
ALGERIE – L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a acheté du blé tendre, à travers un appel d’offres qui s’est clôturé mercredi dernier. Selon des négociants européens, l’origine de la marchandise provient de la France et d’Allemagne.
La même source, citée par l’agence britannique Reuters, a indiqué que la quantité acquise est estimée entre 450 000 tonnes et 500 000 tonnes, pour un prix compris entre 354 et 355 dollars la tonne (coût et fret compris).
Cette quantité doit être livrée en deux périodes. La première du 1er au 15 janvier et du 16 au 31 janvier 2023 s’il provient des principales régions d’approvisionnement, y compris l’Europe. Si la marchandise provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, il doit être livré un mois plutôt, c’est-à-dire, en décembre 2022.
Rappelons que le mois dernier, l’Algérie avait acheté 510 000 tonnes de blé à un prix compris entre 367 et 368 dollars la tonne, avec une livraison prévue durant ce mois de décembre. L’origine de la marchandise devrait provenir de Russie, alors qu’une quantité proviendrait probablement de France.
IRAK-IRAN – Le ministre iranien du Pétrole, Javad Auchi, a annoncé que son pays avait reçu de l’Irak tous ses arriérés d’exportations de pétrole pour cette année, estimés à 1,6 milliard d’euros, et que l’Irak n’avait aucun arriéré d’exportations de gaz.
Le directeur exécutif de la National Iranian Oil Company, Mohsen Khojaste Mehr, a annoncé au début du mois que le champ pétrolier de Sohrab, partagé avec l’Irak, entrerait en phase opérationnelle avec des investissements s’élevant à un milliard de dollars.
Il a expliqué que « la capacité de production de pétrole iranien est actuellement supérieure à 3,8 millions de barils par jour », ajoutant que « les conditions d’exportation du pétrole iranien sont meilleures qu’avant et nous avons trouvé de nouveaux acheteurs ».
En mai dernier, Téhéran et Bagdad ont conclu un accord pour fournir à l’Irak 50 millions de mètres cubes de gaz par jour pendant les quatre mois d’été et pour payer une dette de 1,6 milliard de dollars à Téhéran.
Récemment, le porte-parole du ministère irakien de l’Électricité, Ahmed Moussa, a annoncé des négociations pour augmenter l’importation de gaz iranien, notant que « le volume des importations irakiennes de gaz iranien est actuellement de 20 millions de mètres cubes par jour, et cela ne suffit pas ».
IRAK-JORDANIE – Un sommet régional, qui doit réunir l’Irak, les pays voisins et la France, se tiendra en Jordanie « avant la fin de l’année », a annoncé ce dimanche l’Elysée, dans un contexte de tensions multiples avec l’Iran et la Turquie.
La confirmation de cette conférence, qui s’était tenue pour la première fois dans ce format à Bagdad en août 2021, est intervenue après un entretien téléphonique dimanche entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre irakien Mohammed Chia Al-Soudani.
« Dans les suites de leur entretien du 27 novembre, les deux dirigeants sont convenus de poursuivre, de concert avec la Jordanie, la préparation du prochain sommet en format de « Bagdad » qui réunira à Amman les principaux dirigeants de la région ainsi que le président de la République avant la fin de l’année », a indiqué l’Elysée dans un communiqué, sans détailler pour l’heure la liste des participants.
M. Macron et M. Al-Soudani « ont partagé leur préoccupation sur la montée des tensions », a précisé la présidence, alors que l’Irak, comme la Syrie, ont essuyé une série de raids aériens turcs contre des positions de combattants kurdes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a aussi évoqué récemment le possible lancement d’une « opération terrestre » en Syrie, après l’attentat survenu le 13 novembre à Istanbul, aussitôt attribué par Ankara aux combattants kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple).
Parallèlement, l’Iran a également lancé dernièrement une série de frappes de missiles et de drones contre des groupes d’opposition kurdes iraniens basés au Kurdistan d’Irak voisin.
