
ALGERIE – Tous les constructeurs de voitures semblent être intéressés par le marché algérien. Après la France, l’Italie et le Japon, place désormais à un autre pays asiatique.
Il s’agit en effet de la Chine. Le plus grand pays d’Asie vient d’afficher son intention d’ intégrer le marché algérien de l’automobile. Et ce, à travers l’implantation d’une ou plusieurs usines de montage.
Le 19 décembre, le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine, Qian Jin, a déclaré au journal Echourouk que « Les constructeurs chinois suivaient de très près le développement du dossier de l’industrie automobile en Algérie. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux, dont Yutong Bus et Shaanxi Automobile, sont intéressés à intégrer le marché. »
Selon les sources d’African Manager, un autre constructeur de voitures serait également intéressé par l’ouverture d’une usine de montage en Algérie. Mais dans le long terme. Il s’agit de la marque « Cherry ».
Connue déjà par les Algériens grâce à sa fameuse mini-citadine « Cherry QQ ». La marque chinoise s’apprêterait à intégrer le marché, en premier temps avec l’importation, puis elle passera à la construction automobile.
SYRIE – Une attaque israélienne visant la région de Damas en Syrie, lundi en fin de journée, a tué deux personnes dans un dépôt d’armes du Hezbollah, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une organisation basée au Royaume-Uni. Les deux hommes armés n’ont pas été identifiés mais étaient probablement affiliés au Hezbollah, selon le rapport. Au moins quatre tirs de barrage ont visé des positions de la milice iranienne près de l’aéroport international de Damas.
Un correspondant de la télévision d’État SANA a déclaré que le système de défense aérienne syrien s’était activé pour intercepter les roquettes israéliennes. La chaîne saoudienne Al-Arabiya a rapporté qu’une installation anti-aérienne iranienne de l’aéroport international a été prise pour cible.

IRAN – Les parents d’un jeune Iranien, menacé d’être exécuté pour son implication dans le mouvement de contestation qui agite le pays depuis trois mois, ont supplié lundi 19 décembre les autorités judiciaires d’épargner leur fils, dans une vidéo. Mehdi Mohammad Karami pourrait être le troisième Iranien exécuté en lien avec les manifestations déclenchées par la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini.
D’après Amnesty International, il fait partie des cinq personnes condamnées à mort pour une attaque qui a coûté la vie à un paramilitaire, lors d’une cérémonie funéraire en hommage à une manifestante à Karaj, près de Téhéran. «Je demande respectueusement au pouvoir judiciaire, je vous implore, s’il vous plaît, (…) d’annuler la peine de mort dans le cas de mon fils», a déclaré le père de Mehdi Mohammad, Mashallah Karami, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Il y décrit son fils comme un champion de karaté, membre de l’équipe nationale et ayant gagné des compétitions en Iran.
Environ 14.000 personnes ont été arrêtées depuis mi-septembre, d’après l’ONU, et 469 manifestants ont été tués, estime l’organisation Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo. Les autorités ont fait état de plus de 200 morts, parmi lesquels des membres des forces de sécurité,
ISRAËL – Le Palestinien Nasser Abu Hamid, l’un des fondateurs de la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, est décédé ce mardi d’un cancer du poumon à l’âge de 51 ans, au centre médical Shamir, au sud-est de Tel Aviv, ont annoncé les services pénitentiaires israéliens. « Comme pour tout cas de ce type, l’incident fera l’objet d’une enquête », a déclaré l’administration pénitentiaire israélienne.
Abu Hamid avait été inculpé de 13 chefs d’accusation différents, dont plusieurs pour meurtre, et condamné à sept peines de prison à vie et à 50 autres années de prison pour avoir tué trois Israéliens lors d’attaques à l’arme à feu et commandité plusieurs attentats meurtriers. Il était emprisonné en Israël depuis avril 2002, soit sa quatrième incarcération dans les geôles israéliennes.
Les services pénitentiaires ont noté qu’Abu Hamid « était traité de près et régulièrement par le personnel médical et les intervenants extérieurs. » Toutefois, l’Autorité palestinienne des prisonniers a imputé à Israël la responsabilité de la mort d’Abu Hamid, la qualifiant de « négligence médicale délibérée ».
Les prisonniers palestiniens ont annoncé une manifestation peu après la mort d’Abu Hamid et l’administration pénitentiaire israélienne est en état d’alerte. Selon les services pénitentiaires, la famille d’Abu Hamid a été informée de son décès. Tous ses frères et sœurs sont également emprisonnés et risquent des peines de prison à vie.

