
ALGERIE – Les unités d’assemblage des réfrigérateurs sont désormais, dans le collimateur de l’Etat. Leur activité est regardée avec mauvais œil par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune qui ne cache plus son mécontentement quant au fonctionnement de ces unités qui se comptent par dizaines au niveau national.
Saisissant son passage dans un stand d’un fabricant des produits électroménagers présent à la Foire de la production algérienne (FPA 2022), le chef de l’état a mis en garde mardi, contre les opérations d’importation déguisées. ‘’Importer des composants des réfrigérateurs et les monter ici en Algérie ne relève pas de l’industrie. C’est de la spéculation’’, a lâché le président en répondant aux doléances d’un opérateur national dans le domaine de l’électroménager.
Abdelmadjid Tebboune a indiqué que l’Etat n’a autorisé personne pour continuer à importer des composants des réfrigérateurs pour les besoins du montage. ‘’Je n’ai autorisé personne à faire l’assemblage des réfrigérateurs. Nous avons juste débloqué les conteneurs en souffrance dans les ports. A la fin de l’opération, aucun opérateur ne sera autorisé à continuer à exercer cette activité’’, a-t-il révélé avant de passer aux menaces : ‘’Celui qui continue à faire dans l’assemblage sera sanctionné et les responsables qui le autorisent seront également sanctionnés’’.
Le président de la République a souligné l’importance de l’expérience acquise par l’Entreprise nationale des industries électroménagère (ENIEM). Les produits de cette entreprise nationale séduisaient dans le passé, les consommateurs algériens établis dans le pays et à l’étranger. ‘’Les produits de l’ENIEM n’ont pas une programmation pour l’obsolescence. Ce sont des produits qui séduisent les consommateurs algériens et maghrébins’’, a-t-il dit.
MAROC-PE – Alors que le Parlement européen est visé par des soupçons de corruption impliquant le Qatar, l’écologiste José Bové raconte à France Inter comment Aziz Akhannouch a tenté de le soudoyer lors de négociation sur un accord de libre-échange.
L’ancien eurodéputé français José Bové explique ce vendredi 16 décembre sur France Inter avoir été victime d’une tentative de corruption quand il « était rapporteur de la Commission du Commerce extérieur entre 2009-2014 ». Alors que le Parlement européen est secoué par des soupçons de corruption en lien avec le Qatar, José Bové livre sa propre expérience sur France Inter et met en cause l’actuel Premier ministre marocain.
« En tant que rapporteur sur l’accord de libre-échange sur les fruits et légumes avec le Maroc, je m’étais opposé à ce projet parce qu’il était nuisible pour les producteurs marocains et européens », se souvient l’ancien eurodéputé écologiste. Il assure que le ministre marocain de l’Agriculture de l’époque, Aziz Akhannouch, « aujourd’hui Premier ministre » ne « supportait pas » son opposition.
« Il m’a proposé de m’amener un cadeau à Montpellier, dans un café discret, et qu’on se rencontre entre Noël et le premier de l’An », affirme José Bové. À la question de savoir si ce cadeau était de l’argent, José Bové ironise : « Ce n’était pas une théière, c’est clair, c’était ça ». L’ancien eurodéputé précise que lors de cette conversation, il a fourni « une adresse » au ministre, « celle de [son] avocate ». « Ça s’est arrêté », ajoute-t-il.
« Quand il y a des intérêts économiques colossaux qui sont en jeu, des États font pression et certains députés véreux ont profité de ça »
José Bové évoque notamment un « club privé, dans le cadre d’associations d’amitié, regroupant des députés européens de toutes les tendances politiques ».

SYRIE – Cinq combattants pro-régime ont été tués jeudi 15 décembre lors d’une attaque du groupe État islamique dans l’est de la province centrale de Hama, en Syrie. Ce bilan porte à 21 le nombre de soldats syriens tués par les jihadistes en moins de deux semaines.
