
ALGERIE – Les dépenses consacrées à la défense nationale devraient atteindre quelque 3 186 milliards de dinars (plus de 22 milliards de dollars), selon le texte approuvé ce mardi 22 novembre par les députés de l’Assemblée populaire nationale. En 2022, le budget de la défense nationale était de 1 300 milliards de dinars (plus de 9 milliards de dollars).
Cette hausse sans précédent du budget militaire survient dans un contexte de fortes tensions avec le Maroc, avec lequel Alger a rompu ses relations diplomatiques en août 2021 en raison de profonds désaccords sur le territoire disputé du Sahara occidental et du rapprochement sécuritaire entre Rabat et Israël.
Le financement de ce budget a été rendu possible par la hausse des prix des hydrocarbures, dont l’Algérie est un important exportateur.
Le projet de loi de finances, qui doit être ensuite soumis à la chambre haute du Parlement (Conseil de la nation), prévoit des dépenses de plus de 99 milliards de dollars et des recettes de 56,8 milliards de dollars. Pour 2023, le gouvernement table sur un taux de croissance de 4,1 % et une inflation de 5,1 %.
MAROC – Dans une réponse lors de la séance hebdomadaire des questions orales tenue à la Chambre des conseillers, Baraka a dévoilé que la quantité des précipitations au Maroc a baissé de 47% après quatre années consécutives de sécheresse, ce qui a rendu l’impact beaucoup plus important comparé aux années précédentes.
Le ministre a ainsi précisé que les zones couvertes de neige, qui par le passé atteignaient les 45.000 kilomètres carrés, ne dépassent pas les 5.000 kilomètres carrés cette année, soit environ un recul de 85 %. Le ministre a estimé que l’eau provenant de la pluie et de la neige a connu une réduction significative, représentant un taux global d’environ 2 milliards de mètres cubes.
Il a annoncé, dans le même contexte, que le taux de remplissage des barrages n’a pas excédé 24%, tandis que le même taux, l’année dernière, avait atteint 34%. En outre, il a révélé que la réserve d’eau actuelle est à moins de 4 milliards de mètres cubes, sonnant l’alarme d’un sérieux problème national de stress hydrique.
Toutefois, il semble que la période entre septembre et novembre a enregistré des précipitations plus importantes que celle de l’an écoulé malgré que la pluviométrie n’a pas dépassé la moyenne de 60%, tout en affirmant que le problème persiste toujours.

TURQUIE-SYRIE – «Notre opération avec nos avions, nos canons et nos drones n’est que le début. […] Nous allons poursuivre nos opérations aériennes sans interruption et nous entrerons sur le terrain des terroristes au moment qui nous semblera opportun», a déclaré le président turc ce mercredi 23 novembre lors d’un discours à l’Assemblée.
Depuis quatre jours et le lancement de l’opération « Griffe Épée », cette zone contrôlée par les milices kurdes est sous le feu de l’aviation et des drones. Selon l’OSDH, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, il y aurait déjà une quarantaine de morts.
« 471 cibles ont été visées et 254 terroristes neutralisés jusqu’à présent » en Syrie et en Irak dans le cadre d’une opération contre des positions de combattants kurdes, a détaillé ce matin le ministre turc de la Défense. Un journaliste a été tué.
IRAN – «Le colonel Davoud Jafari, un des conseillers iraniens en Syrie et membre de la force aérospatiale des Gardiens, a été tué [lundi matin] par les associés du régime sioniste [Israël] avec une bombe artisanale en bordure de route près de Damas», a indiqué l’agence de presse Tasnim, citant un communiqué des Gardiens.
L’Iran assure ne pas avoir de troupes en Syrie, mais dit que des «conseillers» militaires issus des Gardiens opèrent aux côtés de l’Etat syrien à l’invitation de Damas. «Sans aucun doute, le régime criminel sioniste recevra la réponse adéquate pour ce crime», a ajouté le texte.
Israël et la coalition internationale anti djihadistes dirigée par les Etats-Unis ont mené plusieurs raids ces dernières années contre les milices pro-iraniennes en Syrie.
Le 9 novembre, un raid a visé dans la nuit un convoi d’armes et de carburant de milices pro-iraniennes en Syrie, près de la frontière avec l’Irak, faisant au moins 14 morts selon une ONG syrienne.

ISRAËL – Jérusalem a été frappée par deux attentats à l’explosif hier mercredi matin. La première explosion a eu lieu à un arrêt de bus au carrefour de Givat Shaoul, près de l’entrée ouest de la ville et l’autre au carrefour de Ramot, dans le nord de Jérusalem, faisant un mort et 18 blessés, dont quatre dans un état critique.
Une explosion a eu lieu près d’un arrêt de bus sur la rue Shaarei Yerushalaim à l’entrée de Jérusalem, peu après 7h locale à un moment où les bus sont très fréquentés. Les médecins et les ambulanciers du Magen David Adom ont prodigué les premiers secours sur place à 12 personnes blessées, deux dans un état critique, deux dans un état grave et les autres à des degrés divers. Les blessés ont été transportés vers les hôpitaux Hadassah Ein Kerem et Shaare Tsedek. Un des blessés, Aryeh Shechopek, 16 ans, du quartier de Har Nof à Jérusalem, est décédé des suites de ses blessures au centre médical Shaare Tsedek. Il se rendait à sa yeshiva à Beit Yair lorsque la première bombe a explosé.
