenage contre [s]on père depuis qu’il a pris position en faveur du « Hirak » du Rif », puissant mouvement social qui a agité cette région montagneuse berbère en 2016-2017. L’avocat était poursuivi en vertu d’une plainte du ministère de l’Intérieur, pour onze chefs d’accusation, dont ceux d’ « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». Il avait été condamné le 23 février à trois ans de prison ferme et à une amende de 5.000 dirhams (470 euros) mais avait été laissé en liberté.

TURQUIE-SYRIE – La Turquie a exigé, ce mardi 22 novembre, que ses alliés, Etats-Unis en tête, «cessent tout soutien» aux Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde de Syrie, considérée comme terroriste par Ankara mais qui a été soutenue par Washington pour contrer le groupe Etat islamique, rapporte l’AFP.
« Nous affirmons à tous nos interlocuteurs, les Etats-Unis notamment, que les YPG équivalent au PKK et nous exigeons d’eux avec force que cesse tout soutien aux terroristes », a affirmé, mardi 22 novembre, le ministre de la défense turc, Hulusi Akar, évoquant les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan.
Le département d’Etat américain avait auparavant lancé un appel à la « désescalade ». La Russie a dit espérer que la Turquie ferait preuve de « retenue » et se garderait de « tout usage excessif de la force » en Syrie.
Erdogan n’écouté pas et déclare : L’opération terrestre de l’armée turque en Syrie commencera « bientôt si Dieu veut. « Nous avons survolé les terroristes pendant quelques jours avec notre aviation et nos drones. Si Dieu veut, nous allons les éliminer bientôt avec nos soldats, nos canons et nos chars.
IRAK – Cinq personnes ont été tuées et 40 blessées en Irak dans un incendie provoqué par l’explosion d’une cuve de carburant dans des dortoirs étudiants, ont annoncé ce mardi les autorités, énième drame illustrant la vétusté des infrastructures et les normes de sécurité hasardeuses.
Après ce nouvel accident tard lundi soir dans la ville de Dohouk au Kurdistan (nord), les autorités de cette région autonome ont annoncé interdire l’usage des cuves de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à des fins domestiques, en raison «des explosions qui se sont produites dans plusieurs régions».
Installée sur le toit du bâtiment, la cuve de gaz de pétrole liquéfié (GPL) alimentait le four d’une boulangerie au rez-de-chaussée, a-t-il précisé. «Le gaz a fuité, parvenant aux chambres des étudiants, la police est arrivée pour les évacuer, malheureusement à ce moment une explosion s’est produite.»
Parmi les morts figurent le directeur adjoint de la police-secours de Dohouk et deux agents de l’unité, a précisé le gouverneur de la région, tout comme un étudiant et un employé de la boulangerie.

IRAN – L’Iran a commencé à produire de l’uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo, dans une nouvelle entorse à ses engagements pris devant les grandes puissances et en riposte à une résolution critique adoptée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Ce seuil de 60 % annoncé mardi dépasse largement celui de 3,67 % fixé par l’accord de 2015 entre Téhéran et les Occidentaux sur le programme nucléaire iranien, visant à empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique. Un uranium enrichi à 90 % est nécessaire pour produire une bombe atomique.
Le pacte de 2015, connu sous son acronyme anglais JCPOA, offre à l’Iran un allègement des sanctions internationales en échange de garanties permettant d’assurer que Téhéran ne se dotera pas de l’arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.
Par ailleurs, le journal économique Jahan-é Sanat a été fermé après des accusations portées contre les forces de sécurité en Iran, pays secoué par des manifestations contre la mort de Mahsa Amini, a annoncé ce mardi 22 novembre l’agence de l’autorité judiciaire.
IRAN- IRAK – Des frappes de drones imputées à l’Iran ont visé ce mardi dans le nord de l’Irak les locaux d’une faction de l’opposition kurde iranienne, deux jours après des bombardements similaires.
Les frappes de drones kamikazes ont visé le « Parti de la Liberté du Kurdistan » dans les environs d’Altun Kupri, près du Kurdistan autonome (nord), ont indiqué à l’AFP un responsable militaire kurde irakien et un responsable de la police locale.
« Nous avions pris nos précautions et vidé les lieux, il n’y a pas de pertes humaines », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la faction touchée, Khalil Nadri.
« Aujourd’hui, la République islamique d’Iran a visé des groupes d’opposition iraniens dans deux zones avec des roquettes », a indiqué sur Twitter un porte-parole du gouvernement autonome du Kurdistan, Lawk Ghafuri, citant la ville de Perdi (nom kurde d’Altun Kupri) et la région de Degala à l’est d’Erbil, capitale régionale du Kurdistan.
Installées en Irak depuis les années 1980, les factions kurdes iraniennes sont qualifiées de « terroristes » par l’Iran, qui les accuse aussi de lancer des attaques sur son territoire.
Mais après avoir longtemps mené une insurrection armée, ces groupes ont quasiment interrompu leurs activités militaires, d’après des experts.
Le pouvoir iranien accuse ces factions, de longue date dans sa ligne de mire, d’attiser les troubles en Iran, confronté à un mouvement de contestation depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation par la police des moeurs à Téhéran.

LIBAN – Il y a 79 ans, le pays du Cèdre obtient son indépendance. Depuis, le pays a fait l’objet de maintes secousses, qui n’égalent en rien celle subie depuis 2019. À l’occasion du 79e anniversaire de l’Indépendance du Liban, les réactions se multiplient, à la lumière de la conjoncture politique et économique sans pareil.
