
ALGERIE – Un tribunal algérien a condamné à mort ce jeudi 49 personnes pour le lynchage en 2021 en Kabylie d’un homme accusé à tort de pyromanie, mais ces peines devraient être commuées en prison à vie en raison d’un moratoire sur les exécutions, a rapporté l’agence officielle.
Les accusés ont été reconnus coupables du lynchage de Djamel Bensmaïl, qui s’était porté volontaire dans le village de Larbaa Nath Irathen, dans la préfecture de Tizi Ouzou (nord-est), pour aider à éteindre les feux de forêt qui avaient fait 90 morts en moins d’une semaine en août 2021.
Si la peine de mort est bien prévue par le code pénal en Algérie, elle n’est plus appliquée en vertu d’un moratoire en vigueur depuis 1993.
Les accusés, qui comparaissaient devant le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d’Alger, étaient poursuivis notamment pour « actes terroristes et subversifs contre l’Etat et l’unité nationale » et « homicide volontaire avec préméditation », selon l’accusation.
Vingt-huit autre prévenus poursuivis dans le cadre de cette affaire ont été condamnés à des peines allant de deux à dix ans de prison et 17 autres ont été acquittés.
Après avoir entendu qu’on le soupçonnait d’avoir allumé le feu à la forêt, Djamel Bensmaïl, qui était âgé de 38 ans, s’était rendu à la police.
Des images relayées par les réseaux sociaux avaient montré la foule entourant le fourgon de police et extirpant l’homme du véhicule après l’avoir frappé.
Bensmaïl avait ensuite été battu puis brûlé vif tandis que des jeunes prenaient des selfies devant le cadavre.
ALGERIE – Les Algériens connaissent des fins de mois de plus en plus difficiles, entre dettes et privations. Mais l’année prochaine, ils devraient voir leurs charges allégées, puisque les autorités annoncent une amélioration des revenus des salariés, retraités et chômeurs, durement frappés par la flambée des produits de grande consommation et les pénuries, qui ne fléchissent pas. Et ce en dépit du durcissement des peines contre les spéculateurs qui peuvent aller jusqu’à la prison à la perpétuité. Les choses se sont précisées le 14 novembre quand le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a chargé le gouvernement, lors du conseil des ministres, de plancher sur une hausse des salaires à partir de janvier 2023.
Sur un marché de Bab el Oued, rapporte Jeune Afrique, de nombreux clients scrutent les prix, les comparent chez plusieurs commerçants, et partent avec de petites quantités à chaque achat. Pomme de terre et oignon 100 dinars le kilo, tomate 70 dinars, mandarine entre 250 et 350 dinars, selon la qualité, pomme et poire 400 dinars… Les fruits et légumes sont hors de portée des petites bourses. Et les habitués de ce marché réputé le moins cher d’Alger ont, comme Zahia, renoncé depuis longtemps à remplir leurs couffins. La détérioration du pouvoir d’achat des Algériens est aussi fortement ressentie par les commerçants, qui ont du mal à écouler leur marchandise.
Pour amortir l’effet de l’inflation sur les ménages, plusieurs mesures ont été prises ces dernières années par le gouvernement, dont une augmentation de 14 à 16 % des salaires, une hausse de 2 à 10 % des pensions de retraite et une allocation de 13 000 dinars (environ 94 euros) par mois pour les chômeurs. Les salaires égaux ou inférieurs à 30 000 dinars ont été ainsi exonérés de l’impôt sur le revenu global, permettant un gain allant de 800 à 3 600 dinars sur le net. Le salaire national minimum garanti est, quant à lui, passé de 18 000 à 20 000 dinars en avril 2021, avec effet rétroactif à compter du 1er juin 2020. Mais, rappelle JA, en 2014 déjà, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique avait, à l’issue d’une enquête sur le pouvoir d’achat, estimé le salaire minimum susceptible de couvrir les besoins essentiels d’une famille de cinq personnes à plus de 60 000 dinars.

MAROC – La première mouture du projet de Code de procédure pénale, en rédaction depuis des mois au ministère de la Justice, sera disponible en janvier prochain. D’importants changements et nouveautés ont été introduits.
Le Maroc s’est engagé dans la voie de la réforme intégrale du Code pénal, visant à protéger les citoyens contre tout abus de pouvoir et leur garantir les droits à la défense. S’exprimant sur le sujet devant la chambre des conseillers, le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi a donné des détails sur le contenu du nouveau texte, dont la publication est prévue durant le premier semestre 2023.