SOUDAN – Les forces de sécurité soudanaises ont utilisé des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes lundi pour disperser des foules de manifestants qui se rassemblaient à Khartoum, à l’occasion du quatrième anniversaire du soulèvement qui a renversé l’ancien dirigeant Omar el Béchir, selon un journaliste de Reuters.
Les manifestations dans la capitale interviennent deux semaines après la signature d’un accord-cadre par les dirigeants de la junte militaire au pouvoir depuis un coup d’État l’année dernière. L’accord, signé avec les partis politiques, vise à relancer une transition en vue d’élections démocratiques organisées avec le soutien de la communauté internationale.
Selon les analystes, la mise en œuvre de cet accord devra surmonter des défis majeurs, à commencer par le manque de soutien de l’opinion publique aux signataires civils et le report des questions litigieuses, dont la justice transitoire et la réforme des forces de sécurité.
La foule rassemblée ce lundi, réunissant le plus grand nombre de manifestants observé depuis des mois, s’est approchée jusqu’à environ 1,5km du palais présidentiel. Les manifestants réclamaient précédemment un gouvernement civil et la justice pour les victimes des manifestations antérieures.
ETHIOPIE – un communiqué du gouvernement publié samedi 17 décembre suscite un regain de tension entre les autorités fédérales et celles du Tigré. Deux mois et demi après la signature de l’accord de paix de Pretoria, un texte publié par une agence de communication publique affirme que le gouvernement pourrait « prendre des mesures » pour préserver les habitants de la capitale Mekele du « crime organisé ».
C’est un communiqué de douze lignes, publié en anglais et en amharique, sur le compte Twitter du « Service de communication du gouvernement » éthiopien. Il ne nomme personne en particulier. Il condamne seulement « des crimes organisés » commis « spécialement à Mekele », des « vols » perpétrés « avec un accompagnement armé » et dénoncés auprès du gouvernement par téléphone par des « habitants » de la ville.
Les « criminels », qui ne sont pas nommés, seront mis « face à leurs responsabilités », ajoute le communiqué : « Le gouvernement fédéral prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de la population ».
« L’Éthiopie envisage de relancer la guerre », s’est aussitôt inquiété l’analyse Rashid Abdi, de l’institut Sahan Research, soulignant que le Premier ministre Abiy Ahmed profitait du succès de son voyage de réconciliation à Washington, à l’occasion du sommet États-Unis-Afrique.
Les autorités tigréennes n’ont pas manqué de réagir, mais plus prudemment. Leur porte-parole Kindeya Gebrehiwot a répliqué en rappelant que des « crimes odieux tels que les viols, les exécutions extrajudiciaires, les enlèvements et les pillages » continuent dans les zones tenues par les forces érythréennes et amharas, qui ne se sont toujours pas retirées du Tigré.

KENYA – Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le déboursement de 447,39 millions de dollars au Kenya après une révision de son programme de prêts, a déclaré le Fonds ce mardi.
La dette publique du Kenya a commencé à « se stabiliser » grâce aux progrès de la consolidation fiscale, a déclaré le fonds dans un communiqué, ajoutant qu’il a alloué un financement supplémentaire dans le cadre d’une facilité existante.
Le pays d’Afrique de l’Est a conclu un accord de financement de 38 mois avec le FMI en avril de l’année dernière, dans le cadre de son mécanisme de financement élargi et de sa facilité de crédit élargie. Le dernier décaissement porte le total à ce jour à 1,65 milliard de dollars.
Le Kenya obtiendra désormais un total de 2,416 milliards de dollars dans le cadre de l’accord actuel, a déclaré le FMI. Les deux parties ont convenu de l’augmentation le mois dernier pour couvrir les besoins de financement externe « résultant de la sécheresse et des conditions de financement mondiales difficiles ».
L’économie du Kenya est « résiliente » et devrait croître de 5,3 % cette année, a déclaré le FMI, ajoutant que l’inflation devrait atteindre un pic au début de 2023.
MADAGASCAR – À Fort Dauphin, dans le Grand Sud-Est de Madagascar, il aura fallu deux jours de négociations pour arriver à un consensus. Le géant minier QMM (filiale de Rio Tinto), l’État et les manifestants qui avaient réussi à paralyser entièrement la mine d’ilménite, depuis le 1er décembre, en bloquant l’accès au site d’extraction, viennent enfin de trouver un accord de sortie de crise.
Une promesse d’indemnisation par l’État a été faite aux occupants des terres qui s’estimaient lésés suite à l’implantation de la multinationale. Cette dernière, quant à elle, s’est engagée à tripler les montants dédiés aux projets de développement de la zone.
Cet accord est dénoncé par plusieurs des manifestants qui ont participé aux négociations avec les autorités. Ils affirment avoir été contraints de signer sous la menace.
« Le ministre de la pêche était en colère. Il a dit : « si vous ne prenez pas cet argent-là, vous irez en prison ». Le ministre dément.