» Le Liban indépendant célèbre aujourd’hui son 79e anniversaire. Cette année, la fête de l’indépendance s’avère exceptionnelle, vu la vacance présidentielle et l’inquiétude qui sévit au vu de la pire crise que traverse notre pays « , a déclaré le Premier ministre, Najib Mikati. » Malgré tout ce qui se passe, nous sommes convaincus que notre unité suffit pour sauver le Liban de toutes ces difficultés et lui rendre sa stabilité « , a-t-il insisté. Et de conclure : » Nous espérons que les députés coopéreront en vue d’élire un nouveau président et de permettre le redressement de la Nation. Nous poursuivrons notre travail sur le plan national et constitutionnel « . Il a, dans ce sens, estimé que l’indépendance est » un combat quotidien sous toutes ses formes, et qu’elle est avant tout le résultat d’une conviction profonde « .
À cette occasion, le président du Parlement, Nabih Berry, a déclaré : » Pour que l’indépendance ne se transforme pas en souvenir, elle doit constituer un mode de vie et être au cœur d’une volonté nationale unifiée qui mette en avant l’Etat, ses institutions, son peuple et tous les principes de liberté, dignité, sécurité et stabilité « . Ce à quoi il a ajouté : » L’indépendance a eu lieu il y a 79 ans, avec à la tête du pays, un président et un gouvernement. Où en sommes-nous aujourd’hui ? » De son côté, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea a mis l’accent sur le fait que » Inévitablement, l’indépendance est à venir « .
Pour sa part, le chef des Marada, Sleiman Frangié, a déclaré sur la même plateforme : » Nous sommes tous confrontés à une véritable épreuve pour préserver la liberté et l’indépendance du Liban à travers l’unité, le dialogue et l’ouverture « .
ISRAËL – Environ 12% des jeunes Israéliens de 14-15 ans souffrent d’obésité, contre environ 10% en 2017. Une augmentation similaire a été enregistrée chez les enfants de 7 ans. Telles sont les conclusions du programme national d’indicateurs de qualité pour la médecine qui indique qu’il y a une augmentation du taux de personnes en surpoids et obèses en Israël – principalement chez les femmes et les enfants.
Les chercheurs notent que le taux d’obésité chez les garçons issus des classes populaires est presque deux fois plus élevé que celui de ceux issus d’un milieu socio-économique plus élevé.
En outre, plus de 39% des hommes israéliens sont en surpoids contre environ 30% des femmes. Les chercheurs soulignent qu’environ 59% de la population adulte en Israël entre 20 et 64 ans souffrent de surpoids et d’obésité. Les taux d’obésité chez les femmes sont environ deux fois plus élevés dans les classes sociales populaires.
Le rapport montre également qu’il y a eu une augmentation du nombre de fumeurs en Israël et que presque un homme sur trois fume. Selon les données, en 2021, 28,9 % des hommes et 13,4 % des femmes fumaient régulièrement. Les hommes issus d’un milieu socio-économique populaire fument presque deux fois plus que les hommes issus de la classe moyenne (respectivement 35,3 % contre 18,1 %).

ISRAËL – Le Premier ministre élu Benjamin Netanyahou est parvenu à un compromis avec le chef du parti sioniste religieux, Bezalel Smotrich, dans le cadre de leurs négociations de coalition. Ce dernier a accepté de renoncer à sa demande de devenir ministre de la Défense et de prendre en charge le Trésor, a rapporté Channel 12.
Smotrich avait exigé le ministère de la défense, ce qui lui aurait donné un contrôle important sur la Cisjordanie et sur la vie quotidienne des Palestiniens. Une nomination à laquelle s’était opposée les États-Unis et qui a été critiquée au niveau national, y compris par des personnalités de droite qui ont noté le manque d’expérience de Smotrich en matière de sécurité. Au lieu de cela, le portefeuille de la défense restera au sein du parti Likoud de Netanyahou.
Selon Channel 12, le parti du sionisme religieux de Smotrich aura néanmoins un certain contrôle sur les politiques d’Israël en Cisjordanie et pourra nommer un ministre subordonné au sein du ministère de la défense, à l’instar du ministre Michael Biton, qui occupe actuellement un tel poste sous l’autorité du ministre de la défense sortant Benny Gantz. Le député du Likoud Yoav Gallant, ancien général de l’armée israélienne, a été désigné comme le prochain ministre de la défense le plus probable dans un tel arrangement
Selon le compromis proposé, qui doit encore être confirmé par les partis, M. Smotrich obtiendra le contrôle du ministère des Finances, tandis que l’autre principal prétendant à ce poste – le chef du Shas, Aryeh Deri – obtiendra le ministère de l’Intérieur. Le parti ultra-orthodoxe de Deri recevra également le ministère des services religieux et un poste au sein du bureau du Premier ministre, ainsi que le ministère du Néguev et de la Galilée, qui contrôle les fonds destinés à ces régions périphériques, généralement défavorisées du pays.
Itamar Ben-Gvir, chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit (Force juive), sera nommé ministre de la Sécurité publique, ce qui lui donnera le contrôle de la police, et son parti prendra également le ministère de l’agriculture.
