SYRIE – Les forces d’occupation américaine ont poursuivi le vol des ressources et des richesses syriennes, tout en faisant sortir ce vendredi des camions-citernes chargés de quantités de pétrole volé du côté d’Hassaké.
Des sources locales ont déclaré à SANA que « les forces d’occupation américaines ont sorti des camions-citernes chargés de quantités de pétrole qu’elles ont volées sur les terres de la campagne de Hassaké, et l’ont transporté vers le nord de l’Irak par le point de passage illégal de Mahmoudiya » . Elles ont ajouté : « Les forces d’occupation américaines, avec l’aide des Forces démocratiques syriennes (SDF), ont transporté, par intervalles un convoi composé de 53 camions-citernes chargés de pétrole syrien volé à travers le passage illégal de Mahmoudiya vers leurs bases en territoire irakien. »
Le 5 janvier, les mêmes sources ont indiqué qu’ « un convoi de 36 camions-citernes chargés de pétrole syrien volé a été emmené par les forces d’occupation américaines vers leurs bases dans le nord de l’Irak, via le point de passage illégal de Mahmoudiya et qu’un autre convoi de 24 camions-citernes, a emprunté le passage illégal d’al-Walid . »
A la mi-décembre, le ministère syrien des Affaires étrangères a révélé la valeur des pertes directes des vols des forces américaines sur son territoire, et a déclaré qu’elles s’élevaient à 25,9 milliards de dollars, dont 19,8 milliards de dollars, le volume des vols volés les pertes de pétrole et de gaz.
IRAK – Le Service national de sécurité irakien (INSS) a annoncé samedi l’arrestation de 32 terroristes présumés, dont de hauts responsables provinciaux de l’État islamique (EI), lors d’opérations menées dans cinq gouvernorats du pays.
Selon le communiqué officiel diffusé par l’agence de presse nationale irakienne INA, les opérations ont eu lieu dans les gouvernorats d’Anbar, de Ninive, de Kirkouk, de Diyala et de Bagdad.
Malgré leur défaite territoriale en 2017, les cellules dormantes de l’État islamique restent actives en Irak et en Syrie. Ces derniers mois, le gouvernement irakien a lancé plusieurs opérations d’arrestation qui ont permis de capturer des dizaines de personnes soupçonnées d’être affiliées à l’ancien califat.
Le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani, aux commandes depuis fin octobre, reconnaît dans un entretien publié dimanche dans le Wall Street Journal que son pays a pour le moment toujours « besoin des troupes étrangères », essentiellement américaines.
« Nous pensons que nous avons besoin des forces étrangères », dit le chef du gouvernement irakien, qui ajoute: « Il faudra encore du temps pour éliminer le groupe Etat islamique ». « Nous n’avons pas besoin de troupes combattantes à l’intérieur du territoire irakien », a-t-il précisé, ajoutant: « La menace pour l’Irak vient de la pénétration de cellules (de l’Etat islamique) depuis la Syrie. »
LIBAN Un classement international publié récemment indique que la capitale libanaise offre une des pires qualités de vie au monde. Le dernier classement établi par Numbeo place Beyrouth à la 240ᵉ place sur les 242 villes recensées cette année par cette banque de données. Les chiffres fournis par cette étude montrent que le déclin dramatique et brutal du Liban a eu un impact considérable sur la qualité de vie à Beyrouth autrefois renommé pour le niveau des services offerts.
Beyrouth n’est plus cette ville où il faisait bon vivre. Tous les prix ont augmenté : 170% pour l’alimentation, 180% pour les transports. Le coût du logement, qui comprend les prix de l’eau, du gaz et de l’électricité, a fait un bond de 235%. L’éducation a grimpé de 190% et les télécommunications de 226%.
Cette augmentation des coûts de la vie s’accompagne d’un effondrement dramatique du pouvoir d’achat en raison de la dépréciation de la livre libanaise qui a perdu 95% de sa valeur face au dollar. Le salaire minimum, qui était l’équivalent de 450 dollars, avant la crise vaut aujourd’hui 20 dollars.
Face à la gravité de la crise et à l’absence de perspectives d’avenir, beaucoup de Libanais sombrent dans le désespoir et ne rêvent que d’une chose : quitter le pays. Une étude menée il y a quelques mois montre qu’un million de jeunes Libanais, soit un 1/5ᵉ de la population, tentent de quitter le pays.
Une source parlementaire a confié à RFI que, depuis mai dernier, 240 000 personnes sont parties.
ISRAËL – Commentant ce dimanche, en ouverture du Conseil des ministres, les manifestations de grande ampleur qui ont eu à Tel-Aviv et Jérusalem, Benjamin Netanyahou a affirmé que le gouvernement « ne se laisserait pas ralentir par des slogans », et qu’il achèverait le processus de réformes du système judiciaire décrié par l’opposition.
