MAROC – Depuis l’été dernier, les recettes issues des redevances sur la consommation de boissons alcoolisées ont connu une forte augmentation.

D’après les chiffres de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) cités par Les Inspirations Eco, ces recettes ont progressé, à fin août, de 81% par rapport à la même période de l’an dernier, +117% en septembre, +95% en octobre et +96% à fin novembre. Signe, selon le quotidien, que l’heure est désormais à la « fête » au Maroc, après deux années de restrictions sanitaires.
« Après la période de Covid, les gens ont une envie et une tendance plus forte qu’avant de s’adonner aux boissons alcoolisées. Il y a aussi les débutants, essentiellement des gens qui ont commencé à en prendre pour plusieurs raisons, dont le stress », explique-t-on.
Cette hausse des recettes des redevances imposées sur la consommation de boissons alcoolisées est également attribuable au retour des touristes étrangers au Maroc, après la réouverture des frontières et la relance des dessertes aériennes en février dernier, souligne la même source, rappelant qu’à fin septembre, les arrivées des touristes à se sont établies à 7,7 millions, totalisant 13,2 millions de nuitées, contre 2,8 millions d’arrivées et 6,6 millions de nuitées durant la même période en 2021.
D’ailleurs, la Société des boissons du Maroc (SBM), leader du secteur, a confirmé cette tendance, annonçant une hausse de son chiffre d’affaires cette année. Il s’élève à 995 millions de dirhams, en hausse de 11,3% par rapport à 2021.
En novembre, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, affiche sa volonté d’abroger la loi de 1967 interdisant à tout établissement de vendre ou d’offrir une boisson alcoolisée aux musulmans. Une loi contraignante dont l’inobservance expose les contrevenants jusqu’à six mois de prison et 140 euros d’amende.
SYRIE – Dix travailleurs ont été tués ce vendredi matin et deux autres blessés dans une attaque terroriste menée contre trois bus transportant les employés du champ de Al-Taym à Deir Ezzor, dans l’est du pays, a indiqué Sana sans plus de précisions sur l’attaque.
Pour l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), l’attaque a été menée par des cellules affiliées à l’EI près du champ pétrolifère à l’ouest de Deir Ezzor.
L’attaque a commencé par la détonation d’engins explosifs au passage des bus, avant que des membres de l’EI ne commencent à tirer sur les véhicules, a détaillé à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
L’EI mène périodiquement des attaques contre des bases et des véhicules militaires à travers la Badia, la steppe syrienne qui s’étend de la province de Homs (centre) jusqu’à Deir Ezzor à la frontière avec l’Irak.
Cette zone dans laquelle les jihadistes se sont retranchés depuis la chute en mars 2019 de leur califat autoproclamé est encore le théâtre d’affrontements, parfois avec la participation d’avions russes en soutien aux forces gouvernementales visant les positions de l’EI et ses mouvements.
SYRIE – Les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis dans leur lutte contre les groupes terroristes, ont lancé jeudi 29 décembre une opération contre le groupe terroriste État islamique après une nette recrudescence des attaques jihadistes dans le nord et le nord-est de la Syrie.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) rapporte qu’au moins cinq personnes, dont deux femmes suspectées d’avoir des liens avec le groupe État islamique (EI), ont été arrêtées jeudi à Raqqa, dans le nord de la Syrie. Le même jour, les jihadistes ont mené au moins deux attaques contre des patrouilles des forces kurdes.
L’opération contre le groupe État islamique intervient trois jours après une attaque meurtrière contre le quartier général des Forces démocratiques syriennes (FDS) à Raqqa. L’état d’urgence et un couvre-feu y ont été décrétés.
Les FDS veulent « éliminer les cellules terroristes du groupe État islamique et les chasser hors des zones, qui ont été le théâtre de récentes attaques », indique un communiqué des forces kurdes. Le texte évoque « huit tentatives d’attaques » contre le camp d’al-Hol, où sont détenus plus de 50 000 proches de jihadistes, et dans les régions de Hassaké et Deir Ezzor, à l’Est.
SYRIE – Des centaines d’opposants au président syrien Bachar al-Assad ont manifesté vendredi dans le nord de la Syrie contre une possible entente entre Ankara et Damas au surlendemain d’une réunion tripartite à Moscou.
Il s’agissait de la première rencontre officielle au niveau ministériel entre la Turquie et la Syrie depuis le début de la guerre en Syrie en 2011 qui avait vu Ankara prendre le parti des groupes rebelles syriens.
