ALGERIE – Le montant des fonds des compagnies étrangères du transport aérien bloqués en Algérie a atteint les 180 millions de dollars. Un montant qui fait de l’Algérie le deuxième pays qui détient les proportions les plus importantes des devises des compagnies aériennes bloquées en Afrique. Dans le monde, l’Algérie arrive à la 5è position, indique l’agence Ecofin en citant une note de l’Association du transport aérien international (IATA).
Le Nigeria et l’Algérie détiennent désormais les proportions les plus importantes des devises des compagnies aériennes bloquées en Afrique, avec des montants qui ont atteint respectivement 551 millions et 140 millions USD selon l’Association du transport aérien international (IATA).
Dans une récente note d’information, l’IATA a alerté sur la progression de ces fonds en souffrance dans 27 États à travers le monde, dont le montant atteint désormais 2 milliards USD. Une augmentation de 25% (394 millions USD) a été enregistrée ces 6 derniers mois. Ceci n’inclut même pas l’importante somme de près de 3,8 milliards USD bloquée par le Venezuela depuis 2016.
« Empêcher les compagnies aériennes de rapatrier des fonds peut sembler un moyen facile de renflouer les trésoreries épuisées, mais en fin de compte, l’économie locale paiera un prix élevé. Aucune entreprise ne peut continuer à fournir un service si elle ne peut pas être payée, et ce n’est pas différent pour les compagnies aériennes », a déclaré Willie Walsh, DG de l’IATA.
En dehors du Nigeria et de l’Algérie qui sont respectivement en 1ère et en 5ème position sur la shortlist mondiale dressée par l’IATA, il y a le Pakistan, le Bangladesh, et le Liban qui doivent respectivement 225, 208 et 144 millions USD aux compagnies étrangères.
MAROC – Une touriste française est décédée après avoir été agressée, comme son mari, par un « déséquilibré » près de Rabat, a indiqué dans la nuit de lundi à mardi la directrice de l’hôpital où les deux victimes avaient été transférées.
Cette femme octogénaire « a succombé à un traumatisme crânien. Son mari, également octogénaire, est lui dans un état stable. Il est arrivé conscient à l’hôpital », a précisé à l’AFP la docteure Leïla Derfoufi.
Selon les autorités locales, le couple avait été grièvement blessé après avoir été attaqué à coups de pierre par un « déséquilibré » lundi à Moulay Bousselham, dans la province de Kénitra, près de Rabat.
Un individu présentant des « signes de déséquilibre mental » a été interpellé et placé en garde à vue par la gendarmerie locale, ont ajouté les autorités.
D’après les premières informations, l’homme a « agressé les deux touristes sans raison apparente à l’aide de pierres, leur causant des blessures de diverse gravité », a ajouté la même source, sans autre détail.
Le 15 janvier dernier, une touriste française de 79 ans avait été assassinée par arme blanche sur un marché de Tiznit, près d’Agadir, dans le sud du Maroc.
La justice marocaine avait écarté la piste terroriste, concluant à l’irresponsabilité pénale du meurtrier en raison de « troubles mentaux » et ordonnant son internement dans un hôpital psychiatrique.
MAURITANIE – La Mauritanie accentue sa pression sur le gouvernement algérien pour le lancement de la construction de la route Tindouf-Zouerate. Le projet a été au centre des entretiens, lundi 12 décembre à Alger, entre le ministre mauritanien de l’Equipement et des transports, Nani O. Chrougha, et le ministre algérien des Travaux publics, de l’irrigation et des infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, rapportent des médias à Nouakchott.
A cette occasion, les deux parties ont mis l’accent sur «l’importance du projet de la route reliant Tindouf à Zouerate, car elle va permettre aux opérateurs algériens d’accéder aux marchés africains et consolidera par ailleurs la coopération économique entre les deux pays», indique le ministère algérien dans un communiqué. Pour rappel, l’Algérie et la Mauritanie avaient conclu, à Alger le 28 décembre 2021 lors de la visite d’Etat effectuée par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, un mémorandum d’entente pour la construction de ladite route, longue de 773 km. Le voisin de l’Est s’est engagé, alors, à financer entièrement la réalisation du projet, en échange d’une concession d’exploitation d’une durée de dix ans. Depuis, l’exécution de la voie terrestre accuse du retard. Le président Abdelmadjid Tebboune n’a signé qu’en mars dernier le décret portant ratification du mémorandum.
TURQUIE-SYRIE – Le gouvernement turc a déclaré qu’il pourrait engager des pourparlers avec la Syrie si Damas « agit de manière réaliste » pour intensifier la lutte contre le terrorisme, après le lancement de nouveaux bombardements contre les groupes kurdes dans le nord du pays.
« Nous sommes en pourparlers avec le régime depuis un certain temps, par l’intermédiaire des services de renseignement. Si le régime agit de manière réaliste, nous sommes prêts à travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme, le processus politique et le retour des (réfugiés) syriens », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.
« Sinon, c’est impensable », a-t-il dit, avant de souligner qu’Ankara propose également à l’Irak un effort conjoint pour lutter contre le terrorisme. « Si nos interlocuteurs écoutent nos appels, nous marcherons ensemble et combattrons le terrorisme ensemble », a-t-il ajouté.
Cavusoglu a souligné que « s’ils continuent à ne pas répondre, la Turquie continuera toute seule ». « Nous ne permettrons pas aux organisations terroristes que sont le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les Unités de protection du peuple (YPG) de trouver un refuge en Syrie et en Irak », a-t-il réaffirmé.
SYRIE – En février 2022, la Syrie a annoncé l’attribution d’une troisième licence de téléphonie mobile à Wafa Telecom, “une société peu connue”, écrit le site Daraj relayé par Courrier International, présentée comme une compagnie locale par le régime de Bachar El-Assad.