Au nombre des amendements, le ministre a cité notamment la protection des citoyens contre les médias sociaux, précisant que selon la nouvelle loi, le citoyen a le droit de poursuivre quiconque l’a photographié et d’exiger une indemnisation. De même, pour la première fois, le nouveau texte prévoit l’incrimination de l’usurpation d’identité d’un journaliste. Toute personne ne peut être journaliste à moins d’avoir la carte professionnelle remise par le Conseil national de la presse, a-t-il précisé.
Selon lui, le texte en préparation comprend un ensemble de questions qui traitent des lacunes de la loi actuelle et reste lié aux libertés individuelles et collectives, à la lutte contre la criminalité et l’accompagnement de l’évolution du système judiciaire pénal moderne. Ces amendements concernent également la question de l’avortement, et la question du mariage des enfants.
SAHARA – Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, se sont entretenus mercredi de l’épineux dossier du Sahara occidental, au point mort, lors d’une rare rencontre à Rabat, ont indiqué le cabinet royal et l’ONU. Le monarque chérifien a reçu Antonio Guterres au palais royal à Rabat en marge d’un forum de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC) organisé à Fès (nord-est du Maroc). Au cours de l’entretien, Mohammed VI a «réaffirmé la position constante du Maroc pour le règlement de ce différend régional sur la base de “l’initiative d’autonomie”, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du royaume», selon un communiqué royal.
L’ONU a confirmé de son côté que «le Secrétaire général et Sa Majesté ont discuté de la situation dans la région et, en particulier, du Sahara occidental», sans autre détail. Le conflit du Sahara occidental, de basse intensité, oppose depuis plus de 40 ans le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Rabat, qui contrôle près de 80% de cette ex-colonie espagnole, prône un plan d’autonomie sous sa seule souveraineté. Le Polisario, lui, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU qui avait été prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le-feu mais jamais concrétisé. Ce cessez-le-feu a volé en éclats en novembre 2020.

LIBYE-TURQUIE – Le Parlement européen a appelé à l’annulation d’un protocole d’accord controversé de 2019 entre la Turquie et la Libye, qui provoque depuis sa signature des tensions en Méditerranée.
Fin 2019, la Turquie a signé un protocole d’accord avec la Libye pour délimiter des zones maritimes, une décision qui a déclenché de vives réactions à Athènes, Nicosie et au Caire.
L’accord entre les deux pays ne tient pas compte de l’île de Crète, et la Grèce affirme que la Turquie veut créer un précédent juridique avec un protocole d’accord « illégal » au regard du droit international.
La Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne ont condamné à plusieurs reprises ce protocole d’accord, le qualifiant également d’« illégal ». Le Parlement européen est à présent allé plus loin en demandant son annulation.
Avec 454 voix pour, 130 contre et 54 abstentions, les eurodéputés ont également exigé la fin de toute intervention étrangère sur le territoire libyen, tout en demandant à la Russie, à la Turquie et aux Émirats arabes unis de retirer leurs troupes du pays.
Le Parlement souhaite toutefois qu’un envoyé spécial de l’UE pour la Libye soit nommé de toute urgence, et qu’une feuille de route pour la tenue d’élections libres et équitables soit établie.
Cette résolution du Parlement européen intervient un jour après la signature de l’accord entre la Grèce et l’Égypte sur la définition des zones de recherche et de sauvetage, reconnaissant que la zone située au sud de la Crète et de la mer Égée orientale jusqu’à la côte égyptienne est exclusivement contrôlée par ces pays, ce qui contredit directement le protocole d’accord entre la Turquie et la Libye.
Depuis 2011, l’Union européenne a investi quelque 700 millions d’euros en Libye, notamment pour le développement, l’aide et le projet controversé de sécurité et de garde-côtes.
SYRIE-TURQUIE- Une frappe turque contre une base conjointe des forces kurdes et de la coalition internationale anti djihadiste dans le nord-est de la Syrie a mis les forces américaines en danger, a affirmé mercredi le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom). L’armée turque mène depuis dimanche des raids aériens contre les combattants kurdes en Syrie.
Mardi, un drone turc a bombardé une base conjointe des Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les combattants kurdes) et de la coalition internationale menée par les États-Unis, faisant deux morts parmi les combattants kurdes.
Le Centcom avait affirmé dans un premier temps que ses forces n’avaient «pas été mises en danger» lors de ce raid, précisant que «les frappes les plus proches avaient eu lieu à au moins 20 à 30km» de distance de la présence américaine.