« La révolution est une idée, vous ne pouvez pas tuer une idée », pouvait-on lire en arabe, russe et turc sur des banderoles brandies par des centaines de manifestants rassemblés à al-Bab, selon un photographe de l’AFP.
Cette ville située dans le nord de la province d’Alep est contrôlée par des factions syriennes d’opposition fidèles à la Turquie.
« On ne peut pas se réconcilier, on ne veut pas se réconcilier » avec le gouvernement syrien, a martelé à l’AFP Sobhi Khabiyeh, 54 ans et déplacé de la banlieue de Damas, qualifiant le président Assad de « criminel ».
« Ne vous alliez pas avec Assad contre nous », a-t-il ajouté, en s’adressant à la Turquie.
Mercredi, les ministres turc et syrien et russes de la Défense ont notamment discuté « des façons de résoudre la crise syrienne » et « des efforts conjoints pour combattre les groupes extrémistes », selon la Russie.
EGYPTE – Jeudi, l’Égypte a levé une restriction clé sur les importations et approuvé une liste d’activités économiques que le gouvernement laisserait au secteur privé, dans un effort pour satisfaire à deux conditions clés liées au programme de soutien de 3 milliards de dollars du Fonds monétaire international.
Dans un communiqué, la banque centrale a déclaré qu’elle avait baissé l’obligation pour les importateurs d’utiliser des lettres de crédit et que le gouvernement allait désormais autoriser le paiement direct.
Cette condition, introduite en février pour atténuer la pénurie de dollars exacerbée par le conflit en Ukraine, a suscité des plaintes de la part des entreprises et provoqué des pénuries de divers biens importés.
Malgré les restrictions et deux dévaluations majeures cette année, l’Égypte est toujours confrontée à une pénurie de devises étrangères et a décroché au début du mois le soutien financier de 46 mois du FMI, pour lequel l’annulation des restrictions à l’importation était une condition essentielle.
L’accord prévoyait également que le gouvernement dresse la liste des activités économiques dont l’État se retirerait.
Plus tôt jeudi, le cabinet a déclaré que le président Abdel Fattah al-Sissi avait approuvé une liste de 62 activités économiques que l’État laisserait au secteur privé, lui donnant ainsi un plus grand rôle dans la croissance de l’économie, la création d’emplois et l’augmentation des investissements et des exportations.
La déclaration du gouvernement n’a pas précisé ces activités, mais en mai, l’Égypte a présenté une série d’actifs de l’État qui seraient proposés à des investisseurs privés, notamment dans des secteurs tels que les véhicules électriques, les centres de données et les réseaux pétroliers et gaziers.
ETHIOPIE – L’armée érythréenne, qui prêtait main forte à l’Ethiopie depuis deux ans dans le conflit au Tigré, a amorcé jeudi son retrait de la province, notamment des villes de Shire et Aksoum, ont rapporté trois témoins à Reuters.

Le gouvernement éthiopien et les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF), mouvement hostile au régime d’Addis-Abeba, ont signé le 2 novembre à Pretoria un accord de paix visant à mettre un terme à une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts en deux ans.
L’accord prévoit notamment le retrait des « troupes étrangères » du Tigré. L’Erythrée voisine n’est pas signataire de l’accord de Pretoria.
Des travailleurs humanitaires ont dit avoir vu des soldats érythréens quitter Shire et Aksoum et prendre la direction de la ville frontalière de Sheraro à bord de camions et de véhicules. Les militaires faisaient au revoir de la main, selon l’un des témoins.
On ignore pour l’heure si ces départs annoncent un retrait érythréen complet du Tigré.
Le ministre érythréen de l’Information, Yemane Gebremeskel, a déclaré à Reuters ne pouvoir infirmer ou confirmer un retrait de l’armée. Des habitants du Tigré accusent les forces érythréennes de continuer à tuer des civils, à se livrer à des pillages et à procéder à des détentions massives au mépris de l’accord de paix.
Jeudi, la police fédérale éthiopienne est entrée dans la capitale du Tigré, une première depuis 18 mois, pour « garantir la sécurité des institutions » dont les aéroports, a annoncé la police dans un communiqué.
BOTSWANA – Un tribunal du Botswana a émis un mandat d’arrêt contre l’ancien président Ian Khama pour possession d’armes à feu illégales. Le juge a ordonné que M. Khama soit arrêté . L’homme de 69 ans a quitté le pays l’année dernière et réside en Afrique du Sud voisine. Il a nié les accusations et affirme qu’elles font partie d’un complot politique après sa brouille avec son successeur, le président Mokgweetsi Masisi.
