IRAN – les autorités iraniennes ont déclaré que la technologie pouvait aider à l’arrestation des dissidents y compris des femmes ne portant pas le hijab. Des lanceurs d’alertes locaux ont en effet observé que de nombreuses arrestations n’ont pas eu lieu durant les manifestations, rapporte le magazine Wired.
En septembre dernier, le chef d’une agence gouvernementale iranienne a déclaré que la technologie serait utilisée « pour identifier les mouvements inappropriés et inhabituels » y compris « le non-respect des lois sur le hijab. » Les personnes pourraient être identifiées en vérifiant les visages dans une base de données d’identité nationale afin de procéder à des arrestations.
De leur côté, des lanceurs d’alerte ont observé que de nombreuses arrestations avaient lieu plusieurs jours après les manifestations. Si la pratique est avérée, l’Iran serait le premier pays à utiliser cette technologie -fournie par la société chinoise Tiandy- pour imposer une loi vestimentaire aux femmes sur la base de croyances religieuses.
Des chercheurs qui ont également travaillé sur la question rendent public leurs soupçons. Mahsa Alimardani mène des recherches sur la liberté d’expression en Iran à l’université d’Oxford. Elle a récemment entendu parler de femmes iraniennes qui ont reçu des courriers des autorités pour avoir enfreint la loi sur le hijab sans avoir eu d’échanges préalables avec un policier.
L’Iran dispose d’une base de données nationale d’identité du pays. Créée en 2015, elle comprend des données biométriques comme des scans du visage utilisés pour les cartes d’identité et identifier des dissidents.
IRAN-ARABIE – Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a déclaré ce vendredi à Beyrouth espérer une normalisation avec l’Arabie saoudite qui aboutirait à une réouverture des ambassades des deux poids lourds de la région, fermées depuis sept ans.
Un dialogue entre l’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite avait été amorcé à Bagdad, mais la dernière réunion remonte à avril 2022. Le ministre iranien a brièvement rencontré son homologue saoudien en marge d’une réunion régionale en Jordanie en décembre dernier.
« Nous accueillons favorablement un retour à des relations normales avec l’Arabie saoudite, qui aboutirait à une réouverture des bureaux de représentation ou des ambassades à Téhéran et Ryad, dans le cadre du dialogue entre le deux pays qui doit se poursuivre », a déclaré M. Abdollahian lors d’une conférence de presse.
Les déclarations du ministre, arrivé jeudi soir à Beyrouth, interviennent alors que l’Iran, secoué par une vague de manifestations, accuse ses « ennemis » menés par les Etats-Unis, d’attiser les protestations et souligne le rôle saoudien dans le financement de médias « hostiles » en persan à l’étranger.
En novembre, Téhéran avait appelé Ryad à changer son comportement « inamical » et menacé les voisins de l’Iran, dont l’Arabie saoudite, de représailles contre toute tentative de déstabilisation du pays.
Les deux pays ont rompu leurs liens il y a sept ans, après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique à la suite de l’exécution par Ryad d’un important religieux chiite.
Téhéran et Ryad soutiennent des parties rivales dans plusieurs conflits dans la région, notamment au Yémen.
LIBAN – Dans le cadre de sa visite au Royaume-Uni, le patriarche maronite Béchara Raï a
mis l’accent devant un groupe de médias britanniques et européens sur « la nécessité que la communauté internationale se tienne aux côtés du Liban ». Il a développé trois thèmes essentiels: l’identité libanaise, le système politique libanais et « sa structure religieuse et culturelle unificatrice », « la position géographique importante du Liban », et son rôle de « lien entre l’Orient et l’Occident ». Il a également évoqué les difficultés auxquelles fait face la société libanaise: la convoitise de son territoire, le problème que pose la présence des réfugiés palestiniens et syriens, la nécessité de défendre leur cause tout en assurant leur retour sûr et digne, « seul moyen pour eux de protéger leur terre et préserver leur histoire, leur culture et leur identité », selon le patriarche.
Les solutions qu’il préconise commencent par « une position neutre du Liban à l’égard des conflits régionaux et le maintien de ses relations d’amitié avec les pays arabes et occidentaux ». L’autre solution incontournable et « nécessaire » à ses yeux est « l’élection d’un président de la République au plus vite », a-t-il souligné, tout en appelant le Groupe international de soutien au Liban et le Royaume-Uni qui en est membre, à « remplir le rôle lié à leur engagement devant la communauté internationale et l’ONU, à soutenir » le pays du Cèdre.