ETHIOPIE – Deux ans de guerre au Tigré ont éclipsé un autre conflit en Ethiopie: en Oromia, région la plus vaste et la plus peuplée du pays, s’entremêlent insurrection armée, tensions politiques et massacres communautaires.
Cette violence est porteuse de nombreux risques, selon les analystes, la région abritant environ un tiers des 120 millions d’habitants de l’Ethiopie et enserrant la capitale Addis Abeba.
Depuis 2018, les forces fédérales et régionales y affrontent l’Armée de libération oromo (OLA), « ensemble assez lâche de groupes armés qui se réclament d’elle », explique à l’AFP René Lefort, chercheur indépendant sur la Corne de l’Afrique.
L’OLA a fait scission du Front de libération oromo (OLF) quand celui-ci a renoncé à la lutte armée après l’arrivée au pouvoir en 2018 du Premier ministre Abiy Ahmed.
La région est aussi le théâtre de massacres ethniques – aux auteurs pas clairement identifiés – particulièrement dans les Wollegas, zone reculée de l’extrême ouest.
« La situation est extrêmement confuse » en Oromia, traversée par de multiples lignes de fractures, selon René Lefort.
Se mêlent lutte politique entre partisans et ennemis du gouvernement fédéral d’Abiy Ahmed, litiges fonciers aux frontières de la région et animosités entre communautés, particulièrement entre Oromo et Amhara, les deux peuples les plus nombreux d’Ethiopie.

SOMALIE – Le fonds mondial des Nations unies pour l’éducation dans les situations d’urgence et les crises prolongées, Education Cannot Wait (ECW), a annoncé le vendredi 18 novembre une subvention de 5 millions de dollars sur une période de 12 mois pour permettre à 43 000 enfants et adolescents d’avoir accès à l’éducation en Somalie, en particulier dans la région du centre-Sud.
« L’investissement permettra d’atteindre 43 000 enfants et adolescents (60 % de filles) qui ne sont pas scolarisés ou risquent d’abandonner l’école en raison de la sécheresse qui sévit depuis quatre ans et qui a poussé 2,9 millions de personnes à quitter leur foyer et fait planer le spectre de la famine sur les populations de Somalie et de la Corne de l’Afrique », a fait savoir un communiqué publié par ECW.
La sécheresse qui sévit actuellement en Somalie, ainsi que la reprise des conflits pour des ressources rares, mettent en danger la vie et l’éducation de millions d’enfants. « La crise climatique est une crise de l’éducation », a noté Yasmine Sherif, directrice de ECW. Yasmine Sherif a par ailleurs appelé les partenaires et la communauté internationale à s’unir pour faire face à cette situation.
« Nous devons nous unir en tant que communauté mondiale pour faire en sorte que les filles et les garçons de Somalie bénéficient de la sécurité, de la protection et des opportunités qu’offre une éducation de qualité. A l’école, ces enfants recevront les compétences et le soutien dont ils ont besoin pour briser les chaînes de la pauvreté et de la faim. C’est notre investissement dans une solution à long terme à la crise alimentaire et à la crise climatique, et c’est notre investissement dans l’amélioration de la sécurité économique et sociale pour les 10 millions d’enfants qui ont un besoin urgent d’aide dans la Corne de l’Afrique », va-t-elle ajouter.
KENYA – A Mwingi, au Kenya, les ânes permettent aux femmes de s’émanciper financièrement.
Dans cette région semi-aride avec des réseaux routiers moins développés que dans le reste du pays, les ânes jouent un rôle important dans le secteur des transports, et ce sont les femmes qui ont lancé cette initiative.
Brooke East Africa et Caritas Kitui ont été les premiers à aider les femmes à tirer le maximum de bénéfices offerts par les ânes tout en veillant à ce que la bête soit toujours en bonne santé.
Au village, Josprinta est à la tête d’un groupe de femmes qui mettent en commun les ressources générées par les recettes que leur rapporte les ânes, en vue de développer leur économie, tout en favorisant leur épanouissement personnel. Elle explique comment fonctionne cette coopérative:
Lorsque j’obtiens un contrat pour fournir de l’eau, j’appelle les femmes de mon groupe afin que nous puissions collecter de l’argent qui servira à acheter de la nourriture et à prendre soin de nos familles. Grâce aux retombées financières de ce travail, nous sommes en mesure d’utiliser nos propres ânes et de centraliser les fonds pour payer les frais de scolarité de nos enfants.
Bien que les ânes soient utilisés pour favoriser l’indépendance économique des femmes, Caritas s’inquiète de la baisse du nombre d’ânes suite à la création d’un abattoir dans la région. Les parties concernées craignent que les recettes de ces femmes ne soient interrompues du fait de la hausse des vols d’ânes.

ZIMBABWE – Les travailleurs de la santé zimbabwéens ont quitté le pays en masse au cours de l’année écoulée, a révélé dimanche un haut responsable du Conseil des services de santé (HSB).
Plus de 4 000 agents de santé sont partis depuis 2021, a déclaré à Reuters le président du HSB, le Dr Paulinus Sikosana.
Cela comprend plus de 1 700 infirmières autorisées qui ont démissionné l’an dernier et plus de 900 qui ont quitté cette année.
Les travailleurs de la santé se sont mis en grève en juin pour exiger d’être payés en dollars américains alors que l’inflation affaiblissait davantage la monnaie locale.
