ALGERIE-CAMEROUN – Le Cameroun a une actualité riche ces derniers jours, après une Coupe du monde achevée en poules. Mais les Lions Indomptables se seraient bien passés d’une polémique autour de ses jeunes. En effet, 21 joueurs sur 30 convoqués avec la sélection U17 pour un stage ont été recalés après des tests réalisés en IRM.
Ces examens ont fait naître de gros doutes, par le biais de la constitution osseuse des joueurs, au sujet de leur âge. « Ils ont aussitôt été sortis du groupe. Des mesures ont immédiatement été prises pour leur remplacement numérique », a déclaré la Fédération camerounaise via un communiqué.
Une Fédération également concernée par le déplacement de la sélection camerounaise au CHAN (Coupe d’Afrique réservée aux joueurs locaux). Alors que la participation du Cameroun a été sérieusement mise en doute ces derniers jours, la Gazette du Fennec annonce ces dernières heures que les Lions Indomptables vont bien venir en Algérie pour la compétition, avec une délégation de plus d’une cinquantaine de personnes !
ALGERIE-QATAR – L’Algérie et le Qatar ont signé une convention-cadre concernant le renforcement de la coopération et de l’investissement dans le domaine de la gestion hôtelière et du tourisme. L’accord a été conclu à l’occasion de la visite, depuis lundi en Algérie, du président du Conseil d’administration de la société qatarie ‘’Retaj’’ Hotels and Hospitality, Vice-président du Conseil d’Administration du Fonds de développement du tourisme arabe et membre de l’Association des hôtels qataris (QHA), Cheikh Nayef Bin Eid Al Thani.
Cette première convention qui sera suivie par d’autres prévoit « la mobilisation des investissements nécessaires pour promouvoir les unités hôtelières algériennes conformément aux standards internationaux et améliorer la qualité des services dans ce domaine ».
Dans le cadre de cet accord, la société qatarie « Retaj » apportera son appui aux 73 hôtels relevant du groupe hôtelier public algérien HTT à travers tout le territoire du pays, en matière de gestion, de réhabilitation et d’amélioration des services.
Le ministre algérien du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi, qui a supervisé la signature de cette convention, a insisté sur « l’impératif de promouvoir la gestion des hôtels relevant du groupe et d’améliorer les services au sein des unités hôtelières pour attirer les touristes ».
Cheikh Nayef Bin Eid Al Thani a été également reçu par le ministre algérien du Commerce, Kamel Rezig. Durant cette audience, a précisé le ministère, les deux hommes ont examiné les possibilités de renforcer la coopération dans le domaine du commerce entre l’Algérie et le Qatar, ainsi que les opportunités de réaliser des investissements en Algérie.
ALGERIE-MALI – Les déclarations hostiles du président algérien Abdelmadjid Tebboune contre la présence des forces paramilitaires russes du groupe Wagner au Sahel ont suscité l’étonnement et un énorme malaise au Mali, indique Maghreb Intelligence. Il a notamment déclaré au Figaro que « l’argent que coûte cette présence serait mieux placé et plus utile s’il allait dans le développement au Sahel […], s’il était investi dans des projets économiques. » Les membres de la junte malienne ainsi que de nombreux observateurs maliens ont été choqués par l’attitude virevoltante du Président algérien qui a radicalement changé de position sur la question de l’intervention russe au Mali.
Une ingérence qui n’aurait jamais été possible sans l’aide et l’appui de l’Algérie depuis 2021. De nombreux membres des milices Wagner ont transité par l’Algérie et le sud du pays pour rallier le Nord du Mali épaulant ainsi les forces militaires maliennes dans leur guerre contre les groupes terroristes ou des mouvances armées dissidentes.
L’Algérie a été ainsi partie prenante de ce processus d’intervention russe au Mali. Mais la dernière sortie de Tebboune marque visiblement un rebondissement majeur car le président algérien a non seulement pris ses distances avec le déploiement de Wagner au Mali, mais il a même dénoncé la présence de ces paramilitaires russes dans ce pays voisin où l’Algérie a des relais d’influence très puissants.
Justement, au lendemain des propos controversés de Tebboune, des réactions ont rapidement fusé de Bamako pour faire part de l’étonnement des autorités maliennes et de plusieurs officiels au sujet de cette prise de position nettement pro-française de Tebboune. Le Président algérien s’est aligné effectivement sur les positions de la France qui réclame la fin de l’ingérence russe au Mali.