“En réalité, non seulement les investisseurs étrangers constituent la majorité des actionnaires de Wafa ; mais de plus, ces investisseurs ont de nombreux liens avec […] les Gardiens de la révolution [armée idéologique en Iran].”
C’est ce que révèle une enquête publiée vendredi 9 décembre par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) et l’Observatory of Political and Economic Networks (Open) sur Wafa Telecom, détenue en partie par une société domiciliée en Malaisie, “récemment devenue une destination privilégiée pour les agents d’approvisionnement iraniens qui cherchent à échapper aux sanctions américaines”.
Comme l’explique Daraj, Téhéran, principal soutien économique et militaire de Damas avec Moscou, “a manifesté son intérêt pour le secteur des télécommunications” syrien “au cours des dernières années”.
Parmi les autres actionnaires de Wafa, on retrouve également le conseiller économique de Bachar El-Assad, Yassar Ibrahim. Âgé de 39 ans, il est considéré comme le nouveau magnat des télécoms syriens et est soumis à des sanctions américaines, européennes et britanniques pour son “rôle comme agent financier d’Assad”, indique le titre panarabe établi à Beyrouth.
Yassar Ibrahim “remplace” le cousin d’Assad, Rami Makhlouf, tombé en disgrâce ces dernières années et mis à l’écart par le président syrien.
LIBAN – Dans une interview accordée au quotidien saoudien » Okaz « , le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea a révélé que son parti ne s’oppose pas à l’accession au pouvoir du commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun. » Les FL préfèrent certainement que le corps militaire reste à l’écart de la scène politique » , mais qu’elles ne s’y opposent pas. Il a, dans ce sens, accusé le Hezbollah et ses alliés d’entraver l’élection d’un nouveau président de la République, à un moment où le Liban en a impérativement besoin. Il a également souligné que la relation avec le chef du parti Marada, Sleiman Frangié, est » bonne « , bien que » sur le plan stratégique, ce dernier penche pour l’axe obstructionniste ( » moumanaa « ), considérant que tout dialogue serait » vain « .
» L’Arabie Saoudite joue un rôle majeur sur le plan stratégique au Liban « , a déclaré M. Geagea, avant de préciser que ce ne sont pas dans les détails que le Royaume cherche à intervenir. » L’Arabie a déclaré ouvertement, depuis l’ouverture des séances prévues à l’élection d’un président, que si un nouveau chef de l’État qui n’inspire pas confiance venait à accéder au pouvoir, elle ne contribuerait plus à fournir de l’aide au Liban « , une position qu’ont adopté certains pays européens, comme le déclare M. Geagea.
À la question de savoir quelle serait la solution pour parvenir à l’élection d’un président, le chef des FL a affirmé que » tous les partis politiques doivent avoir cette intention « . D’après lui, les partis qui entravent ce processus sont le Hezbollah qui cherchent, par des rapports de force au sein du Parlement, à faire accéder leur candidat au pouvoir.
ISRAËL – Un garçon de 16 ans a été grièvement blessé après avoir reçu un coup de couteau dans un lycée de Rehovot ce mardi, ont annoncé la police et les médecins. La police a déclaré que les quatre suspects – trois mineurs et un jeune de 18 ans – avaient fui les lieux mais qu’ils avaient été arrêtés peu de temps après et transférés pour interrogatoire.
Le service de secours du Magen David Adom a indiqué que ses ambulanciers avaient trouvé la victime inconsciente à leur arrivée dans l’école et qu’elle avait été transportée à l’hôpital Kaplan de la ville.
Selon la chaîne Kan, les élèves du lycée ont été invités à rester dans leurs salles de classe pendant que la police recueillait des preuves. Le père d’un élève a affirmé au média que cet établissement était le théâtre de fréquents incidents. « Il y a des gangs rivaux ici, des enfants de criminels issus de familles mafieuses rivales », a-t-il dit.
ISRAËL – Des revendications mises en avant par le parti Judaïsme unifié de la Torah dans les négociations de coalition suscitent un tollé au centre et à gauche de l’échiquier politique israélien. Parmi les requêtes du parti orthodoxe qui n’ont pas été écartées par le Likoud, figurent l’inclusion d’études talmudiques dans les programmes scolaires des établissements laïcs et la possibilité pour chacun d’être inhumé à même le sol – et non pas dans des sépultures à étages.
Il a également été précisé que tout accord final avec le parti religieux inclurait le maintien du statu quo qui prévaut depuis des décennies sur les relations entre religion et État. Le parti de Benjamin Netanyahou a toutefois indiqué qu’il s’opposait à d’autres demandes du Judaïsme unifié de la Torah telles que l’interdiction de la production d’électricité durant le shabbat ou l’expansion des plages séparées.
SOUDAN DU SUD – Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a inauguré lundi 12 décembre le nouveau tronçon Juba-Terekeka, de 63 kilomètres, de l’autoroute Juba-Rumbek, de 392 kilomètres, construite par la société chinoise Shandong Hi-Speed Co. Ltd (SDHS).
L’autoroute a été conçue pour relier l’Etat d’Equatoria central, où se trouve Juba, la capitale du Soudan du Sud, à six autres Etats du pays.
« Chers concitoyens de Terekeka, la route que nous mettons en service aujourd’hui vous appartient. Avec l’achèvement de cette première phase, vous serez en mesure de déplacer et de livrer vos marchandises vers et depuis Juba », a dit M. Kiir.
Il a ajouté que cette route moderne profiterait aux agriculteurs et aux commerçants grâce à la circulation fluide des produits agricoles et des produits manufacturés vers les marchés.
La SDHS a commencé à travailler sur cette grande route en novembre 2019, et actuellement, l’entreprise travaille sur le tronçon Awerial-Rumbek, de 216 kilomètres.