Des dizaines d’offensives terrestres lancées par l’armée syrienne et ses alliés et des centaines de raids aériens menés par l’aviation russe ne sont pas parvenus à réduire les capacités opérationnelles du groupe État islamique dans le désert central de Syrie.
Depuis début décembre, les jihadistes ont nettement accru leurs attaques contre les troupes gouvernementales, mettant à profit une météo favorable aux déplacements furtifs dans le désert et entravant les interventions de l’aviation.
L’ONG Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a dénombré sept attaques majeures lancées par les jihadistes depuis le début du mois de décembre, dans un vaste territoire allant des régions centrales de Hama et Homs, à la province orientale de Deir Ezzor, en passant par Raqqa au nord et, Soueida au sud.
Les combattants du groupe EI ont poussé l’audace jusqu’à occuper pendant plus d’une journée une localité à l’est de Homs, et sont parvenus à couper pendant des heures l’autoroute reliant Damas à Deir Ezzor.
Début décembre, l’armée syrienne a perdu le contact avec une patrouille dans l’est du pays. Ses membres sont portés disparus.
IRAN – Des dizaines de personnes sont descendues dans la rue ce vendredi dans le sud-est de l’Iran, selon des images partagées par des groupes de défense des droits de l’homme, au début du quatrième mois de la vague de manifestations déclenchée par la mort de Mahsa Amini.
Des manifestants à Zahedan, chef-lieu du Sistan-Baloutchistan, ont scandé « Mort au dictateur », en allusion au guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, selon une vidéo diffusée par Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo et vérifiée par l’AFP.
D’autres images de Zahedan montrent des foules d’hommes, certains brandissant des affiches avec des slogans anti régime, et un groupe de femmes vêtues de noir marchant dans ce qui semble être une rue voisine, scandant également des slogans.
La province pauvre et reculée du Sistan-Baloutchistan, en grande partie sunnite, est située à la frontière avec l’Afghanistan et le Pakistan et peuplée par la minorité baloutche, qui fait l’objet de nombreuses discriminations, selon diverses ONG.
Par ailleurs, Maghreb Intelligence indique que les Pasdaran revoient leur dispositif milicien afin de l’adapter à la situation. Des combattants présents en Syrie, en Irak et même au Liban sont redéployés dans les zones iraniennes les plus tendues.

IRAN – Un haut dignitaire religieux chiite Sayyid Ahmad Khatami a vivement réagi vendredi dans son sermon aux sanctions prises par l’Union Européenne à son égard pour ses positions hostiles aux manifestations déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini.
L’Iran a été secoué par des vagues de protestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, après son arrestation à Téhéran pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes.
L’UE a inscrit lundi Sayyid Ahmad Khatami, quinze responsables militaires et quatre membres de l’IRIB, la radiotélévision d’Etat, sur sa liste noire des personnes interdites d’entrée dans l’UE.
« Au cours de la dernière décennie, l’Union européenne s’est comportée comme une colonie américaine et a agi comme le lui demandaient les États-Unis », a déclaré vendredi Sayyid Ahmad Khatami.
« L’UE est le plus grand violeur des droits de l’homme », a-t-il ajouté qualifiant le bilan de l’UE en cette matière de « dossier noir ».
Les responsables affirment que des centaines de personnes ont été tuées dans les violences de rue en Iran, dont des dizaines de membres des forces de sécurité, et des milliers ont été arrêtées.
Le religieux a été inclus sur la liste parce que selon l’UE il a incité à la violence contre les manifestants, notamment en exigeant contre eux la peine de mort.
LIBAN – Les conditions de vie difficiles des réfugiés syriens dans un Liban en pleine crise socio-économique ont été soulevées de nouveau vendredi par trois agences des Nations unies, qui appellent au soutien des familles, réfugiées et libanaises, les plus vulnérables, en révélant que 90% des familles de réfugiés syriens ont besoin d’une aide humanitaire pour survivre et que la plupart d’entre eux peinent à s’alimenter correctement.