Selon diverses sources contactées par Maghreb Intelligence, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako a été rapidement contacté par des émissaires de la junte malienne pour lui demander des explications à propos de ces déclarations d’Abdelmadjid Tebboune.
MAROC – Le Maroc envisage d’instaurer des peines alternatives à la place de la détention préventive, afin de désengorger ses prisons. La question fait l’objet d’un projet de loi qui sera présenté dans les tout prochains jours au parlement.
Le nouveau texte proposé par le ministère de la Justice a pour but d’actualiser les actions dans le domaine des droits et des libertés, rapporte Al Ahdath Al Maghribia, précisant que les sanctions qui y sont prévues concernent les délits dont les peines ne dépassent pas 2 ans d’emprisonnement. Le condamné prend certains engagements en contrepartie de sa liberté, selon des conditions qui tiennent compte de la nature du délit et requièrent le consentement du détenu, précise-t-on.
Au nombre des peines non privatives l’amendement prévoit le travail d’intérêt général, l’amende journalière, la surveillance électronique ainsi que la limitation de certains droits ou de l’imposition de mesures restrictives, thérapeutiques ou de réhabilitation.
Dans le détail, le travail d’intérêt général sera infligé au condamné âgé de 15 ans au minimum au moment du crime. Le détenu doit effectuer un travail non rémunéré, variant entre 40 et 600 heures, au profit des services de l’État, des organismes de protection des droits et des libertés, ainsi que des autres associations ou organisations non gouvernementales. Quant à la deuxième peine alternative, elle donne la possibilité aux tribunaux de condamner le mis en cause à payer une amende de 100 à 2 000 dirhams pour chaque jour de peine privative de liberté prononcé à son encontre. Le projet de loi exige que le condamné s’acquitte de ce montant dans un délai ne dépassant pas trois mois.
Environ 40% des prisonniers sont en détention préventive.
LIBYE – Depuis l’annonce de l’annulation des élections prévues le 24 janvier 2021, le pays peine à sortir de la crise. Quant au dialogue censé ouvrir le chemin vers ces élections, initié par les Nations unies il y a quelques semaines entre le Conseil suprême de l’État à Tripoli et le Parlement à l’est, il est toujours suspendu.
Ce dialogue a été lancé sous la pression internationale pour permettre aux deux parties de s’entendre sur une base constitutionnelle afin d’organiser des élections. Mais il s’est rapidement enlisé en raison de profondes différences, notamment sur la loi électorale et les conditions de candidature à la présidentielle.
Pour débloquer la situation, le conseil présidentiel, proche du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, a lancé une initiative. Il s’agit de réunir les deux institutions à Gadames, dans le nord-est libyen, le 11 janvier.
Mais lundi, le Conseil suprême d’État a refusé d’y participer sans plus de précisions. Selon plusieurs observateurs, le Parlement, qui garde le silence pour le moment, serait dans la même position.
De son côté, l’Union africaine est toujours convaincu que des élections doivent d’abord passer par une réconciliation préalable. Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères congolais, dont le pays préside le Comité de haut-niveau pour la Libye, sera à Tripoli le 8 janvier pour une conférence préparatoire de réconciliation. Selon lui, une date et un ordre du jour pour la conférence de réconciliation nationale inclusive espérée devraient y être arrêtées.
LIBAN – Tous les mercredis, la chaîne libanaise de télévision Al-Jadeed diffuse Fachet Khele, “défoulement”, une émission de satire politique. Parmi ses personnages récurrents, on retrouve Batoul, une femme voilée appartenant à la communauté chiite, jouée par la comédienne Joanna Karaki. Qualifié de “grossier, misogyne et même vulgaire” par le site libanais Daraj, un de ses sketchs diffusé le 21 décembre dernier a particulièrement fait débat.
“Trois quarts des enfants du Liban-Sud ont les yeux verts ou bleus et les cheveux blonds. Les Italiens nous sont rentrés dedans, les Anglais nous sont rentrés dedans… ”, ironise le personnage de Batoul. Une façon de sous-entendre que de nombreuses habitantes du Liban-Sud ont fraternisé avec les plus de 10 000 soldats étrangers qui composent la Force intérimaire des Nations unies (Finul), qui fait tampon entre le Hezbollah et Israël.