De nombreuses forces de police se sont rendues sur les lieux. Les circonstances de l’explosion font l’objet d’une enquête mais il semblerait que du matériel agricole ait été utilisé comme explosif primaire au vu de l’importante fumée dégagée. « Les attaques terroristes sont le plus souvent perpétrées par armes à feu ou armes blanches.
La seconde explosion s’est produite environ 25 minutes plus tard, au carrefour Ramot. Trois personnes ont été légèrement blessées par des éclats et ont été soignées sur les lieux.
Les deux charges explosives laissées dans des sacs ont été activées à distance par téléphone et sont très similaires. Les deux bombes contenaient chacune un grand nombre de clous pour faire le maximum de victimes. Trois Palestiniens suspectés d’être impliqués dans les attaques ont été arrêtés.
EGYPTE – L’Égypte fournira 5 000 travailleurs saisonniers pour aider à répondre aux besoins croissants du secteur agricole grec dans le cadre d’un projet pilote convenu par les deux pays mardi 22 novembre.
Le ministère grec des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que l’accord pourrait servir de « guide » pour les futurs accords signés par la Grèce et l’UE avec des pays tiers pour lutter contre l’immigration clandestine.
« Nous espérons que les premiers travailleurs égyptiens seront dans les champs grecs pour aider à la prochaine récolte au début de l’année prochaine », a déclaré le vice-ministre des affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis après avoir signé l’accord avec son homologue égyptien Ihab Nasr.
Les ouvriers agricoles égyptiens auront le droit d’entrer et de rester en Grèce jusqu’à neuf mois avant de rentrer chez eux.
La Grèce et l’Égypte ont signé un accord en 2020 désignant leur zone économique exclusive en Méditerranée orientale, une région aux réserves de pétrole et de gaz prometteuses.
Elles cherchent également à construire un câble sous-marin qui acheminera l’électricité produite par les énergies renouvelables de l’Afrique du Nord vers l’Europe, la première infrastructure de ce type en Méditerranée.

SOUDAN – Amnesty International a appelé ce mercredi 23 novembre l’Union africaine à prendre des mesures «attendues depuis longtemps» sur la mise en place d’un tribunal pour juger les atrocités commises pendant la sanglante guerre civile au Soudan du Sud entre 2013 et 2018.
La création d’un «tribunal hybride», sous l’égide de l’Union africaine mais incluant également des magistrats sud-soudanais, pour poursuivre les auteurs de crimes et d’abus des droits humains durant ce conflit est prévue dans un accord de paix de 2015, confirmée en 2018. Mais elle n’a jamais été concrétisée.
Le gouvernement et les forces rebelles ont notamment été accusés de viols collectifs, de massacres ethniques et d’enrôlement d’enfants soldats durant cette guerre qui a dévasté le plus jeune pays du monde, faisant près de 400.000 morts et des millions de déplacés.
«La formation de ce tribunal n’aurait pas dû être retardée depuis aussi longtemps. L’UA doit prendre des mesures audacieuses attendues depuis longtemps», affirme Muleya Mwananyanda, directeur d’Amnesty pour l’Afrique orientale et australe, dans un communiqué avec le Groupe de travail sud-soudanais sur la justice transitionnelle, une coalition d’organisations de la société civile et de groupes religieux.
«L’échec de la création du tribunal hybride reflète un manque de volonté politique au sein du gouvernement du Soudan du Sud de tenir pour responsables les principaux auteurs de crimes graves, qui sont susceptibles d’inclure de hauts responsables politiques et militaires», ajoute-t-il.
Des enquêteurs de l’ONU ont averti que des actes de nettoyage ethnique avaient pu avoir lieu dans le pays, où le viol et la famine ont été utilisés comme armes de guerre et où des civils ont été assassinés en masse.
ETHIOPIE – Le gouvernement éthiopien a déclaré avoir rapatrié plus de 71.000 migrants sans papiers d’Arabie saoudite dans le cadre de ses opérations renouvelées visant à ramener ses citoyens du pays du Golfe.
Le gouvernement éthiopien, qui a commencé le 30 mars une série d’opérations de transport aérien pour rapatrier quelque 100.000 ressortissants bloqués en Arabie saoudite, a pu rapatrier plus de 71.000 ressortissants jusqu’à présent, a rapporté l’agence de presse officielle éthiopienne ENA, en citant les propos prononcés lundi soir par Birtukan Ayano, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.
Notant que la majorité des personnes rapatriées avaient bénéficié d’un soutien pour retourner dans leur région d’origine du pays d’Afrique de l’Est, la secrétaire d’Etat a également souligné que les autres bénéficiaient désormais d’un soutien dans des camps spécialisés.
Mme Ayano a souligné que les opérations de rapatriement seront encore renforcées, avec l’objectif de ramener près de 30.000 ressortissants éthiopiens du pays du Golfe dans les mois à venir.
Selon des chiffres récents du ministère éthiopien des Affaires étrangères, plus de 750.000 Ethiopiens vivent en Arabie saoudite, dont 450.000 sans-papiers.