M. Khama a quitté ses fonctions en 2018 après deux mandats de cinq ans.
Il fait face à 14 chefs d’accusation, dont des allégations de blanchiment d’argent et de recel. Le mandat délivré ne concerne que la possession de cinq armes à feu illégales.
Il est chargé conjointement avec les anciens chefs des services de renseignement et de police.
Le mandat d’arrêt fait suite au fait que M. Khama n’a pas comparu pour son procès plus tôt cette année. Cela pourrait ouvrir la voie au Botswana pour demander son extradition d’Afrique du Sud.
M. Khama, le fils du premier président du Botswana, Seretse Khama, a déclaré au site d’information botswanais Mmegi qu’il accueillerait favorablement une demande d’extradition car cela lui donnerait la possibilité d’exposer les « mensonges » à son sujet, devant un tribunal étranger.
Il a déclaré à l’émission Focus on Africa de la BBC en avril que les accusations étaient « fabriquées » et qu’il soupçonnait que des membres du gouvernement de M. Masisi avaient l’intention de « me faire du mal ».
INSOLITE – C’est une découverte dont ils se souviendront probablement toute leur vie. Des médecins saoudiens ont été sidérés après avoir trouvé une brosse à dent électrique dans les intestins d’un garçon de neuf ans. Une histoire incroyable relayée ce mercredi par le New York Post.

Les circonstances entourant l’incident ne sont pas encore très claires mais les faits se seraient passés à La Mecque, le jour de Noël. Selon les informations divulguées, le petit garçon a rapidement été transporté à l’hôpital pour enfants de Makkah où il a passé plusieurs radiographies. Et à la grande surprise des médecins, elles ont révélé l’improbable. L’appareil était coincé dans son estomac et risquait de provoquer une occlusion intestinale mortelle s’il n’était pas retiré rapidement. Il aurait empêché les aliments, les liquides et les gaz de circuler normalement dans l’intestin.
Fort heureusement, tout s’est bien terminé. Au cours d’une intervention d’une vingtaine de minutes, les chirurgiens ont retiré l’intrus avec un endoscope, un mince tube éclairé avec une caméra. Depuis, le garçon a quitté l’hôpital et se rétablirait bien.
Cette histoire n’est pas sans rappeler celle survenue en 2020 en Géorgie. Un petit garçon de sept ans avait été transporté d’urgence à l’hôpital après avoir avalé un AirPod, reçu en cadeau le jour de Noël. Mais cette fois-là, les médecins avaient décidé de ne pas opérer et avait suggéré à la place de laisser l’organisme s’en débarrasser naturellement.
CHINE – Pékin a affirmé ce vendredi que ses statistiques sur la progression du Covid ont toujours été transparentes, malgré des nombres annoncés de cas et de décès très faibles en pleine résurgence de la maladie sur son territoire.
« Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, dont l’OMS, d’une façon ouverte et transparente », a assuré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Wang Wenbin.
« Nous avons partagé la séquence du nouveau coronavirus dès le début et contribué de manière importante au développement de vaccins et de médicaments fiables dans d’autres pays », a-t-il ajouté devant la presse.
Ces propos font suite à ceux du chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui avait appelé Pékin à transmettre des « informations plus détaillées », et jugé « compréhensibles » les mesures de protections annoncées par d’autres pays envers les voyageurs en provenance de Chine.
Cette dernière traverse une vague de contaminations d’ampleur inédite depuis l’abandon brutal, au début du mois, de sa politique dite du « zéro Covid ».
Le pays a cependant annoncé la fin des quarantaines obligatoires à l’arrivée sur le territoire à partir du 8 janvier et la reprise progressive des voyages à l’étranger pour les Chinois. Plusieurs pays dont les Etats-Unis s’en inquiètent.
Vendredi, seuls 5.515 nouveaux cas et un décès ont été annoncés par le Centre chinois pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Des chiffres qui ne semblent plus refléter la réalité, les dépistages généralisés n’étant plus obligatoires.
En Chine, seuls les patients morts d’une déficience respiratoire provoquée par le virus et testés positifs sont considérés comme des victimes du Covid-19.

TURQUIE-FRANCE – La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a invité Ankara à distinguer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie comme par l’Union européenne, de la communauté kurde, a indiqué le ministère.