Mais dans un courriel adressé à l’AFP mercredi, le Centcom a indiqué avoir «reçu des informations supplémentaires selon lesquelles les forces et le personnel américains étaient en danger». Appuyées par la coalition internationale menée par les États-Unis, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.
Des centaines de soldats de la coalition internationale, notamment américains, sont toujours déployés dans les zones sous contrôle kurde dans le nord de la Syrie, pays morcelé par la guerre déclenchée en 2011.
Huit combattants kurdes ont été tués dans des frappes turques qui ont visé mercredi soir le camp d’Al-Hol, abritant des familles de jihadistes dans le nord-est de la Syrie, ont indiqué ce jeudi 24 novembre les forces kurdes.
IRAK – Le Conseil national de sécurité irakien s’est réuni mercredi sous la direction du Premier ministre Mohamed Shia al-Sudani pour traiter des « violations et attaques turques et iraniennes aux frontières de l’Irak », a confirmé le porte-parole de l’état-major de l’armée, Yahya Rasul.
Il a déclaré que les mesures convenues comprennent « l’élaboration d’un plan de redéploiement des forces frontalières pour tenir la ligne aux frontières avec l’Iran et la Turquie » et « la garantie de tout le soutien logistique aux forces frontalières ».
M. Rasul a indiqué qu’il y aurait également un « renforcement » des « capacités humaines et des fonds nécessaires à la livraison d’équipements », ainsi qu’un « renforcement des postes frontières », comme le rapporte l’agence de presse irakienne INA.

IRAN – Téhéran a accusé ce jeudi les pays occidentaux qui demandent à l’ONU d’ouvrir une enquête internationale sur la répression sanglante des manifestations en Iran de manquer de « crédibilité morale » pour lui faire la leçon. « Les droits du peuple iranien ont été largement violés par les soi-disant champions des droits humains en raison de l’imposition de sanctions unilatérales par le régime américain et de la mise en œuvre de ces sanctions cruelles par les pays européens, en particulier l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France », a déclaré une responsable iranienne, Khadijeh Karimi lors d’une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme à Genève.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a instauré jeudi 24 novembre une enquête internationale sur la répression sanglante des manifestations en Iran, afin de rassembler des preuves pour éventuellement poursuivre les responsables. La résolution présentée par l’Allemagne et l’Islande a été adoptée par 25 oui, 6 non et 16 abstentions.
LIBAN – Le Parlement libanais a de nouveau échoué ce jeudi 24 novembre à élire un président en raison des profondes divisions entre les députés, alors que la crise économique s’aggrave dans le pays sans chef de l’État depuis le 1er novembre.
C’est la septième fois que le Parlement se réunit depuis fin septembre sans parvenir à désigner un successeur à Michel Aoun. Ni le camp du Hezbollah ni celui opposé à la puissante formation pro iranienne n’y dispose d’une claire majorité pour imposer un candidat.
Le député Michel Moawad, fils de l’ancien président René Moawad assassiné en 1989, soutenu par le camp anti-Hezbollah, a obtenu jeudi 42 voix, loin des 86 nécessaires pour être élu au premier tour ou des 65 voix requises lors d’un deuxième tour.
Cinquante députés, notamment du camp pro-Hezbollah, ont voté blanc. D’autres parlementaires ont inscrit sur leur bulletin de vote des slogans ou des noms fantaisistes, dont celui… de l’ancien président chilien Salvador Allende, mort en 1973 lors d’un coup d’État militaire.

ISRAËL – Des pirates informatiques iraniens ont publié mercredi sur Telegram des images de caméras de sécurité montrant la détonation de l’engin explosif à la station de bus à l’entrée de Jérusalem lors de l’attentat qui a eu lieu dans la matinée au cours duquel Aryeh Schupak, un étudiant canadien de yeshiva de 16 ans, a été tué. Le groupe de hacker « Bâton de Moïse » a également publié des documents personnels qui auraient été pris à des entreprises israéliennes. Les hackers ont affirmé détenir également des photos satellites de haute qualité d’Israël.
L’une des vidéos publiées était accompagnée d’une légende en hébreu : « Depuis longtemps, nous contrôlons toutes vos activités, étape par étape et à chaque instant. » Il s’agit du même groupe qui a publié il y a quelques mois des photos du ministre de la Défense Benny Gantz et des fichiers de Tsahal contenant des données sur des centaines de soldats.