ISRAËL – Esther Hayut, la présidente de la Cour suprême israélienne, a déclaré jeudi que le plan de réforme judiciaire proposé par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahou « écraserait le système judiciaire et saperait la démocratie du pays ».
S’exprimant publiquement pour la première fois depuis l’annonce de la réforme la semaine dernière, Esther Hayut a lancé un avertissement au plan soutenu par Netanyahou, qui prévoit de limiter le pouvoir de la Haute Cour à l’encontre des mesures gouvernementales ou législatives, tout en augmentant le poids des politiques dans la sélection des juges.
Ce plan « portera un coup fatal » à l’indépendance des juges et à leur capacité à servir le public, a-t-elle déclaré. « Son sens est donc de changer l’identité démocratique du pays au-delà de toute reconnaissance. La démocratie n’est pas seulement la règle de la majorité. Sans un système de freins et de contrepoids, les droits des civils et des minorités ne seront pas protégés », a-t-elle affirmé.
Sept anciens procureurs généraux – dont deux nommés par le Premier ministre Benjamin Netanyahou – ont également signé une lettre de protestation, ainsi que quatre autres anciens hauts responsables juridiques.
SOUDAN – Le chef du coup d’État et général de l’armée soudanaise, Abdelfattah al-Burhan, a convenu avec le président sud-soudanais Salva Kiir d’établir une force conjointe sur la frontière de 1 800 kilomètres entre les deux pays.
L’accord a été annoncé à l’issue d’une série de discussions entre les deux dirigeants dans la capitale sud-soudanaise de Juba, a rapporté la chaîne publique Sudan TV.
Les ministres de la défense et des affaires étrangères des deux pays ont également pris part aux réunions, où ils ont également discuté de la situation dans la région contestée d’Abyei.
Ils ont convenu de tenir des « réunions régulières » pour résoudre le différend sur ce territoire, dont le statut a été suspendu lorsque le Soudan du Sud a déclaré son indépendance en 2011 et qui reste l’une des principales sources de conflit entre les deux pays en raison de son importance géostratégique et de ses réserves énergétiques.
Kiir, pour sa part, a informé Al Burhan de la mise en œuvre de l’accord de paix conclu en 2018 au Soudan du Sud, dont le Soudan est l’un des principaux garants.
ETHIOPIE – Les forces de la région éthiopienne d’Amhara, qui ont combattu pour soutenir les troupes fédérales pendant la guerre de deux ans dans le Tigré voisin, se sont retirées conformément à un cessez-le-feu soutenu par l’Union africaine, a déclaré l’armée.
Le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), une guérilla devenue parti politique qui domine la région, ont accepté le 2 novembre de cesser les combats à la suite de pourparlers.
Le retrait des forces amhara est une étape clé de la mise en œuvre de la trêve, parallèlement au désarmement des forces tigréennes, qui ont commencé à remettre leurs armes lourdes mercredi.
Les habitants et les travailleurs humanitaires ont rapporté la présence des forces amhara et des troupes érythréennes dans Shiré comme dans d’autres régions du Tigré, les accusant de meurtres, viols et pillages.
Le conflit, qui a éclaté en novembre 2020 en raison de désaccords entre le gouvernement d’Addis-Abeba et les autorités tigréennes, a créé des conditions proches de la famine pour des centaines de milliers de personnes, en a tué des dizaines de milliers et en a déplacé des millions dans le nord de l’Éthiopie.
SOMALIE – Le président Hassan Cheikh Mohamoud maintient la pression sur les jihadistes shebabs. Pendant que les opérations militaires continuent contre leurs bastions dans les campagnes, le chef de l’Etat a organisé jeudi un meeting dans un stade de la capitale, Mogadiscio.
« Enough is Enough », « Assez, c’est assez ». C’était là le cœur de son discours d’une heure. Un discours offensif, délivré micro en main, sur la pelouse du stade de football de la capitale, sous étroite surveillance militaire. « Ils ont versé notre sang, ils ont volé nos biens, comment pouvons-nous cacher les shebabs ? » a-t-il martelé en direct à la télévision et devant le maire de Mogadiscio, son gouvernement, de hauts responsables de l’Etat et des gradins peuplés surtout de fonctionnaires des ministères, selon des journalistes locaux.