Ce dimanche, M. Macron, qui a invité M. Al-Soudani en France « au début de l’année 2023 », « a rappelé une nouvelle fois que l’Irak pouvait compter sur le soutien de la France face aux menaces et aux atteintes contre sa souveraineté et sa stabilité ainsi que dans sa lutte contre le terrorisme ».

IRAN – Quatre Iraniens ont été exécutés en Iran après leur condamnation à mort pour «coopération» avec Israël, ennemi juré de la République islamique, a annoncé dimanche la justice. «Ce matin, les sentences contre quatre des principaux membres du groupe de voyous lié aux services de renseignements du régime sioniste (Israël, NDLR), ont été exécutées», selon l’agence du pouvoir judiciaire Mizan Online.
Le 22 mai, les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avaient annoncé l’arrestation des membres d’«un réseau agissant sous la direction des services de renseignement» israéliens, sans préciser le lieu de leur arrestation.
«Selon la décision finale rendue par la Cour suprême, les accusés Hossein Ordoukhanzadeh, Shahin Imani Mahmoudabad, Milad Ashrafi Atbatan et Manouchehr Shahbandi Bojandi, ont été condamnés à mort pour leur coopération avec le régime sioniste et pour enlèvement», a annoncé mercredi le pouvoir judiciaire.
«Ces personnes ont commis des vols, des destructions de biens personnels et publics, des enlèvements et l’extorsion de faux aveux», d’après le communiqué publié par les Gardiens de la Révolution en mai.
LIBAN – Le ministère libanais de la Santé a désormais enregistré 652 infections par le choléra depuis l’apparition en octobre de la première épidémie de choléra depuis 30 ans dans le pays, bien que le nombre de décès soit resté stable à 20 ces dernières heures, selon le dernier bilan publié tard samedi par les autorités.
Les quatre nouveaux cas enregistrés au cours des dernières 24 heures et les plus de 4 000 cas encore suspects mais non vérifiés, continuent de souligner la gravité d’une épidémie qui a conduit les autorités libanaises à mener une campagne de vaccination de trois semaines, coïncidant avec la réception de 600 000 doses de vaccins offertes par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Vendredi, 8 802 personnes ont été vaccinées, ce qui porte à 476 918 le nombre total de personnes vaccinées depuis le lancement de la campagne le 12 novembre.
Les autorités rappellent que la crise n’est pas encore terminée, notamment dans les zones les plus touchées, au Akkar et dans le nord, et dans une moindre mesure au Mont Liban, dans la vallée de la Bekaa et à Baalbek-Hermel.

ISRAËL – Le Premier ministre israélien désigné, Benjamin Netanyahou, et le chef du parti Otzma Yehudit (Force juive), Itamar Ben Gvir, se sont invectivés par voie de presse, alors que les négociations en vue de la formation d’une nouvelle coalition se poursuivent. Le député d’extrême droite est appelé à occuper le poste de ministre chargé de la police dans le prochain gouvernement de Netanyahou.
Channel 12 a rapporté les propos tenus par les deux hommes lors de « conversations à huis clos » au cours desquelles Netanyahou a déclaré que Ben Gvir devait modérer ses propos enflammés sur les questions de sécurité. « Ben Gvir doit se calmer. Il doit intérioriser le fait qu’il va être le ministre de la Sécurité publique. Il ne peut pas s’exprimer comme un député de l’opposition », aurait affirmé le chef du Likoud.
Le chef d’Otzma Yehudit aurait rétorqué que Netanyahou « doit comprendre qu’il n’est pas dans l’opposition, mais à la tête d’un gouvernement entièrement de droite ». La chaîne a rapporté que lors d’une rencontre entre les deux hommes jeudi, Ben Gvir a reproché à Netanyahou d’avoir « fait volte-face » sur plusieurs sujets dont ils avaient discuté.