Mme Colonna s’est entretenue au téléphone jeudi avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu, une semaine après le meurtre à Paris de trois Kurdes attribué à un sexagénaire revendiquant un acte raciste. Ankara avait convoqué l’ambassadeur de France en Turquie.
Selon le communiqué du Quai d’Orsay, Mme Colonna a « rappelé que le PKK, inscrit sur la liste européenne des organisations terroristes, devait être distingué d’autres mouvements kurdes non-violents », soulignant aussi « l’attachement de la France à la liberté de la presse et à la liberté d’expression ».
La ministre a par ailleurs « souligné le caractère odieux » de l’attaque du 23 décembre.
Elle a assuré son homologue « que des mesures supplémentaires avaient été prises pour assurer la sécurité des lieux où se réunit la communauté kurde » et que « la protection des emprises diplomatiques turques sur l’ensemble du territoire national avait été rehaussée ».
Lors de cet entretien bilatéral, M. Cavusoglu a dénoncé « la propagande noire » lancée par les milieux liés au PKK et à d’autres organisations kurdes turques, a indiqué le ministère des Affaires étrangères à Ankara.
Il s’est aussi insurgé contre « l’apparition de politiciens français devant les photos de terroristes et des torchons de l’organisation terroriste », estimant que « ces activités de propagande ne devaient pas être autorisées ».
TURQUIE – Ali Golpinar ne sait plus où mettre les dizaines de lettres envoyées chaque jour à ses administrés et qui finissent, lorsque non remises, dans son bureau de « muhtar », maire de quartier en banlieue d’Ankara, la capitale turque.
Notifications d’impayés, mises en demeure ou convocations devant la justice: le nombre de ces courriers, dont une grande partie concerne le recouvrement de créances, a doublé en deux ans pour atteindre une quarantaine par jour dans ce quartier modeste de près de 25.000 habitants.
« Ce ne sont que les courriers non remis. Imaginez donc le nombre total. Les gens n’arrivent plus à payer leurs dettes », assure le muhtar.
Selon la presse turque, 24 millions de dossiers de recouvrement attendaient en août devant les tribunaux du pays.
Le montant des crédits impayés par des particuliers est passé de 17 à 29 milliards de livres turques (1,55 milliard de dollars) entre mars et septembre, d’après l’Agence turque de régulation bancaire.
La hausse de l’endettement est l’une des conséquences de la très forte inflation qui frappe la Turquie, à plus de 84% sur un an.
Plus de 40% des actifs doivent se contenter du salaire minimum, qui sera relevé de 300 à 450 dollars au 1er janvier.
Mais avec la hausse des loyers (+163% sur un an à Ankara, +144% à Istanbul), les dépenses de logement continueront d’engloutir la quasi-totalité des bas salaires, souligne Hacer Foggo, chargée de la lutte contre la pauvreté au CHP, principal parti de l’opposition turque.
Dans ce contexte, une vieille pratique est redevenue populaire: les courses à crédit dans les commerces de quartier.
« Demander un prêt bancaire est risqué. Mais l’épicier du coin vous connaît, il ne vous refusera pas », analyse M. Golpinar.
Des aides du gouvernement aux plus démunis existent mais sont insuffisantes.
A l’approche des élections présidentielle et législatives de juin 2023, le gouvernement multiplie pourtant les initiatives.
Le président Recep Tayyip Erdogan a ainsi annoncé début novembre l’effacement des dettes de moins de 2.000 livres turques (105 dollars), à condition que le créancier donne son accord. M. Golpinar reste cependant sceptique: « Je ne connais personne qui a pu en bénéficier », dit-il.

TURQUIE – Sept personnes, dont trois enfants, ont été tuées ce vendredi dans une explosion due au gaz dans un restaurant de kebabs de l’ouest de la Turquie, ont annoncé des responsables locaux.
«Je souhaite la miséricorde à nos sept citoyens qui ont perdu la vie dans l’explosion», a écrit sur Twitter la maire de Nazilli (province d’Aydin), où s’est produite l’explosion. L’édile, Özlem Cercioglu, a précisé sur la chaîne Habertürk que trois des victimes étaient des enfants.
Quatre autres personnes ont été blessées, selon les médias turcs, et une personne soupçonnée d’être à l’origine de l’accident a été arrêtée, a indiqué le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag. Des images diffusées par les chaînes de télévision turques montraient les secours à pied d’œuvre devant l’immeuble du restaurant, à la façade noircie et aux vitres soufflées.