Cette opération de communication s’inscrit bien sûr dans le cadre de la campagne gouvernementale lancée l’été dernier contre les shebabs. Une campagne qui a obtenu des résultats sur le terrain, avec d’importants secteurs ruraux repris aux jihadistes. Mais ces derniers gardent malgré tout une réelle emprise sur la société somalienne, y compris au cœur de la capitale où ils commettent régulièrement des attentats.
KENYA MADONNA – La reine de la pop s’est offert une escapade à cheval avec ses enfants, le mercredi 11 janvier. Elle en montre une vidéo et quelques photos, d’un tout autre genre de ce qu’elle a l’habitude de publier sur les réseaux sociaux.
Sur les images, la chanteuse ayant vendu le plus de disques de tous les temps (selon le Livre Guinness des records) avait deux longues tresses rousses dépassant de sa bombe. Pour cette escapade au Kenya, Madonna a opté pour une tenue décontractée, mais qui n’est pas passée inaperçue. La mère de six enfants a porté une chemise de la marque Wahine, affichant le message «My boy-friend is out of town» (que l’on peut traduire par «Mon copain a quitté la ville»). En septembre, l’interprète de Like a Virgin (1984) avait été aperçue à plusieurs reprises au bras d’Andrew Darnell, un mannequin de 41 ans son cadet.
La chanteuse de 64 ans a profité de cette nouvelle vidéo pour promouvoir son tube Hold Tight, issu de l’album Rebel Heart sorti en 2015. La chanson sied bien à cet aventureux moment familial : «Tiens-toi fort, tant que tu es à mes côtés. Tiens-toi fort, tout va bien se passer». Dans la séquence apparaissent en effet Rocco Ritchie, son fils de 22 ans, et son fils adoptif de 17 ans, David Banda. Plus globalement, la chanson parle de l’amour triomphant dans les moments les plus difficiles, et invite à se soutenir les uns les autres.
RDC – Le gouvernement congolais a démenti la présence de mercenaires du groupe russe Wagner agissant aux côtés des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), tout en admettant la présence d’experts techniques étrangers pour assurer la mise en œuvre des avions et des hélicoptères de combat, révélée par un site spécialisé. Le site d’information sur l’Afrique Africa Intelligence a affirmé la semaine dernière qu’au moins deux « prestataires militaires privés » étaient à l’œuvre à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), en proie à des violences depuis plus de vingt ans et dont une partie du territoire est occupée par la rébellion tutsi du Mouvement du 23 Mars (M23).
L’une de ces sociétés, du nom d’Agemira, assure la maintenance des aéronefs de l’armée congolaise, tandis que l’autre fournit des « instructeurs militaires » aux FARDC, précise ce site.
Agemira est enregistrée à Sofia, la capitale bulgare, mais opère à travers son entité locale, Agemira RDC. A sa tête se trouve le Français Olivier Bazin, alias « colonel Mario », un homme d’affaires actif depuis une trentaine d’années dans les milieux franco-africains, notamment comme courtier en équipements militaires. C’est la première fois qu’il intervient en RDC, selon Africa Intelligence.
Africa Intelligence mentionne également la présence dans la ville d’une centaine « d’instructeurs militaires » roumains, pour certains francophones, arrivés à la fin de l’an dernier par vol spécial en provenance de Bucarest. Ces militaires privés sont sous les ordres de l’ »entrepreneur de guerre » roumain Horatiu Potra, un ancien de la Légion étrangère française reconverti dans les prestations militaires privées.
RDC – Les rebelles du M23 sont convenus de poursuivre leur « retrait ordonné » des territoires conquis dans l’est de la RDC, a déclaré, le 12 janvier, Uhuru Kenyatta, l’ancien président du Kenya.
Kenyatta, qui joue un rôle de médiateur dans ce conflit pour le compte de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), s’est entretenu, à Mombasa, avec des responsables du M23, selon un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre et vu par l’AFP et Jeun Afrique.
« Comme gage de leur bonne volonté à œuvrer en faveur d’un règlement au Nord-Kivu, les dirigeants du M23 sont convenus de poursuivre leur retrait ordonné et de respecter un cessez-le-feu strict. Ils sont également convenus de continuer à coopérer avec la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’est (EACRF), qui a commencé à prendre le contrôle des zones dont le M23 vient de se retirer », a précisé l’ancien président dans le communiqué.