Le représentant d’extrême droite avait demandé l’assouplissement des règles de la police en matière de tirs ouverts, et l’adoption d’un projet de loi accordant l’immunité aux soldats, des requêtes que Netanyahou n’était pas disposé à inclure dans les accords de coalition. « Ce n’est pas pour cela que je suis entré en politique », aurait crié Ben Gvir à Netanyahou lors de la réunion.
ISRAËL – Isaac Herzog s’est rendu ce dimanche matin à Bahreïn pour une visite d’État, la première d’un président israélien dans le royaume insulaire, qui a établi des relations diplomatiques avec Israël en 2020. Avant son départ, Herzog a déclaré que ce voyage représentait « un message de paix dans la région », espérant que « de plus en plus de pays pourront rejoindre le cercle de la paix avec l’État d’Israël »
A son atterrissage à Manama, Herzog et son épouse Michal ont été accueillis par le ministre bahreïni des Affaires étrangères Abdullatif bin Rashid Al-Zayani et l’ambassadeur de Bahreïn en Israël Khaled Yousif Al-Jalahma. Il s’est ensuite rendu au palais d’Al-Qudaibiya, où il a rencontré le roi Hamad bin Isa Al Khalifa pour un déjeuner.
Lundi, le président s’envolera pour Abou Dhabi afin de rencontrer son homologue émirati Mohammed bin Zayed Al Nahyan. Il assistera à un forum sur la politique d’exploration spatiale de l’émirat auquel participera également le Premier ministre indien Narendra Modi.
La visite a lieu alors des manifestations anti-israéliennes ont lieu dans certains pays du Golfe. Avant la visite d’Herzog, des manifestants à Bahreïn ont scandé « mort à Israël » lors de rassemblements vendredi contre sa venue. Selon Ynet, les manifestants étaient affiliés à des groupes d’opposition qui soutiennent l’Iran. Certains portaient des pancartes à l’effigie d’Herzog sur lesquelles on pouvait lire « criminel » et « vous n’êtes pas le bienvenu au Bahreïn ».

SOUDAN – Des milliers de manifestants islamistes ont protesté samedi à Khartoum la capitale, contre la mission des Nations Unies dans le pays.
Cette manifestation intervient dans la lignée des rassemblements organisés par des factions islamistes ces dernières semaines, après que les dirigeants militaires et un bloc civil clé ont annoncé leur intention de signer un accord initial.
« Le règlement à venir est à mon avis un règlement double entre le petit groupe qui ne représente pas l’ensemble du peuple soudanais et les militaires. Le Soudan a des problèmes depuis 1956 et les pourparlers devraient impliquer tout le peuple soudanais. » a expliqué Mohamed Hasabo, manifestant.
Vendredi, les dirigeants militaires ont rencontré les Forces pour la liberté et le changement, le principal bloc civil qui a été évincé lors du coup d’État de 2021.
Le conseil souverain du Soudan, présidé par Burhan, a confirmé le plan pour un « accord-cadre politique » qui « jetterait les bases de l’établissement d’une autorité civile de transition ».
Mais alors que les divisions entre les groupes civils soudanais se sont accentuées depuis le coup d’état, certains d’entre eux prônent la signature d’un accord avec les militaires tandis que d’autres insistent pour qu’ils n’y aient aucune négociation possible.
ETHIOPIE – Environ 65% des combattants rebelles ont été «désengagés» des lignes de front dans la région du Tigré, un mois après un accord de paix signé avec le gouvernement fédéral éthiopien, a annoncé le commandant en chef des forces rebelles.
«Nous avons commencé le désengagement et la relocalisation de nos forces des lignes de front, ça se passe bien. (…) Sur (l’ensemble de) nos forces, 65% d’entre elles sont passées par ce processus, se désengageant des lignes de bataille et se sont déplacées vers des lieux désignés», a déclaré à la presse samedi le chef d’état-major des forces tigréennes, Tadesse Worede.