Cet extrait de l’émission et la polémique qui s’est ensuivie arrivent quelques jours après la mort, le 14 décembre, d’un soldat irlandais de la Finul après l’attaque d’un véhicule de la force onusienne. Pointé du doigt, le Hezbollah remettait quelques jours plus tard aux autorités un suspect.
Ce sketch, raconte Daraj relayé par Courrier International, a lancé une “campagne féroce” des partisans du puissant parti armé pro-iranien contre Al-Jadeed. Contre cette chaîne qui lui est particulièrement hostile, le Hezbollah a déclenché des représailles sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le terrain.
Dans les jours ayant suivi la diffusion de l’émission, le siège de la chaîne de télé, situé non loin de la banlieue sud de Beyrouth, l’un des principaux bastions du Hezbollah avec le Liban-Sud et la Bekaa (ouest), a été ciblé par des tirs et des cocktails Molotov, qui n’ont fait aucune victime.
ISRAËL – Le président du parti Force juive, et nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, est arrivé à l’improviste mardi matin à l’entrée du site du mont du Temple, accompagné de nombreuses forces de police. C’est la première visite d’Itamar Ben Gvir sur le Mont du temple depuis les élections. Il y est resté treize minutes
« Le crime d’envahir la mosquée Al-Aqsa par le ministre sioniste fasciste Ben Gvir est une poursuite de l’agression sioniste contre nos lieux saints et leur identité arabe. La mosquée Al-Aqsa était et restera palestinienne, arabe et islamique et aucune force ou personnalité fasciste ne changera cela », a réagi le Hamas.
« Notre gouvernement ne cédera pas aux menaces du Hamas. Le mont du Temple est l’endroit le plus important pour le peuple d’Israël, nous y maintenons la liberté de mouvement pour les musulmans et les chrétiens, mais les juifs aussi y monteront et ceux qui profèrent des menaces seront traités avec une main de fer », a déclaré Itamar Ben Gvir sur place.
Plusieurs pays ont aussi affirmé leur désapprobation. Le ministère jordanien des Affaires étrangères a dénoncé une « provocation » laissant présager « une escalade ». L’Arabie Saoudite, le Emirats et l’ensemble des pays musulmans ont protesté. L’ambassade de France en Israël a rappelé « son attachement absolu à la préservation du statu quo sur les Lieux saints de Jérusalem ». « Tout geste visant à le remettre en question emporte un risque d’escalade et doit être évité », a ajouté Paris.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou est engagé à maintenir le statu quo sur le mont du Temple, indépendamment des injonctions du Hamas, a déclaré un membre du cabinet du Premier ministre ce mardi.
EGYPTE – Un sarcophage vieux de 2700 ans retourne, enfin, sur ses terres. Lundi 2 janvier, les autorités égyptiennes ont annoncé en grande pompe la restitution d’un des plus grands sarcophages en bois de l’Egypte antique, jusqu’ici exposé dans un musée américain. Lors d’une conférence de presse autour de ce précieux vestige, le directeur du conseil suprême des Antiquités, Mostafa Waziri, a expliqué qu’il s’agissait d’un sarcophage appartenant à « un noble » de la Basse époque égyptienne. Surnommé « sarcophage vert » en raison de la couleur de la peinture du visage sur le bois du cercueil, il mesure 2,94 mètres de long et 90 centimètres de large.
Cette restitution est le fruit d’une enquête menée conjointement par l’Egypte et les États-Unis pendant plus de deux ans. D’après Al Jazeera, les autorités de Manhattan ont remonté la piste du pillage du sarcophage il y a trois mois. L’antiquité a donc été volée dans la nécropole d’Abu Sir, au nord du Caire, avant d’être amenée aux États-Unis en passant par l’Allemagne, en 2008, rapporte le procureur du district, Alvin Bragg. Les médias d’État indiquent que le sarcophage a été exposé au Musée d’histoire naturelle de Houston à partir de 2013.