Des sources au sein de l’appareil sécuritaire ont affirmé que l’absence d’informations sur les auteurs du double attentat illustre les défaillances des services de renseignement, alors que l’attaque aurait été planifiée par une cellule qui a de l’expérience dans la fabrication d’engins explosifs.
EGYPTE – Visiter l’une des Sept Merveilles du monde antique sans prendre l’avion. En 2022, c’est possible. Le projet Gizeh (Giza Project, en anglais), permettant une visite 100% virtuelle de la pyramide de Khéops, aussi appelée grande pyramide de Gizeh, a été développé par l’université de Harvard, aux États-Unis, et Iconem, une start-up française.
Cette fonctionnalité cache aussi une belle surprise. La visite permet même de voir des lieux inaccessibles au public. Elle transporte les curieux en 3D à travers les tunnels et trois principales pièces de la pyramide. Le tout avec des schémas et explications concernant leurs utilités, les moments de leur construction et autres anecdotes historiques. Cerise sur le gâteau : l’expérience permet également de pendre de la hauteur et d’apercevoir les autres pyramides de Gizeh (Khéphren et Mykérinos).
Les visites virtuelles sont gratuites et se font sur le site du Projet Gizeh. En revanche, elles ne sont pas disponibles en français, mais uniquement en anglais, allemand, espagnol, japonais, chinois et arabe. L’exploration est libre afin de permettre aux internautes de prendre le temps nécessaire pour découvrir le lieu unique au monde.

SOMALIE – Quarante-neuf combattants du mouvement Al-Shebab » ont été tués lors d’une opération de l’armée dans le sud de la Somalie, ont annoncé mercredi, les autorités somaliennes.
Par voie de communiqué, le ministère somalien de l’Information a déclaré qu’« une opération militaire et aérienne menée par les unités spéciales de l’armée somalienne, avec le concours des services de renseignement et des alliés internationaux, a visé la ville de Buulo Madino, située dans la région du Bas-Shabelle, dans le sud du pays ».
« L’opération s’est déroulée comme prévu. Elle a permis de neutraliser 49 membres d’Al-Shebab et de détruire le matériel militaire qui était en leur possession », précise le ministère dans son communiqué. « L’opération a permis de déjouer un plan terroriste qui visait les civils », ajoute le communiqué.
RDC- Un accord a été trouvé pour un « cessez-le-feu immédiat » dès vendredi soir dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé, mercredi soir 23 novembre, le ministre angolais des affaires étrangères à l’issue d’un mini-sommet à Luanda.
Les parties se sont accordées pour exiger le retrait des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) « des zones occupées » et leur « repli dans leurs positions initiales », a précisé le ministre Tete Antonio, à l’issue de la réunion qui a duré toute l’après-midi. Le cessez-le-feu doit entrer en vigueur vendredi à 18 heures locales.
Elles ont également entériné la « poursuite du déploiement intégral de la force régionale » de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE, également EAC en anglais) décidée en juin.
Cependant, la version française du texte signé est différente de celle rédigée en anglais. Cette dernière mentionne la fin du soutien au M23 mais aussi au FDLR, Forces démocratiques de libération du Rwanda, opposé à Paul Kagamé. Une demande de Kigali que Kinshasa n’approuvait pas forcément.

TANZANIE – La Tanzanie a commencé à rationner l’électricité en raison d’une chute de la production hydroélectrique après une forte sécheresse, a indiqué mercredi la compagnie nationale d’électricité, certaines zones devant subir des coupures de neuf heures.
Ce pays d’Afrique de l’Est peut produire près de 1 695 mégawatts grâce à l’hydroélectricité et au gaz naturel notamment. Mais il doit faire face actuellement à un manque de 300 à 350 mégawatts, a indiqué le directeur général de la Tanesco, la compagnie nationale d’électricité, Maharage Chande.
« Il y a deux raisons principales à ces baisses de la production : une sécheresse prolongée et la maintenance en cours de certains sites », a-t-il précisé à la presse dans la capitale économique Dar es Salaam.
La Tanzanie tente ces dernières années d’augmenter sa production d’hydroélectricité, grâce notamment à la construction du barrage controversé Julius Nyerere dans la réserve de Selous, qui devait produire environ 2 100 mégawatts.
Comme ses voisins, le pays a connu des précipitations faibles et une saison des pluie retardée, ce qui a contraint les autorités à imposer un rationnement de l’eau à Dar es Salaam le mois dernier.