INSOLITE – Des policiers péruviens se sont déguisés en Père Noël et lutins afin de passer inaperçus dans un quartier de Lima et d’y intervenir pour arrêter quatre trafiquants de drogue présumés, a indiqué lundi la police. L’opération a eu lieu samedi et a commencé lorsque les policiers déguisés se promenaient dans les rues du quartier Surquillo. Certains secteurs de ce quartier sont surnommés «Chicago Chico» en raison de leur insécurité, faisant allusion aux bandes violentes qui opéraient dans la ville américaine de Chicago dans les années 1920.
«C’est la période de Noël et avoir un Père Noël dans les rues n’attire pas l’attention. C’est ce dont nous avons profité pour mener l’intervention», a déclaré à América TV le colonel David Villanueva, de la police nationale. Arrivant devant une maison, une assistante du Père Noël, vêtue d’un costume rouge à bordures blanches, a pris un bélier et a défoncé la porte en bois d’une maison. C’était une policière. Elle et ses collègues se sont rués à l’intérieur, selon les images diffusées par la police. Au lieu de «Joyeux Noël», les malfaiteurs ont entendu : «Police ! Plus un geste !»
Les images montrent le Père Noël arrêtant l’un des détenus à l’intérieur de la maison. Au total, trois hommes et une femme ont été interpellés. Ils avaient d’abord cru à une farce, a précisé la police. L’opération a permis la saisie de six mille petits paquets de pâte de cocaïne, de 104 sacs de cocaïne et de 279 sacs de marijuana cachés dans la maison. Le Pérou est considéré comme l’un des plus grands producteurs de cocaïne au monde, avec la Colombie et la Bolivie.

FIDJI – L’opposition fidjienne est parvenue ce mardi à un accord pour former un gouvernement de coalition, ont annoncé des responsables politiques du parti social-démocrate, marquant la fin des 16 années au pouvoir du Premier ministre Frank Bainimarama.
Le petit parti social-démocrate (Sodelpa) a affirmé que son bureau avait voté par 16 voix contre 14 en faveur d’une coalition conduite par Sitiveni Rabuka, ancien chef du gouvernement et deux fois putschiste, qui devrait devenir le prochain Premier ministre de cet Etat du Pacifique.
Les détails sur l’accord final de coalition n’étaient pas encore clairs. Mais M. Rabuka et ses alliés au sein de la nouvelle coalition ont signalé avant le scrutin leur désir de distendre les liens avec la Chine, de laquelle M. Bainimarama s’était rapproché.
Elijah Rokoderea, soutien de M. Rabuka, a déclaré qu’il était soulagé de voir M. Bainimarama évincé du pouvoir et avoir envie de « célébrer » la nouvelle.
« Cela fait 16 ans que ce gouvernement oppressif (est en place). On ne peut même pas organiser de manifestations », a-t-il déclaré depuis le siège de campagne de M. Rabuka.
M. Bainimarama est arrivé au point en 2006 à la faveur d’un coup d’Etat, avant de remporter plus tard deux élections pour légitimer son pouvoir.
Son gouvernement a fréquemment utilisé la justice pour écarter des opposants et réduire au silence ses détracteurs et les médias.
M. Bainimarama ne s’est pas exprimé en public depuis le vote de mercredi. Il s’était alors engagé à respecter l’issue du scrutin.
Le scrutin n’avait pas permis de départager les deux principales forces politiques, aucune ne parvenant à obtenir une majorité au Parlement.
USA MIGRANTS – La Cour suprême a maintenu lundi une mesure mise en œuvre en mars 2020 par les autorités américaines au nom de la lutte contre la pandémie de Covid-19, permettant d’expulser les candidats à l’immigration, même les demandeurs d’asile potentiels.
Une ordonnance signée par le président de la Cour suprême, John Roberts, a suspendu la suppression, prévue mercredi, de cette mesure intitulée « Title 42 ».
En mars 2020, le gouvernement de l’ex-président Donald Trump avait activé ce dispositif sanitaire pour pouvoir expulser sans délai les candidats à l’immigration interpellés aux frontières terrestres. Cette mesure était immédiate, ne permettait pas de recours légal et ne prévoyait pas de retour automatique dans le pays d’origine.
Ce dispositif devait initialement prendre fin le 23 mai mais un juge de Louisiane avait bloqué sa levée. Le 15 novembre, un juge fédéral de Washington a au contraire exigé du président Joe Biden qu’il mette aux expulsions prévues par ce dispositif, et la levée du « Title 42 » était prévue lundi avant minuit.
Mais une vingtaine d’États conservateurs américains ont déposé lundi un recours d’urgence devant la Cour suprême pour lui demander de bloquer la décision du juge fédéral. La plus haute juridiction américaine leur a donné satisfaction en attendant une décision sur le dossier.