Pendant la conférence de presse, les autorités ont mentionné 17 autres artefacts récemment récupérés aux États-Unis. En dix ans, l’Égypte a récupéré environ 29 300 antiquités illégalement sorties de ses frontières. Plus d’une centaine sont revenues au Caire en 2022, dont plusieurs issues des États-Unis, de Nouvelle-Zélande et de France, stipule le ministère du Tourisme et des antiquités.
SOMALIE – Près de 25 000 tonnes de blé ukrainien sont arrivées au port de Berbera en Somalie jeudi 29 décembre. Cette cargaison doit permettre de soutenir la Corne de l’Afrique, région durement touchée par la baisse des exportations de blé, conséquence de l’invasion russe en Ukraine. Alors que toute l’Afrique est durement touchée par la hausse des prix en raison de ce conflit, Kiev a mis en place le programme humanitaire « Grain from Ukraine », pour soutenir le continent.
Si cette livraison particulière s’inscrit dans le cadre de « Grain From Ukraine » – un programme humanitaire lancé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky – les livraisons de céréales sont possibles grâce à l’Initiative des céréales en mer Noire, un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes depuis les ports d’Ukraine. Cela après un accord scellé le 22 juillet et qui a permis de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre. Il a été reconduit mi-novembre pour les quatre mois d’hiver.
Selon le ministère ukrainien de la Politique agraire, 580 navires au total à ce jour ayant transporté 15 millions de tonnes de céréales ont quitté depuis juillet les ports ukrainiens à destination d’Asie, d’Afrique et d’Europe.
TANZANIE- La présidente Samia Suluhu Hassan a annoncé ce mardi la levée de l’interdiction des meetings politiques qui frappait l’opposition depuis 2016 dans ce pays d’Afrique de l’est, dans un nouveau signal d’ouverture et de rupture avec son autoritaire prédécesseur John Magufuli.
« Vous êtes tous libres de critiquer le gouvernement », a-t-elle assuré aux dirigeants des formations politiques.
« D’autres réformes juridiques sont à venir pour garantir que les droits de tous les partis sont respectés », a-t-elle également promis.
En 2016, le président Magufuli avait interdit les rassemblements publics des partis politiques. Dans les faits, cette interdiction ne frappait que l’opposition, car le parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l’indépendance en 1961, pouvait tenir des meetings où et quand il le souhaitait.
Les années au pouvoir de celui qui était surnommé « le bulldozer » pour son style brutal et intransigeant avaient été marquées par une répression des médias, de la liberté d’expression et de l’opposition politique, jusqu’à son décès soudain en mars 2021.
COMORES – Des étudiants ont manifesté lundi sur le campus de Mvouni, le plus important du pays, pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent. À une dizaine de jours des examens du premier semestre, les manifestants demandent également que leurs représentants soient changés.
La main sur le cœur, les étudiants ont entonné l’hymne national au moment de lancer la manifestation. Deux toilettes pour plusieurs milliers d’étudiants, une mutuelle de santé toujours attendue alors qu’on est en milieu d’année universitaire, des problèmes liés à la capacité d’accueil et à la transmission des cours ou encore des représentants étudiants jugés proches de l’administration et insensible aux problèmes de leurs collègues. Tels sont les griefs des manifestants.
Pour ces derniers, la situation a trop duré et des solutions rapides doivent voir le jour, à commencer par l’élection de nouveaux représentants des étudiants. « Il y a une note qui va faire disparaître la coopérative actuelle donc nous avons pris la décision de ne pas reprendre les cours jusqu’à ce que cette note soit affichée », explique Chamsoudine Mohamed, actuellement en deuxième année de lettres modernes françaises.
Approchée, l’administration centrale de l’Université des Comores n’a pas réagi. Quant au ministère de l’Éducation nationale, le cabinet du ministre affirme se renseigner avant de réagir.
INSOLITE – C’est ce qui s’appelle une incroyable surprise! Elodie, une jeune étudiante anglaise de 19 ans, n’a pas hésité à accomplir un voyage en avion d’une trentaine d’heures, entre le Royaume-Uni et le Zimbabwe, pour rejoindre son petit ami, Jack (18 ans), à son bal de promo. La jeune femme a pris la précaution de désactiver tous les paramètres de localisation sur son téléphone pour que sa venue au Zimbabwe ne soit pas découverte. Elle ne se doutait pas que sa vidéo connaîtrait un tel succès ( plus de six millions de vues).