Selon un rapport consulté par L’Orient-Le Jour et publié par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef, le Fonds de l’ONU pour l’enfance, la plupart des familles de réfugiés ont accumulé des dettes élevées, notamment pour acheter de la nourriture. Près de 87 % de ces familles ont indiqué que la nourriture était leur principale priorité, suivie du logement et des soins de santé. Cette étude révèle, en outre, que les réfugiés syriens réduisent leurs repas et les dépenses de santé et d’éducation pour donner la priorité à l’achat de nourriture.
Les enfants et les adolescents syriens sont les plus touchés par la crise. 60 % des enfants réfugiés syriens âgés de 6 à 14 ans fréquentaient régulièrement l’école en 2022, le taux de fréquentation tombant à 8 % pour les adolescents plus âgés au niveau de l’enseignement secondaire supérieur. En outre, la nutrition des enfants est en jeu, moins de la moitié des nourrissons de moins de cinq mois étant exclusivement nourris au sein, et seulement 11 % d’entre eux respectant le nombre minimum de repas par jour.

ISRAËL – Les lois Smotrich et Deri ont été adoptées en première lecture à la Knesset peu après 1 heure du matin ce vendredi, après des débats houleux, dont un discours de trois heures du ministre de la Justice Gideon Sa’ar afin de retarder la procédure. La « loi Deri » vise à permettre au président du parti Shas, Aryeh Deri, d’occuper un poste de ministre malgré sa condamnation pour délits fiscaux. La « loi Smotrich » quant à elle permettra au président du Sionisme religieux Bezalel Smotrich, d’occuper un poste de ministre au sein du ministère de la défense et d’être responsable des affaires civiles de Cisjordanie.
Les lois ont été adoptées par 63 voix contre 52, et doivent maintenant passer par le comité désigné de la Knesset pour être préparées pour leur deuxième et troisième lecture. Une fois adoptées par la Knesset, elles auront officiellement le titre de lois. Ces deux lois font partie d’un ensemble de lois que la nouvelle majorité parlementaire tente de faire passer, avant que le mandat de Benjamin Netanyahou pour former un gouvernement n’expire mercredi. Elles représentent des amendements à la Loi fondamentale d’Israël, qui fait office de constitution du pays.
Les deux autres lois qui seront soumises à un vote sont un amendement de la loi sur la police, afin que le futur ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, reçoive un contrôle plus large sur la police, ainsi qu’un amendement de la loi sur la Knesset, qui annule la clause actuelle permettant à quatre députés de se séparer d’un parti existant.
JORDANIE – Un haut responsable de la police a été tué par balle tôt ce vendredi lors de manifestations dans la province de Maan, dans le sud de la Jordanie, théâtre depuis plusieurs jours de protestations contre la hausse des prix des carburants, selon la Sûreté générale.
« Le directeur adjoint de la police du gouvernorat de Maan, le colonel Abderrazak Aldalabih, est décédé après avoir été blessé par balle à la tête, alors qu’il faisait face à des émeutes », a précisé la Sûreté générale dans un communiqué.
Plus tard ce vendredi matin, la Sûreté générale a annoncé qu’« un officier et un sous-officier avaient été blessés par des coups de feu alors qu’ils faisaient face à des vandales et des émeutiers à Husseiniyya ».
Plusieurs provinces du sud de la Jordanie ont connu des grèves ces derniers jours, qui ont commencé par les chauffeurs de camions avant d’être suivies par les marchés et commerces mercredi pour protester contre la hausse des prix des carburants.
A certains endroits, les protestataires ont bloqué des routes avec des pneus en feu ou ont eu des échauffourées avec les forces de sécurité.
Les prix ont presque doublé par rapport à l’an dernier, en particulier pour le diesel, généralement utilisé par les camions et les bus, et le kérosène, principal carburant de chauffage.
Face au mouvement, le gouvernement a proposé notamment d’augmenter les tarifs des chauffeurs et de distribuer des aides financières pour soutenir les familles les plus touchées, mais ces solution ne semblent pas avoir été suffisamment satisfaisantes pour les grévistes.