Les médecins et les infirmières du Zimbabwe ont trouvé du travail principalement en Grande-Bretagne, laissant le secteur de la santé du pays dans une situation désespérée et les hôpitaux locaux en sous-effectif.
MADAGASCAR – Un nouveau palais présidentiel, une cité ministérielle, des logements moyens et hauts de gamme, un hôpital, une université, des centres commerciaux…Depuis quelques semaines, sur la Grande Île, la communication autour de la construction de Tanamasoandro, promesse de campagne en 2018 du président Rajoelina, s’accentue. La réception des travaux est prévue pour 2028, soit à la fin du second mandat du chef de l’État, s’il est réélu l’an prochain.
Située à 30 km au sud-ouest de la capitale malgache actuelle, en zone rurale, Tanamasoandro, est « la nouvelle ville, le nouveau soleil d’Antananarivo. La solution », comme on peut l’entendre dans la vidéo promotionnelle diffusée en février 2019, soit un mois après l’accession au pouvoir d’Andry Rajoelina. Les travaux de terrassement sont en cours, indique RFI. Une partie des constructions seront financées sur fonds publics ; pour le reste, l’État est à la recherche d’investisseurs privés pour réaliser ce gigantesque projet d’aménagement.
Si les experts en aménagement du territoire applaudissent cette initiative de vouloir désengorger la capitale, ils déplorent un modus operandi dicté essentiellement par un agenda politique et un manque de transparence, notamment en ce qui concerne les études préliminaires ou le business plan du projet.

AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est largement en tête, face au seul autre candidat en lice pour la présidence de l’ANC, son ex-ministre de la Santé Zweli Mkhize tombé pour corruption, en amont de la prochaine conférence du parti au pouvoir, a annoncé ce mardi l’ANC.
M. Ramaphosa, 70 ans, a obtenu 2.037 nominations dans les sections du parti, ce qui le place largement en tête de son rival, Zweli Mkhize, 66 ans, qui a obtenu 916 nominations, a précisé l’ANC lors d’une conférence de presse à son siège à Johannesburg.
« Ce sont les deux noms proposés pour le poste de président », a déclaré Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud et chef du comité électoral de l’ANC.
Le parti de Nelson Mandela, au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994, se réunit en conférence du 16 au 20 décembre pour élire ses dirigeants.
Celui qui émergera vainqueur sera vraisemblablement le chef de l’Etat à l’issue des élections générale de 2024, si toutefois le parti remporte le scrutin. Aux dernières élections locales, en 2021, l’ANC était passé sous la barre des 50% pour la première fois de son histoire.
La nomination de M. Ramaphosa, qui briguerait ainsi un deuxième mandat, intervient alors qu’il est gêné par une sombre affaire de cambriolage qu’il dénonce comme une manœuvre politique.
Il est accusé, ce qu’il nie vigoureusement, d’avoir caché d’importantes sommes d’argent liquide dans une de ses propriétés en février 2020, nourrissant des soupçons de blanchiment et corruption.
AFRIQUE DU SUD – Dans dix jours, l’assassin de Chris Hani, un des héros de la lutte contre l’apartheid va recouvrer sa liberté. La justice sud-africaine a accordé lundi, la liberté conditionnelle à Janusz Walus, après 30 ans de prison.
Janusz Walus, lié à l’extrême droite blanche afrikaner, avait abattu Chris Hani, de quatre balles, le 10 avril 1993.
Meurtre intervenu dans le contexte des négociations pour l’organisation des premières élections multiraciales en Afrique du Sud. Cet assassinat avait plongé le pays dans une vague de violence.
Le meurtrier aujourd’hui âgé de 69 ans, avait été condamné à mort mais après l’abolition de la peine capitale en 1994, sa peine avait été commuée en réclusion à perpétuité.
En 2016, un tribunal sud-africain lui avait accordé une libération anticipée. Mais cette décision, critiquée par l’ANC au pouvoir, avait été cassée l’année suivante.
Sa libération est qualifiée de diabolique par la veuve de sa victime.

INSOLITE – En Ouganda, les personnels pénitentiaires sont interdits de téléphone pendant la Coupe du monde, en raison du risque pour les détenus d’organiser des évasions. « Le début du Mondial de football le 20 novembre 2022 et son enthousiasme pourraient donner lieu à des évasions des prisonniers », a déclaré le porte-parole du Commissaire général des prisons, Frank Mayanja Baine, dans un communiqué lundi.
« Le personnel ne doit pas se présenter au travail avec des téléphones car ils détournent l’attention et interfèrent avec le niveau de vigilance », ajoute le communiqué, ordonnant aux responsables des établissements pénitentiaires de renforcer la sécurité dans les zones « où les prisonniers peuvent regarder du football ».
Les évasions de prison à grande échelle sont fréquentes dans les prisons ougandaises, souvent surpeuplées. En septembre 2007, plus de 200 détenus se sont évadés d’une prison de haute sécurité dans la région de Karamoja, dans le nord-est du pays. En 2006, 500 détenus se sont également fait la belle d’un établissement pénitentiaire d’Arua, dans la région du Nil occidental (nord-ouest).
L’Ouganda compte plus de 6 000 détenus dans ses établissements pénitentiaires, selon les registres officiels.
COREE DU NORD – L’influente sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a fustigé le Conseil de sécurité de l’ONU, l’accusant de faire « deux poids deux mesures » après une réunion sur un tir nord-coréen de missile balistique intercontinental (ICBM), ont rapporté mardi des médias d’Etat.