COMORES – Le président Emmanuel Macron veut «lancer un travail plus vigoureux» avec les Comores et mettre plus de «moyens militaires (…) pour »stopper les départs« de migrants vers Mayotte, où se produisent des affrontements violents entre bandes rivales depuis plusieurs jours.
«Nous allons maintenant lancer un travail beaucoup plus vigoureux avec les Comores pour stopper les départs», a expliqué le président, interpellé par des élus de Mayotte lors de sa visite du Salon des maires au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. «On va mettre plus de moyens militaires aussi en mer pour pouvoir éviter les arrivées», a-t-il ajouté, précisant avoir «parlé ces derniers jours» avec le président des Comores, Azali Assoumani.
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NAMIBIE – Elle se dressait depuis 57 ans devant des bâtiments municipaux de Windhoek, la capitale de la Namibie. Et a été retirée par une grue de son haut piédestal ce mercredi matin. La statue controversée du colon allemand Curt von Francois, sera toujours visible, mais dans un musée. La sculpture représentant la figure en pied de cet officier, coiffé d’un chapeau à large rebord, aux moustaches opulentes et en veste militaire, une épée dans une main, a été «transférée au musée de la ville de Windhoek pour être stockée», confirme Lydia Amutenya, une porte-parole de la municipalité.
Dévoilée en octobre 1965, lors de la célébration du 75e anniversaire de la supposée fondation de Windhoek sous domination allemande, le monument commémorait un commissaire de l’armée à qui l’on attribue la naissance de la capitale namibienne. Un hommage colonial contesté par des militants locaux, mettant la pression sur la municipalité de la faire disparaître de l’espace public. Le Namibian, un média local, rappelle qu’une pétition en ligne a été lancée en 2020 par Hildegard Titus, une habitante de la ville.
Au-delà de l’aspect politique, «il s’agit aussi d’exactitude historique», a précisé la militante auprès de l’AFP. Car le rôle de Curt von Francois comme fondateur de Windhoek serait usurpé. C’est ce que considère aussi Aaron Nambadi, le conservateur du musée de la ville, pour qui il fallait «corriger le faux récit selon lequel von Francois était le fondateur de la ville», a-t-il expliqué à l’AFP.
AFRIQUE DU SUD – Les services pénitentiaires sud-africains, qui avaient pris la décision de libérer Jacob Zuma pour raison médicale, ont annoncé mercredi contester la décision de la justice de renvoyer l’ex-président derrière les barreaux. «Après avoir étudié attentivement le jugement, les services correctionnels sont convaincus qu’un autre tribunal pourrait arriver à une conclusion différente», a déclaré le Département des services correctionnels (DCS) dans un communiqué, déclarant son intention de faire annuler la décision de la Cour suprême d’appel.
La Cour suprême d’appel a estimé lundi que sa libération anticipée pour raisons médicales était contraire à la loi et que Jacob Zuma devait retourner au centre correctionnel d’Estcourt (KwaZulu-Natal, sud-est).
INSOLITE – La Chine a «résolu» le problème d’addiction des jeunes aux jeux vidéo, selon un rapport co-écrit par le comité chinois de l’industrie du jeu, un an après que Pékin a limité le nombre d’heures que les adolescents peuvent passer à jouer.
La Chine est le plus grand marché mondial de jeux vidéo au monde, mais le secteur qualifié d’«opium spirituel» par les médias d’État, est, tout comme celui de la technologie, victime de restrictions réglementaires.
Depuis septembre 2021, les moins de 18 ans n’ont le droit de jouer en ligne qu’entre 20h00 et 21h00 les vendredis, samedis et dimanches pendant la période scolaire. En conséquence, «plus de 75% des mineurs jouent moins de trois heures par semaine, et la dépendance aux jeux a été quasiment résolue», selon le rapport publié lundi 21 novembre par le Comité chinois de l’industrie du jeu, un organisme affilié au gouvernement, et le fournisseur chinois de données CNG.
«Les systèmes de lutte contre la dépendance adoptés par les sociétés de jeux couvrent plus de 90% des mineurs qui jouent aux jeux vidéo», selon le rapport. En Chine, environ 98% des personnes âgées de 9 à 19 ans possèdent un téléphone portable et le pays compte quelque 186 millions d’internautes de 18 ans ou moins, précise la même source.
Les joueurs sont tenus d’utiliser leur carte d’identité lorsqu’ils s’inscrivent pour jouer en ligne afin de s’assurer que les mineurs ne mentent pas sur leur âge. Il est également interdit aux entreprises de proposer des jeux aux jeunes en dehors des heures autorisées par le gouvernement.