TWITTER – La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a envoyé à Elon Musk une lettre lui demandant de témoigner devant le corps législatif communautaire, a déclaré son porte-parole.
Le Parlement européen n’a pas le pouvoir de l’obliger à se présenter devant lui, et sa réponse n’était pas immédiatement connue.
Elon Musk, patron notamment du fabriquant de voitures électriques Tesla, a suscité des bouleversements et des controverses depuis qu’il a racheté Twitter en octobre, pour 44 milliards de dollars.
Après avoir licencié la moitié du personnel de l’entreprise, rétabli le compte de l’ancien président américain Donald Trump, abandonné une politique contre la désinformation sur le Covid-19, banni – puis réintégré – certains journalistes et brièvement bloqué les références à des plateformes rivales sur Twitter, il s’est attiré l’attention des décideurs politiques aux Etats-Unis et en Europe.
La Commission européenne a averti M. Musk qu’il risquait des « sanctions » de l’UE en raison de la menace qu’il représente pour la liberté des médias. Lundi 19 décembre, il a organisé un sondage sur Twitter pour savoir s’il devait rester PDG de cette société. Au total, 57,5% des utilisateurs ont répondu « Oui » à son départ.
Le cours de l’action de Twitter a plongé d’un tiers depuis qu’il a racheté la plateforme.
TRUMP – La commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 a recommandé, lundi 19 décembre, que des poursuites pénales soient lancées contre l’ex-président Donald Trump, notamment pour appel à l’insurrection et complot à l’encontre de l’Etat américain. Non contraignant, cet appel n’en est pas moins historique, parce qu’il vise un ancien chef d’Etat, qui a immédiatement dénoncé une manœuvre visant selon lui à entraver sa nouvelle candidature à la présidence.
Les neuf membres de la commission – sept démocrates et deux républicains – ont voté à l’unanimité en faveur de ces recommandations lors d’une dernière réunion publique et en direct, dont la fin a été saluée par des applaudissements dans la salle. C’est l’aboutissement de 18 mois d’investigation, durant lesquels les élus ont interrogé un millier de personnes, examiné une montagne de documents et tenu des auditions publiques très médiatisées pour prouver que Donald Trump était « au centre » des événements.
Les quatre chefs d’inculpation recommandés par les élus-enquêteurs sont les suivants : appel à l’insurrection, complot à l’encontre de l’Etat américain, entrave à une procédure officielle (de certification d’un scrutin présidentiel) et fausses déclarations.
La numéro deux de la commission, la républicaine Liz Cheney, bête noire de Donald Trump, a elle jugé que ses actes avaient montré qu’il était « inapte » à occuper de nouvelles fonctions publiques. Quelques heures plus tard, le principal intéressé a dénoncé des « poursuites bidon ». « Toutes ces histoires visant à me poursuivre sont comme le procès en destitution — une tentative partisane de m’écarter, moi et le parti républicain », a-t-il déclaré sur son réseau Truth Social. « Ce que ces gens ne comprennent pas, c’est que quand ils s’en prennent à moi, ceux qui aiment la liberté se rassemblent autour de moi. Ça me renforce », a ajouté Donald Trump. Le 6 janvier 2021, il avait appelé ses partisans à se « battre comme des diables », sans toutefois leur demander expressément d’envahir le Capitole.

ETATS-UNIS – Les autorités américaines ont sonné l’alarme lundi 19 décembre face à ce qu’elles qualifient d’«explosion» des cas d’enfants contraints de payer après avoir été poussées à envoyer des images à caractère sexuel, un phénomène connu sous le nom de «sextorsion».
Selon la police fédérale américaine, le FBI, les forces de l’ordre aux États-Unis ont recensé plus de 7000 cas l’année passée de «sextorsion» concernant des jeunes enfants et d’adolescents, et pour un total de 3000 victimes. La plupart des cas concernent des garçons, dont plus d’une douzaine se sont suicidés, souligne le FBI. L’agence précise que la plupart des opérations de sextorsion proviennent d’en dehors des États-Unis, principalement du Nigeria et de la Côte d’Ivoire. Elles commencent généralement dans des salons de discussion et sur des sites de jeux en ligne, avec les personnes utilisant de fausses identités féminines.
Les victimes sont persuadées d’envoyer des images à caractère sexuel d’elles-mêmes, avant d’être menacées de publication de ces photos si une somme d’argent n’est pas versée, selon le FBI. Les jeunes visés ont généralement entre 14 et 17 ans, mais les forces de l’ordre ont interrogé des victimes âgées de 10 ans.
«La honte, la peur, et la confusion que les victimes ressentent quand elles sont prises au piège les empêchent souvent de demander de l’aide», estime le FBI. La police fédérale encourage les parents à éduquer leurs enfants sur l’existence de cette menace.
PÊCHE – L’UE et le Royaume-Uni se sont mis d’accord sur les quotas de pêche pour 2023 dans leurs eaux partagées, a annoncé cde mardi la Commission européenne, les ONG environnementales dénonçant des limites souvent fixées au-delà des avis scientifiques au risque d’alimenter la surpêche.
Après des semaines de pourparlers, Britanniques et Européens se sont entendus sur les « totaux admissibles de captures » autorisés pour « plus de 74 stocks », dans les eaux dont ils gèrent conjointement les ressources dans l’Atlantique et la mer du Nord.
L’accord trouvé « garantit des possibilités de pêche de plus de 350.000 tonnes pour la flotte de l’UE, estimées à environ 1 milliard d’euros sur la base des prix de débarquement historiques corrigés de l’inflation », a noté l’exécutif européen.
Des quotas supplémentaires seront fixés ultérieurement pour le sprat (mer du Nord et Manche) et le lançon (mer du Nord).
« L’accord soutiendra les moyens de subsistance des communautés côtières des deux côtés de la Manche, en mer d’Irlande et mer du Nord, leur apportera de la visibilité, et renforcera la gestion durable des ressources », a affirmé le commissaire européen Virginijus Sinkevicius, rappelant que les quotas étaient fixés sur la base des « meilleurs avis scientifiques disponibles ».
A l’inverse, les ONG environnementales jugent qu’il conduira à fragiliser davantage des stocks déjà vulnérables.
L’ONG ClientEarth a engagé une action devant la justice de l’UE contre les Etats membres pour avoir fixé des quotas de pêche jugés « non durables » en dépit de l’obligation réglementaire de mettre fin à la surpêche.