ETHIOPIE – Le taux d’inflation a atteint 35,1% en novembre, selon les données publiées par le service gouvernemental des statistiques éthiopiennes (ESS).C’est le deuxième mois consécutif que le taux d’inflation général de l’Ethiopie augmente de la sorte. L’Ethiopie a enregistré un taux d’inflation de 31,7 % en octobre, contre 30,7% en septembre. L’ESS a révélé que l’inflation pour les produits alimentaires avait connu une hausse de plus de trois points de pourcentage pour atteindre 34,2% en novembre, contre 30,6% en octobre. Les dernières données de l’ESS montrent également que l’inflation des produits non alimentaires est en constante augmentation, atteignant 36,5% en novembre, contre 33,4% en octobre.
OUGANDA – La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en appel jeudi 15 décembre la condamnation de l’Ougandais Dominic Ongwen à 25 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cet ancien enfant-soldat était devenu l’un des principaux chefs de la LRA.
Les juges de la Cour pénale internationale ont confirmé ce jeudi la condamnation de l’ancien chef de guerre ougandais, ainsi que sa peine de 25 ans de prison. En mai 2021, Dominic Ongwen avait été reconnu coupable par la CPI de meurtre, viol et esclavage sexuel dans le nord de l’Ouganda au début des années 2000. L’Ougandais était à l’époque commandant dans l’Armée de résistance du Seigneur (Lord’s Resistance Army, LRA), brutale force de rébellion ougandaise fondée dans les années 1980 par Joseph Kony.
Le procès de Dominic Ongwen est inédit dans l’histoire de la Cour pénale internationale. C’est en effet le premier accusé à être jugé pour des crimes dont il a lui-même été victime. Dominic Ongwen avait été enlevé par la LRA sur le chemin de l’école. Ses ravisseurs en avaient fait un enfant-soldat.
Néanmoins, les juges, ont estimé en première instance et en appel que l’Ougandais devait être tenu responsable pour son rôle-clé dans les atrocités commises par la LRA, en dépit des traumatismes qu’il a lui-même vécus.

MOZAMBIQUE – Le parlement mozambicain, l’Assemblée de la République, a adopté jeudi en première lecture un projet de loi gouvernemental qui légalisera les « forces locales », qui sont des milices villageoises de la province septentrionale de Cabo Delgado, mises en place pour lutter contre les terroristes islamistes.
Les attaques terroristes à Cabo Delgado ont commencé en octobre 2017 et ont été caractérisées par une grande brutalité, y compris des décapitations, des mutilations et des viols. À partir de 2019, plutôt que de compter exclusivement sur des unités des forces de défense et de sécurité, certains villages ont commencé à mettre en place leurs propres unités d’autodéfense, initialement composées en grande partie d’anciens combattants de la guerre d’indépendance du Mozambique contre la domination coloniale portugaise.
Le projet de loi du gouvernement indique clairement que les « forces locales » ne sont pas indépendantes, mais relèvent du contrôle des forces armées régulières (FADM), qui leur fourniront un soutien logistique. En présentant le projet de loi, le ministre de la Défense Cristovao Chume a déclaré que la chaîne de commandement militaire couvre les forces locales, qui sont un expédient temporaire découlant de la crise du terrorisme djihadiste.
S’il est vrai que les forces locales ont commencé comme une ramification des anciens combattants de la guerre d’indépendance, a déclaré Chume, de nos jours, elles comprennent également de nombreux jeunes déterminés à défendre leurs villages, et même des soldats démobilisés qui avaient été membres du principal parti d’opposition, la Renamo.
LESOTHO – Le parlement du Lesotho discutera au cours des deux prochaines semaines d’une motion visant à annexer des parties de l’Afrique du Sud qui, selon le royaume, étaient autrefois son territoire, selon des médias locaux.
Enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud, le Lesotho veut reprendre son « dû ». Un avis publié dans la presse cette semaine, indique que Maseru souhaiterait récupérer son ancien territoire qui se trouverait dans cinq des neuf provinces d’Afrique du Sud.
« L’honorable Chambre décide, conformément à la Constitution, de déclarer que l’ensemble de l’État libre, certaines parties du Cap Nord, certaines parties du Cap Est, certaines parties de Mpumalanga et certaines parties de KwaZulu-Natal font partie du territoire du Royaume du Lesotho », détaille l’avis.
Portée par l’opposant Tsepo Lipholo, chef du mouvement Lesotho Covenant, la motion est conforme à la résolution 1817 (XVII) des Nations unies, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1962, déclarant que certaines parties de l’Afrique du Sud appartenaient au Lesotho.
Historiquement, les Basotho se trouvaient dans l’État libre, le Cap oriental, le Cap du Nord, le Mpumalanga et certaines parties du KwaZulu-Natal. Mais, en raison de migrations forcées pendant les guerres, ils ont été contraints de se déplacer vers le nord, dans l’actuel Lesotho.

AFRIQUE DU SUD – Quelque 4500 délégués du Congrès national africain (ANC) sont arrivés ce vendredi des quatre coins du pays pour cinq jours d’intenses débats, dans une ambiance de grand-messe aux couleurs du parti.
« Il y a des retards mais le vote reste prévu demain [samedi] matin. Il faudra quatre à cinq heures pour connaître les résultats », a avancé le porte-parole Amos Phago en marge d’un point-presse. L’ANC prendra le temps qu’il faut, assure un autre porte-parole, Pule Mabe.
Cyril Ramaphosa, 70 ans, est en bonne voie pour conserver la présidence du parti et décrocher un second mandat, si l’ANC remporte les élections générales de 2024. Son seul rival à ce stade, loin derrière, est son ancien ministre de la Santé, Zweli Mkhize, 66 ans, écarté après un scandale de corruption.
Le chef d’État aborde cette échéance cruciale tout juste après avoir échappé à une procédure de destitution, qui a paradoxalement resserré les rangs autour de lui.
M. Ramaphosa est accusé d’avoir tenté de dissimuler le vol en 2020 de liasses de dollars cachées dans un canapé dans sa propriété rurale de Phala Phala. L’enquête de police se poursuit, il n’est pas inculpé à ce stade.
En baisse dans les urnes depuis 10 ans, l’ANC est passé pour la première fois sous les 50 % lors d’élections locales l’an dernier. Le parti, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, est ainsi hanté par la peur d’une défaite aux élections générales de 2024.
INSOLITE – Alors qu’il jouait près de chez lui, à quelques mètres du lac Edward en Ouganda, un petit garçon de deux ans, Paul, est passé très proche de la mort. Un hippopotame affamé s’est approché de lui et l’a avalé avant de le recracher vivant quelques instants plus tard, une histoire incroyable relayée par le Telegraph.
Fort heureusement, un homme nommé Chrispas Bagonza a vu l’action et a commencé à bombarder l’animal avec des pierres dans le but de l’arrêter. Par chance, son plan a fonctionné et l’hippopotame a recraché le jeune garçon avant de retourner nager dans le lac.
Le petit Paul a été emmené dans une clinique locale, avant d’être transféré vers un hôpital de la ville voisine de Bwera, près de la frontière avec la République démocratique du Congo. Là-bas, l’enfant a été vacciné contre la rage avant d’être rendu à ses parents, quasiment en pleine forme.
«C’est le premier incident de ce type, où un hippopotame sort du lac Edward et attaque un jeune enfant», a indiqué la police locale dans un communiqué. La bête a «attrapé le garçon par la tête et avalé la moitié de son corps. C’est grâce au courage de Chrispas Bagonza, qui était dans les environs et qui a effrayé l’hippopotame en le caillassant, que l’enfant a été relâché», poursuit le communiqué.