Par ailleurs, le premier navire contenant des céréales ukrainiennes est arrivé samedi en Éthiopie dans le cadre du programme « Grain d’Ukraine », a déclaré le chef du cabinet présidentiel, Andrii Yermak, sur sa chaîne Telegram.

KENYA – Alors que les autorités kényanes intensifient la lutte contre le trafic d’alcool illégal, les vendeurs ont mis au point des méthodes “innovantes”, rapporte le quotidien “Daily Nation” relayé par Courrier International.
“Les affaires cartonnent dans les cimetières”, écrit le journal. Le changaa, un alcool distillé à partir de millet ou de maïs, est vendu en sachets de manière à ne pas éveiller les soupçons. “Les clients se font passer pour les proches d’un défunt à la recherche d’une tombe”, explique un vendeur. Problème : certains brasseurs coupent la mixture avec du méthanol pour la corser. Régulièrement, des jeunes sont victimes d’empoisonnement collectif.
En visite à Mombasa, mi-novembre, le président William Ruto, élu en août 2022, a promis de relancer la lutte contre la drogue et la vente d’alcool illégal. À Nakuru, dans la vallée du Rift, les autorités locales ont inauguré, dans la foulée, une nouvelle force d’action conjointe pour faire la chasse au changaa illégal, mais pas seulement. Les commerces et les bars sont également visés, alors que la contrefaçon s’étend aux grandes marques de whisky, de brandy ou de vodka.
RDC – Ce dimanche 4 décembre 2022, l’Église catholique de RDC appelle les Congolais à marcher pour alerter sur la situation sécuritaire dans l’est du pays et dénoncer la présence du M23. Des rassemblements étaient prévus un peu partout, et surtout à Kinshasa.
L’Eglise catholique a adressé un message fort qui a été lu après les offices. D’une part, elle fait part de son soutien indéfectible aux forces armées, qui se battent pour assurer la sécurité des Congolais et se sacrifient pour la patrie. En revanche, le message est beaucoup plus dur à l’attention de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Belgique et plus largement l’Union européenne. Selon les responsables religieux, ils ne défendent pas le pays contre l’agression du Rwanda à travers le M23. L’Eglise catholique de Kinshasa a officiellement demandé que la RDC quitte la Communauté est-africaine, l’Organisation de la francophonie et elle a exigé le départ de la Monusco, la mission de l’ONU en RDC.
Pour faire passer leur message, à Kinshasa, plusieurs cortèges sont censés se diriger vers des représentations de la Monusco, des Nations unies et vers le quartier des ambassades.
À Goma, le rassemblement a été annulé par les organisateurs pour « éviter d’éventuelles infiltrations ».

RDC-ANGOLA – Les Conseils d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) ont donné leur feu vert, à Abidjan, pour le déblocage de 165 millions de dollars américains pour réaliser la phase 1 du Projet de construction du corridor économique transnational RD Congo–Angola.
Ce projet transformateur consiste principalement, pour la République démocratique du Congo (RDC), à bitumer la route Mbuji-Mayi-Kananga-Kalambambuji – longue de 385 kilomètres – et à aménager et équiper le poste frontalier de Kalambambuji. Pour l’Angola, il s’agit de bitumer la route Dundo-Shikolondo – 90 kilomètres- et d’aménager et équiper le poste frontalier de Shikolondo. Un pont sera construit sur la rivière Kasaï qui constitue une frontière naturelle entre les deux pays. La réalisation du projet permettra d’assurer, de façon permanente, le franchissement de la rivière Kasaï, ce qui sera décisif dans le développement de l’interconnexion des réseaux routiers régionaux entre la RDC et l’Angola et le renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale.
Le coût estimatif total de l’ensemble du projet est de 614,33 millions de dollars.