JAPON – Arata Isozaki, architecte japonais de renommée mondiale qui avait été récompensé tardivement du prestigieux prix Pritzker en 2019, est mort mercredi à l’âge de 91 ans, a annoncé vendredi son agence, confirmant des informations de plusieurs médias.
Il est mort de vieillesse chez lui à Okinawa (sud-ouest du Japon), et ses obsèques devaient se tenir dans l’intimité familiale, selon une brève déclaration de son bureau d’architecture transmise à l’AFP.
Très prolifique et cosmopolite, Isozaki était connu pour n’avoir jamais cherché à affirmer un style particulier, se montrant plutôt soucieux d’intégrer au mieux ses constructions dans leur environnement.
« Mon plaisir est de créer des choses différentes, pas de répéter la même chose », expliquait-il en novembre 2017 au site spécialisé ArchDaily.
« Pour les médias ou l’identité et toutes ces choses, c’est très perturbant », glissait-il avec un air malicieux.
Parmi ses réalisations les plus connues figurent le Musée d’art contemporain de Los Angeles (1986), qui a lancé sa carrière internationale, l’enceinte polyvalente Palau Sant Jordi à Barcelone, construite à l’occasion des Jeux olympiques de 1992, ou encore le Qatar National Convention Center (2011), un palais des congrès à Doha avec de gigantesques colonnes en forme de branches d’arbres.
Il a aussi bâti de nombreux bâtiments culturels au Japon et en Chine, des tours d’habitation à Bilbao en Espagne, le très chamarré siège administratif de Disney en Floride et le gratte-ciel Allianz Tower à Milan (2015), aussi appelé la « Tour Isozaki ».

USA-UE – La Commission européenne a salué jeudi le maintien temporaire des conditions d’attribution de subventions aux véhicules électriques aux Etats-Unis, après que le ministère américain des Finances a précisé dans une publication avoir retardé l’annonce des conditions finales.
La loi sur la réduction de l’inflation (IRA) — le nom officiel du plan climat du président Joe Biden — prévoit que les subventions à l’achat d’un véhicule électrique soient accordées à partir du 1er janvier et s’élèvent jusqu’à 7.500 dollars.
Mais la publication des conditions finales étant repoussée au mois de mars par le ministère, celles actuellement en vigueur sont maintenues: pour l’heure, les véhicules et leurs batteries doivent simplement être « assemblés en Amérique du Nord » pour bénéficier des subventions. Ce qui inclut donc ceux fabriqués au Canada et au Mexique, une demande de longue date de la part des pays voisins des Etats-Unis.
« Les conditions publiées aujourd’hui réaffirment que les entreprises européennes peuvent bénéficier » des subventions prévues dans le cadre de l’IRA, a jugé la Commission européenne dans un communiqué qui « salue ces conditions, fruit d’un engagement constructif » de part et d’autre de l’Atlantique.
Côté américain, cette décision a été critiquée par le sénateur démocrate Joe Manchin, qui a monnayé son soutien à l’IRA et demande désormais une pause dans la mise en place de ces subventions « le temps de publier des conditions qui respectent l’objectif de l’IRA ».
ESPAGNE – Le ministre espagnol de l’Intérieur a dénoncé jeudi une augmentation « épouvantable » des violences conjugales qui s’est traduite par la mort de neuf femmes tuées, pour la plupart, par leur conjoint durant le seul mois de décembre, le plus meurtrier de l’année.
Dernière affaire en date: celle d’une jeune femme enceinte de 32 ans poignardée par son ancien compagnon devant leurs deux enfants adolescents mercredi soir dans la ville d’Escalona, dans le centre de l’Espagne.
L’homme a été arrêté peu après la mort de la victime, qui devait accoucher quelques jours plus tard, selon les médias espagnols.
Avec ce nouveau cas confirmé jeudi après-midi par le ministère de l’Egalité, ce sont au total 48 féminicides déjà recensés cette année et 1.181 le nombre de cas enregistrés depuis 2003, année où l’Espagne a commencé à comptabiliser les féminicides.
« La série de crimes épouvantables survenus ce mois-ci fait naître en nous un sentiment de profonde frustration », a déclaré lors d’une conférence de presse le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, évoquant une « tragédie sociale » qui doit servir à « éveiller les consciences ».
Il a ainsi invité les gens à se manifester auprès des autorités lorsqu’ils soupçonnent des cas de violence machiste. La police, a-t-il ajouté, doit « redoubler » de vigilance sur le sujet.