Bien qu’herbivore, l’hippopotame peut se montrer extrêmement agressif quand il se sent menacé. Ces animaux s’en prennent souvent aux bateaux ou canoës qui ont le malheur de passer sous leur nez. Selon le «Telegraph», environ 500 personnes sont tuées chaque année par un hippopotame en Afrique. La puissance de leur morsure est trois fois supérieure à celle d’un lion.
Comme le rappelle le magazine Geo, l’hippopotame compte parmi les plus animaux les plus dangereux pour l’homme. Ce mammifère, qui peut peser jusqu’à 3,2 tonnes, défend son territoire coûte que coûte et peut attaquer un humain s’il s’approche trop près. Les attaques se produisent généralement dans l’eau.

CENTRAFRIQUE – Un représentant de la Russie en Centrafrique a été blessé ce vendredi par l’explosion d’un colis piégé, une attaque que le chef de Wagner, groupe paramilitaire russe très actif dans le pays, a imputée à la France.
« Le chef de la Maison russe (le centre culturel, ndlr) a reçu vendredi un colis anonyme, l’a ouvert et une explosion s’est produite », a indiqué le service de presse de l’ambassade russe, cité par l’agence de presse officielle TASS, précisant que ce responsable, Dmitri Syty, était hospitalisé avec des « blessures sérieuses ».
Peu après, le milliardaire russe proche du Kremlin et fondateur de Wagner, Evguéni Prigojine a dénoncé l’implication de la France.
« Je me suis déjà adressé au ministère russe des Affaires étrangères pour qu’il lance une procédure afin de déclarer la France comme Etat soutien du terrorisme », a-t-il déclaré, cité par son service de presse.
Selon Evguéni Prigojine, Dmitri Syty, avant de perdre connaissance, avait lu une note accompagnant le colis qui disait « C’est pour toi, de la part de tous les Français, les Russes ficheront le camp d’Afrique. »
Le chef de Wagner, qui a pendant des années nié diriger ce groupe avant de le reconnaître récemment, n’a fourni aucune preuve de cette note et l’AFP n’a pas été en mesure de confirmer la teneur de ces déclarations.
Il a assuré aussi que M. Syty avait également reçu des menaces en novembre visant son fils qui vit en France.
Une source diplomatique russe à Bangui interrogée par l’agence Ria Novosti a indiqué que la victime avait reçu le colis à son domicile, qui n’est pas sur le territoire de l’ambassade.
« Il l’a reçu, l’a ramené dans la maison et l’a ouvert », a indiqué ce diplomate non identifié de l’ambassade russe en Centrafrique.
Pour sa part, un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, a affirmé que le centre culturel russe allait rester ouvert, malgré cette attaque. M. Bogdanov n’a pas pointé de doigt accusateur en direction de la France, ni évoqué de piste particulière, estimant seulement que le « terrorisme international ne connaît pas les frontières ».
INDE-PAKISTAN – Le ministre pakistanais des Affaires étrangères a qualifié le Premier ministre indien de « boucher du Gujarat », réagissant aux propos de son homologue indien qui venait d’accuser son pays d’être « l’épicentre du terrorisme », aux Nations Unies jeudi.
Depuis la partition de l’empire britannique des Indes en 1947, les deux puissances nucléaires voisines se disputent la région himalayenne du Cachemire, et se sont livrés trois guerres, dont deux pour son contrôle.
La rancune et les contentieux demeurent, rappelés au fil des ans par d’innombrables escarmouches. Le dernier heurt, en 2019, avait précipité les deux pays au bord de la guerre.
New Delhi accuse Islamabad d’abriter les commanditaires d’attaques sur son sol, notamment des attentats de Bombay qui ont fait plus de 160 morts en 2008.
Le ministre indien des Affaires étrangères, S. Jaishankar, a accusé jeudi le Pakistan d’être « l’épicentre du terrorisme ».
« Je vous conseille d’assainir votre comportement et d’essayer d’être un bon voisin », a-t-il déclaré devant la presse.