«Mes amis les plus proches sont venus me chercher à l’aéroport et je suis restée avec eux la nuit précédente. Je me suis préparée pour le bal, j’avais acheté une robe à l’avance, a témoigné Elodie. Dans l’avion, j’ai désactivé ma localisation sur tous les médias sociaux… Jack n’avait vraiment aucune idée de ce qui allait se passer».
Le jeune homme, effectivement, a eu du mal à réaliser que c’est bien Elodie qui se tenait à ses côtés lorsqu’il a pris la pose pour une photo. Il en a laissé tomber sa flûte de champagne de surprise…
CHINE-UE – L’UE a proposé à la Chine, confrontée à une explosion des contaminations, de lui offrir des vaccins anti-Covid et de lui apporter son « expertise », a annoncé la Commission européenne ce mardi, avant une nouvelle réunion d’experts sanitaires des Vingt-Sept.
La commissaire à la Santé, Stella Kyriakides, « a pris contact avec ses homologues chinois pour leur proposer la solidarité et le soutien de l’UE, ce qui inclut notre expertise en santé publique et des dons de vaccins européens adaptés aux variants », a indiqué un porte-parole de la Commission, ajoutant que Bruxelles attendait la réponse de Pékin.
L’exécutif européen avait déjà indiqué mi-décembre que l’UE était prête à « approvisionner la Chine en vaccins », mais sans parler de dons.
La Commission n’a pas détaillé le nombre de doses que l’UE pourrait offrir, ni dans quels stocks ils seraient puisés, mais souligné que la nature exacte de l’aide européenne dépendrait de la réponse chinoise.
Pékin a mis fin début décembre à sa politique draconienne du « zéro Covid », entraînant l’explosion des contaminations dans le pays, et lèvera dimanche ses obligations de quarantaine pour les voyageurs arrivant de l’étranger.
Inquiets du manque de transparence sur les chiffres chinois et redoutant l’apparition de nouveaux variants, une douzaine d’Etats, dont plusieurs dans l’UE (France, Italie, Espagne), imposent désormais des tests Covid aux passagers en provenance de Chine.
Bruxelles, soucieuse d’éviter des restrictions nationales sans concertation comme en 2020, appelle à une « coordination » étroite des Vingt-Sept.
Pékin a condamné ce mardi l’imposition de tests Covid par une douzaine de pays aux voyageurs en provenance de Chine, prévenant qu’il pourrait prendre des « contre-mesures » en représailles.
ALLEMAGNE – L’inflation a nettement ralenti en décembre en Allemagne, sur fond d’accalmie des prix de l’énergie et grâce aux aides de l’Etat, avant une nouvelle remontée attendue début 2023, selon des données provisoires publiées mardi.
La hausse de l’indice des prix a atteint 8,6% sur un an, perdant 1,4 point par rapport à novembre, a indiqué l’institut de statistiques Destatis dans un communiqué.
Sur l’ensemble de l’année 2022 marquée par l’envolée des coûts de l’énergie, l’inflation établit un record historique depuis la naissance de l’Allemagne fédérale après la Seconde guerre mondiale, en atteignant 7,9%.
Le précédent record datait de 1951, à 7,6%, a indiqué à l’AFP l’institut Destatis.
La hausse de l’indice des prix harmonisé, qui sert de référence pour la banque centrale européenne, recule également en décembre, à 9,6% sur un an.
Sur un mois, les prix baissent de 0,8%.
L’inflation avait atteint un pic à 10,4% en glissement annuel en octobre (normes nationales) au sein de la première économie d’Europe frappée de plein fouet par l’envolée des prix de l’énergie dans le sillage de la guerre russe.
Plusieurs facteurs ont joué en faveur d’une accalmie des prix, à commencer par une aide publique ponctuelle reçue par les ménages et les entreprises en décembre sur les prix du gaz. De quoi faire baisser les prix globaux dans une ampleur non encore précisée par Destatis.
BURKINA – Vingt-huit corps ont été découverts la veille du Nouvel An à Nouna, dans le nord-ouest du Burkina Faso, a annoncé lundi soir le gouvernement, une organisation de la société civile dénonçant des « exactions » commises par les supplétifs de l’armée.