La Corée du Nord a lancé vendredi un ICBM, conduisant le Conseil de sécurité des Nations Unies à se réunir lundi à New York pour discuter de la situation dans la péninsule coréenne.
Le Conseil de sécurité avait condamné lundi ce lancement mais n’avait pas publié une déclaration officielle en raison de l’opposition de la Chine et de la Russie.
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Inde et l’Australie figurent parmi les 14 membres du Conseil de sécurité à condamner fermement le lancement de ce missile qui était tombé à environ 200 km des côtes japonaises.
Les 14 signataires avaient déclaré dans un communiqué conjoint qu’il s’agissait d’une « menace sans équivoque sur la paix et la sécurité internationales ».
La sueur de Kim Jong Un, Yo Jong, a accusé le Conseil de sécurité de fermer « les yeux sur les exercices militaires très dangereux » de Séoul et de Washington et sur « leur avide course à l’armement », dans un communiqué officiel repris par l’agence de presse nord-coréenne KCNA.
« Il s’agit manifestement de l’application (du principe) deux poids, deux mesures », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté que les États-Unis poussaient la péninsule coréenne vers « une nouvelle phase de crise » et mis en garde contre « une riposte plus forte ».
« Plus ils s’acharnent sur les actes anti-RPDC (République populaire démocratique de Corée, nom officiel de la Corée du Nord, ndlr), plus ils seront confrontés à une crise sécuritaire fatale », a-t-elle averti.

UE FEMMES – L’Union européenne va contraindre les grandes entreprises cotées à avoir un quota minimum de femmes à des postes d’administrateurs, sous peine de sanctions, avec de nouvelles règles entérinées par le Parlement européen ce mardi.
Après dix années de tergiversations et de blocages divers, les eurodéputés, réunis à Strasbourg, ont mis le point final à cette nouvelle directive que tous les Etats membres devront appliquer d’ici deux ans.
« Nous avons maintenant une loi européenne pour briser le plafond de verre dans les conseils d’administration des entreprises cotées », se réjouit, dans un communiqué, la Commission européenne, dont la proposition initiale sur le sujet remonte à 2012.
Dans le détail, les grandes entreprises cotées en Bourse auront jusqu’à juillet 2026 pour mettre en place « des procédures de recrutement transparentes » de manière à ce qu’« au moins 40% des postes d’administrateurs non exécutifs ou 33% de tous les postes d’administrateurs soient occupés par le sexe sous-représenté », soit les femmes la plupart du temps.
Si cela n’est pas le cas, les entreprises « devront préciser comment elles comptent y parvenir » de manière visible sur leur site web, a expliqué le Parlement européen. Si les procédures de nomination ne sont pas « ouvertes et transparentes », chaque Etat membre devra mettre en place « des sanctions dissuasives et proportionnées », comme par exemple des amendes. Le conseil d’administration pourrait même être dissous en cas de non-respect de cette législation.
Les petites et moyennes entreprises de moins de 250 employés ne sont pas concernées par cette obligation.
La féminisation des conseils d’administration est pour l’heure très variée d’un Etat membre à l’autre: elle atteint 45,3% en France, où une loi nationale est en vigueur depuis 2011, mais seulement 8,5% à Chypre, a rappelé le Parlement européen.
Sur l’ensemble des plus grandes entreprises de l’UE cotées en Bourse, les femmes n’occupaient en 2021 que 30,6% des postes d’administrateurs.
GRECE MIGRANTS – Une embarcation avec des centaines de migrants à son bord, qui avaient lancé un signal de détresse en mer dans la nuit de lundi à mardi, a accosté dans un port de l’île grecque de Crète, ont annoncé les garde-côtes ce mardi.
Selon la chaîne publique ERT, 430 personnes se trouvent à bord de ce bateau qui a pu être tracté par un bateau de pêche jusqu’au port de Paleochora, dans le sud-ouest de la Crète.
Quelque « 400 à 500 personnes se trouvent à bord selon leurs propres déclarations », s’est contenté de dire une porte-parole des garde-côtes.
Aucune indication n’a été fournie sur la nationalité de ces personnes. Les images de la chaîne ERT montraient essentiellement des hommes sur le pont d’un bateau manifestement vétuste et rouillé.
Les garde-côtes avaient été alertés dans la nuit de lundi à mardi par un appel de détresse peu après minuit alors que des vents violents soufflaient sur cette zone à l’extrême sud-ouest de la Crète, la plus grande île de Grèce.
Deux cargos, un pétrolier et deux bateaux de pêche italiens se trouvaient à proximité pour porter assistance, avaient-ils précisé.
En raison du renforcement des patrouilles des garde-côtes grecs et de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex dans l’Est de la mer Égée, les passeurs de migrants empruntent désormais une route plus longue et plus périlleuse au sud de la Crète pour entrer dans l’Union européenne.
« Quatre-vingts pour cent des flux depuis la Turquie vont directement en Italie », avait déclaré la semaine dernière à la chaîne privée Skai TV le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi.
Début novembre, plus de 21 personnes sont mortes et des dizaines ont été portées disparues dans deux naufrages simultanés au large des îles de Samos et d’Eubée.
TCHAD – Une « dizaine de militaires » ont été tués ce mardi par des jihadistes qui ont attaqué un poste de l’armée dans l’ouest du Tchad, a annoncé à l’AFP le porte-parole de la présidence.