RDC – La RDC est en bonne voie pour bénéficier de 200 millions de dollars supplémentaires de la part du FMI pour soutenir sa balance des paiements. Cela fait suite aux conclusions de la troisième revue du programme de réformes économiques appuyé par la « facilité élargie » de crédit du FMI. Après évaluation, les principaux indicateurs sont au vert, mais il reste encore quelques défis à relever, selon les experts de cette institution de Bretton Woods.
Lors de la précédente revue du programme en juillet, le FMI insistait sur la publication du protocole d’accord signé en février entre le gouvernement et le groupe Fleurette de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler. L’entente permet au gouvernement, selon les autorités congolaises, de récupérer des actifs miniers et pétroliers estimés à deux milliards de dollars. Cependant, les contours et le contenu de l’arrangement étaient jugés flous par la société civile.
Cette fois-ci, Kinshasa a accepté de publier ce protocole d’accord.
Sur le plan de la structure de l’économie, le pays veut maintenir la croissance à plus de 6%. Pour ce faire, le pays compte encore sur ses mines : « Nous sommes en train de construire la plus grande usine de raffinage du cobalt au monde. Cela va nous permettre d’accroître jusqu’à 40% la valeur du cobalt exporté. En plus de cela, nous avons le projet de production de composants de batteries. Cela va également être un élément qui va complètement changer notre économie », dit Nicolas Kazadi.
Parallèlement, le pays veut sortir de la logique du tout minier :« Les dépenses du secteur agricole représentait autour de 1% du budget en 2019. Aujourd’hui, elles sont à 10% », a encore illustré le ministre des Finances.
RDC – La capitale angolaise, Luanda, accueille ce mercredi 23, un nouveau sommet régional sur la crise entre le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), provoquée par la résurgence du groupe armée M23, dans l’est du Congo.
La réunion convoquée par le Président angolais, João Lourenço, en sa qualité de médiateur de l’Union africaine (UA) dans le conflit, approuvera un Plan d’Action pour la Paix en RDC et le « rétablissement de bonnes relations » entre les deux pays voisins de la région des Grands Lacs.
Les Présidents Paul Kagamé, du Rwanda, Félix Tshisekedi, de la RDC, et Évariste Ndayishimiye, du Burundi, sont invités à la réunion, ainsi que l’ancien Chef de l’Etat kenyan, Uhuru Kenyatta. Ce dernier participe à la réunion en tant que facilitateur de paix pour la région orientale de la RDC, désigné par la Communauté des États de l’Afrique de l’Est.
Le plan d’action qui doit être approuvé a été proposé par le médiateur angolais, suite à l’aggravation de la violence à la frontière commune entre le Rwanda et la RDC, avec l’intensification des affrontements militaires et la prise de nouvelles positions par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
La proposition a été présentée lors du dernier voyage de João Lourenço à Kigali et Kinshasa, entre les 11 et 12 novembre de cette année, en tant qu’amendements à la Feuille de route de Luanda pour la paix, visant à l’adapter à la nouvelle réalité sur le terrain.
La détérioration de la situation sur le terrain fait suite à une nouvelle progression du M23 vers Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, occupée par le même mouvement, en novembre 2012, avant sa reprise par les Forces armées congolaises (FARDC), en 2013.
La proposition présentée par la médiation angolaise consiste en des amendements à la Feuille de Luanda, adoptée lors du dernier sommet tripartite entre l’Angola, la RDC et le Rwanda, tenu en juillet dernier, dans la capitale angolaise.
Signée par les Présidents João Lourenço, Félix Tshisekedi et Paul Kagamé, la feuille de route pour la paix de Luanda a été conçue pour normaliser les relations entre la RDC et le Rwanda et mettre fin à la nouvelle rébellion du M23, qui est à l’origine de la montée des tensions entre Kinshasa et Kigali.
Entre autres mesures, la Feuille de route prévoyait la cessation immédiate des hostilités suivie du retrait du M23 des positions occupées en territoire congolais, la réactivation de la Commission mixte entre la RDC et le Rwanda et la création d’un Mécanisme ad hoc de vérification, dirigé par un général angolais.
MOZAMBIQUE – Un travailleur humanitaire de l’ONG française Solidarités International a été tué dans une embuscade par un groupe armé dans le nord du Mozambique, accablé par des violences djihadistes depuis plus de cinq ans, a appris l’AFP mardi 22 novembre auprès de l’organisation.
Solidarités International « est sous le choc à la suite de l’annonce du décès d’un de leurs collègues, victime d’une attaque d’un groupe armé » dimanche sur une route du district de Muidumbe en direction de Palma, dans la province de Cabo Delgado, écrit l’ONG dans un communiqué.
La province septentrionale frontalière de la Tanzanie, pauvre et à majorité musulmane, est en proie à des violences djihadistes qui ont fait plus de 4 400 morts dont près de 2 000 civils depuis octobre 2017, selon l’ONG Acled, qui collecte des données dans les zones de conflit. Les violences ont aussi provoqué la fuite d’un million de personnes, selon l’ONU.
La victime, âgée d’une trentaine d’années, était de nationalité mozambicaine, a précisé une porte-parole de l’organisation basée à Paris et présente dans 23 pays. D’autres personnes ont été tuées, a-t-elle ajouté, précisant ne pas avoir plus de détails à ce stade.
Le site d’information mozambicain Zitamar, généralement bien informé, a fait état d’un total de cinq morts parmi lesquels le chef des opérations de la police de Palma, son épouse et son neveu, ainsi que le travailleur humanitaire.