Mais des signes récents montrent que Pékin assouplit sa position à l’égard de ce secteur. Les autorités ont lentement commencé à accorder de nouvelles licences de commercialisation de jeux, après les avoir gelées pendant neuf mois, jusqu’en avril. La semaine dernière, le géant technologique Tencent a obtenu sa première licence de jeu vidéo depuis 18 mois, ce qui avait fragilisé sa position de numéro un mondial.
GRECE MIGRANTS – Les 483 migrants secourus mardi lors d’une difficile opération en mer au large de l’île grecque de Crète « ont été transférés temporairement sur un ferry », selon un communiqué des garde-côtes grecs ce jeudi.
Les autorités maritimes n’ont pas précisé combien de temps ils resteraient sur ce ferry alors qu’Athènes a demandé, au nom de la solidarité européenne, la relocalisation de ces personnes dans différents pays de l’Union européenne.
Les personnes secourues, dont « 128 garçons et neuf filles mineurs », se trouvaient à bord d’un bateau de pêche qui avait lancé un appel de détresse dans la nuit de lundi à mardi alors qu’il naviguait par des vents violents au sud de la Crète.
Le groupe comprend des Syriens, des Égyptiens, des Pakistanais, des Palestiniens et des Soudanais, a indiqué à l’AFP une porte-parole des garde-côtes.
« Les autorités sont en train de les assister mais la procédure est lente en raison du grand nombre de personnes », a-t-elle ajouté.
Plusieurs navires naviguant dans la zone étaient intervenus mardi à l’aube pour assister le bateau en difficulté.
Il avait fallu une demi-journée pour que le bateau manifestement vétuste et rouillé puisse être remorqué jusqu’à la petite ville côtière de Paleochora (ou Palaiochora), en Crète, selon les garde-côtes.
AFGHANISTAN – Une quinzaine de femmes afghanes ont brièvement manifesté ce jeudi à Kaboul pour défendre « leurs droits, jusqu’au bout », à la veille de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Portant des lunettes de soleil noires pour la plupart, la tête couverte d’un voile et d’un masque chirurgical masquant le bas de leur visage, les manifestantes ont débuté leur marche devant une mosquée du centre-ville de Kaboul. Des talibans des services de renseignement patrouillaient dans des voitures et d’autres déambulaient, armés, dans la rue devant le petit groupe de femmes.
Les manifestantes d’âges très différents ont crié le poing levé « femmes, vie, solidarité ».
« Nous nous battrons pour nos droits jusqu’au bout, et nous ne capitulerons pas », pouvait-on lire en dari sur l’une des pancartes brandie par une participante. « L’Amérique et l’Occident ont trahi les femmes afghanes », déplorait une autre affiche.
« La condition horrible des femmes afghanes est une honte pour la conscience du monde ! », indiquait une autre en anglais.
Selon l’ONU, qui organise vendredi la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la violence à l’égard des femmes et des filles demeure la violation des droits humains la plus répandue et la plus étendue dans le monde. On estime qu’elle touche 1 femme sur 3. Un chiffre qui est resté principalement inchangé ces dix dernières années, relève l’organisation.
RUSSIE – Les députés russes ont adopté jeudi des amendements qui élargissent considérablement le champ d’application d’une loi interdisant la « propagande » LGBT », en plein virage conservateur du Kremlin accompagnant son offensive militaire en Ukraine.
Cette nouvelle loi, qui est une version augmentée d’un texte très décrié de 2013 bannissant la « propagande » LGBT » auprès des mineurs, interdit désormais de « faire la promotion de relations sexuelles non-traditionnelles » auprès de tous les publics, dans les médias, sur Internet, dans les livres et dans les films.
Ce vaste champ d’application, ainsi que la large interprétation permise par le concept vague de « promotion » font craindre une répression accrue envers les communautés LGBT+ en Russie, qui font déjà l’objet d’une forte discrimination.
« Promouvoir les relations sexuelles non-traditionnelles est interdit (…) Une interdiction de la promotion de la pédophilie et du changement de genre a également été introduite », a déclaré dans un communiqué le chef de la chambre basse du Parlement (Douma), Viatcheslav Volodine.
« Les amendes s’élèvent à 10 millions de roubles » (environ 160.000 euros) pour les contrevenants, a-t-il ajouté.
Pour que le texte prenne force de loi, il doit encore être validé par la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, et signé par le président Vladimir Poutine, ce qui constitue des formalités.