AFRIQUE DU SUD – Mais où est passé S’busiso Nkosi ? L’ailier international sud-africain de 26 ans n’a plus donné signe de vie depuis le 11 novembre, a fait savoir samedi sa franchise des Bulls de Pretoria. Son dernier match avec son équipe, qu’il a rejointe cet été, remonte au 30 octobre. « La société Blue Bulls peut confirmer que le joueur sous contrat avec Vodacom Bulls, Sbu Nkosi, est absent sans permission depuis trois semaines. Le dernier contact connu de Nkosi avec un dirigeant, une direction ou un membre de l’équipe est le vendredi 11 novembre 2022. Après de nombreuses tentatives infructueuses, qui comprennent, mais sans s’y limiter, des appels téléphoniques, des SMS, des appels à des parents, partenaires et amis proches ainsi que quatre visites à domicile à son lieu de résidence connu, la société a pris la décision d’ouvrir un dossier de personne disparue avec le poste de police de Brooklyn (qui a ensuite été transféré au poste de police de Sunnyside), à Pretoria le jeudi 17 novembre 2022. Cela résultait de la grave inquiétude et de l’inquiétude de tout le monde à Loftus ainsi que de la nécessité de l’assistance experte de la police sud-africaine. « Nous apprécions l’intérêt du public et des médias pour la question, car nous partageons tous les mêmes préoccupations concernant la sécurité du joueur. Cependant, nous vous demandons de comprendre que nous ne pouvons pas faire d’autres commentaires sur la question car elle est actuellement entre les mains des services de police sud-africains », écrivent les Bulls dans un communiqué.

AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, sous la menace d’une procédure de destitution, n’a aucune intention «de démissionner ou de s’écarter», a annoncé samedi à l’AFP son porte-parole Vincent Magwenya. Mis en cause depuis mercredi par un rapport parlementaire affirmant qu’il «a pu commettre» des actes contraires à la loi dans une affaire de cambriolage dans l’une de ses propriétés où d’importantes sommes en liquide ont été trouvées, le président a décidé de «ne pas démissionner sur la base d’un rapport erroné, il ne va pas s’effacer non plus», a-t-il affirmé. Le président va aussi contester ce rapport qui l’accable par voie de justice.
«Il est dans l’intérêt et la durabilité à long terme de notre démocratie constitutionnelle, bien au-delà de la présidence Ramaphosa, qu’un rapport aussi bancal soit remis en question, en particulier lorsqu’il est utilisé comme point de référence pour destituer un chef d’État en exercice», a expliqué son porte-parole.
Le président Ramaphosa fait l’objet d’une plainte depuis juin l’accusant d’avoir tenté de dissimuler ce cambriolage en février 2020, au cours duquel 580.000 dollars en espèces cachés dans un canapé ont été dérobés, et de n’avoir signalé l’incident ni à la police ni au fisc. Cette plainte n’a pas donné lieu à ce jour à des poursuites et l’enquête de police se poursuit.
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, prévoit de se réunir une nouvelle fois lundi matin pour discuter de l’avenir du président.
AFRIQUE DU SUD – Neuf personnes sont mortes dans la soudaine crue d’une petite rivière dans l’agglomération de Johannesburg, frappée samedi par de violents orages, et les secours se poursuivent pour retrouver plusieurs disparus, a-t-on appris dimanche auprès des services d’urgence.
«Hier soir, un groupe participait à des rituels religieux dans la rivière quand un orage est tombé», explique Robert Mulaudzi, porte-parole des services d’urgence de la ville, précisant qu’il y avait 33 fidèles présents sur les bords de la petite rivière Juskei, au moment de cette crue spectaculaire.
«Deux personnes ont été emportées, leur décès a été confirmé sur place» et les secours ont continué à rechercher quinze autres disparus, a précisé le porte-parole, avant de s’interrompre lorsque les équipes n’y voyaient plus clair.
Les secouristes, avec l’appui de pompiers, ont repris leurs efforts dimanche matin, permettant d’identifier sept autres corps, faisant passer le bilan à neuf morts, a-t-il ajouté.