« Il ne s’agit pas d’un sujet privé, comme on pouvait le dire avant. Nous ne pouvons pas revenir à cette mentalité. Il s’agit d’une tragédie sociale que nous devons affronter comme société », a-t-il ajouté.

BIRMANIE – La dirigeante birmane déchue Aung San Suu Kyi a été condamnée par un tribunal de la junte à sept ans de prison supplémentaires pour corruption, dans le dernier volet de son procès-fleuve, soit un total de 33 ans derrière les barreaux, a indiqué vendredi à l’AFP une source judiciaire.
La célèbre opposante âgée de 77 ans, apparue en «bonne santé» selon cette source, pourrait finir en prison une vie marquée par son combat pour la démocratie. La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est incarcérée depuis le coup d’État militaire du 1er février 2021 qui a mis fin à une brève période de libertés dans ce pays d’Asie du Sud-Est à l’histoire mouvementée.
Un tribunal de la capitale Naypyidaw, qui siège exceptionnellement dans le centre pénitentiaire où Aung San Suu Kyi a été placée à l’isolement, a reconnu l’ancienne dirigeante coupable vendredi des cinq chefs d’accusation de corruption la visant.
Dans une affaire de location d’hélicoptère pour un ministre, elle était accusée de ne pas avoir respecté les règles et d’avoir causé «une perte pour l’État». «Toutes ses affaires sont terminées, il n’y a plus d’accusations contre elle», a précisé une source qui a requis l’anonymat.
Corruption, fraude électorale, violation de secrets d’État et des restrictions anti-Covid… Depuis le début de la procédure judiciaire entamée en juin 2021, Aung San Suu Kyi a été condamnée pour de multiples infractions.
La fin de son procès, long de 18 mois et qualifié de simulacre judiciaire par les groupes de défense des droits humains, ouvre une nouvelle période d’incertitudes en Birmanie, avec la perspective d’élections en 2023 promises par la junte, en quête de légitimité.
INFLUENCEUR – L’influenceur Andrew Tate, ancien candidat de téléréalité au Royaume-Uni et champion de kickboxing, a été interpellé, jeudi 29 décembre, en Roumanie, pour trafic d’êtres humains, rapporte la BBC. Cette arrestation intervient quelques heures après la mise en ligne d’une vidéo où l’intéressé, connu pour ses propos violents et misogynes, s’en prenait une nouvelle fois à la militante écologiste Greta Thunberg. On y voit une boîte de pizza roumaine, un indice de plus pour les policiers sur sa présence dans le pays
L’arrestation d’Andrew Tate et celle de trois autres suspects a été confirmée auprès de l’agence Reuters par l’avocat de l’influenceur et par le parquet. Ils sont soupçonnés d’avoir « créé une bande organisée dans le but de recruter, loger et exploiter des femmes en les forçant à créer des contenus pornographiques pour des sites spécialisés », a déclaré le parquet à Reuters. L’enquête, qui vise donc Andrew Tate, son frère Tristan et deux Roumains, a été ouverte en avril.
Ancien candidat de l’émission « Big Brother », Andrew Tate avait été exclu du programme à la suite d’une vidéo où on le voyait frapper une femme. Il avait également été banni des réseaux sociaux, dont Twitter, pour avoir estimé que les femmes victimes d’agressions sexuelles portaient une responsabilité dans leur sort.
Avec l’arrivée d’Elon Musk, qui a débloqué tous les comptes suspendus et relâché les règles de modération sur le réseau social, Andrew Tate a pu faire son retour sur Twitter. C’est là qu’il s’est lancé dans une campagne de provocations contre Greta Thunberg, en proposant à la militante écologiste de lui envoyer la liste de sa collection de voitures et leurs « énormes émissions ».
Au lendemain de l’arrestation, Greta Thunberg a salué l’information avec ironie : « Voilà ce qui arrive quand vous ne recyclez pas vos boîtes à pizza. »

AFGHANISTAN – L’exclusion des femmes complique le travail des ONG sur place, qui employaient près d’un tiers de salariées. Pour autant, cela ne remet pas en cause l’aide de l’ONU. Il n’est pas question de punir la population afghane qui n’a « rien à voir avec cette situation » a rappelé l’agence lors d’un point presse à New York. La moitié de la population du pays est situation d’insécurité alimentaire d’après le Programme alimentaire mondial.