Ces retraits du M23 font suite à un sommet réuni à Luanda le 23 novembre 2022, au cours duquel avaient été décidé un cessez-le-feu et le départ des rebelles des zones conquises depuis un an.
MADAGASCAR – L’alerte jaune « avis de menace » a été lancée dans les régions de Sofia, Analanjirofo, Atsinanana, Alaotra Mangoro et Analamanga. Des comités locaux ont été mis en place à travers l’île pour transmettre les consignes de vigilance et guider les habitants, notamment ceux qui vivent dans les zones les plus à risques.
« Pour ceux qui vivent dans les hauteurs, il y a le risque de glissement de terrain, nous explique John Heriniandry Razafimandimby, le directeur du Centre d’études, de réflexion, de veille et d’orientation au niveau du BNGRC (Bureau national de gestion des risques et des catastrophes). On a déjà mis en place des drapeaux rouges pour signaler que ces lieux-là doivent être évacués rapidement en cas de fortes pluies.
Selon les prévisions de la météorologie, un à deux cyclones pourraient impacter la Grande Île pendant cette saison.
« La saison cyclonique à Madagascar débute au mois de novembre et se termine au mois d’avril.
GRECE – La justice grecque a annulé ce vendredi la procédure pour « espionnage » à l’encontre de 24 travailleurs humanitaires sur l’île de Lesbos, a annoncé le tribunal où sont jugés ces bénévoles, mettant un terme à un procès controversé dénoncé par l’ONU et des ONG.
La cour de Mytilène, chef-lieu de l’île grecque, a pris cette décision en raison de vices de procédure, notamment l’absence de traduction de l’acte d’accusation à destination des accusés étrangers, tous d’anciens bénévoles portant secours aux migrants, selon le tribunal.
Une procédure distincte visant ces travailleurs humanitaires, notamment pour trafic de migrants, est toutefois toujours en cours d’instruction en Grèce.
« Nous nous sentons comme des otages depuis quatre ans et demi », a réagi Nasos Karakitsos, l’un des principaux accusés, juste après la décision de la cour.
Parmi les autres accusés figure la réfugiée syrienne Sarah Mardini, qui a inspiré avec sa sœur nageuse olympique une fiction diffusée sur Netflix.
Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies avait demandé auparavant à la justice grecque d’abandonner toutes les accusations retenues contre des humanitaires aidant les migrants.
« Ce genre de procès est vraiment inquiétant, parce qu’il criminalise les actions qui sauvent la vie des gens et crée un dangereux précédent », a dénoncé vendredi Elizabeth Throssell, une porte-parole du Haut-Commissariat.
Ce procès avait été présenté par le Parlement européen comme « la plus grande affaire de criminalisation de la solidarité en Europe ». L’ONG Amnesty International l’avait qualifié de « farce ».
SUEDE – Trois jours après une tentative manquée de lancement de satellites depuis un avion décollant du Royaume-Uni, la Suède a inauguré ce vendredi son nouveau site de lancement de satellites, en pleine course au premier tir depuis le continent européen.
Le roi de Suède Carl XVI Gustaf, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson ont coupé le ruban du « port spatial Esrange », présenté comme « le premier complexe de lancement de satellite en Europe continentale ».
Le site, fruit d’un investissement de 15 millions d’euros, est une extension du centre spatial Esrange dans l’Arctique suédois, à environ 40 kilomètres de la ville de Kiruna.
Avec des fusées plus petites, il doit devenir un complément du site de Kourou, en Guyane française, site historique des lancements européens. D’autant que la guerre en Ukraine a compromis l’avenir de la coopération spatiale avec la Russie, et le site kazakh de Baïkonour.
L’opérateur public d’Esrange, Swedish Space Corporation (SSC), qui espérait un temps un tir fin 2023, vise un premier lancement d’un satellite « au premier trimestre 2024 », a précisé à l’AFP un porte-parole du groupe vendredi.
Avec SSC, la Suède espère être le premier pays d’Europe continentale (hors Russie) à effectuer un lancement de satellite sur son sol.
Mais de nombreux spatioports sont dans la course ailleurs en Europe.