L’adoption de cette nouvelle loi intervient après des années de répression contre les communautés LGBT », le Kremlin se présentant comme le défenseur des valeurs « traditionnelles » face à un Occident présenté comme décadent.
CHINE – Le nombre quotidien de cas Covid a atteint un nouveau record en Chine, ont annoncé ce jeudi les autorités qui s’efforcent d’endiguer la propagation du virus en procédant à des confinements stricts, des tests de masse et à des restrictions de voyage.

La Chine a répertorié 31.444 nouveaux cas locaux mercredi, dont 27.517 sont asymptomatiques, a indiqué le ministère de la Santé.
Ces nouveaux chiffres sont supérieurs aux 29.317 infections locales enregistrées à la mi-avril, lorsque Shanghai – la troisième ville la plus peuplée du monde – était sous confinement et que ses habitants avaient du mal à acheter de la nourriture et à accéder aux soins médicaux.
La Chine, qui compte 1,4 milliard d’habitants, est la seule grande économie au monde qui tente encore d’enrayer la propagation du virus dans le pays, en fermant des villes entières et en plaçant les contacts des patients infectés en stricte quarantaine.
BRESIL – Le parti politique du président sortant Jair Bolsonaro a écopé mercredi d’une lourde amende de la part de l’autorité électorale du Brésil pour avoir demandé avec « mauvaise foi » la révision du résultat de la présidentielle, remportée par Lula.
Le président du Tribunal supérieur électoral (TSE), Alexandre de Moraes, a estimé que la plainte déposée mardi par le Parti libéral (PL) était de « mauvaise foi », selon un texte publié sur le site de l’institution, qui lui a infligé une amende d’environ 4,2 millions de dollars.
Le jugement a souligné « l’absence de preuves et de circonstances justifiant la mise en place d’une vérification extraordinaire » des quelque 280.000 urnes électroniques utilisées lors du scrutin présidentiel.
Les arguments présentés sont « absolument faux », a estimé Alexandre de Moraes, et la demande « ostensiblement offensante pour l’Etat de droit démocratique et faite de manière incohérente, dans le but d’encourager les mouvements criminels et antidémocratiques ».
Ces mouvements, ajoute-t-il, se sont manifestés par des « menaces et des violences graves » lors de blocages de routes dans tout le pays.
Après la victoire de Lula, des partisans de Jair Bolsonaro ont organisé des centaines de blocages qui ont duré plusieurs jours et ont parfois donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité.

POLLUTION EUROPE – La pollution aux particules fines a provoqué 238.000 décès prématurés dans l’Union européenne en 2020, selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE) publié ce jeudi, un chiffre en légère hausse sur un an du fait du Covid.
Cette hausse contraste avec le recul constant ces vingt dernières années, avec un recul total de 45% entre 2005 et 2020, même si le chiffre reste « significatif » souligne l’étude.
Cette hausse s’explique notamment par le fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l’air (cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2).
Par ailleurs, « si l’on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les (particules fines) PM2,5 mais a diminué pour (le dioxyde d’azote) NO2 et (l’ozone) O3 », détaille l’AEE dans son étude.
Pour les particules d’ozone (O3), notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, la tendance en 2020 était à la baisse avec plus de 24.000 morts, soit un recul de 3% sur un an.
Pour le dioxyde d’azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49.000 décès prématurés ont été enregistrés, une baisse de 22% qui s’explique partiellement par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19.
L’agence, basée à Copenhague, n’additionne pas les bilans car cela conduirait selon elle à des doubles comptages.
D’après son rapport annuel, elle estime que l’UE est sur la bonne voie pour réaliser son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005.
Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE. En 2005, 431.000 personnes en mourraient encore.
PARASTRONAUTE – Un médecin britannique, ex-champion paralympique, John McFall, a été sélectionné mercredi par l’Agence spatiale européenne (ESA) pour rejoindre son programme d’entraînement, avec l’objectif de devenir la première personne handicapée à aller dans l’espace.
« Quand il a été annoncé que l’ESA recherchait un candidat avec un handicap physique, j’ai pensé que c’était une opportunité formidable », a raconté John McFall mercredi au cours de la cérémonie de présentation de la nouvelle promotion d’astronautes.
« Avec mon parcours scientifique et mes différentes expériences, j’ai senti que je devais essayer d’aider l’ESA à répondre à la question : pouvons-nous envoyer une personne avec un handicap physique dans l’espace pour y faire un travail significatif ? », a-t-il poursuivi.