« Le gouvernement a été informé d’un drame survenu à Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi, dans la nuit du 30 au 31 décembre », indique un communiqué du porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo. Les premières informations « font état de 28 personnes tuées ».
Le Collectif contre l’Impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a dénoncé « des exactions » commises par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée).
Le communiqué du gouvernement ajoute qu’une enquête « a été immédiatement ouverte (…) pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités ». « En attendant l’aboutissement de l’enquête », il « appelle l’ensemble de la population au calme », affirmant « que toutes les dispositions sont prises pour faire toute la lumière sur ces violences inacceptables ».
« Ce drame se produit à un moment où le Burkina Faso a engagé une opération de mobilisation de l’ensemble du peuple pour une unité d’actions dans la lutte contre le terrorisme », note le porte-parole.
Un communiqué du procureur près le tribunal de grande instance de Nouna, Armel Sama, précise « que la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles ».
Avant la publication de ces communiqués officiels, le CISC, organisation de défense des droits humains, venait de dénoncer « des exactions ciblées sur des populations civiles ».
« Des civils armés se revendiquant être » des VDP se livrent « librement à des pillages organisés et à des exactions ciblées sur des populations civiles sur un fond de délit de faciès et de stigmatisation ».
NORVEGE – Les voitures électriques ont représenté près de 80% – un nouveau record mondial – des nouvelles immatriculations de véhicules particuliers neufs en Norvège l’an dernier, selon les chiffres présentés lundi par un organisme spécialisé.
Tirées par l’américain Tesla, en tête du classement des constructeurs avec 12,2% du marché, 138.265 voitures électriques neuves ont été vendues l’an dernier dans le pays scandinave, soit 79,3% des ventes totales de véhicules particuliers neufs, a indiqué le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV).
Ce faisant, la Norvège, qui est à la fois un gros producteur d’hydrocarbures et un champion de la voiture zéro émission, a pulvérisé son propre record établi en 2021 (64,5%).
A titre de comparaison, l’électrique a représenté 8,6% des nouvelles immatriculations dans l’Union européenne sur les neuf premiers mois de 2022.
Pour le seul mois de décembre, les voitures entièrement électriques ont capté 82,8% des ventes, les ménages norvégiens s’étant précipités avant un changement de la fiscalité rendant leur achat plus coûteux.
Le modèle Y de Tesla a été le véhicule le plus vendu l’an dernier, représentant une nouvelle immatriculation sur dix, devant l’ID.4 (Volkswagen) et l’Enyaq (Skoda), toutes deux également électriques.
Avec plus de 17.000 exemplaires écoulés, le groupe d’Elon Musk peut se targuer d’avoir battu le record local des ventes détenu depuis 1969 par la légendaire Coccinelle de Volkswagen.
La Norvège a pour ambition que toutes ses voitures neuves soient zéro émission – tout-électriques ou à hydrogène – à compter de 2025, grâce notamment à une fiscalité ultra-favorable.
BRESIL – Lula n’a pas tardé pour prendre des premières mesures afin de tourner la page Jair Bolsonaro. A peine investi, le nouveau président du Brésil a ainsi signé des décrets notamment pour limiter l’usage des armes ou encore renforcer la protection de l’Amazonie, prenant le contrepied du gouvernement de son prédécesseur.
Par le biais d’un décret publié lundi au Journal officiel, Lula a suspendu pour deux mois les nouveaux enregistrements d’armes et de munitions pour les chasseurs, collectionneurs et tireurs sportifs (regroupés sous le sigle CAC). Cette catégorie a vu son arsenal tripler sous les quatre années de mandat de Bolsonaro, pour atteindre un million d’armes enregistrées.
Lula a également limité les possibilités d’achat d’armes et de munitions pour certains usages autorisés et suspendu l’octroi de nouvelles licences pour les CAC et de nouveaux enregistrements pour les clubs et écoles de tir. Le président a également créé un groupe de travail chargé de proposer un nouveau règlement pour le Statut du Désarmement, en vigueur depuis 2003 et son premier gouvernement de l’époque, qui vise à désarmer les civils.