L’agence souhaite maintenir le dialogue avec les Talibans, afin de parvenir à une résolution pacifique du conflit. « Ce mouvement n’a pas répondu favorablement à la pression par le passé », a-t-il rappelé en allusion au régime islamique rigoriste au pouvoir de 1996 à 2001.
Dans ce but, l’ONU a annoncé la venue prochaine de Martin Griffith, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU. D’autres visites par des hauts représentants de l’agence sont également prévues dans les semaines à venir.
ITALIE MIGRANTS – Interrogée sur le sujet des migrants lors de sa conférence de presse, Giorgia Meloni a dit «avoir soulevé des questions au niveau européen, ce qui jusqu’à hier n’avait pas été fait correctement». En référence à autorisation de l’accostage de l’Ocean Viking à Ravenne en Italie ce mardi 27 décembre, Giorgia Meloni a expliqué «avoir établi une règle selon laquelle les ONG doivent respecter le droit international. Beaucoup de ces migrants n’ont aucune envie de quitter leur pays : je crois que nous devons avoir une approche légèrement différente en Afrique par rapport à ces dernières années».
Accusée d’«acte de guerre» après avoir mis en œuvre un blocus maritime (ou naval), Giorgia Meloni a estimé qu’il fallait se pencher sur une «mission européenne, en accord avec les autorités nord-africaines, pour arrêter les départs, ouvrir les points chauds, évaluer qui a le droit d’être réfugié et finalement répartir uniquement les réfugiés dans les 27 pays de l’Union européenne et empêcher les départs de migrants irréguliers».
Concernant l’Afrique, la présidente du Conseil italien a fait savoir que son pays compte développer ses «activités énergétiques» dans le continent. «La question de l’énergie offre une opportunité pour l’Europe d’être à nouveau présente en Afrique» et «elle offre à l’Italie d’être la nation leader dans cette nouvelle approche européenne de l’Afrique», a détaillé Giorgia Meloni.
GRANDE BRETAGNE – Des bagarres et des bousculades ont été observées dans plusieurs magasins Aldi au Royaume-Uni jeudi 29 décembre 2022. Venus en nombre, les clients ont patienté plusieurs heures devant les enseignes avec l’espoir de profiter d’une promotion exceptionnelle, rapporte BFMTV . Les boissons énergisantes Prime, créées par les youtubeurs Logan Paul et KSI, étaient vendues 1,99 livre (soit 2,25 €) au lieu de 29,99 livres (soit environ 33 €) sur le site en ligne.
Des heurts ont éclaté car les stocks de cette boisson étaient très limités, indique The Guardian . Seulement 300 bouteilles étaient disponibles dans chaque magasin participant à cette opération commerciale. De plus, les clients n’avaient le droit d’acheter que trois bouteilles.

Dans des vidéos, postées sur les réseaux sociaux, on voit un nombre important de clients patienter devant les magasins avant l’ouverture puis se précipiter à la recherche des boissons et dévaliser les rayons en un temps record.
Des scènes surréalistes ont également été observées comme cet homme arrachant des bouteilles des mains d’un enfant. Des images qui rappellent forcément les débordements qui avaient eu lieu en janvier 2018 en France pour des pots de Nutella en promotion.
Après ces incidents, la marque Prime s’est exprimée sur Twitter assurant que les bagarres ne concernaient que quelques boutiques, a relevé BFMTV. « La majorité des magasins avait défini un processus clair, où les employés distribuaient les bouteilles à la main ou les laissaient en caisse », s’est-elle défendue.
Selon The Guardian, les boissons des youtubeurs sont désormais fabriquées au Royaume-Uni par Refresco. Elles sont déclinées en trois saveurs et contiennent de l’eau de coco.
NIGER – Un Libyen soupçonné d’être à la tête d’un réseau de trafic de migrants transitant par le Niger vers l’Europe, a été arrêté après une enquête conjointe de policiers nigériens, français et espagnols, a-t-on appris de source policière française.
Le suspect, interpellé le 20 décembre à Agadez, au nord du Niger, a assuré lors de son audition par les enquêteurs avoir fait partir «soixante migrants par semaine pendant sept ans», a détaillé à l’AFP Jean-Christophe Hilaire de la Direction de la coopération internationale de sécurité (DCIS) au ministère français de l’Intérieur.
Ces derniers, originaires pour la plupart du Nigeria ou du Cameroun, étaient conduits à travers le Niger à bord de pick-up, en évitant les grandes villes. Ils passaient ensuite soit en Libye soit en Algérie, avant de remonter en Europe.