L’attaque a également fait « des blessés », a précisé dans un communiqué Brah Mahamat.
Elle a été perpétrée « au petit matin » près de Ngouboua, dans la région du lac Tchad, aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique l’Ouest (Iswap) s’en prennent régulièrement aux armées et aux civils dans les quatre pays.
Une unité de l’armée, « dépêchée en précurseur pour installer un poste avancé dans l’île de Bouka-Toullorom », a été « prise à partie par des éléments de la secte Boko Haram », précise M. Mahamat. Les autorités tchadiennes appellent indistinctement « Boko Haram » le groupe du même nom ou l’Iswap.
« La dizaine de morts et les blessés sont tous des éléments des forces de défense », a annoncé le porte-parole à l’AFP.
Le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemée de centaines d’îlots dont certains servent de repaires aux jihadistes de Boko Haram et de l’Iswap.
« Aujourd’hui, Boko Haram n’a plus la force de s’attaquer aux casernes » dans la zone du lac et cible désormais « la population et leurs biens », avait pourtant affirmé il y 10 jours le président tchadien, le général Mahamat Idriss Déby Itno, en déplacement dans la zone.
MALI – Trois Casques bleus ont été blessés par l’explosion d’une mine dans le nord du Mali, a indiqué la mission de l’ONU (Minusma) dans le pays ce mardi 22 novembre sur les réseaux sociaux.
«Un de nos convois se rendant à Tombouctou le 21 novembre a heurté une mine. Trois Casques bleus ont été blessés, dont un grièvement», a-t-elle dit. La Minusma n’a pas précisé la nationalité des soldats.
Les mines et les Engins explosifs improvisés (EEI) sont une des armes de prédilection des djihadistes qui sévissent dans le pays depuis 2012. Ces engins ont causé la mort de 76 Casques bleus depuis le début de la mission en 2013, dont quatre Tchadiens en octobre, a comptabilisé la Minusma.
La Minusma est, avec les forces maliennes, l’une des principales cibles des jihadistes qui visent la présence étrangère et les symboles de l’État. La Minusma, avec environ 12.000 soldats déployés au Mali, est la mission de l’ONU ayant subi le plus de pertes dans le monde ces dernières années. Depuis sa création en 2013, 181 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles.

ALLEMAGNE – Deux ans de prison avec sursis ont été requis ce mardi en Allemagne contre une ancienne secrétaire d’un camp de concentration nazi, âgée de 97 ans, dans l’un des derniers procès jugeant cette période de l’histoire du pays.
Irmgard Furchner, accusée de complicité de meurtres dans plus de 11.000 cas au camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, est jugée depuis septembre 2021 devant la Cour d’Itzehoe, dans le Nord de l’Allemagne.
Le procès avait débuté de manière rocambolesque lorsque l’accusée avait pris la fuite le jour de l’ouverture des audiences. La nonagénaire ne s’était pas présentée au tribunal comme il était prévu. Elle avait été retrouvée au bout de quelques heures.
Agée au moment des faits de 18 à 19 ans, l’accusée qui travaillait en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp, Paul Werner Hoppe, occupait une position « d’une signification essentielle » dans le système inhumain du camp, a affirmé mardi la procureure Maxi Wantzen dans ses réquisitions.
« Elle veillait à ce que le camp puisse continuer à fonctionner », a-t-elle ajouté.
A Stutthof, camp proche de la ville de Gdansk (Dantzig à l’époque) où périrent environ 65.000 personnes, « des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques » ont été systématiquement assassinés, selon les historiens.
Soixante-dix-sept ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne continue de rechercher d’anciens criminels nazis encore en vie, illustrant la sévérité accrue, quoique jugée très tardive par les victimes, de sa justice.
CHINE – L’incendie d’une usine dans le centre de la Chine a fait au moins 36 morts et deux disparus, a indiqué ce mardi l’agence officielle Xinhua, citant les autorités locales.
L’incendie a eu lieu « lundi après-midi dans une usine de la ville d’Anyang, dans la province centrale du Henan », a précisé l’agence officielle chinoise, sans donner davantage de précisions.
Les accidents industriels sont fréquents en Chine, souvent causés par un mauvais respect des règles de sécurité.
En mars 2019, l’explosion d’une usine chimique à Yancheng, ville située à 260 kilomètres au nord de Shanghai, avait causé la mort de 78 personnes et dévasté des habitations sur plusieurs kilomètres à la ronde.
Mais un des plus graves accidents industriels est celui survenu en 2015 à Tianjin (nord). Une gigantesque explosion dans un entrepôt de produits chimiques avait fait au moins 165 morts dans cette grande ville portuaire située à 120 kilomètres au sud-est de Pékin.

CHINE – Pékin a rapporté ce mardi 22 novembre un nombre record de cas de Covid-19 en près de trois ans, une hausse qui a poussé les autorités à ordonner la fermeture d’écoles et de restaurants, tandis que nombre d’employés sont appelés à travailler de chez eux.
La capitale de 22 millions d’habitants, qui avait enregistré 621 nouveaux cas locaux dimanche, en a comptabilisé 1438 mardi, un record depuis le début de la pandémie. À l’échelle du pays, le nombre total de cas quotidiens, cas importés inclus, dépasse désormais les 28.000, la province du Guangdong (Sud) et la ville de Chongqing (Sud-Ouest) étant les plus touchées, selon les autorités sanitaires.