Pour sa part, Ma Qiang, ambassadeur de Chine au Soudan du Sud, a indiqué que cette route était un projet marquant pour la politique de Juba qui accordait la priorité au développement des infrastructures, ainsi qu’un nouveau symbole des liens étroits entre la Chine et le Soudan du Sud.
ETHIOPIE – L’Ethiopie reste le premier producteur africain de café et le 5ème au niveau mondial derrière le Brésil, le Vietnam, la Colombie et l’Indonésie. Les exportations de café en Ethiopie ont totalisé quelque 526 millions de dollars au cours des quatre derniers mois.
Selon Adugna Debela, directeur général de l’Autorité éthiopienne du café et du thé (ECTA), cette performance réalisée sur quatre mois est en hausse de 126 millions de dollars par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Au cours des 12 derniers mois, ce pays d’Afrique de l’Est a exporté 300.000 tonnes de café, générant ainsi 1,4 milliard de dollars de recettes, a fait savoir le ministre éthiopien de l’Agriculture, Oumer Hussien. Ces recettes record sont notamment attribuées à la hausse des prix des produits de consommation dans le monde.
Avec les bons résultats commerciaux, la filière café a compté pour près de 15 % des recettes d’exportation de marchandises de l’Ethiopie en 2021/2022.
Sur le continent africain, l’Ethiopie se classe devant l’Ouganda, 8ème mondial (3.8 millions de tonnes), la Côte d’Ivoire, 15ème mondial (1.3 million de tonnes), la Tanzanie, 16ème mondial (900 000 tonnes) et le Kenya, 19ème mondial (840 000 tonnes).
Le café éthiopien représente entre 7 et 10% du total de la production mondiale. La filière du café joue un rôle clé dans l’économie éthiopienne, fournissant un emploi direct ou indirect à environ 15 millions de personnes. Quelque 95% du café éthiopien est produit par de petits exploitants possédant moins de deux hectares de terres, les 5% restants sont produits par de grandes exploitations modernes. Le café est une des denrées les plus importantes du pays, qui génère environ 25% des bénéfices à l’exportation.
OUGANDA – Un couple d’Américains a été mis en examen en Ouganda pour des faits de « torture aggravée » sur leur fils adoptif de 10 ans, a déclaré ce mardi la police ougandaise.
L’homme et la femme, tous deux âgés de 32 ans, ont été mis en examen vendredi et conduit à la prison de Luzira, un établissement pénitentiaire de haute sécurité en périphérie de la capitale Kampala, a affirmé la police dans un communiqué.
Selon l’acte d’accusation, le couple a « constamment torturé » l’enfant, scolarisé dans un établissement pour personnes en situation de handicap, entre 2020 et 2022.
Les autorités ont été prévenues par des voisins.
Lors d’une descente dans la maison du couple, la police a trouvé des images de vidéosurveillance montrant que l’enfant avait été forcé de s’accroupir dans une « position inconfortable », ne recevait que de la nourriture froide et avait été obligé de dormir sur une « plate-forme en bois, sans matelas ni literie ».
Le garçon est un des trois enfants adoptifs du couple, arrivé en Ouganda en 2017 pour faire du bénévolat dans une organisation à but non lucratif basée aux États-Unis dans la ville de Jinja avant de déménager à Naguru, une banlieue chic de Kampala, pour travailler dans une start-up.
Le gouvernement américain a imposé des sanctions en 2020 contre un réseau d’adoption qui plaçait des enfants ougandais qui n’étaient pas orphelins dans des familles aux États-Unis.
KENYA – David Rudisha est un miraculé. Le double champion olympique du 800 mètres a révélé, dans une interview accordée au quotidien kényan Daily Nation, qu’il a survécu à un crash aérien, ce samedi 10 décembre. En 2019, le Kényan avait déjà frôlé la mort lorsque le 4×4 dans lequel il se trouvait avait été percuté par un bus.
Ce samedi 10 décembre, Rudisha revenait des Maasai Olympics. «Tout allait bien, mais après sept ou huit minutes de vol, le moteur de l’avion s’est soudainement arrêté», a déclaré l’homme âgé de 33 ans. L’avion s’est écrasé au sol dans les minutes qui ont suivi l’arrêt du moteur.
Si le fondeur est sorti indemne de cet accident, le président des Kenya Masters Athletics, Stephen Ole Marai, a dû être transféré en urgence dans un hôpital de Nairobi.
David Rudisha a déclaré que le pilote avait tenté de faire atterrir l’appareil après avoir vu un espace dégagé. «Une des ailes a heurté un arbre et l’avion a commencé à tourner, avant de toucher le sol rocailleux. Le pilote a fait un travail incroyable pour permettre à l’avion de rester stable le plus longtemps possible», a rapporté le Kényan à Daily Nation.
RDC – Au moins neuf personnes sont mortes ce mardi à Kinshasa dans des inondations provoquées par de fortes pluies, qui ont submergé jusqu’aux grandes rues du centre de la capitale de la République démocratique du Congo, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ces neuf morts sont des membres d’une même famille, dont de jeunes enfants, qui ont été tués dans l’effondrement de leur maison, dans le quartier Binza Delvaux, de la commune de Ngaliema de Kinshasa. Le journaliste a vu leurs corps alignés sur le sol après avoir été extraits des décombres.
La pluie tombée en abondance durant la nuit a paralysé en début de matinée la capitale et provoqué d’importants dégâts dans la mégapole d’environ 15 millions d’habitants, selon des témoignages et images postés sur les réseaux sociaux.
Selon ces témoignages, la pluie a notamment provoqué un glissement de terrain dans un quartier périphérique de la ville, coupant net la route nationale 1 qui mène vers l’ouest.