PAKISTAN – Trente-trois preneurs d’otages ont été tués ce mardi dans l’assaut donné par les forces spéciales pakistanaise pour libérer le poste de police de Bannu dans le nord-ouest du pays, dont s’étaient emparés depuis dimanche des membres présumés du groupe taliban pakistanais.
Deux membres des forces spéciales pakistanaises ont également été tués et « 10 à 15 » blessés lors de l’opération déclenchée vers midi, selon la ministre de la Défense.
« Tous les otages ont été libérés », a également ajouté Khawaja Muhammad Asif, expliquant que « l’opération s’est achevée avec succès ».
Dimanche, plus de 30 membres du groupe Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), arrêtés pour suspicion de terrorisme, se sont emparés des armes des officiers qui les interrogeaient au poste de police de Bannu dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest du Pakistan.
Le ministre a précisé que les forces spéciales sont intervenues lorsque des divergences ont éclaté au sein des talibans, sur la manière de traiter leurs otages.
Les preneurs d’otages avaient exigé un passage sûr vers l’Afghanistan en échange de la libération des otages, au moins huit officiers de police et des responsables du renseignement militaire -, avait auparavant expliqué Muhammad Ali Saif, porte-parole du gouvernement provincial de Khyber Pakhtunkhwa.
« Il y avait 33 terroristes de différents groupes (…) emprisonnés dans l’enceinte du département du contre-terrorisme (…), lorsque l’un d’entre eux a frappé son gardien à la tête avec une brique alors qu’il allait aux toilettes et lui a arraché son arme », a expliqué la même source.
Les écoles, ainsi que des bureaux et des routes avaient été fermés ce mardi dans la zone et des points de contrôle mis en place dans les alentours.
Le TTP, distinct des talibans afghans mais mû par une même idéologie, a mis fin le 28 novembre à un cessez-le-feu fragile avec Islamabad et promis de mener des attaques dans tout le Pakistan.
ALLEMAGNE – Une ancienne secrétaire d’un camp de concentration, âgée de 97 ans, a été condamnée mardi à deux ans de prison avec sursis, dans l’un des derniers procès de l’époque nazie en Allemagne. Irmgard Furchner, accusée de complicité de meurtres dans plus de 10.000 cas au camp de concentration de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, était jugée depuis septembre 2021devant la Cour d’Itzehoe, dans le nord de l’Allemagne.
Cette condamnation est conforme aux réquisitions du parquet qui avait souligné la «signification historique exceptionnelle» de ce procès, avec un jugement au caractère avant tout «symbolique».
La nonagénaire avait tenté d’échapper à son procès en prenant la fuite le jour de l’ouverture des audiences. Elle avait quitté en taxi son logement dans un foyer pour personnes âgées, mais ne s’était pas présentée au tribunal. Elle avait été retrouvée quelques heures après.