Solidarités International, régulièrement présente au Mozambique et de retour depuis l’année dernière, préparait des distributions notamment de nourriture dans la région.
NAMIBIE – Avec les récentes découvertes de brut réalisées sur le territoire de la Namibie, le gouvernement travaille à garantir que l’industrie locale des hydrocarbures fonctionne dans le respect des règles du secteur.
Le ministre du Pétrole et des Mines de Namibie, Tom Alweendo, a indiqué, mardi 22 novembre, que de nouvelles mesures seront appliquées dans le cadre de l’attribution des droits d’exploration. Tout soumissionnaire sélectionné doit désormais apporter des preuves de sa capacité à prospecter les périmètres octroyés sans quoi, aucune licence ne lui sera délivrée.
Selon les explications de l’autorité, la mise en œuvre de ces nouvelles règles découle du constat qu’une fois les licences obtenues, de plus en plus de compagnies choisissent de céder leurs droits sur les périmètres au lieu d’y exécuter les travaux de prospection pour lesquels elles ont été choisies.
L’objectif, rappelle le ministre, est de protéger le pays contre « l’effet ruineux » qu’auraient à long terme de telles fraudes sur la monétisation de ressources du sous-sol dont l’Etat veut maintenir l’attractivité.

AFRIQUE DU SUD – ROYAUME UNI – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exhorté mardi les pays riches à aider les pays vulnérables face au changement climatique lors d’une visite d’Etat en grande pompe à Londres, la première pour le roi Charles III depuis son accession au trône.
Dans la foulée de la COP27 en Egypte, le dirigeant sud-africain a fait valoir devant des parlementaires britanniques que l’accord pour créer un fonds au profit des pays pauvres devait se traduire en monnaie sonnante et trébuchante.
« Ce n’est pas de la charité », a-t-il déclaré, mais « une compensation pour le mal qui a été fait et le mal à venir, aux peuples des économies en développement comme conséquence de l’industrialisation des pays riches ». Le président Ramaphosa a reconnu que la corruption est endémique dans son pays, une pratique dont lui-même est accusé par ses opposants.
En ouverture d’un banquet d’Etat au palais de Buckingham, le roi a loué la relation entre les deux pays, dans un discours truffé de références aux grandes figures de l’Afrique du Sud, de Nelson Mandela à Desmond Tutu.
Connu pour son engagement de longue date pour l’environnement, le souverain de 74 ans a estimé que, « au-dessus de tout, « nous devons trouver et mettre en œuvre des solutions pratiques » à la « double menace » du changement climatique et de diminution de la biodiversité.
Dans un contexte de questionnement autour du passé colonial du Royaume-Uni et de ses liens avec les pays de l’ex-empire britannique, le roi a également jugé « essentiel » de « comprendre » les éléments de l’histoire source de « profonde tristesse ».
« Comme je l’ai dit aux dirigeants du Commonwealth cette année », a déclaré Charles III, « nous devons reconnaître les torts qui ont façonné notre passé si nous voulons débloquer la puissance de notre avenir commun ».
Le dirigeant sud-africain avait été accueilli en milieu de journée à Londres par le roi, la reine consort Camilla, le prince héritier William et son épouse Kate lors d’une cérémonie traditionnelle sur la place Horse Guard Parade.
M. Ramaphosa a passé en revue avec Charles III la garde d’honneur, avant qu’une procession en carrosse ne les mène jusqu’au Palais de Buckingham.
MONDE – Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en garde mardi contre la « rhétorique dangereuse » qui alimente les menaces nucléaires dans le monde, lors d’une rencontre internationale au Maroc consacrée au « dialogue des civilisations ».
« Des divisions croissantes menacent la paix et la sécurité mondiales, provoquent de nouvelles confrontations et rendent d’autant plus difficile la résolution de conflits anciens », a déclaré aux journalistes M. Guterres, dans le cadre d’un forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC) organisé à Fès (nord-est du Maroc).
« Une rhétorique dangereuse fait monter les tensions nucléaires », a-t-il averti, au moment où les pays occidentaux accusent Moscou de brandir la menace d’une guerre atomique afin de les dissuader de soutenir l’Ukraine, où la Russie mène une offensive militaire depuis fin février.
« Pendant ce temps, nous nous rapprochons dangereusement du précipice climatique et les discours de haine, la désinformation prolifèrent », a déploré le patron de l’ONU.
Dans ce contexte, M. Guterres a dénoncé « les forces de la discorde » et le réveil des « vieux démons »: l’antisémitisme, le sectarisme antimusulman, les persécutions de chrétiens, la xénophobie et le racisme…
« Dans ce monde troublé, nous devons apaiser les tensions, favoriser l’inclusion et la cohésion sociale et faire émerger des sociétés plus unies et plus résilientes », a-t-il plaidé.
Co-parrainé par l’Espagne et la Turquie, le 9e forum de l’UNAOC s’est ouvert mardi dans la capitale spirituelle du royaume chérifien sur le thème du « Vivre ensemble comme une seule humanité ».
Dans une « Déclaration de Fès » adoptée mardi soir, les participants ont condamné « toute apologie de la haine qui constitue une incitation à la discrimination, l’hostilité ou la violence, qu’elle concerne l’écrit, l’audiovisuel ou les médias électroniques, les réseaux sociaux ou d’autres moyens ».