Cette route, essentielle à l’approvisionnement de la ville, relie la capitale au port fluvial de Matadi, entre Kinshasa et l’océan Atlantique. Cet affaissement de la chaussée s’est produit dans la commune vallonnée de Mont-Ngafula, où de fréquents éboulements sont provoqués par les pluies et aggravés par une urbanisation sauvage.
En ville, les petites rivières, canaux et égouts ont débordé, inondant les rues y compris dans la Gombe, une des 24 communes de la ville-province, qui est généralement la plus épargnée par les galères quotidiennes des Kinois, entre manque d’électricité, amoncellement d’ordures et inondations récurrentes. Ce quartier abrite notamment les ministères et ambassades.
RDC-RWANDA – Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dénoncé « fermement » ce qu’il décrit comme une « présence illégale » de journalistes « payés et influencés » par le Rwanda, dans un contexte de tensions diplomatiques liées aux combats dans l’est du pays entre l’armée congolaise et le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23).
Le ministère des Communications et des Médias de la RDC a déclaré dans un communiqué que « des médias de propagande ont été escortés par le M23 et l’armée rwandaise dans de multiples régions de l’est de la RDC, de Bunagana à Kishishe, en passant par Bambo, Murimbi et Rutshuru ».
« Cet acte devrait attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la nouvelle campagne de mensonges et de déformations menée par le Rwanda, qui promeut les faux témoignages de résidents locaux et manipule la vérité sur le massacre de Kishishe et d’autres actes violents commis par le M23 et l’armée rwandaise à Rutshuru, au Nord-Kivu », a-t-il fait valoir.
Il a déclaré que les autorités « se réservent le droit d’utiliser tous les moyens légaux contre ceux qui utilisent de faux témoignages de civils innocents enlevés et menacés de mort dans le cadre de la campagne de mensonges de Kigali », selon un communiqué publié par le ministère sur son compte Twitter.
« La collaboration entre le Rwanda et le M23 est une preuve supplémentaire du soutien indéniable que le président rwandais Paul Kagame a apporté aux terroristes du M23, qui alimentent l’insécurité en RDC, assassinent nos compatriotes et violent nos femmes et nos filles », a-t-il souligné.
RWANDA – Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un financement de 319 millions de dollars en faveur du Rwanda pour « soutenir la lutte contre les changements climatiques », a-t-on appris ce mardi d’un communiqué publié par cette institution.
« Le Conseil d’administration du FMI approuve un accord de 319 millions de dollars pour le Rwanda au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité, ainsi qu’un nouvel instrument de coordination des politiques », a déclaré le FMI.
Cet appui s’inscrit dans le cadre de « la nouvelle Facilité pour la résilience et la durabilité (FSR) », un nouveau programme du FMI initié cette année.
Ce programme s’inscrit dans la droite ligne de son Fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, « afin de résoudre une partie du problème de changement climatique, et de mieux préparer les pays aux risques de pandémies futures ».
Il prévoit des prêts aux pays pauvres, remboursables sur une période de 20 ans, avec une grâce de 10 ans et demi.
Premier du genre pour un pays d’Afrique, il permettra d’aider les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, vulnérables « à relever les défis structurels à long terme tels que le changement climatique grâce à des financements à long terme et à faible coût », a déclaré le FMI.
MOZAMBIQUE – Après une alerte de l’Union Européenne, les autorités mozambicaines ont brûlé 10 000 produits cosmétiques présentant un « risque potentiel » pour la santé.
Les produits comprennent des gels douche, des shampoings, des crèmes et des sprays.
Les autorités affirment qu’ils contiennent des substances susceptibles d’être à l’origine de cancer, en plus d’être nocives pour la santé reproductive et potentiellement de provoquer l’infertilité.
L’Union Européenne avait mis en garde contre les produits début septembre, a déclaré Sheila Mercis, inspectrice à l’Autorité nationale de réglementation des médicaments (Anarme).
« En incinérant, nous garantissons que sur le marché, au moins, il n’y aura plus de produits nocifs », a déclaré Paulo Aguiar, directeur de Medis Moçambique, qui appartient au groupe pharmaceutique portugais Azevedos.
Les fabricants ont déjà soumis de nouvelles formules des cosmétiques en question à l’Anarme pour approbation afin qu’ils puissent être importés à nouveau « sans les substances nocives », selon Medis.
« Tous les fabricants en Europe ont déjà retiré ces substances nocives. Les prochains lots ne les contiendront plus», a déclaré Paulo Aguiar.
ZIMBABWE – Les États-Unis ont imposé lundi 12 décembre des sanctions au fils du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, à plusieurs autres ressortissants zimbabwéens et à deux entités, dans le cadre des efforts déployés par Washington pour lutter contre la corruption dans le pays.
Cette mesure est intervenue à la veille du début du Sommet des dirigeants américains et africains à Washington, au cours duquel le président américain Joe Biden rencontrera les présidents des pays africains.
Dans un communiqué, le département du Trésor américain a déclaré que la décision de lundi imposait des sanctions à quatre ressortissants zimbabwéens et à deux entités qu’il accusait d’être liés à l’homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei, qui a été désigné par Washington en 2020 pour avoir fourni un soutien aux dirigeants du Zimbabwe.
Le Trésor a accusé M. Tagwirei d’avoir utilisé ses relations avec les dirigeants du Zimbabwe pour obtenir des contrats d’État et bénéficier d’un accès privilégié à des devises fortes, notamment des dollars américains, et d’avoir fourni en retour des articles, notamment des voitures coûteuses, à de hauts responsables du pays.
« Depuis le départ de l’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe en 2017, M. Tagwirei a utilisé une combinaison de transactions commerciales opaques et sa relation permanente avec le président Mnangagwa pour faire croître son empire commercial de façon spectaculaire et rafler des millions de dollars américains », peut-on lire dans la déclaration.
Le président est également sous le coup de sanctions américaines.