AUSTRALIE – Un combattant présumé du groupe Etat islamique (EI), extradé de Turquie vers l’Australie vendredi, a été inculpé dimanche à Melbourne de six infractions à caractère terroriste, ont annoncé les autorités.
Neil Christopher Prakash, 31 ans, a notamment été inculpé pour participation à des activités hostiles à l’étranger, soutien à une organisation terroriste et apologie du terrorisme, selon la police. Il encourt la prison à vie s’il est reconnu coupable.
Le suspect avait été arrêté en Turquie en 2016 après être entré dans le pays en provenance de Syrie, et avait été condamné en 2019 à sept ans de prison par un tribunal turc pour appartenance à une organisation terroriste.
Neil Christopher Prakash avait été déchu de sa nationalité australienne en 2018.
Les autorités de Canberra estiment que quelque 230 Australiens sont partis combattre en Irak et en Syrie depuis 2012, M. Prakash étant l’un des exemples les plus marquants.
Il est apparu dans des vidéos de recrutement de l’EI dans lesquelles il exhortait les Australiens à se « réveiller » et à rejoindre le groupe.
M. Prakash a été décrit par l’ancien Premier ministre conservateur Malcolm Turnbull comme l’un des « principaux financiers ou organisateurs » de l’EI au Moyen-Orient.
L’ex-procureur général australien George Brandis avait déclaré en 2016 que M. Prakash avait été tué en Irak à la suite d’une frappe aérienne américaine ciblée, mais il été confirmé par la suite qu’il avait seulement été blessé.
INDONESIE – Le volcan Semeru, sur l’île de Java en Indonésie, est entré en éruption dimanche et les autorités ont décrété l’alerte maximale, un an après une catastrophe meurtrière.
Le Centre de volcanologie et de prévention des catastrophes géologiques (PVMBG) a relevé le niveau d’alerte du mont Semeru du niveau trois au niveau quatre, le plus élevé, a déclaré son porte-parole Hendra Gunawan à la chaîne Kompas TV.
« Cela signifie que le danger menace les zones peuplées et que l’activité du volcan s’est intensifiée », a-t-il expliqué.
Situé dans l’est de l’île de Java, dont il est le point culminant avec une altitude de 3.676 mètres, le mont Semeru a craché dimanche un nuage de cendres haut de 1,5 km environ.
Aucune victime n’a été signalée immédiatement après l’éruption, mais M. Gunawan a conseillé aux habitants des environs de se tenir à au moins 8 km à l’écart du cratère.
Les autorités ont également demandé à la population d’éviter une zone de 13 km de long située le long d’une rivière, vers laquelle le nuage de cendres volcaniques se déplaçait.
Des refuges ont été mis en place pour héberger les personnes déplacées, et les autorités ont distribué des masques aux habitants des environs pour les protéger contre la pollution de l’air par les cendres.
Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des panaches de fumée s’élevant du mont Semeru et au moins un village couvert de cendres et baigné par une brume sombre.
Après l’éruption, internet a été coupé et le réseau téléphonique mobile était défaillant, selon un journaliste de l’AFP.

POLOGNE- ALLEMAGNE – Le président du parti conservateur nationaliste au pouvoir en Pologne, Jaroslaw Kaczynski, a dénoncé samedi la « domination » de l’Allemagne en Europe, l’accusant de vouloir réaliser par des méthodes pacifiques « les plans qu’elle avait voulu réaliser jadis par des méthodes militaires ».
M. Kaczynski, considéré comme l’homme fort et principal stratège de la droite au pouvoir, coutumier d’attaques contre l’Allemagne et l’Union européenne, a prononcé un discours à Legnica, dans le sud-ouest du pays, dans le cadre de sa tournée en province en vue des élections législatives prévues en automne 2023.
Il a déclaré, selon l’agence PAP, que la force de l’Europe réside dans celle de ses nations et, dans une grande mesure, dans celle des Etats souverains.