S’alarmant de leur influence sur les enfants et les jeunes, ils expriment leur « profonde inquiétude à propos de l’usage des nouvelles technologies de l’information (…) à des fins contraires au respect des valeurs humaines, notamment pour propager le racisme, la haine, la xénophobie, la discrimination raciale et l’intolérance ».
L’Alliance des civilisations a pour mission de promouvoir le dialogue et la coopération entre les communautés, cultures et religions.
Son 10e forum mondial se tiendra en 2024 à Lisbonne.
CHINE – Le géant taïwanais de la technologie Foxconn a confirmé ce mercredi des « violences » dans son usine d’iPhone de Zhengzhou, dans le centre de la Chine, la plus grande au monde.
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Le groupe qui assemble des produits électroniques pour de nombreuses marques internationales, dont Apple, souligne aussi, dans un communiqué, que les travailleurs s’étaient plaints des salaires et des conditions de travail dans l’usine, mais a nié avoir hébergé de nouvelles recrues avec du personnel positif au coronavirus.
Des manifestations d’employés ont éclaté mercredi dans l’immense site industriel surnommé « iPhone city », qui emploie généralement 200.000 personnes, dont la plupart résident dans des dortoirs.
L’usine a connu une recrudescence de cas de coronavirus ces derniers mois, ce qui l’a conduit à fermer pour tenter de contenir le virus. Depuis lors, l’énorme installation fonctionne dans une bulle en « circuit fermé ».
Des images des manifestations, vérifiées par l’AFP, montrent une foule de travailleurs défilant dans une rue. Certains font face à des personnes en combinaisons blanches de protection intégrale et à la police anti-émeute.
« En ce qui concerne toute violence, l’entreprise (Foxconn) continuera à communiquer avec les employés et le gouvernement (chinois) pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent », a déclaré le géant taïwanais de la technologie dans un communiqué.
La Chine poursuit inlassablement une politique sanitaire zéro Covid, qui implique de stricts confinements, des quarantaines pour les personnes testées positives et des tests PCR quasi-quotidiens, suscitant un grogne croissante au sein de la population.
Sur le site de Zhengzhou, confronté à une hausse des cas ces derniers mois, des centaines de travailleurs paniqués avaient pris la fuite à pied, certains se plaignant du chaos et de la désorganisation régnant sur place.
CHINE – C’est une drôle d’histoire que raconte la BBC: risquant de mettre le feu aux poudres régionales, la marine chinoise a pénétré dans une zone maritime contestée pour aller chiper, dans les mains de son équivalente philippine, un bout d’objet tombé du ciel.
Les forces maritimes de Manille avaient, semble-t-il, réussi à mettre la main sur un objet aux secrets suffisamment sensibles pour que Pékin autorise une manœuvre si osée. Il est probablement question des débris d’une fusée Longue Marche-5b, récemment retombée sur Terre sans réussir une complète combustion lors de son entrée dans l’atmosphère.
Selon le vice-amiral philippin Alberto Carlos, le bout de bidule disputé a d’abord été repéré dimanche 20 novembre au petit matin, au large de l’île Thitu, dont les eaux sont supposées être sous contrôle de Manille. De nature métallique mais flottant à la surface de l’océan, il a pu être récupéré par l’un de ses navires.
Mais d’autres, chinois ceux-ci, guettaient et ne comptaient pas laisser la marine philippine faire son affaire. Selon ce même Alberto Carlos, un bateau de la marine de l’Armée populaire de libération a donc coupé par deux fois la trajectoire de son rival philippin, afin de gêner sa progression, avant de sectionner le filin avec lequel le mystérieux objet était remorqué, et de s’en «emparer par la force».
Parce qu’«il n’était pas question de vie ou de mort», explique un porte-parole, le navire philippin a laissé faire et il a été décidé de ne pas user de la force pour reprendre la chose des mains des marins chinois.

ETATS-UNIS – Un homme armé a tué plusieurs personnes dans un supermarché Walmart mardi soir dans une ville de l’Etat américain de Virginie, ont déclaré les autorités locales, précisant que le tireur était également mort.
« Nous avons retrouvé plusieurs victimes et plusieurs blessés », a déclaré à la presse Leo Kosinski, officier de police de la localité de Chesapeake, précisant que les équipes d’intervention étaient entrées dans le magasin « immédiatement » à leur arrivée, après un appel d’urgence à 22h00 (03h00 GMT mercredi).
« Nous pensons qu’il s’agit d’un seul tireur et que celui-ci est décédé à présent », a-t-il ajouté.
Le nombre de victime n’a pas été officiellement annoncé mais selon le policier, la fusillade n’aurait pas fait plus de 10 morts. C’est également ce bilan qu’a rapporté la station de télévision WUSA, affiliée à la chaîne CBS.
La municipalité de la ville, située à 240 kilomètres au sud-est de Washington, a confirmé sur Twitter « un incident dû à un tireur avec des décès au Walmart sur Sam’s Circle ». « Nos premières équipes d’intervention sont bien préparées et prêtes à répondre. S’il vous plaît, laissez-leur la place pour le faire », a-t-elle ajouté.