AFRIQUE DU SUD – MTN South Africa et MTN GlobalConnect, en partenariat avec un consortium, ont posé un câble sous-marin de 45 000 kilomètres en Afrique du Sud, dans le cadre de plans visant à construire un réseau sous-marin pour connecter les pays africains à l’Europe et au Moyen-Orient.
Les grandes économies africaines comptent une population d’internautes en pleine expansion, une croissance alimentée par l’expansion rapide des réseaux mobiles à large bande et des smartphones abordables.
Mais le continent reste à la traîne du reste du monde en matière de connectivité Internet.
« Le trafic de données sur les marchés africains devrait être multiplié par quatre ou cinq au cours des cinq prochaines années. Nous avons donc besoin d’infrastructures et de capacités pour répondre à ce niveau de croissance et de demande », a déclaré Ralph Mupita, directeur général du groupe MTN, dans un communiqué.
Ce projet de câble sous-marin, appelé 2Africa qui sera mis en service en 2023, vise à construire une infrastructure de câble sous-marin qui reliera directement les pays de la côte africaine à l’Europe et au Moyen-Orient.
Les câbles sous-marins constituent l’épine dorsale de l’Internet, transportant 99 % du trafic de données mondial.
Le consortium comprend MTN GlobalConnect, China Mobile International, Meta, la société française de télécommunications Orange SA, Telecom Egypt, Vodafone, le fournisseur d’infrastructure WIOCC basé à l’île Maurice et le centre3 d’Arabie Saoudite.
AFRIQUE DU SUD – L’assemblée a voté contre à 214 voix, pour à 148 voix et deux abstentions. Chacun des députés présents a énoncé clairement son choix, s’exprimant dans les onze langues officielles du pays.
Lors du débat, soutenu, la présidente a appelé au calme, usant parfois du zoulou Thula! Thula (taisez-vous). Si plus de 50% d’entre eux avaient jugé suffisamment grave l’affaire de cambriolage qui gêne le président, une procédure aurait été lancée pour examiner l’affaire en détail.
M. Ramaphosa, 70 ans, qui a fait fortune dans les affaires avant d’accéder à la fonction suprême, est accusé d’avoir caché à la police et au fisc un cambriolage dans sa propriété de Phala Phala, où il élève des bovins rares.
En février 2020, des intrus étaient repartis avec 580.000 dollars dénichés sous les coussins d’un canapé. Le fruit de la vente de vingt buffles, selon le président. De l’argent sale, selon la plainte déposée en juin par un opposant politique.
M. Ramaphosa, qui a passé de ce mardi la journée entre Pretoria et Johannesburg, n’est pas inculpé, l’enquête de police se poursuivant.
INSOLITE – En France, la réforme des retraites est à l’ordre du jour et divise. Invité sur Public Sénat ce 12 décembre, le sénateur macroniste François Patriat a tenu des propos étonnants sur la prise en compte de la pénibilité des carrières : «En 1981, j’ai voté la retraite à 60 ans», a-t-il avancé. «Mais je vous rappelle qu’il y a 40 ans, les temps n’étaient pas ceux d’aujourd’hui : la nature même des carrières difficiles était différente.»
François Patriat a ainsi estimé qu’aujourd’hui, «la pénibilité n’est plus la même». «Mon voisin, dans mon village à l’époque, était maçon, couvreur et me disait “Je n’en peux plus de monter sur les toits comme ça”.» Mais de nos jours, a-t-il poursuivi, «les déménageurs, les couvreurs, sont équipés d’exosquelettes, de matériaux.» Avant d’ajouter : «Les temps sont meilleurs, aujourd’hui. On ne vit pas comme il y a 40 ans : c’était la génération de la guerre, épuisée. Dans le contexte que nous connaissons aujourd’hui, je pense qu’il faut effectivement revenir à une retraite à 65 ans.»
La séquence n’a pas échappé à l’opposition, dont une partie est déjà fermement opposée à la réforme des retraites. Le député du Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, a vivement réagi sur Twitter, rappelant que son groupe bloquerait «cette réforme inhumaine» : «Ces oligarques vivent dans un monde parallèle.» De son côté, le député insoumis Bastien Lachaud a ironisé : «Super ! François Patriat ira donc s’embaucher comme maçon après la fin de son mandat au Sénat. Y’a pas d’âge.»
FORÊTS – L’Union européenne a enregistré cette année un niveau record de surfaces brûlées par les feux de forêt, selon un bilan actualisé publié ce mardi par le système européen d’information sur les feux de forêt (Effis) et le programme européen sur le changement climatique Copernicus.
Plus de 785.000 hectares sont partis en fumée du 1er janvier au 19 novembre, précisent Effis et Copernicus.
C’est « plus du double de la moyenne d’un peu plus de 317.000 hectares entre 2006 et 2021 », est-il indiqué. Ces incendies ont entraîné « des émissions totales de carbone pour 2022 estimées à 9 mégatonnes, comparativement à une moyenne de 6,75 mégatonnes en 2003-2021 », est-il ajouté.
Selon les données satellitaires du service de surveillance de l’atmosphère Copernicus (CAMS) communiquées ce mardi, les émissions totales de feux de forêt de l’Union européenne et du Royaume-Uni du 1er juin au 31 août 2022 sont estimées à 6,4 mégatonnes de carbone, soit le niveau le plus élevé pour ces mois depuis l’été 2007.
La « durée et l’intensité des vagues de chaleur qui ont frappé l’Europe pendant l’été, combinées aux conditions sèches générales sur le continent en 2022, ont contribué à ces niveaux records » d’incendies, souligne Copernicus.
Ces records sont notamment dus aux importants incendies qui ont touché le sud-ouest de la France et l’Espagne.