Trois résidents âgés de Pékin, avec des pathologies préexistantes, sont décédés du Covid-19 ce week-end, les premiers décès enregistrés liés au virus depuis mai. Les autorités de la capitale semblent vouloir éviter pour l’instant un confinement strict comme celui appliqué à Shanghai au printemps, mais ont toutefois renforcé les mesures sanitaires ces derniers jours. Près de 600 zones de la capitale, notamment des immeubles résidentiels, sont considérées à «haut risque», ce qui oblige leurs habitants à rester confinés chez eux ou à être acheminés dans des centres de quarantaine.
SAHEL – Sept Etats d’Afrique de l’Ouest ont entamé ce mardi une réunion avec plusieurs dirigeants européens en vue d’accroître leur coopération dans la lutte contre la propagation des violences jihadistes du Sahel vers les côtes du golfe de Guinée.
Organisé à Accra, capitale du Ghana, ce sommet intervient à l’heure où plusieurs pays occidentaux ont annoncé le retrait de leurs troupes dans le maintien de la paix au Mali, après le rapprochement entre la junte militaire au pouvoir et Moscou.
Dans le cadre de l’Initiative d’Accra, les présidents du Bénin, du Togo, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, ainsi que des dirigeants du Niger et du Mali, rencontrent des représentants de l’Union européenne, de la Grande-Bretagne et de la France.
La dégradation de la sécurité au Sahel « menace d’engloutir toute la région de l’Afrique de l’Ouest », a prévenu le président ghanéen Nana Akufo-Addo.
« Les groupes terroristes, enhardis par leur succès apparent dans la région, sont à la recherche de nouveaux terrains d’opération, un développement qui a entraîné une évolution de la menace vers le sud », a-t-il affirmé.
Lancée en 2017, l’Initiative d’Accra implique Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana et Togo. Le Mali et le Niger l’ont rejoint en tant qu’observateurs.
« Depuis des années, nous parlons du risque de contagion de la menace terroriste du Sahel aux États côtiers. Aujourd’hui, ce n’est plus un risque, c’est une réalité », a affirmé le président du Conseil européen, Charles Michel, lors du sommet.
Les violences jihadistes au Sahel ont débuté en 2012 au Mali, faisant des milliers de morts et des millions de déplacés. Elles se sont étendues au Burkina Faso et au Niger voisins et menacent désormais les États du golfe de Guinée.

INDONESIE – Le bilan toujours provisoire du séisme qui s’est produit lundi 21 novembre dans la province indonésienne de Java occidental s’élève désormais à 268 morts et plusieurs centaines de blessés, selon les services de secours. Le gouverneur de la province, qui est la plus peuplée de l’archipel, avait fait état la veille de 162 tués.
L’épicentre de la secousse de magnitude 5,6 a été localisé près de Cianjur, ville de 175 000 d’habitants. Le dernier bilan, d’une ampleur sans précédent depuis 2018 en Indonésie, a été communiqué par le directeur de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, au cours d’une conférence de presse. « Notre priorité est la recherche et l’évacuation des victimes », a-t-il insisté, faisant état de 151 disparus.
Des images de drone montrent l’étendue des dommages causés par le séisme : des bulldozers tentent de dégager une route après qu’un pan entier de colline de terre brune s’est effondré.
Les secours essaient de se frayer un chemin parmi les débris et les arbres tombés pour atteindre des zones où des habitants seraient pris au piège, explique à l’AFP Dimas Reviansyah, un sauveteur de 34 ans qui s’active aux côtés de dizaines d’autres.
Le président indonésien, Joko Widodo, a promis de dédommager les sinistrés lors d’une visite sur les lieux.
FRANCE – L’ancien ministre Claude Guéant, jugé pour escroquerie concernant les frais de sa campagne législative de 2012, a été condamné ce mardi 22 novembre à dix-huit mois d’emprisonnement dont douze assortis d’un sursis probatoire par le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Pour la partie ferme de sa peine d’emprisonnement, d’une durée de six mois, le tribunal a prononcé un aménagement de peine, demandant une détention à domicile sous surveillance électronique. Claude Guéant, qui était absent lors du délibéré, a également été condamné à une amende de 30 000 euros. Son avocat, Me Philippe Bouchez El Ghozi, a annoncé faire appel.
Lors du procès en octobre, le parquet avait requis trois ans d’emprisonnement avec sursis probatoire, 50 000 euros d’amende, la privation de ses droits civiques ainsi que l’interdiction d’exercer dans la fonction publique et d’être mandataire social pendant cinq ans. « La probité des futurs élus commence par la probité des candidats qui briguent les suffrages », avait fustigé la procureure. Pour son sursis probatoire de trois ans, le parquet avait demandé que Claude Guéant justifie de ses activités, qu’il indemnise la partie civile (l’agent judiciaire de l’État) et règle ses dettes au Trésor public.
L’homme incontournable de la présidence de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui âgé de 77 ans, était en 2012 candidat à la députation dans les Hauts-de-Seine. L’accusation lui a reproché d’avoir sciemment minoré ses comptes de campagne et ainsi obtenu un remboursement de plus de 30 000 euros.