Le nouveau chef d’Etat a également signé une série de décrets visant à renforcer la protection de l’Amazonie, dont la déforestation annuelle moyenne a augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente. Lula a notamment institué une « commission interministérielle permanente pour la prévention et le contrôle de la déforestation », tout en décidant de réactiver le Fonds pour l’Amazonie, créé en 2008 pour recueillir des dons destinés à des investissements dans la forêt en vue de sa préservation.
Dimanche, en pleine cérémonie d’investiture, Lula a signé un décret visant à prolonger le populaire programme « Bolsa Familia », qui octroie 600 réais (environ 105 euros) par mois aux familles les plus pauvres. Il a en outre signé une augmentation du salaire minimum de 1.212 à 1.320 réais (environ 230 euros), une décision qui n’avait cependant pas encore été publiée lundi au Journal officiel.
ITALIE MIGRANTS – Une organisation caritative qui surveille les bateaux de migrants en Méditerranée a déclaré lundi 2 janvier que les garde-côtes italiens avaient mis en sécurité une cinquantaine de personnes après des appels à l’aide répétés. Alarm Phone, qui tient une ligne d’urgence pour migrants en détresse, s’est dit sur Twitter «soulagé de confirmer que les garde-côtes italiens ont finalement secouru» les personnes, qui avaient commencé à appeler à l’aide dimanche. Aucune information supplémentaire n’a été fournie sur les personnes sauvées.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) avait indiqué plus tôt lundi être en route pour porter secours à un bateau de migrants en détresse, craignant de ce fait de violer la nouvelle loi sur les sauvetages en mer du gouvernement italien. «Nous nous dirigeons vers le bateau en danger, pour aider», avait fait savoir à l’AFP un attaché de presse de MSF, Maurizio Debanne, après que le navire de l’ONG, le Geo Barents, a été averti que 45 à 50 personnes perdues en mer avaient besoin d’aide. «Nous avons immédiatement demandé la permission d’intervenir aux autorités italiennes, mais nous n’avons reçu aucune réponse», avait-il précisé. «Selon les lois internationales et les conventions maritimes, nous sommes obligés d’aider ceux qui sont en danger», a-t-il souligné.
GRANDE-BRETAGNE – De nombreux patients mourant aux urgences faute de soins adéquats ou dans les temps. C’est le constat que dressent plusieurs organisations de médecins britanniques face à la crise qui touche les services hospitaliers au Royaume-Uni.
Le service public et gratuit de santé britannique, le NHS, souffre de plus de dix ans de sévère austérité puis de la pandémie, qui l’a laissé complètement exsangue. Cette crise, qui fait régulièrement la Une des médias britanniques, a été relancée dimanche lorsque l’organisation représentant les urgentistes, le Royal College of Emergency Medicine, a estimé qu’entre 300 et 500 patients mouraient chaque semaine en raison des carences dans les soins d’urgence, notamment les attentes interminables.
Des responsables hospitaliers ont relativisé la crédibilité de ces chiffres, mais le vice-président du Royal College of Emergency Medecine a défendu cette estimation lundi sur la BBC et rejeté l’hypothèse de difficultés temporaires : « Si vous êtes sur le terrain, vous savez que c’est un problème à long terme, ce n’est pas juste du court terme », a insisté Ian Higginson.
La semaine dernière, un patient sur cinq pris en charge par une ambulance en Angleterre a mis plus d’une heure à être amené aux urgences. Et des dizaines de milliers de patients ont dû attendre plus de douze heures avant d’être pris en charge aux urgences.
Le gouvernement met en cause la situation actuelle sur les conséquences du Covid-19 et les épidémies hivernales comme la grippe, et assure vouloir en faire plus pour l’hôpital mais il a lancé récemment une politique d’économies budgétaires très stricte.
Il refuse ainsi les demandes d’augmentations demandées, alors que l’inflation dépasse 10 % depuis des mois, par les infirmières, qui ont suivi en décembre leur premier mouvement de grève.
Dans ses vœux, le Premier ministre Rishi Sunak a cité le NHS parmi ses priorités et assuré que son gouvernement prenait des mesures « décisives » pour réduire les délais accumulés dans le service de santé.
ETATS-UNIS – Pour la première fois, une condamnée à mort transgenre doit être exécutée mardi 3 janvier aux États-Unis. Sauf si le gouverneur du Missouri lui accorde sa clémence, Amber McLaughlin, 49 ans, sera également la première personne exécutée en 2023 dans le pays. Elle doit recevoir une injection létale pour un meurtre commis avant sa transition.