ALLEMAGNE – Le chancelier Olaf Scholz a affirmé fin septembre vouloir que l’Allemagne dispose de la « force armée la mieux équipée d’Europe ». Mais des efforts restent à faire. Berlin a suspendu les nouvelles commandes de blindés Puma après des problèmes opérationnels mettant une nouvelle fois en lumière l’équipement défaillant de son armée. « Tant que les véhicules ne seront pas fiables, il n’y aura pas de deuxième commande », a déclaré Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense. Ces « nouvelles pannes » sont un « revers cuisant » pour la Bundeswehr, a-t-elle admis.
Lors d’un exercice de l’armée allemande, la commandante de la 10e Division blindée a déclaré que sur « 18 véhicules blindés de transport de troupes Puma à la pointe de la technologie, pas un seul n’était opérationnel », avait relaté Der Spiegel. Or, ces véhicules de combat d’infanterie devaient être utilisés, à partir de janvier, par la force VJTF, un bataillon de l’Otan de déploiement « très rapide » dont l’Allemagne doit prendre le commandement, près la France.
L’Alliance « peut continuer à compter sur le respect de nos obligations », a toutefois assuré Christine Lambrecht, qui proposera comme solution de rechange des véhicules de type Marder, des anciens modèles que les Puma devaient remplacer.
Dans la marine, moins de 30 % des bâtiments sont « pleinement opérationnels », selon un rapport de 2021 sur l’état de l’armée. Dans l’armée de l’air, un nombre élevé d’avions de transport de troupes ou de chasse sont incapables de voler. Berlin a mis sur pied un fonds spécial de 100 milliards d’euros pour mettre à niveau son équipement.
QATARGATE – Détenue à Bruxelles, Eva Kaili est passée aux aveux quelques jours après son compagnon. D’après les informations du Soir, de Knack et de la Repubblica, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen a reconnu en audition avoir connaissance des sommes en liquide accordées par le Qatar et du système de pots-de-vin mis en place.
« J’étais au courant des activités de M. Panzeri », cet ancien eurodéputé italien également arrêté, a admis Eva Kaili, selon le procès-verbal consulté par le journal italien. « Et je savais que chez moi, il y avait des valises pleines d’argent », a-t-elle poursuivi, visant cette fois son compagnon et assistant au Parlement européen, Francesco Giorgi. Il y a une semaine, son avocat affirmait pourtant le contraire.
C’est que depuis, Francesco Giorgi a reconnu sa participation à ce vaste scandale de corruption qui touche le Parlement européen en admettant avoir accepté des pots-de-vin de Doha pour influencer les décisions parlementaires à l’égard du Qatar. Et a cherché dans le même temps à exonérer sa compagne de toute responsabilité. Au domicile du couple ainsi qu’à celui d’Antonio Panzeri, 1,5 million d’euros en liquide a été retrouvé par les enquêteurs.
Et tandis que le père d’Eva Kaili a été interpellé avec une valise pleine de billets, cette dernière a avoué lui avoir ordonné de cacher l’argent au moment de la visite de la police.
SENEGAL – Le journaliste Pape Alé Niang, patron du média privé Dakar Matin, connu pour ses critiques envers le pouvoir, a été arrêté lundi soir, une semaine après avoir bénéficié d’une libération provisoire.

Pour un responsable de la Coordination des associations de presse (Cap), cela serait lié à des posts de Pape Alé Niang le week-end dernier, notamment des déclarations visant le directeur général de la police nationale et sa famille. Le juge du deuxième cabinet, qui a délivré un mandat d’amener, doit lui notifier précisément les raisons, a indiqué maître Moussa Sarr, l’un des avocats du journaliste, présent au tribunal ce mardi matin, 20 décembre.
Le risque, selon lui, une révocation de la mesure du contrôle judiciaire et un retour en prison. Pourtant, affirme l’avocat, il a respecté les termes du contrat, il n’a pas évoqué l’instruction en cours. « Ces sorties n’avaient rien à voir avec le dossier », dit-il.
Pape Alé Niang avait été une première fois arrêté le 6 novembre dernier, puis incarcéré. Il est accusé de diffusion de documents militaires, de nature à nuire à la défense nationale. Des documents notamment liés à la convocation de l’opposant Ousmane Sonko devant la justice début novembre. Il est également poursuivi pour divulgation de fausses nouvelles.
SENEGAL-FRANCE – Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a dit ce mardi à Dakar, en présence de son homologue sénégalais, vouloir couper court à la « rumeur » sur un intense trafic de drogue entre les deux pays.
Son collègue sénégalais Antoine Félix Abdoulaye Diome a parlé pour sa part de question « vraiment marginale » et s’est élevé contre les « clichés » véhiculés sur la part prise par ses compatriotes au trafic de drogue, en particulier de crack à Paris.
« Nous constatons – et je pense c’est un point de vue partagé dans le renseignement – qu’il n’y a pas, en tout cas pas dans des quantités très importantes, de drogue qui circule entre le Sénégal et la France », a dit M. Darmanin devant la presse après des entretiens avec son homologue lors d’une visite de 24 heures chez cet allié traditionnel de la France.
« Nous ne constatons pas l’arrivée de trafic constitué entre le Sénégal et la France, je voudrais couper court à cette rumeur », a-t-il dit. « Mais nous devons davantage discuter sur les quelques personnes – il ne s’agit vraiment que de quelques personnes – qui participent à des trafics, notamment à Paris », a-t-il dit tout en affirmant que Paris et Dakar avaient déjà « une excellente coopération » sur le sujet.
Le trafic et la consommation de crack à Paris sont un dossier fortement médiatisé en France. M. Darmanin a demandé en juillet que le crack, un dérivé fumable et très addictif de la cocaïne baptisé « drogue du pauvre » en raison de son coût (10 euros la dose) – soit éradiqué de Paris « d’ici un an ».
L’implication de Sénégalais a été rapportée dans différents médias. Le politicien français Eric Zemmour, candidat à la présidentielle de 2022, avait déclaré en mai 2021 que « tous les trafiquants de crack (étaient) Sénégalais » à Paris.