Au 10 décembre, les incendies de forêt et de végétation mondiaux en 2022 avaient généré environ 1.455 mégatonnes d’émissions de carbone, indique le CAMS, signalant que ce chiffre est en baisse depuis plusieurs années « en relation avec les changements d’utilisation des terres et la diminution des feux de savane dans les tropiques ».
L’Amérique du sud, et plus particulièrement le Brésil ont été particulièrement touchés. L’État d’Amazonas a ainsi connu les émissions totales d’incendie les plus élevées de juillet à octobre des 20 dernières années, soit un peu plus de 22 mégatonnes. C’est près de 5 mégatonnes de plus que les émissions record précédentes, établies en 2021.
CRYPTOMONNAIE – Le régulateur de Wall Street, la Securities and Exchange Commission (SEC), a accusé mardi l’ancien patron de la Bourse de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman-Fried, d’avoir orchestré un système visant à escroquer les investisseurs de la plateforme.
« Nous affirmons que Sam Bankman-Fried a construit un château de cartes fondé sur la tromperie tout en disant aux investisseurs qu’il s’agissait de l’un des établissements les plus sûrs de la cryptomonnaie », a déclaré dans un communiqué le président de la SEC, Gary Gensler, au sujet de « SBF », arrêté lundi aux Bahamas à la demande des autorités américaines.
« La fraude présumée commise par M. Bankman-Fried est un rappel clair aux plateformes de cryptomonnaies qu’elles doivent se conformer à nos lois », a ajouté M. Gensler.
Dans sa plainte, la SEC réclame que l’ex-patron de FTX soit interdit de participer à l’émission, l’achat, l’offre ou la vente de tout titre financier, sauf pour son compte personnel, qu’il restitue ses gains mal acquis, qu’il écope d’une sanction civile et qu’il ne puisse plus exercer de fonctions dirigeantes.
Le bureau procureur du district sud de New York et l’agence américaine en charge des produits dérivés (CFTC) ont également formulé des accusations à l’encontre de Sam Bankman-Fried.
Au lendemain de son arrestation, « SBF » doit comparaître devant une cour de Nassau, la capitale des Bahamas.
ALLEMAGNE – La police allemande a mené ce mardi des perquisitions dans plusieurs régions au domicile de militants du collectif « Dernière génération », rompu aux actions spectaculaires en faveur de la protection du climat.
Les enquêteurs ont mené des perquisitions dans la région du Brandebourg, qui entoure Berlin, ainsi que dans d’autres Länder, a indiqué un porte-parole du parquet de Neuruppin (est).
Ces perquisitions ont ciblé une dizaine des militants de « Letzte Generation », qui ont multiplié ces derniers mois les actions dans les musées, en les bloquant régulièrement et, plus récemment, en s’introduisant sur des pistes d’aéroports, entraînant de courtes interruptions des vols.
Les activistes, dont aucun n’a été interpellé à ce stade, sont soupçonnés par le parquet d’avoir fomenté ou soutenu une « action criminelle », selon le porte-parole.
« Aujourd’hui à partir de 5H00, il y a eu 11 perquisitions chez nous. Accusation de « formation d’une organisation criminelle » », a confirmé le collectif sur Twitter. « Les appareils électroniques tels que les ordinateurs portables et les téléphones portables ont été confisqués, tout comme les affiches », a-t-il déploré.
« Ouais, ça fait peur quand la police fouille ton placard. Mais pensez-vous sérieusement que nous allons arrêter maintenant ? », a de son côté prévenu sur Twitter une des porte-parole du collectif, Carla Hinrichs.
Le point de départ de l’enquête concerne, selon le parquet, une action de protestation en avril dans une raffinerie à Schwedt (Brandebourg).
GHANA – Le Ghana a trouvé un accord avec le Fonds monétaire international sur un prêt de trois milliards de dollars de renflouement, a annoncé ce mardi le FMI, à l’heure où le pays fait face à une grave crise économique.
Déjà accablé par une forte dette, le Ghana est confronté à une inflation historique de plus de 40% et à l’effondrement du cours de sa monnaie – le cedi -, des difficultés économiques aggravées depuis l’invasion russe en Ukraine.
« J’ai le plaisir d’annoncer que l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités ghanéennes sur un programme triennal (…) au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant (…) d’environ 3 milliards de dollars américains », a déclaré le chef de mission du FMI au Ghana, Stéphane Roudet.
Le prêt « vise à rétablir la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive », a ajouté M. Roudet dans un communiqué.
Cet accord doit maintenant être approuvé par le Conseil d’administration du FMI à Washington, a-t-il poursuivi.
Le président ghanéen Nana Akufo-Addo est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise économique et notamment pour avoir sollicité l’aide du FMI, lui qui avait autrefois promis un « Ghana sans aide ».
Nombre de Ghanéens craignent qu’avec cet accord le gouvernement soit forcé d’imposer des mesures d’austérité qui accableraient un peu plus la population, déjà confrontée à l’explosion des prix.
Le Ghana est un des principaux producteurs de cacao et d’or et est doté de réserves de pétrole et de gaz, mais ses paiements au titre du service de la dette ont grimpé en flèche. Et comme le reste de l’Afrique subsaharienne, il est durement touché par les conséquences de la pandémie mondiale et de la guerre en Ukraine.
INDE-CHINE – La Chine a affirmé ce mardi que la situation est « stable » à sa frontière avec l’Inde, après l’annonce par la partie indienne d’un nouvel affrontement entre militaires indiens et chinois sur la frontière himalayenne disputée entre les deux pays.
« D’après ce que nous savons, la situation à la frontière entre la Chine et l’Inde est stable dans l’ensemble », a déclaré à la presse Wang Wenbin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
L’affrontement, rapporté lundi par la partie indienne, a selon elle fait des blessés des deux côtés.