FRANCE – Le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire après la publication d’articles en France, notamment dans le Canard Enchaîné selon lesquels l’ex-épouse d’Éric Ciotti, donné comme favori pour la présidence du parti Les Républicains (opposition de droite), a cumulé plusieurs emplois pendant près de dix ans.
Cette enquête, qui « a pour but de vérifier le bien-fondé des éléments parus dans la presse », a été ouverte pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel de ces infractions, a précisé le PNF.
Sollicité par l’AFP, le député des Alpes-Maritimes (sud-est) n’avait pas réagi à la mi-journée. Son ex-épouse, jointe par téléphone, se dit pour sa part « abasourdie par cette histoire » mais « ne souhaite pas réagir ».
Après la publication de cet article, le député, candidat à la présidence de son parti, s’était dit « bassement attaqué » et avait expliqué avoir employé Caroline Magne comme collaboratrice parlementaire « à temps très partiel » et « dans le strict respect des lois et règlements ».
L’annonce de cette enquête intervient en pleine campagne pour la présidence de LR, scrutin pour lequel s’affrontent Eric Ciotti, le sénateur Bruno Retailleau et le député Aurélien Pradié.
Sous le slogan « La droite au cœur », le député des Alpes-Maritimes, 56 ans, représente une ligne sécuritaire et identitaire.
En 2017, le candidat LR à la présidentielle d’alors, François Fillon, avait vu son parcours exploser avec le « Penelopegate », cette affaire d’emplois présumés fictifs qui a pris le nom de son épouse, révélée par le Canard enchaîné.
ATTENTAT DE NICE – Le huitième accusé au procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, jugé en son absence, fait l’objet d’une « procédure judiciaire » de nature « terroriste » en Tunisie, où il est incarcéré, ont indiqué les autorités tunisiennes à la cour d’assises spéciale de Paris.
L’avocate de l’accusé avait déjà évoqué cette détention, confirmée par la justice tunisienne dans sa réponse à la demande d’entraide pénale internationale de la France, lue ce mardi à l’audience par le président de la cour d’assises spéciale, Laurent Raviot.
Brahim Tritrou, un Tunisien qui vivait en France depuis 2008, avait été interpellé à Nice en décembre 2016. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir servi d’intermédiaire entre deux autres accusés, Ramzi Arefa et Artan Henaj, pour l’achat du pistolet semi-automatique qui sera ensuite vendu à l’auteur de l’attentat, ce qu’il conteste.
Il a toujours maintenu n’avoir jamais rencontré l’auteur de l’attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, alors que Ramzi Arefa avait affirmé qu’ils l’avaient vu ensemble, quelques semaines avant les faits, pour essayer de lui vendre une arme factice.
Libéré sous contrôle judiciaire en janvier 2019, Brahim Tritrou a fui en Tunisie en juillet 2020. Interpellé début 2022 sur la base du mandat d’arrêt émis par la France, il est détenu en Tunisie, où il fait l’objet d’une « procédure judiciaire », « soupçonné d’avoir adhéré à une cellule terroriste sur le sol français en 2016 », selon les autorités tunisiennes.
« Ses déboires judiciaires en Tunisie sont exclusivement liés à la procédure de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 », qui avait fait 86 morts et plus de 400 blessés, a résumé Laurent Raviot.
Dans ce dossier, le Tunisien de 37 ans n’est toutefois pas poursuivi pour des faits de nature terroriste.
Mis en accusation pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement », il encourait cinq ans de prison.
Mais la cour a décidé de requalifier les faits qui lui sont reprochés en « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes ou délits punis de dix ans d’emprisonnement », a indiqué le président Laurent Raviot.
FRANCE – Un chauffeur de bus a imposé une psalmodie du Coran en arabe à tous ses passagers, au cours d’un trajet entre Aix-en-Provence et Marseille ce dimanche 22 novembre. Malgré les demandes répétées des usagers d’arrêter la diffusion, le chauffeur n’a pas baissé le volume durant le voyage d’une quarantaine de minutes.

«Vous n’avez pas à nous infliger ça !», «vous ne respectez pas la laïcité, vous n’avez pas le droit !», «ce sont des versets, c’est religieux», ont scandé les passagers irrités de la ligne 50, selon France Bleu Provence. À un usager, le conducteur aurait répondu sèchement : «C’est mon bus ! Je fais ce que je veux. Si t’es pas content, tu descends», selon les propos rapportés par la radio.
Un «retraité algérien» a quand même tenté une énième fois de dissuader le chauffeur, en vain. Sa femme a ensuite essayé de ramener son mari à la raison en lui rappelant : «on est entre ses mains», toujours selon le média local. Dans un malaise général, aucun autre passager n’a réagi durant le reste du trajet.
D’après France Bleu, le conducteur a diffusé sur les haut-parleurs du véhicule la sourate 166 Al Baqara du Coran, vidéo à l’appui. Contactée par Le Figaro, la Métropole Aix-Marseille affirme qu’une «enquête est en cours» et ajoute n’avoir «rien de plus à dire».
Le conducteur, convoqué depuis par son employeur, a été identifié par la régie des transports, la RDT 13. Cette dernière avance qu’il n’est pas «un agent de la métropole mais une jeune recrue d’un sous-traitant», selon France Bleu. De son côté, le chauffeur a assuré «qu’il n’a pas diffusé ces versets sur l’enceinte du car, mais seulement sur son téléphone», a rapporté Paul Sillou, le directeur de la régie des transports, la RDT 13.