Le responsable présumé du trafic est actuellement incarcéré à Niamey. Son téléphone a été saisi et «d’autres interpellations de complices pourraient intervenir dans les semaines à venir», a expliqué M. Hilaire. Le nord désertique du Niger est un corridor réputé pour le trafic de migrants, de drogue et d’armes et abrite également des groupes jihadistes.
L’enquête a été menée par une équipe conjointe d’investigation, financée par l’Union européenne. Elle est composée de trois policiers français de la police aux frontières et de trois Espagnols qui appuient les policiers nigériens. Les policiers européens sont présents dans le pays depuis 2017. Depuis cette date, 196 filières d’immigration irrégulière ont été identifiées et 824 personnes arrêtées, a indiqué la DCIS.

PRESSE – Les journalistes ont payé un lourd tribut ces 20 dernières années. De l’Irak à la Syrie en passant par la Russie et le Mexique, sur des terrains de guerre comme en zones de paix, 1 668 journalistes ont été tués depuis 2003, déplore Reporters sans frontières (RSF) dans un bilan publié vendredi 30 décembre.
Marqués par la guerre, l’Irak et la Syrie dominent, sur la période 2003-2022, le classement des pays les plus dangereux, avec un total de 578 tués. Ils rassemblent à eux seuls « plus d’un tiers des reporters tués », devant le Mexique (125), les Philippines (107), le Pakistan (93), l’Afghanistan (81) et la Somalie (78), les hommes représentant plus de 95 % des décès.
Sur les deux dernières décennies, les années les plus « noires » remontent à 2012 et 2013, avec « respectivement 144 et 142 homicides de journalistes, notamment du fait du conflit en Syrie », souligne l’ONG française.
Ces pics meurtriers ont été suivis « d’une accalmie progressive, puis de chiffres historiquement bas à partir de 2019 », relève l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Mais le nombre de morts a recommencé à augmenter en 2022, avec 58 journalistes tués dans l’exercice de leur fonction, contre 51 l’année précédente, du fait de la guerre en Ukraine.
Huit journalistes y ont ainsi perdu la vie depuis l’invasion russe de février, s’ajoutant aux 12 journalistes qui y avaient été tués « au cours des 19 années précédentes ».
L’Ukraine figure ainsi en deuxième place du classement des pays les plus dangereux en Europe, derrière la Russie (25 tués en 20 ans).
« Depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, les atteintes – y compris mortelles – à la liberté de la presse y ont été systématiques, comme l’a souvent dénoncé RSF, avec notamment la liquidation emblématique d’Anna Politkovskaïa le 7 octobre 2006″, insiste l’ONG.
À l’échelle mondiale, si la couverture des conflits armés explique beaucoup de décès, il y a eu, ces 20 dernières années, « plus de journalistes tués en zones de paix qu’en zones de guerre du fait de leurs enquêtes sur le crime organisé et la corruption ».
FRANCE – Jean Rottner, président démissionnaire de la région Grand Est, va rejoindre le cabinet de conseil et promoteur immobilier Réalités, a annoncé ce vendredi l’entreprise dans un communiqué, suscitant de nombreuses critiques des élus régionaux. «Le groupe Réalités annonce l’ouverture à l’été 2023 de sa Direction régionale Grand Est. Elle sera dirigée par Jean Rottner qui, après avoir quitté la vie publique, rejoint l’aventure entrepreneuriale», indique la société sur son site internet.
Le 20 décembre, Jean Rottner (LR), président de la région Grand Est depuis 2017, avait annoncé à la surprise générale qu’il quittait la vie publique et se retirait de «l’ensemble de (ses) mandats» en raison «d’impératifs familiaux». Sa démission du Conseil régional est effective depuis ce vendredi.
«Je peux comprendre que quelqu’un quitte la vie politique pour un impératif familial, et dans ce cas il faut bien gagner sa vie», a réagi Eliane Romani, cheffe de file du groupe écologiste au conseil régional. «Mais cette annonce vient un peu vite, ce qui laisse penser que c’était déjà conclu depuis un certain temps. Il utilise le réseau qu’il a acquis dans ses fonctions publiques pour aller servir une organisation privée qui a des rapports avec les collectivités, c’est une définition du pantouflage.» «La prise d’une telle position ne se fait pas sans l’accord de la HATVP» (Haute autorité pour la transparence de la vie publique), a déclaré M. Rottner à l’AFP. «Elle se chargera elle-même de publier son avis.»