Des Açores portugaises à l’île d’Andøya dans l’Arctique norvégien en passant par l’Andalousie espagnole ou le Royaume-Uni, la liste des projets européens concurrents ne cesse de s’allonger, tous déterminés à tirer les premiers.
CHINE – Un vol commercial d’un Boeing 737 MAX a eu lieu vendredi en Chine, le premier d’une compagnie chinoise depuis mars 2019 quand ce type d’appareil avait été banni dans le pays après deux accidents aériens, selon le site de suivi de vols FlightRadar24.
L’appareil, de la compagnie China Southern Airlines, a décollé à la mi-journée de la ville de Canton (sud) vers celle de Zhengzhou (centre), d’après les informations données par ce site.
La Chine avait été le tout premier pays au monde à ordonner en mars 2019 à ses transporteurs de suspendre les vols de Boeing 737 MAX pour des raisons de sécurité, après deux accidents en quelques mois ayant fait 346 morts.
La veille de l’interdiction, un appareil de ce modèle, exploité par la compagnie Ethiopian Airlines, s’était écrasé peu après son décollage d’Addis Abeba.
La catastrophe, qui avait fait 157 morts, était survenue un peu plus de cinq mois après l’accident d’un autre 737 MAX, en Indonésie, où 189 personnes avaient péri.
Après 20 mois d’immobilisation au sol, l’appareil avait été autorisé à voler de nouveau aux Etats-Unis. Puis dans la plupart des régions du monde, après des modifications du logiciel de commandes de vol à l’origine des deux accidents et une nouvelle formation des pilotes notamment.
La Chine avait quant à elle maintenu son interdiction.
En décembre 2021, le régulateur chinois avait officiellement jugé que l’appareil était apte à revoler, prédisant alors qu’il ferait son retour dans le ciel chinois d’ici à « la fin de l’année ou début [2022] », des délais qui ont finalement été plus longs que prévu.
BENIN – Le camp du président Patrice Talon a remporté la majorité des sièges au parlement, a déclaré jeudi la Cour constitutionnelle du pays, lors d’un vote marquant le retour de l’opposition après quatre ans d’absence.
Les partis de la mouvance présidentielle, le Bloc républicain (BR) et l’Union progressiste pour le renouveau (UP-R) ont remporté 81 des 109 sièges au parlement, a déclaré Razaki Amouda Issifou, président de la Cour constitutionnelle.
Le principal parti d’opposition Les Démocrates a pour sa part obtenu 28 députés au terme de l’élection qui s’est déroulée dimanche avec un taux de participation de 37,79%, selon la Cour constitutionnelle.
Plus tôt jeudi, le chef du parti des Démocrates Eric Houndete avait rejeté les résultats provisoires, dénonçant des bourrages d’urnes, des truquages et des achats de voix « flagrants » par les deux principaux partis pro-gouvernementaux, sans toutefois fournir des preuves dans l’immédiat.
« Le parti des Démocrates rejette ces résultats, qui ne reflètent pas la volonté du peuple de faire de nous la première force politique du pays », avait déjà déclaré M. Houndete.
Les résultats peuvent être contestés pendant une durée de 10 jours après la proclamation officielle des résultats.
Une mission d’observation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a jugé que le scrutin de dimanche s’était déroulé pacifiquement et conformément aux règles en vigueur.
PEROU – L’aéroport international de Cusco, qui draine ensuite vers le célèbre Machu Picchu, joyau du tourisme péruvien, a suspendu jeudi « préventivement » et « pour une durée indéterminée » ses opérations en raison des manifestations qui secouent le pays depuis plus d’un mois, a annoncé le ministère des Transports.
Cette décision a été prise en raison des craintes de l’intrusion de manifestants qui défilaient par milliers jeudi à Cusco, après une tentative infructueuse la veille.
De nombreux policiers et militaires sont positionnés aux alentours de l’aéroport de Cusco, qui gère le second plus important trafic aérien au Pérou avec près d’une centaine de vols hebdomadaire reliant Cusco à la capitale Lima.
Mercredi les manifestants qui ont tenté d’envahir les pistes ont été repoussés par les forces de l’ordre lors d’une journée de violences qui ont fait un mort parmi les manifestants et plus de 50 blessés, dont 19 policiers, selon le bureau du médiateur.