Les relations sont au plus bas entre ces puissances nucléaires asiatiques depuis des heurts qui ont fait 20 morts parmi les soldats indiens et au moins quatre dans les rangs chinois en juin 2020, également dans l’Himalaya.
Le dernier incident en date, qui s’est produit vendredi, a causé des « blessures mineures à quelques personnes » dans les deux camps, a déclaré une source proche de l’armée indienne.
Selon une autre source, dans l’armée cette fois, au moins six soldats indiens ont été blessés.
Les militaires chinois se sont approchés de la zone située à proximité de la « Ligne de contrôle effectif » – la frontière de facto – où il avait été convenu qu’aucune des deux parties ne patrouillerait, ont assuré ces sources.
Les soldats indiens ont alors réagi « de manière ferme et résolue », a raconté la première source.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères n’a pas voulu commenter précisément cet incident.
« Les deux parties ont toujours maintenu un dialogue sans entrave sur la question frontalière par les voies diplomatiques et militaires, on espère que la partie indienne avancera dans la même direction que la Chine », a déclaré Wang Wenbin.
Pékin a exhorté New Delhi à « mettre en oeuvre avec sérieux l’important consensus atteint par les deux dirigeants, respecter strictement l’esprit des accords et des conventions signés par les deux parties, préserver ensemble la paix et la tranquillité de la région frontalière Chine-Inde ».
Les médias indiens ont cité des sources anonymes affirmant que cet affrontement a impliqué environ 300 membres de l’Armée populaire de libération chinoise et que le plus grand nombre des blessés se trouvait côté chinois. Pékin n’a pas commenté.
UE – Le Parlement européen et les Etats membres de l’UE ont annoncé ce mardi 23 décembre s’être entendus pour adopter un mécanisme inédit visant à verdir les importations industrielles de l’Europe en faisant payer les émissions carbones liées à leur production.
Appelé communément « taxe carbone aux frontières » bien qu’il ne s’agisse pas d’une taxe proprement dite, ce dispositif sans précédent à cette échelle consistera à appliquer aux importations des Vingt-Sept les critères du marché du carbone européen, où les industriels de l’UE sont tenus d’acheter des « droits à polluer ».
Le mécanisme visera les secteurs jugés les plus polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité, mais aussi hydrogène), ont indiqué les institutions européennes dans deux communiqués distincts, après de longues négociations nocturnes conclues au petit matin.
Avec l’envolée du prix de la tonne de CO2, l’idée est d’éviter un « dumping écologique » qui verrait les industriels délocaliser leur production hors d’Europe, tout en encourageant le reste du monde à adopter les standards européens.
Ce dispositif d’« ajustement carbone aux frontières » (CBAM en anglais) « sera un pilier crucial des politiques climatiques européennes, c’est l’un des seuls mécanismes dont nous disposons pour inciter nos partenaires commerciaux à décarboner leur industrie », a expliqué l’eurodéputé Mohammed Chahim (S&D, sociaux-démocrates), négociateur pour le Parlement.
En pratique, l’importateur devra déclarer les émissions directement liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un « certificat d’émission » au prix du CO2 dans l’UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence.
Selon l’accord, le dispositif tiendra compte des émissions « indirectes », celles générées par l’électricité utilisée pour la production des produits importés.
Une période-test commencera dès octobre 2023, durant laquelle les entreprises importatrices devront simplement rapporter leurs obligations.
A mesure que cet « ajustement aux frontières » montera en puissance, l’UE supprimera progressivement les quotas d’émission gratuits alloués jusqu’ici aux industriels européens pour leur permettre d’affronter la concurrence extra-européenne.
HONGRIE – UE – Un compromis a été trouvé lundi soir pour débloquer les fonds européens destinés à la Hongrie, ce qui a permis de lever les réserves de Budapest sur l’octroi d’une aide macro-financière de 18 milliards d’euros à l’Ukraine en 2023, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l’UE.
« Les ambassadeurs de l’UE ont approuvé le principe d’une aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine, d’un impôt minimum de 15 % pour les grandes entreprises, de l’approbation du Plan de relance (PRRF) de la Hongrie et d’un accord sur la conditionnalité », a affirmé la présidence tchèque sur son, compte twitter.
« Le paquet sera confirmé par procédure écrite », a-t-elle précisé. Elle sera lancée mercredi, a-t-on précisé de source diplomatique
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban refusait de donner l’accord de la Hongrie à l’octroi de cette aide financière à l’Ukraine si son plan de relance et les fonds de cohésion prévus pour son pays étaient bloqués par ses partenaires.
Budapest refusait également son accord à un impôt minimum de 15% pour les grandes entreprises.
L’accord trouvé lundi est un désaveu pour la Commission européenne. L’exécutif bruxellois présidé par l’Allemande Ursula von der Leyen recommandait de geler 7,5 milliards de fonds européens destinés à la Hongrie, estimant que les dernières réformes adoptées par Budapest pour lutter contre la corruption n’étaient toujours pas suffisantes.
Le déboursement des 5,8 milliards du plan de relance économique présenté par Budapest était également suspendu à la réalisation de réformes en matière d’état de droit.
Les Etats membres ont pris en compte les dernières mesures adoptées mercredi par le Parlement hongrois pour atténuer la conditionnalité imposée à la Hongrie. Le compromis trouvé lundi réduit à 6,3 milliards les fonds européens gelés pour pousser Budapest à se conformer aux mesures demandées par ses partenaires, a-t-on indiqué de source diplomatique.
UE-QATAR – L’avocat d’Eva Kaili, la vice-présidente grecque du Parlement européen écrouée pour des soupçons de corruption, a assuré ce mardi qu’elle n’avait accepté aucun « pot-de-vin du Qatar ». « Sa position est qu’elle est innocente. Elle n’a rien à voir avec les pots-de-vin du Qatar », a affirmé l’avocat Michalis Dimitrakopoulos, sur la chaîne privée grecque Open TV.