ESPACE – Le chef de l’agence spatiale russe Roscosmos, Iouri Borissov, a rendu hommage mardi à la solidarité américaine lors la récente hausse de température à bord d’un vaisseau arrimé à la Station spatiale internationale (ISS) après une fuite accidentelle.
« Passez le bonjour à toute l’équipe américaine, ils se sont comportés de façon très digne dans cette situation et nous ont tendu la main pour aider. Mais j’espère que nous allons régler ça par nos propres moyens », a-t-il déclaré lors d’un échange avec les trois cosmonautes à bord: Sergueï Prokopiev, Dmitri Peteline et Anna Kikina.
« J’espère que ce petit incident qui s’est produit avec le système de régulation de la température (du vaisseau Soyouz MS-22) n’a pas eu effet sur votre moral et votre sang-froid », a-t-il poursuivi, selon une transcription de l’échange publiée par Roscosmos. « Vous avez donné un exemple au monde entier sur la façon dont il faut travailler dans les conditions les plus éprouvantes et difficiles. J’espère que beaucoup de politiciens vont en tirer la leçon », a ajouté M. Borissov.
La source de la fuite a été identifiée comme provenant du système de refroidissement du Soyouz, et le liquide était a priori du liquide de refroidissement.
RUSSIE – Au moins trois personnes sont mortes lors d’un incendie sur une section d’un important gazoduc alimentant l’Europe en gaz russe, a indiqué ce mardi 20 décembre 2022 le chef de la république de Tchouvachie, où a eu lieu l’incident.
« Quatre personnes, selon des informations préliminaires, travaillaient sur place. Malheureusement, trois d’entre elles sont décédées lors d’une violente combustion de gaz », a déclaré sur la chaîne de télévision publique Rossia-24 Oleg Nikolaev.
« Une personne, un chauffeur, a survécu et se trouve actuellement en état de choc », a ajouté Oleg Nikolaev, responsable de cette région située à environ 600 km à l’est de Moscou, précisant que la date de reprise du fonctionnement du gazoduc était pour l’heure « inconnue ».
L’incendie a eu lieu sur une section du gazoduc Ourengoï – Pomary – Oujhorod, inauguré à l’époque soviétique et qui relie des champs gaziers du nord de la Russie à la ville d’Oujhorod dans l’ouest de l’Ukraine. Selon les secours locaux, l’incendie a eu lieu pendant des travaux de maintenance près du village de Iambakhtino et a été maîtrisé.

FRANCE – Jean Rottner, l’actuel président de la région Grand Est et premier adjoint au maire de Mulhouse a annoncé ce mardi matin dans un communiqué avoir « décidé de quitter la vie publique. Je me retirerai de l’ensemble de mes mandats d’ici la fin de l’année. Cette décision mûrement réfléchie n’a pas été facile à prendre ».
« Des impératifs familiaux animent cette lourde décision », poursuit le médecin urgentiste de formation. Selon son entourage mulhousien, cette décision est motivée par « le souhait de tourner une page et de passer à une nouvelle phase plus propice à la vie familiale ».
Dans son communiqué, il exprime également son attachement à ses collaborateurs à la mairie de Mulhouse puis à la Région Grand Est.
C’est Franck Leroy, maire DVD d’Epernay (Marne), et premier vice-président de la région, qui assurera l’intérim.
Ces derniers jours on s’attendait surtout à ce que Jean Rottner, proche des macronistes, annonce son départ des Républicains après la victoire d’Éric Ciotti, reconnaissant que le nouveau président LR n’était pas « sa tasse de thé ».
L’ancien maire de Mulhouse était à la tête du conseil régional du Grand Est depuis 2017.
Né en 1967 à Mulhouse, il étudie la médecine à Strasbourg avant de devenir médecin urgentiste à Mulhouse. De 2005 à 2010 il dirige le service des urgences du Centre Hospitalier de Mulhouse.
TROTINETTES – Lésions à la tête, fractures du bras ou de la jambe…Voilà le type de blessures le plus souvent occasionnées par la pratique de la trottinette électrique, selon une étude observationnelle menée sur 10 ans aux Etats-Unis, et récemment parue dans une publication de l’American Academy of Pediatrics.
En France, pour répondre à l’engouement suscité par ce moyen de locomotion, la trottinette a fait son entrée dans le code de la route. Réservé aux 12 ans et plus, la vitesse maximale de l’engin est limitée à 25 km/h et, sauf disposition particulière, les utilisateurs doivent circuler sur piste ou bande cyclable.
L’accidentologie liée à ces engins reste toutefois importante, déplore l’Académie nationale de médecine, qui n’hésite pas à parler de « problème sanitaire majeur ». Elle a relevé 10 accidents mortels en 2019, 7 en 2020 et 22 en 2021. Les milliers de blessures recensées, elles, « affectent principalement l’extrémité crânio-faciale » (luxations dentaires, fractures du nez…) et les membres, « plus particulièrement le membre supérieur ». Principalement parce que, lorsqu’il y a chute, celle-ci se produit vers l’avant.
L’Académie de médecine recommande notamment :
D’exiger « des normes pour la largeur de la plateforme, le diamètre et la largeur des roues afin d’assurer une réelle stabilité au conducteur »;De compléter l’équipement par un feu stop à l’arrière et des clignotants de changement de direction ;De relever l’âge des conducteurs à 16 ans ;De « mettre en place une formation de base dans les établissements scolaires »;De rendre obligatoire le port de gants et « surtout d’un casque adapté », qui, contrairement au casque de type cycliste, protégerait « les parties molles de la face ».