Il a en outre rappelé les propos d’« Hillary Clinton, lors de sa visite au Pakistan, disant « Si vous gardez des serpents dans votre jardin, vous ne pouvez pas vous attendre à ce qu’ils ne mordent que vos voisins, ils finiront par mordre ceux qui les gardent dans le jardin ». »
Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto, a rétorqué que l’Inde cherchait à amalgamer les musulmans aux terroristes, dans les deux pays.
Il a rappelé à M. Jaishankar que « Oussama ben Laden était mort, (mais) que le boucher du Gujarat était vivant en la personne du Premier ministre de l’Inde ».
Le Premier ministre indien, nationaliste hindou, Narendra Modi, était ministre en chef de l’État du Gujarat quand des émeutes interconfessionnelles ont éclaté en 2002 et fait plus de mille morts, pour la plupart musulmans.
M. Modi, accusé d’avoir fermé les yeux sur ces violences, s’était vu refuser l’entrée aux États-Unis, jusqu’à son élection en 2014.
JAPON – La nouvelle doctrine de défense annoncée vendredi par le Japon va « renforcer et moderniser » l’alliance militaire avec les Etats-Unis, a estimé le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

« L’objectif du Japon d’augmenter de manière significative ses investissements en matière de défense va (…) renforcer et moderniser l’alliance entre les Etats-Unis et le Japon », a déclaré M. Sullivan.
Dans la plus grande refonte de sa doctrine de défense depuis des décennies, le Japon prévoit de d’augmenter ses dépenses militaires jusqu’à 2% du PIB en 2027 (contre environ 1% aujourd’hui), d’unifier son commandement et d’augmenter la portée de ses missiles pour tenter notamment de contrecarrer la puissance militaire chinoise, qualifiée par Tokyo de « défi stratégique sans précédent » à la sécurité de l’archipel.
Les documents du gouvernement font mention de missiles de croisière américains Tomahawk, dont les médias locaux ont rapporté récemment que le Japon souhaitait en acquérir jusqu’à 500, ainsi que des missiles de longue portée SM-6.
« Renforcer fondamentalement nos capacités de défense est le défi le plus urgent dans cet environnement sécuritaire difficile », a encore insisté le week-end dernier le Premier ministre Fumio Kishida.
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a estimé que l’initiative de Tokyo montrait « l’engagement fervent du Japon à maintenir l’ordre international fondé sur des règles et une région indopacifique libre et ouverte ».
Le Japon estime que la Chine pose un « défi stratégique sans précédent » pour sa sécurité.
UE – Les dirigeants des 27 pays membres de l’UE ont annoncé jeudi avoir approuvé la transposition en droit européen de l’impôt minimum de 15% sur les bénéfices des multinationales, après la levée des blocages hongrois et polonais.
L’entrée en vigueur de la mesure en Europe est prévue au 31 décembre 2023. L’unanimité des Vingt-Sept était nécessaire pour valider le projet de directive préparé par la Commission qui met en œuvre l’accord historique pour plus de justice fiscale, approuvé l’an dernier par près de 140 pays sous l’égide de l’OCDE.
Varsovie et Budapest avaient tour à tour bloqué ce dossier depuis le début de l’année pour obtenir la validation par l’UE de leurs plans de relance dotés de milliards d’euros de subventions.
Après s’être assurés un feu vert sur leurs plans de relance, les deux capitales ont finalement levé leurs réserves dans le cadre d’un compromis sur plusieurs dossiers, qui incluent aussi le déblocage de l’aide macro-financière de 18 milliards d’euros pour l’Ukraine en 2023.
« Ce fut un long voyage, avec des obstacles à chaque étape. Aujourd’hui, l’unité a prévalu et tous les États membres et tous les citoyens de l’UE en bénéficieront », s’est réjoui Paolo Gentiloni, dans un communiqué.
L’impôt minimum mondial n’est qu’une partie (dite pilier 2) de l’accord de l’OCDE.