Il a ainsi souligné que la manifestation la plus significative de ces derniers mois dans le pays était celle qui avait poussé des millions d’électeurs à voter pour un changement de gouvernement et, avec lui, pour la réforme de la justice. « Ces derniers jours, divers partis d’opposition affirment que le public ne connaissait pas nos intentions au moment des élections. Voici pourtant l’une de mes déclarations durant la campagne : « Nous apporterons les corrections nécessaires au système judiciaire, nous avons l’intention de changer le système, de le sauver et non de le détruire afin de restaurer la confiance du public dans celui-ci' ».
Samedi soir, au moins 80 000 personnes étaient rassemblées à Tel-Aviv pour appeler à mettre fin au projet de réforme du ministre de la Justice Yariv Levin visant à museler le pouvoir de la Cour suprême.
Ce dimanche, le gouvernement a approuvé le transfert de l’autorité sur les programmes externes du ministère de l’Éducation au vice-ministre Avi Maoz, comme convenu dans les accords de coalition. Extrémiste de droite, identitaire, Avi Maoz est connu pour ses positions homophobes et anti-LGBT.
ISRAËL-IRAN – i24NEWS a appris qu’un imam chiite iranien, célèbre critique du régime de Téhéran, a récemment effectué une visite secrète en Israël et a rencontré des responsables proches du Premier ministre israélien. Une source proche de Benjamin Netanyahou, qui a assisté à la réunion, a confirmé la visite de l’imam.
L’imam souhaite garder l’anonymat par crainte de représailles de la part des autorités iraniennes, est connu pour ses critiques acerbes à l’encontre du régime iranien.
Ancien élève du guide suprême iranien, Ali Khamenei, il s’entretient régulièrement avec des membres des cercles républicains aux États-Unis.
Lors d’une conversation avec i24NEWS, l’imam n’a pas nié sa visite en Israël et a souligné son amitié avec un fonctionnaire proche du Premier ministre Netanyahou.
CISJORDANIE – Le gouvernement palestinien a accusé les forces israéliennes d’avoir «exécuté» ce dimanche un Palestinien à un barrage militaire en Cisjordanie occupée, l’armée indiquant avoir tiré sur un suspect. Ahmad Kahla, 45 ans, a été abattu le matin près du village de Silwad, dans le centre de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, a affirmé le ministère des Affaires étrangères palestinien dans un communiqué dénonçant un «crime odieux».
L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que lors d’un «contrôle de routine», les soldats avaient eu «recours à des moyens de dispersion antiémeutes» pour immobiliser un véhicule suspect ayant «refusé de s’arrêter». Il y a eu une «violente altercation» et les forces israéliennes ont tiré sur «suspect qui a tenté de s’emparer de l’arme d’un soldat», a-t-elle ajouté. L’agence officielle palestinienne Wafa a rapporté que des soldats israéliens avaient forcé le Palestinien à sortir de la voiture avant de l’abattre «à bout portant ».
Interrogé par l’AFP sur les moyens utilisés par les soldats pour stopper le véhicule et pour savoir si Ahmad Kahla était armé ou non lorsqu’il a été tué, un porte-parole de l’armée a indiqué n’avoir «aucune information à ajouter».
EGYPTE – Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a annoncé que les autorités égyptiennes souhaitent coopérer avec la communauté internationale pour créer un hub mondial d’approvisionnement et de stockage des céréales en Égypte, lors d’une réunion du comité d’organisation du sommet du G20 qui doit se tenir en Inde cet automne.
Il a déclaré que l’Égypte, compte tenu de sa situation géographique unique, pourrait mieux répondre aux problèmes de sécurité alimentaire dans le monde en créant un tel centre. Il a également appelé à une « stratégie globale de gestion de la crise » et a exhorté les pays développés à entreprendre des projets économiques et d’investissement conjoints dans les pays en développement pour le développement durable de leur production agricole, mettre en place des systèmes d’alerte précoce en cas de pénurie alimentaire et établir des installations de stockage pour faire face aux périodes difficiles.
ETHIOPIE – Malgré les renforts envoyés la semaine dernière par l’armée fédérale dans l’Oromia, la plus large province de la fédération et la plus peuplée, la rébellion de l’Armée de libération oromo (OLA) a une fois de plus revendiqué l’attaque d’une prison.
Dans la nuit du 6 au 7 janvier dernier, des habitants de Bule Hora, une petite ville du sud de l’Oromiya, ont été réveillés vers minuit par le claquement des armes automatiques autour de la prison. Cinq gardes ont été tués dans de durs combats qui ont duré trois heures, selon plusieurs sources locales, et des centaines, peut-être jusqu’à 500 détenus, ont été libérés. Dans une vidéo publiée par l’OLA, on peut voir ces hommes s’enfuyant dans la nuit avec leur baluchon.
Odaa Tarbii, porte-parole de l’OLA, a expliqué à RFI que la prison de Bule Hora avait été ciblée parce qu’elle était « un camp de torture » connue, entre autres, pour ses « exécutions extrajudiciaires aléatoires ».
La localité de Bule Hora servant de quartier-général aux forces gouvernementales, l’OLA s’est heurtée à une forte résistance pendant une partie de la nuit. La rébellion affirme n’avoir enregistré aucune perte. Aucun bilan n’a été communiqué et aucun commentaire n’a été fait cependant par les autorités, qui ont récemment envoyé des troupes neuves dans l’Oromia, maintenant qu’elles peuvent dégarnir leurs effectifs dans le Tigré.