Cet homme de 41 ans participera aux entraînements en tant que « parastronaute ». Ce programme vise à étudier le défi que représenterait l’envoi d’un astronaute handicapé dans l’espace et à trouver des solutions pour le relever.
Les personnes en situation de handicap qui candidataient « ont passé les mêmes sélections » que les candidats valides, a précisé l’astronaute français Thomas Pesquet sur la chaîne de télévision française France 2. « On n’a pas été plus tendres avec eux qu’avec les autres, ils ont un niveau incroyable! ».
« L’idée, c’est d’aller chercher des capacités partout où elles sont », a-t-il ajouté, soulignant que les astronautes « ont vocation à être ambassadeurs de l’Humanité dans l’espace ».
John McFall a été amputé de la jambe droite après un accident de moto à 19 ans. Il a alors dû renoncer à son ambition de rejoindre l’armée mais il est devenu un athlète professionnel, remportant la médaille de bronze au sprint aux jeux paralympiques de Pékin en 2008.
John McFall s’est lancé à 28 ans dans des études de médecine et s’est spécialisé dans la traumatologie orthopédique. Il a été diplômé en 2014.
Parallèlement à ses études, il s’est engagé dans un programme destiné à soutenir les sportifs paralympiques en devenir et il a travaillé pour l’organisation des jeux paralympiques de Londres en 2012.

INDONESIE – Un garçon de 6 ans, Azka, a été extrait vivant des décombres mercredi 23 novembre, deux jours après le séisme qui a frappé l’ouest de l’île de Java. Le sauvetage a relancé les espoirs de sortir d’autres survivants des ruines dans les environs de la ville de Cianjur.
« Quand nous avons réalisé qu’Azka était vivant, tout le monde a fondu en larmes, moi compris », a expliqué le sauveteur volontaire Jeksen Kolibu à l’AFP. Le garçon a été retrouvé à côté du corps sans vie de sa grand-mère. « Il était protégé par un oreiller et il y avait un espace de 10 cm entre lui et une paroi de béton, a-t-il détaillé, c’était un endroit très étroit, sombre, chaud et l’ouverture ne laissait pas passer beaucoup d’air. »
« On ne s’attendait pas à ce qu’il soit toujours vivant après 48 heures, sinon on aurait fait plus d’efforts la veille au soir » pour le retrouver, a regretté le sauveteur. Plus d’un tiers des victimes de ce séisme sont des enfants, qui étaient à l’école ou à la maison quand le séisme est survenu, selon les données de l’agence de gestion des catastrophes.
TWITTER – Les utilisateurs du réseau social sont appelés à se prononcer. Elon Musk a lancé un nouveau sondage mercredi 23 novembre sur le rétablissement des comptes suspendus de Twitter, après avoir décidé d’accueillir de nouveau Donald Trump sur la plateforme à la suite d’une consultation des utilisateurs.
« Est-ce que Twitter devrait offrir une amnistie générale aux comptes suspendus, tant qu’ils n’ont pas enfreint la loi ou envoyé des spams de façon scandaleuse ? Oui/Non », a-t-il demandé. Deux heures après, plus d’un million de comptes s’étaient déjà prononcé, largement en faveur du « oui ».
Le patron de Tesla et SpaceX a expliqué à maintes reprises avoir racheté Twitter parce qu’il considère la plateforme comme la « place publique numérique » essentielle à la démocratie dans le monde. Il estime que la modération des contenus est trop restrictive et nuit à la liberté d’expression. Cette vision fait craindre un déferlement d’abus (désinformation, discours de haine) sur le réseau social. De nombreuses marques ont déjà suspendu leurs dépenses publicitaires, dont Twitter dépend à 90% pour ses revenus.

FRANCE – Dans le cadre de la « niche parlementaire » de La France insoumise, les députés ont adopté en première lecture l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Selon le texte voté par l’Assemblée nationale, l’article 66 de la Constitution comporterait désormais la phrase suivante : « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »
Pour Panot, « notre pays parle au monde ». « Aujourd’hui, notre pays parle au monde. (…) Maintenant, la balle est dans le camp du gouvernement », a déclaré la présidente du groupe LFI. Mathilde Panot demande par ailleurs au gouvernement « un projet de loi constitutionnel pour aller plus loin sur le sujet ».
La proposition de loi a été adoptée à une large majorité – avec 337 voix pour et 32 voix contre. Le texte avait également été adopté en commission des lois il y a quelques jours.