Il a dénoncé « la situation de domination, une situation où, par des méthodes pacifiques, un des Etats européens, aujourd’hui le plus grand après la Russie, réalise des plans qu’il avait voulu réaliser jadis par des méthodes militaires. C’est un chemin qui conduit à la crise et au malheur. Non seulement de la Pologne, mais aussi de l’Europe. Et aussi de ce pays, l’Allemagne », a dit M. Kaczynski.
Parallèlement au discours antiallemand et eurosceptique, que l’opposition polonaise croit lié au moins en partie à la campagne électorale, les autorités polonaises ont lancé récemment une offensive diplomatique pour réclamer à l’Allemagne des réparations au titre de la Deuxième guerre mondiale, estimées par Varsovie à mille trois cents milliards d’euros.
Selon l’Allemagne, la Pologne a renoncé à des réparations de guerre en 1953 et confirmé cette renonciation à plusieurs reprises.
SALVADOR – Près de 10.000 militaires et policiers ont été déployés samedi dès l’aube autour de Soyapango, à la périphérie de San Salvador, dans le cadre de la guerre contre les gangs lancée en mars par le président salvadorien Nayib Bukele.
« A partir de maintenant, la commune de Soyapango est totalement encerclée. 8.500 soldats et 1.500 agents ont cerné la ville » de 242.000 habitants, située à l’est de la capitale, a écrit le président Bukele sur son compte Twitter.
Le président avait annoncé le 23 novembre que des villes seraient encerclées afin que les militaires puissent fouiller les domiciles un par un et procéder à l’arrestation de membres de gangs. Soyapango est la première ville où cette procédure est appliquée.
Les soldats et les policiers étaient stationnés dès l’aube dans toutes les rues d’accès à la ville, en interdisant à quiconque d’entrer ou de sortir sans être contrôlé. Les forces de l’ordre sont chargées d’arrêter un par un, « tous les membres de gangs qui se trouveraient encore là », a déclaré le président Bukele.
Des véhicules militaires et de police parcouraient les rues, tandis que des drones survolaient la zone à la recherche de membres des gangs. Quarante « points de contrôle » ont été mis en place dans la commune de Soyapango, a précisé le ministre salvadorien de la Défense, René Merino.
« Les citoyens n’ont rien à craindre et peuvent poursuivre leurs activités en toute tranquillité, a rassuré le président Bukele. Cette opération est lancée contre les criminels et non pas contre les citoyens honnêtes ».
L’encerclement de villes afin d’en « extraire » les membres des gangs fait partie du plan de sécurité lancé par le gouvernement. « Les gens voient que les mesures prises donnent des résultats, a fait valoir le criminologue Ricardo Sosa. Il n’est pas étonnant qu’ils soutiennent majoritairement ces opérations car ils ont eux-mêmes souffert des gangs ».
Les Salvadoriens sont 75,9% à soutenir l’état d’urgence et 9 sur 10 estiment que la délinquance a baissé, selon un sondage de l’Université centraméricaine (UCA).
Quelque 58.000 membres présumés de bandes criminelles, les redoutables « maras », ont été arrêtés au Salvador depuis la proclamation fin mars par le président Bukele de la « guerre » contre ces gangs qui font régner la terreur dans le pays.
Pour faire face à l’afflux de détenus, l’administration pénitentiaire a entrepris de construire une gigantesque prison pour 40.000 criminels présumés à Tecoluca, une région rurale au centre du pays.
YEMEN – La Marine américaine a annoncé samedi la saisie d’un million de cartouches ainsi que des lanceurs de roquettes transférés clandestinement selon elle sur un chalutier depuis l’Iran vers le Yémen en guerre.

La cargaison a été découverte jeudi «lors d’une enquête de pavillon», a déclaré la 5e flotte américaine basée à Bahreïn dans un communiqué, soulignant qu’il s’agissait de «la deuxième saisie d’armes illégales majeures en un mois» sur cette route maritime.