UKRAINE – Le président russe Vladimir Poutine fixera les objectifs de son armée pour l’année 2023 lors d’une rencontre avec de hauts responsables militaires ce mercredi, a annoncé le Kremlin, au neuvième mois de l’offensive de Moscou en Ukraine.
« Vladimir Poutine tiendra une réunion élargie du ministère russe de la Défense (…). Les résultats des activités des forces armées russes en 2022 seront résumés, les tâches pour l’année prochaine seront définies », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, participera notamment à cette réunion pour « rendre compte de l’état d’avancement de l’opération militaire spéciale » en Ukraine et des livraisons en armements aux forces armées, a ajouté le Kremlin.
Environ 15.000 responsables de l’armée russe prendront part à cet événement par visioconférence, selon la même source.
Cette rencontre interviendra alors que M. Poutine a renoncé cette année à organiser sa traditionnelle conférence de presse de fin d’année, qui se tenait jusque-là tous les ans depuis 2001.
La Russie, qui a lancé en février une vaste offensive contre son voisin ukrainien, a connu ces derniers mois d’importants revers militaires qui l’ont forcée à se retirer de la région de Kharkiv dans le nord-est de l’Ukraine et de la ville de Kherson dans le sud.
Vladimir Poutine a admis ce mardi que la situation était « extrêmement difficile » dans les quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine dont Moscou revendique l’annexion sans les avoir entièrement conquises.
Zelensky à Bakhmout

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu mardi à Bakhmout, dans le Donbass, où les forces russes, appuyées par les mercenaires de Wagner, s’acharnent à prendre la ville transformée en champs de ruine. Depuis plusieurs semaines, des rumeurs d’avancées des deux côtés circulaient laissant entrevoir la fin d’une bataille meurtrière.
«Il a rencontré des militaires, s’est entretenu avec eux et donné des décorations à nos soldats», a indiqué le service de presse à l’AFP de la présidence sans plus de précisions.
Les Russes tentent de prendre la ville depuis le 17 mai. «Wagner est là depuis longtemps car ils ont participé à la percée de Popasna le 7 mai qui avait engendré l’effondrement du saillant de Kramatorsk», rappelle l’historien militaire Cédric Mas au Figaro .
La progression se révèle ardue. En cause, le nombre égal de combattant de part et d’autre, malgré l’arrivée de renforts venus de Kherson depuis son abandon, mais aussi des retranchements efficaces.
Appel à la Chine
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a appelé le président chinois Xi Jinping. Les deux dirigeants ont évoqué le conflit en Ukraine, a assuré la présidence allemande dans un communiqué. Au cours de la discussion, qui a duré une heure, Frank-Walter Steinmeier a notamment « souligné l’intérêt commun de la Chine et de l’Europe à la fin de la guerre. Il a demandé à Xi Jinping d’utiliser son influence sur la Russie et d’agir en ce sens auprès de Poutine », a précisé le communiqué.
100 000 départs
Environ 100 000 employés du secteur des technologies de l’information, soit 10 % du total, ont quitté la Russie cette année, ont annoncé mardi les autorités russes, illustrant le risque de fuite des cerveaux en pleine offensive contre l’Ukraine.

« Jusqu’à 10 % des employés des compagnies des technologies de l’information ont quitté le pays et ne sont pas revenus. Au total, quelque 100 000 spécialistes des technologies de l’information se trouvent à l’étranger », a déclaré le ministre du Développement numérique, Maksout Chadaïev, cité par les agences de presse russes.
Selon lui, 80 % de ceux qui ont quitté la Russie continuent toutefois de travailler pour une entreprise russe, ce genre d’emplois étant particulièrement compatible avec le travail à distance.
Nombre de ceux qui ont quitté la Russie se sont installés en Turquie, en Géorgie, en Arménie, aux Émirats arabes unis ou encore en Asie centrale, d’où ils peuvent continuer de travailler et donc de percevoir leur salaire pour subvenir à leurs besoins. Si le ministre ne mentionne pas les causes de cet exode, de nombreux employés des secteurs du numérique ont fui la Russie depuis le déclenchement de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine, fin février.
Ces départs, qui s’ajoutent à l’exode de centaines de milliers d’autres Russes, suscitent l’inquiétude d’une fuite des cerveaux susceptible de créer des pénuries dans le secteur des hautes technologies, qui nécessite des personnels très qualifiés et longs à former.