Des manifestations sont par ailleurs en cours dans 10 des 25 régions du pays. Elles ont fait au moins 42 morts.
CALIFORNIE – Ce week-end, la côte ouest américaine va être éprouvée une nouvelle fois par la météo. Les Californiens s’y préparent. Deux cyclones venus de l’océan Pacifique se dirigent actuellement vers la côte ouest, et le premier devrait apporter d’importantes précipitations dès ce vendredi 13 janvier.
Dans un premier temps, les pluies seront plus fortes le long du littoral du nord de la Californie. Les intempéries s’étendront ensuite au Sud et à l’Est durant le week-end.
«Le nord de la Californie a été frappé par de fortes pluies au cours des deux dernières semaines et toute nouvelle précipitation pourrait entraîner des inondations soudaines», ont alerté les services météorologiques américains. Jusqu’à 15 cm de pluie sont attendus dans les prochaines 48 heures autour de Seattle, grande ville du nord-ouest des États-Unis.
Une grande partie de la Californie recevrait des totaux de précipitations supérieurs de 400% ou 600% à la moyenne pour cette période de l’année, rapporte CNN.
Au moins sept personnes ont été tuées jeudi lors du passage de tornades dans l’Alabama et la Géorgie, dans le sud-est des Etats-Unis, ont indiqué les autorités locales.
ESPAGNE – La station balnéaire de Marbella, située au sud de l’Espagne a été victime d’un incendie ravageur mercredi 11 janvier. Les flammes ont pris dans un hangar du port de la Bajadilla, utilisé pour le stockage et la réparation des bateaux, avant de gagner l’embarcadère où des centaines de bateaux n’ont pas résisté à la puissance du feu.
Aux alentours de 19h, les pompiers ont reçu une alerte de la ville de Marbella leur indiquant que le port de pêche était en train de brûler. L’entrée du port a été rapidement bouclée mais la foule s’est vite rassemblée quand les premières flammes sont apparues. Avec une force de frappe spectaculaire, le feu a réussi à atteindre l’embarcadère où entre 80 et 100 bateaux ont brûlé sous des vives flammes. Appartenant à la société Marina Marbella, ces bateaux possédaient une valeur de plusieurs millions d’euros.
La mairie de Marbella a tenu à rassurer les citoyens. « Aucun autre bâtiment de la région n’a été touché. La police locale, la protection civile et les services de santé sont mobilisés », a-t-elle déclaré avant d’adresser son soutien aux propriétaires des bateaux.
Une trentaine de pompiers ont mutualisé leurs efforts pour maîtriser les flammes vers 21h. Aucun civil n’a été touché par l’incendie, seuls des dégâts matériels sont à déplorer. L’origine du feu est encore à déterminer selon les premiers rapports des pompiers de la ville.
FRANCE – La hausse des prix à la consommation s’est élevée à 5,2% en moyenne annuelle sur l’ensemble de 2022, a annoncé l’Insee ce vendredi tout en confirmant qu’elle s’est élevée à 5,9% en décembre, par rapport à décembre 2021.
La moyenne annuelle prend en compte les niveaux d’inflation des 12 mois d’une année civile, et les hausses de prix étaient l’an dernier plus faibles en début d’année, d’où la différence entre les deux taux.
L’inflation moyenne était de 1,6% en 2021.
Sur l’ensemble de l’année dernière, « la hausse de l’inflation résulte d’une accélération des prix de l’énergie (+23,1% après 10,5% en 2021) et de l’alimentation (+6,8% après +0,6%), et dans une moindre mesure des produits manufacturés et des services, qui ont progressé de 3%, a détaillé l’Institut national de la Statistique dans son communiqué.
L’inflation sous-jacente, qui exclut les variations transitoires des prix pour se concentrer sur les tendances inflationnistes profondes, connaît également une très forte hausse, puisqu’elle passe de 1,1% en moyenne sur 2021 à 3,9% en 2022.
La cible de la Banque centrale européenne (BCE) est une inflation stabilisée autour de 2%. Longtemps, la hausse des prix était en-dessous de cet objectif dans la zone euro, avant de le dépasser brutalement en 2022.
En fin d’année, la hausse des prix a fléchi à 5,9% sur un an en décembre, contre 6,2% en octobre et novembre, avec une inflation sous-jacente sur un an restée stable par rapport à novembre, à 5,3%.