Dans un communiqué, le vice-amiral Brad Cooper, a accusé l’Iran de «transfert illégal d’aide létale» et d’avoir un «comportement déstabilisateur». «Les forces navales américaines œuvrent pour empêcher et perturber les activités maritimes dangereuses et irresponsables dans la région», a-t-il ajouté.
L’Iran admet soutenir les rebelles Houthis au Yémen mais dément leur fournir des armes.
Le chalutier de pêche intercepté jeudi transportait près de 7000 lance-roquettes et des «propulseurs utilisés pour lancer des roquettes RPG», selon le communiqué.
En novembre, la marine américaine a déclaré avoir intercepté un bateau venant d’Iran et transportant pour les rebelles yéménites des «matières pouvant servir à fabriquer du carburant pour les missiles ainsi que des explosifs».
Depuis 2014, le conflit au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé le pays dans l’une des pires crises humanitaires au monde.
FRANCE – Le centre hospitalier de Versailles, situé au Chesnay-Rocquencourt dans les Yvelines, est visé depuis samedi soir par une cyberattaque, a indiqué dimanche la direction de l’établissement. L’accueil des patients est par conséquent « limité », a expliqué l’hôpital, précisant que le système informatique avait été coupé et une cellule de crise ouverte. Selon la direction de l’hôpital, la totalité du centre hospitalier est visée par la cyberattaque, dont l’hôpital André-Mignot qui regroupe tous les services de court séjour et ambulatoire.
Interrogé sur BFMTV, le ministre de la Santé François Braun a expliqué que la cyberattaque n’avait « pas d’impact immédiat » sur l’activité de l’établissement et que ses transferts de patients n’étaient « pas envisagés pour l’instant ». Le Samu « n’est pas atteint » par l’attaque, selon le ministre de la Santé.
Le 22 août dernier, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, qui assure la couverture sanitaire de près de 700.000 habitants de la grande couronne parisienne, a lui aussi été la cible d’une cyberattaque qui fortement perturbé son fonctionnement pendant plusieurs semaines. Son activité est revenue proche de la normale à la mi-octobre.
L’attaque avait été suivie d’une demande de rançon de 10 millions de dollars, ramenée ensuite à 1 ou 2 millions de dollars. Les hackers avaient fixé un ultimatum au 23 septembre à l’hôpital pour payer la rançon. Passé ce délai, ils avaient diffusé sur le « dark web » une série de données confidentielles concernant les patients, le personnel ou les partenaires de l’établissement.
FRANCE – Selon une étude menée pour le géant Visa en partenariat avec Wakefield Research, 33% des consommateurs français admettent avoir été victimes d’une escroquerie sur leur compte bancaire.

C’est le taux le plus élevé en Europe par rapport à d’autres pays comme l’Espagne (32%), l’Allemagne (28%), le Royaume-Uni (26%) et l’Italie (19%). Mais les Indiens sont 52%, les Américains 41% et les Chinois (comme les Canadiens) 34%.
Il faut dire que les pirates usent désormais de manipulation mentale pour parvenir à leurs fins. 65% des consommateurs français déclarent répondre à certains des pièges les plus courants qui font référence à une urgence et demandant de réaliser une action requise envoyées par email ou par SMS. Les messages avec un ton positif et annonçant une bonne nouvelle incitent également près d’un Français sur 2 (49%) à réaliser une action demandée par un escroc.
Rien qu’au cours de l’année dernière, Visa a bloqué de manière proactive 7,2 milliards de dollars de tentatives de paiements frauduleux dans le monde pour 122 millions de transactions avant que celles-ci n’affectent les clients.En 2021, selon les chiffres de la Banque de France, le taux de fraude en valeur via la carte bancaire était de 0,059%. Le développement de l’authentification forte a permis d’atteindre « un plus bas historique » sur les fraudes au paiement sur internet.