De nombreux policiers étaient présents sur les lieux de la fusillade, selon les images diffusées par les médias d’information. Les enquêteurs passent le supermarché au peigne fin et sécurisent le secteur, a expliqué M. Kosinski.
La sénatrice de l’Etat de Virginie, Louise Lucas, a déclaré « avoir le cœur totalement brisé à l’idée que la dernière fusillade de masse en Amérique ait eu lieu ce soir dans un Walmart de mon district à Chesapeake ».
« Je ne trouverai pas de repos tant que nous n’aurons pas trouvé de solutions pour mettre fin à cette violence endémique liée aux armes qui a volé tant de vie dans notre pays », a poursuivi la sénatrice sur Twitter.
Les Etats-Unis sont régulièrement le théâtre de tueries de masse et autres violences par armes à feu, mais la question du contrôle de armes reste politiquement ultra-sensible et le Congrès demeure réticent à durcir la législation dans ce domaine.
La fusillade dans le supermarché a eu lieu 48 heures avant les célébrations de Thanksgiving.
TRUMP – C’est une défaite majeure pour Donald Trump. La Cour suprême des Etats-Unis a autorisé mardi le transfert de ses déclarations d’impôts Congrès, rejetant un ultime recours de l’ex-président républicain. Une décision qui devrait permettre aux démocrates d’obtenir des documents qu’ils réclament depuis plus de trois ans, et ce avant de passer la main aux républicains en janvier.
Contrairement à tous les locataires de la Maison Blanche depuis les années 1970, Donald Trump a toujours refusé de publier ses déclarations fiscales et il s’est battu férocement dans les tribunaux pour bloquer la requête du Congrès. Ce sont ces années comme candidat et président, entre 2015 et 2020, qui sont concernées.
Après de nombreux épisodes, une cour fédérale d’appel avait autorisé fin octobre les services du fisc à transmettre ces documents à la commission de la Chambre. Le magnat de l’immobilier avait alors adressé un recours en urgence à la Cour suprême des Etats-Unis pour bloquer ce transfert.
La commission, qui réclamait ces déclarations d’impôts pour élaborer des règles éthiques sur les affaires des présidents, n’est pas censée les rendre publics. Selon le New York Times, la décision n’a pas encore été prise et dépendra de ce que révèlent les documents. Pour les démocrates, l’heure tourne : en janvier, les républicains en reprendront le contrôle et abandonneront probablement ces travaux.
BURKINA – Au moins quatorze personnes dont huit supplétifs civils de l’armée ont été tués lundi lors de deux attaques distinctes de groupes jihadistes dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué mardi 22 novembre à l’AFP des sources sécuritaires et locales.

« Des individus armés ont attaqué au petit matin lundi le village de Safi, situé dans la commune de Boala, près de Kaya (centre-nord). Les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) qui ont directement été visés ont perdu huit éléments », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.
Plusieurs autres éléments ont également été blessés lors de cette attaque, a précisé la même source.
Un responsable local des VDP, joint à Kaya, a confirmé l’attaque, évoquant de son côté un bilan de « 7 morts, 10 blessés et d’importants dégâts matériels ».
« Dans la même journée du lundi, près de Markoye, dans la province de l’Oudalan (nord-est), des individus armés ont tué six civils, et emporté des véhicules et autres biens », a ajouté la source sécuritaire.
« Les terroristes ont enlevé trois jeunes sur l’axe Salmossi-Markoye, qui ont ensuite été retrouvés morts dans la brousse dans la journée (lundi) », a expliqué un proche des victimes joint par l’AFP.
« Ils ont dépouillé plusieurs personnes qui sont tombées sur eux sur l’axe, et emporté des véhicules », a ajouté cette source.
LETTONIE – Le président letton Egils Levits a annoncé mardi la désignation au poste de Premier ministre de Krisjanis Karins, chef du parti centriste pro-occidental Nouvelle Unité, vainqueur des législatives du 2 octobre dernier.
Le chef de l’Etat a indiqué lors d’une conférence de presse qu’il allait signer dans la journée un document confirmant la désignation de M. Karins. Ce dernier avait conduit le gouvernement de coalition précédent.
Nouvelle Unité a obtenu 18,97% des voix, ce qui en fait la première force au parlement, avec 26 députés sur 100.
Après les élections, ce parti a indiqué vouloir former une coalition avec Liste Unie (Verts et partis régionaux, centristes), l’Alliance Nationale (centre droit) et les Progressistes (gauche social-démocrate).
Cependant, cette dernière formation a finalement été écartée des pourparlers pour des « raisons idéologiques », Liste Unie et l’Alliance Nationale refusant de collaborer avec elle, a indiqué la présidence dans un communiqué.
Les trois partis de la coalition en préparation devraient bénéficier d’une majorité de 54 députés.
Ils travaillent actuellement sur le texte de la déclaration de politique générale du gouvernement.
Lorsqu’ils auront finalisé leur accord, le nouveau gouvernement devra être approuvé par un vote du parlement.
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ESPACE – L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé ce mercredi un budget de près de 17 milliards d’euros pour les trois prochaines années, en nette hausse mais en-deçà des 18,5 milliards demandés par son directeur général.
Au terme d’âpres négociations, les 22 Etats membres, rassemblés pendant deux jours à Paris, ont décidé d’une enveloppe de 16,9 milliards d’euros, en hausse de 17% par rapport aux trois dernières années.