Le premier pilier, qui prévoit l’imposition des entreprises là où elles réalisent leurs bénéfices pour mettre fin à certaines pratiques d’évasion fiscale, vise notamment les géants du numérique. Il nécessite un accord international qui n’est pas encore finalisé.
COREE DU NORD – C’est avec l’objectif d’aboutir à une nouvelle arme nucléaire plus performante que la Corée du Nord a testé, avec succès, un « moteur à combustible solide de forte poussée », a annoncé, ce vendredi, KCNA. Supervisé par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, cet essai a « fourni une garantie scientifique et technologique quant au développement d’un nouveau type d’arme stratégique », rapporte l’agence étatique.
Des images de ce test concluant, mené à la base de lancement de satellites de Sohae, à Tongchang-ri, dans le nord-ouest du pays, montent le leader de la Corée du Nord en train d’observer le tir statique du moteur crachant de vives flammes jaunes. En dépit des sanctions internationales , Pyongyang continue donc de renforcer son arsenal militaire avec, notamment, des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).
Les projectiles à combustible solide sont « plus mobiles, rapides à lancer et à dissimuler ainsi qu’à utiliser lors d’un conflit », affirme Leif-Eric Easley, professeur à l’université Ehwa de Séoul. Selon lui, le déploiement de cette nouvelle technologie rendrait l’arsenal nucléaire nord-coréen « plus dangereux ».

ESPACE – Les agences spatiales russe et américaine travaillaient jeudi 15 décembre à évaluer la gravité d’une impressionnante fuite survenue la veille sur un vaisseau russe arrimé à la Station spatiale internationale, et qui pourrait avoir été causée par un impact de micrométéorite. Si les membres d’équipage n’ont à aucun moment été mis en danger, cet incident provoquait l’inquiétude concernant le vol retour sur Terre de trois d’entre eux, prévu dans quelques mois à bord du vaisseau concerné.
Le vaisseau spatial Soyouz MS-22 est arrimé à la Station spatiale (ISS) depuis qu’il y a amené en septembre les deux cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l’astronaute américain Frank Rubio. Mercredi, les deux Russes se préparaient à effectuer une sortie spatiale quand un système d’alerte s’est déclenché, indiquant une chute de pression dans le système de refroidissement du vaisseau, selon un communiqué de l’agence spatiale russe Roscosmos.
L’ISS constitue l’un des rares champs de coopération encore en cours entre Moscou et Washington depuis le début de l’offensive russe en Ukraine.
FRANCE DETTE – La dette publique de la France est remontée de 0,4 point au troisième trimestre pour atteindre 113,7% du Produit intérieur brut, a indiqué l’Insee vendredi.
Entre juin et septembre, la dette a gonflé de 40 milliards d’euros et s’établissait à la fin du trimestre à 2.956,8 milliards d’euros, détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques. Au 2e trimestre, elle s’était accrue de 6,2 milliards et représentait alors 113,3% du PIB.
L’accélération de l’endettement s’explique surtout par les dépenses de l’Etat, dont la contribution à la dette publique « augmente de 36,4 milliards d’euros après +16,3 milliards au trimestre précédent », détaille l’Insee. A l’issue du troisième trimestre, la dette de l’Etat atteignait 2.345 milliards d’euros.
La dette des administrations de sécurité sociale a aussi grossi (de 8,8 milliards) au troisième trimestre et s’établissait fin septembre à près de 300 milliards d’euros.
Les collectivités locales se sont en revanche désendettées à hauteur de 6,2 milliards d’euros sur la période, et ont ramené leur endettement à 241,7 milliards d’euros.
Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60% du PIB, que la France a dépassée à la fin de l’année 2002 pour ne plus jamais repasser en dessous depuis lors.
Mais depuis la crise sanitaire, cette règle, comme celle d’un déficit public inférieur à 3% du PIB, a été suspendue.
Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s’élevait à 97,6% du PIB.
Depuis la crise sanitaire et les milliards de dépenses à destination des entreprises et des ménages, elle oscille entre 110 et 115% du PIB.