En 2003, l’Américaine avait tué son ex-compagne dans la banlieue de Saint-Louis, la grande ville du Missouri. Amber McLaughlin n’avait pas supporté leur séparation et la harcelait depuis, au point que son ancienne petite amie avait obtenu des mesures de protection.
Mais le jour du crime, Amber McLaughlin l’attendait à la sortie de son travail avec un couteau de cuisine et l’avait poignardée puis violée avant d’abandonner son corps près du fleuve Mississippi, selon les médias locaux.
À l’issue de son procès en 2006, les jurés l’avaient reconnue coupable du meurtre, mais ils n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur la peine à lui infliger. Un juge avait alors tranché en retenant la peine capitale. Les États du Missouri et de l’Indiana sont les seuls à autoriser leurs magistrats à prononcer des peines de mort en l’absence d’unanimité dans le jury populaire.
FRANCE – Après les prix du gaz et de l’électricité qui vont augmenter de 15 % en janvier, c’est au tour des prix de l’eau de subir l’inflation et la crise énergétique en ce début d’année 2023. De nombreuses collectivités et des syndicats des eaux ont voté en fin d’année des hausses de tarifs, relaie Le Parisien lundi 2 janvier. Des hausses qui vont toucher toute la France.
Une augmentation de 6,2 % pour l’agglomération du Cotentin (Manche), de 11 % à Thouars (Deux-Sèvres), de 9,5 % à Roubaix (Nord) ou encore de 10 % en moyenne à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) est ainsi à prévoir. Par exemple, à Charleville-Mézières dans les Ardennes, les prix de l’eau vont grimper à 4,80 euros le mètre cube contre 4,26 euros l’année dernière, soit une hausse d’environ 65 euros par an pour une famille de quatre personnes.
Pour expliquer l’envol des tarifs de l’eau, la hausse du prix de l’électricité est avancée. Les machines et les pompes nécessaires au traitement de l’eau sont très énergivores et les produits utilisés, comme le chlore ou le charbon actif, coûtent aussi plus cher cette année avec des prix qui ont grimpé de 10 à 30 %. À Clermont-Ferrand, la métropole a vu la facture passer de 2,4 millions d’euros en 2021 à 6,4 millions d’euros en 2022. « Nous n’avons pas d’autre choix que d’augmenter les prix », affirme Christophe Vial, le vice-président PS de la métropole en charge du cycle de l’eau.
Pour tenter de freiner cette augmentation, des associations d’élus réclament une aide de l’État ou des aménagements exceptionnels, car à l’heure actuelle les structures de gestion d’eau ne sont pas prises en compte par le bouclier tarifaire.
FRANCE – « En pharmacie, le préservatif sera gratuit pour les 18-25 ans. Cela va commencer dès le 1er janvier. C’est une petite révolution de prévention », avait indiqué Emmanuel Macron début décembre 2022. Depuis dimanche 1er janvier, donc, les préservatifs masculins sont désormais gratuits en pharmacie pour tous les moins de 26 ans, alors que les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation dans le pays.
De fait, les moins de 26 ans – que l’on soit une fille ou un garçon – pourront ainsi récupérer gratuitement une boite par jour, de deux marques de préservatifs uniquement « Eden » et « Sortez couverts ». Pour cela, la seule question que posera le pharmacien est simple : « Quelle est votre date de naissance ? ».
S’il a plus de 18 ans, le majeur doit donner sa carte Vitale au pharmacien, qui, en échange, lui remet gratuitement une boite de 12 ou 24 préservatifs, selon la marque. Si c’est un mineur, le pharmacien délivre alors de fait la boite de préservatifs : c’est anonyme, les parents ne recevront pas de courrier ou mail récapitulatif de l’opération de la part de l’Assurance maladie. Les plus de 16 ans peuvent toutefois présenter leur carte Vitale s’ils le souhaitent, mais ce n’est pas obligatoire.
Reste une question : y a-t-il un âge plancher ? Aucune consigne précise n’a été donnée en ce sens, c’est donc au pharmacien de juger, et d’estimer, par exemple, si un enfant ne vient pas réclamer des préservatifs pour jouer après à faire des bombes à eau avec les copains.