C’est un « grand succès », a salué le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, estimant que le budget allait « au-delà des attentes ». Paris a abondé à hauteur de 3,25 milliards d’euros, les contributions des autres pays n’étant pas connues dans l’immédiat.
« Etant donné le niveau de l’inflation, je suis très impressionné par ce résultat », a pour sa part affirmé le patron de l’ESA Josef Aschbacher, jugeant que le budget voté était « nécessaire pour ne pas rater le train » face à la féroce concurrence américaine et chinoise notamment.
Cette contribution est destinée à financer les programmes d’exploration spatiale (2,7 milliards d’euros), d’observation de la Terre notamment pour mesurer et surveiller le changement climatique (2,7 milliards) ou encore les lanceurs spatiaux, notamment les évolutions des fusées Ariane 6 et de Vega-C (2,8 milliards d’euros).
ROYAUME-UNI – La Cour suprême britannique a estimé ce mercredi 23 novembre que l’Écosse ne pouvait pas organiser un nouveau référendum d’indépendance sans l’accord de Londres, douchant les espoirs du gouvernement écossais qui souhaitait tenir une telle consultation l’année prochaine.
«La Cour a unanimement conclu que la proposition de loi (pour un référendum, ndlr) relève des questions réservées» au pouvoir central à Londres, a expliqué le président de la Cour suprême Robert Reed. De fait, «le Parlement écossais n’a pas le pouvoir de légiférer pour un référendum d’indépendance».
La première ministre écossaise Nicola Sturgeon s’est dite «déçue» par le jugement de la Cour, estimant qu’une «loi qui ne permet pas à l’Écosse de choisir son propre avenir sans l’accord de Westminster montre que toute notion de partenariat volontaire avec le Royaume-Uni est un mythe». «Nous devons et nous trouverons d’autres moyens démocratiques, légaux et constitutionnels pour que le peuple écossais puisse exprimer sa volonté. De mon point de vue, cela ne peut être qu’une élection», a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Edimbourg.
Les Écossais ont déjà refusé à 55% en 2014 de quitter le Royaume-Uni. Mais aux yeux des indépendantistes du SNP au pouvoir à Edimbourg, le Brexit intervenu depuis, auquel 62% des électeurs de la province se sont opposés, change la donne. Ils souhaitent que l’Écosse réintègre l’Union européenne en tant qu’État indépendant.

BRESIL – Le parti de Jair Bolsonaro veut rejouer le match de la présidentielle au Brésil. Le Parti Libéral (PL) a demandé mardi au Tribunal supérieur électoral (TSE) l’annulation des voix provenant de plus de 280.000 urnes électroniques, arguant que des « dysfonctionnements » auraient empêché la réélection de l’actuel président face à Lula.
« Nous demandons l’invalidation des voix provenant des urnes électroniques pour lesquelles des dysfonctionnements insurmontables ont été mis au jour, et d’en tirer les conséquences juridiques pour les résultats du second tour », le 30 octobre, peut-on lire dans la plainte déposée par le PL.
Cette formation, qui a obtenu le plus grand nombre de députés et sénateurs à l’issue des législatives, estime que le « mauvais fonctionnement » de cinq modèles d’urnes « remet en cause la transparence du processus électoral ». Le PL argue que ces dysfonctionnements ont été démontrés dans un rapport d’audit commandé par le parti.
L’avocat du mouvement politique indique que plus de 280.000 urnes électroniques utilisées lors du scrutin seraient de l’un de ces cinq modèles en question. Selon le décompte du PL, l’annulation des voix provenant de ces urnes donnerait la victoire à Jair Bolsonaro avec 51,05 % des suffrages, soit pratiquement l’inverse du résultat officiel (50,9 % pour Lula, 49,1 % pour le président sortant).
Le président du TSE, Alexandre de Moraes, a répondu à la plainte en expliquant que ces modèles d’urnes avaient été utilisés non seulement au second tour, mais également au premier, le 2 octobre. Il demande donc que la plainte « concerne les deux tours », sous peine d’être rejetée sans être analysée. Une annulation d’une partie des voix obtenues le 2 octobre aurait en outre également un impact sur les législatives, qui ont eu lieu le même jour, sur les mêmes urnes. Cela pourrait mettre en péril l’élection de nombreux parlementaires du PL.
ITALIE – La présidente du Conseil italienne, Giorgia Meloni, a présenté mardi le premier projet de budget de son gouvernement en le qualifiant de « courageux » mais son opposition l’a immédiatement accusée de s’en prendre aux plus pauvres et s’est dite prête à descendre dans la rue pour le dénoncer.
Le texte, approuvé par le Conseil des ministres en début de journée après trois heures de débats, affiche comme priorités la limitation de l’envolée des factures d’énergie et la réduction de la fiscalité pour les salariés et les indépendants.
Le Parlement est censé l’adopter avant la fin de l’année.
Le projet, qui prévoit 35 milliards d’euros de dépenses nouvelles et de réduction de la fiscalité, vise à favoriser la reprise de l’économie italienne, qui devrait se contracter sur le trimestre en cours et sur les trois premiers mois de 2023 selon les prévisions du Trésor.
Enrico Letta, l’un des dirigeants du Parti démocrate (PD), a annoncé que son mouvement appellerait à manifester le 17 décembre tandis qu’Antonio Misani, porte-parole du PD pour les questions économiques, dénonçait une « guerre contre les pauvres ».