Interrogé pour savoir si de l’argent avait été découvert au domicile de sa cliente, le juriste a indiqué : « Je ne confirme ni ne démens, il y a une confidentialité. Je n’ai aucune idée si de l’argent a été trouvé ou combien a été trouvé ».
Le Parlement européen est ébranlé par un retentissant scandale de corruption présumée depuis qu’Eva Kaili, socialiste de 44 ans et l’une des 14 vice-présidents de l’institution, a été interpellée vendredi à Bruxelles. Elle est soupçonnée d’avoir été payée par le Qatar pour défendre les intérêts de l’émirat qui organise actuellement la Coupe du monde de football.
Des sommes spectaculaires ont été saisies au cours des 20 perquisitions menées jusqu’à lundi soir, dont 600 000 euros au domicile de l’un des suspects, selon le parquet fédéral belge. Trois autres personnes, dont son compagnon, ont été écrouées dans cette enquête tandis que son père, interpellé vendredi, a été remis en liberté.
Au total, c’est plus d’un million et demi d’euros d’argent liquide qui a été découvert chez Eva Kaili et chez l’ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri.
CHILI – Le Congrès chilien a annoncé un accord pour entamer un nouveau projet de Constitution, trois mois après le rejet par les citoyens d’une première proposition de changement.
Les deux chambres du Parlement sont parvenues à cet accord, convaincues « qu’il est essentiel de permettre un processus constituant et d’avoir une nouvelle Constitution pour le Chili », indique le texte, présenté lundi soir par le président du Sénat, Alvaro Elizalde, et celui de la Chambre des députés, Vlado Mirosevic.
L’accord prévoit la création d’un « Conseil constitutionnel composé de 50 personnes qui auront comme unique objectif de discuter et d’approuver une proposition de texte de nouvelle Constitution ».
Ces 50 membres seront désignés lors d’un scrutin en avril 2023. Le Conseil sera paritaire hommes-femmes et les peuples autochtones n’auront plus de quota de sièges garantis, contrairement à ce qui s’était produit lors de la précédente tentative de réforme.
En attendant la désignation de ce Conseil, un comité de 24 experts sera désigné par le Parlement pour rédiger un avant-projet à partir de janvier.
Le Conseil constitutionnel commencera pour sa part à travailler le 21 mai et devra remettre son projet de Constitution le 21 octobre. Un référendum sera ensuite organisé le 26 novembre.
Les Chiliens avaient rejeté à 62% le 4 septembre une proposition de nouvelle constitution qui visait remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).
Malgré plusieurs révisions successives, ce texte est considéré comme un frein à toute réforme sociale de fond au Chili, théâtre en 2019 d’un grand soulèvement populaire.
AUSTRALIE – Six personnes, dont deux jeunes policiers, sont mortes lors d’une fusillade et du siège d’une propriété reculée dans l’Etat australien du Queensland, a fait savoir mardi 13 décembre la police.
Quatre agents de police sont arrivés lundi en fin d’après-midi dans une propriété bordée d’arbres près de la petite ville de Wieambilla (est). «Dès qu’ils sont entrés dans la propriété, ils ont été criblés de coups de feu (…) ils n’ont eu aucune chance», a déclaré le président du syndicat de la police du Queensland, Ian Leavers.
«Deux policiers ont été exécutés de sang-froid», a-t-il ajouté. Les personnes tuées ont été identifiées comme étant Rachel McCrow, 26 ans, et Matthew Arnold, 29 ans. Tous deux avaient rejoint les forces de l’ordre au cours des deux dernières années. «Ces agents ont fait le sacrifice ultime pour assurer la sécurité de notre communauté», a souligné Katarina Carroll, commandante de la police du Queensland, en retenant ses larmes. Un voisin âgé de 58 ans a également été abattu et «déclaré décédé sur place», par la police.
Au terme d’un siège de plusieurs heures, trois suspects – deux hommes et une femme – sont morts. Leur identité n’a pas été divulguée par la police. Selon des médias locaux, les forces de l’ordre effectuaient des recherches au sujet de la disparition en 2021 d’un ancien directeur d’école primaire. La propriété était enregistrée au nom du frère et de la belle-sœur de l’homme disparu, selon des médias locaux. Le frère du disparu était, selon la presse locale, un contributeur régulier de sites consacrés aux théories du complot qui dénonçait les «sociétés secrètes».
FRANCE – Le député du Nord Adrien Quatennens a été condamné à Lille pour « violences sans incapacité commises par conjoint » entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour « envoi régulier et malveillant de messages » à son épouse, par SMS et WhatsApp, entre août et septembre 2022.
Le député du parti La France Insoumise (LFI) devra également verser 2.000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral. Des militantes du collectif féministe #NousToutes, brassard violet au bras, étaient présentes à l’extérieur du tribunal de Lille pour réclamer sa démission.
L’ex numéro 2 de LFI à l’Assemblée nationale s’est dans la foulée vu radier pour quatre mois de son groupe parlementaire, qui l’avait déjà exclu de ses activités.
Son retour est « conditionné à l’engagement de suivre un stage de responsabilisation sur les violences faites aux femmes », a ajouté le groupe des députés LFI dans un communiqué diffusé après le jugement.
Depuis le début de cette affaire, La France Insoumise (LFI), le parti de gauche radicale du tribun Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième lors de l’élection présidentielle, est secoué par les turbulences.
Jean-Luc Mélenchon avait dans un premier temps affiché son soutien à son poulain, provoquant l’ire des militants féministes et une crise chez LFI. Il ne s’est pas exprimé depuis.
LFI a également dû faire face au début de l’été aux remous déclenchés par une plainte pour harcèlement et agression sexuelle déposée contre Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée. Une enquête est en cours.