De son côté, l’ex-président du Conseil Giuseppe Conte, chef de file du Mouvement 5 Etoiles (M5S), a qualifié d' »inhumaine » la disposition réduisant le salaire citoyen.
Le projet de budget prévoit un peu plus de 21 milliards d’euros d’allègements d’impôts et de taxes comme d’aides financières visant à réduire les dépenses d’énergie des ménages et des entreprises, une enveloppe qui s’ajoute aux quelque 75 milliards affectés aux mesures approuvées cette année.
Le texte prévoit aussi, entre autres, d’abaisser l’âge de la retraite, de renforcer les dispositifs fiscaux d’incitation à l’embauche en contrat à durée indéterminée, de réduire les pénalités financières en cas de fraude fiscale et de relancer le projet de pont entre la Sicile et le continent, défendu depuis longtemps par la droite italienne.
Il table sur un déficit budgétaire équivalent à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2023, contre 3,4% prévu en septembre.

FRANCE MAYOTTE – A Mayotte une « guerre civile » se prépare à en croire les déclarations de plusieurs élus locaux. Les craintes s’expliquent par l’explosion de la violence observée sur l’île de l’Océan indien depuis plusieurs jours. Les affrontements qualifiés jusqu’à présent de violences urbaines entre bandes rivales sont apparentés à des actes « terroristes » par le maire de Mamoudzou, préfecture de l’île en proie à à ces violences. « Ce sont des terroristes qui se déplacent en groupes de 30, de 50 personnes et qui s’attaquent à des honnêtes gens. Cagoulés, armés de machettes, matin, midi et soir », a déclaré Ambdilwahédou Soumaïla, au micro de Franceinfo. L’édile, qui rappelle que Mayotte est sujette à la violence et alerte sur l’insécurité depuis une quinzaine d’année, estime que la violence est en train de passer un nouveau cap et en veut pour preuve la mort d’une jeune homme de 20 ans, abattu le 12 novembre à coups de machette par une bande de jeunes d’un village rival : « Quand vous tuez un jeune homme, que vous prenez son corps, vous le découpez, vous l’entreposez devant la route nationale et vous en faites un trophée, ça ne peut pas être de la violence urbaine, c’est du terrorisme ».
Selon un décompte officiel, en octobre 2022 Mayotte comptait 346 faits de violence sur l’année mais d’après le maire de Mamoudzou « le vrai bilan n’est pas du tout mesurable ». L’édile n’est pas le seul a considérer que « c’est une erreur » de réduire les événements à de la violence urbain. La député de la 1ère circonscription mahoraise, Estelle Youssouffa, a avancé devant l’Assemblée nationale que l’île est « au bord de la guerre civile ». Une unité du raid est arrivée mardi.
FRANCE – Céline Quatennens, l’épouse d’Adrien Quatennens, a dénoncé ce mercredi auprès de l’AFP pas seulement « une gifle » mais aussi des « colères », des « crises » et des « violences physiques et psychologiques » exercées depuis « plusieurs années », des accusations qui vont compliquer encore le retour du député LFI du Nord à l’Assemblée.
« Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière », assure Céline Quatennens dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée à l’AFP par son avocat.
« Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement +d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle+, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers », a développé Céline Quatennens dans son communiqué.
L’entourage d’Adrien Quatennens s’est pour sa part dit étonné « que cette déclaration arrive maintenant alors que pendant deux mois Céline Quatennens a été entendue à plusieurs reprises et a pu dire ce qu’elle avait à dire aux enquêteurs ». « Malgré toutes ses auditions, n’ont été retenus par le parquet que les éléments reconnus par Adrien Quatennens, dans le cadre de tensions mutuelles », souligne-t-il.
Cette déclaration « intervient dans le cadre d’une procédure de divorce à l’amiable mais qui n’avance pas, avec des demandes exorbitantes de Madame Quatennens en matière de compensations financières et de garde d’enfant », relève également l’entourage du député. Au sein de la Nupes, plusieurs voix s’élèvent contre son retour à l’Assemblée.

ROUTE DU RHUM – Alors que sont désormais connus les podiums de la 12e édition de la Route du rhum en trimarans Ultims, trimarans Ocean Fifty et monocoques Imoca, les arrivées continuent de se succéder à Pointe-à-Pitre. Et ce mardi à 3h41 (heure de Paris) en a terminé la première des sept femmes engagées (une misère sur 138 marins au départ).
La Suissesse Justine Mettraux (Teamwork.net) s’est classée septième dans la catégorie des monocoques Imoca derrière Paul Meilhat (Biotherm), 6e, Maxime Sorel (V ans B – Montana- Mayenne), 5e et Kevin Escoffier (Holcim- PRB), 4e. Une belle perf pour la navigatrice qui va devancer Benjamin Dutreux (Guyot environnement) et une autre femme Isabelle Joschke (MACSF).
La Suissesse de 36 ans, installée à Lorient, s’installe parmi les grands. « Je suis fatiguée », a-t-elle déclaré « car on a eu beaucoup de grains ces derniers jours, des conditions vraiment instables, des changements de voiles à faire. Tout ça avec l’enchaînement du tour de la Guadeloupe, c’est bien usant ».