SOMALIE – Huit personnes ont été tuées dans un attentat à la voiture piégée revendiqué par les islamistes chebab dans le centre de la Somalie, où une offensive d’envergure est en cours pour reprendre du territoire aux djihadistes, a annoncé ce dimanche la police.
L’attaque s’est produite samedi après-midi à Buloburde, une ville de la province de Hiran, où les forces gouvernementales et des clans locaux combattent les insurgés liés à Al-Qaïda depuis début juillet.
Un homme a fait exploser une voiture près d’un bâtiment administratif, a déclaré Abdullahi Mohamud, un responsable de la police locale.
« Cinq personnes ont été tuées sur place, et trois autres sont mortes dans la nuit à l’hôpital », a-t-il déclaré ce dimanche, ajoutant que le kamikaze avait prévu de détruire le pont principal de la ville avant de rediriger l’attaque vers une zone civile.
Selon des témoins, l’explosion a endommagé des bâtiments et la principale mosquée de la ville.
Par ailleurs, le gouvernement a déclaré samedi qu’il avait fermé 250 comptes bancaires appartenant au groupe al-chebab afin de couper ses sources de financement.
RDC – Au moins cinq personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans un attentat à la bombe contre une église protestante dimanche dans la ville de Kasindi, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à la frontière avec l’Ouganda, a annoncé l’armée.
« Les premières constatations montrent que les ADF sont derrière cette attaque », a déclaré à Reuters le porte-parole de l’armée Anthony Mualushay, en référence aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé islamiste ougandais qui a prêté allégeance à l’organisation de l’Etat islamique en 2019.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.
Plus de 120 groupes armés sont présents dans l’est de la République démocratique du Congo, riche en minéraux, dont beaucoup sont l’héritage des guerres régionales qui ont éclaté au début du siècle.
Considérées comme le plus meurtrier, les Forces démocratiques alliées (ADF) que le groupe État islamique présente comme sa branche en Afrique centrale, sont actives dans la région du Nord-Kivu où l’attentat a eu lieu. Elles sont accusées d’avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats en Ouganda. Les Etats-Unis les ont placées en 2021 sur leur liste des organisations terroristes.
ZIMBABWE – A quelques mois des élections qui verront Emerson Mnangagwa briguer un deuxième mandat à la tête du pays (la date n’a pas été fixée, mais elles auront lieu d’ici la mi-juillet), la situation politique se crispe. Dernière personnalité visée : le député Costa Machingauta, dont le domicile a été pris d’assaut par la police anti-émeute samedi, dans la banlieue d’Harare.
Vingt-cinq personnes au total ont été arrêtées samedi au domicile de Costa Machingauta à Budiriro, dans la banlieue sud-ouest d’Harare la capitale.
Il hébergeait une réunion de cadres et de militants de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), formation du principal opposant Nelson Chamisa, lorsque la police anti-émeute a fait irruption, frappant, selon des témoignages, le député, son épouse et sa fille de 17ans.
Un autre député de la CCC, Amos Chibaya, aurait lui aussi été interpellé.
La police, qui avait bouclé le quartier, s’est justifiée : la réunion n’avait pas été autorisée, et les personnes arrêtées seront accusées d’avoir enfreint les règles relatives à l’ordre public, a annoncé son porte-parole. Celle de la CCC a de son côté accusé le parti au pouvoir depuis l’indépendance, la Zanu-PF, d’utiliser la police contre ses adversaires politiques.
ANGOLA – L’Angola a engrangé 567 milliards de kwanzas (1,13 milliard $) grâce à la privatisation de 96 entreprises publiques depuis 2019, a annoncé le secrétaire d’Etat angolais aux Finances et au Trésor, Ottoniel dos Santos mardi 10 janvier.
Ces entreprises ont été cédées à des investisseurs privés dans le cadre d’un vaste programme de privatisation lancé en 2019. Baptisé « Propriv », ce programme prévoyait initialement la cession des parts de l’Etat dans 195 entreprises, mais ce nombre a ultérieurement été réduit à 178 actifs.
Dans une ordonnance du président João Lourenço publiée fin décembre dernier au journal officiel, les autorités angolaises ont annoncé la cession dans les prochains mois de 51% du capital de l’opérateur aéroportuaire public Sociedade Gestora de Aeroportos à des investisseurs privés.
En septembre dernier, l’Institut de gestion des actifs et des participations de l’Etat (IGAPE) avait également annoncé que l’Etat entend céder ses participations dans deux véritables fleurons de l’économie angolaise, en l’occurrence la compagnie pétrolière nationale Sonangol et la compagnie de diamants Endiama, d’ici 2027.
Le président Joao Lourenço, qui s’est offert un second mandat de cinq ans après la victoire de son parti aux élections législatives tenues en août 2022, a promis de poursuivre son programme de réformes économiques salué par les bailleurs de fonds internationaux, pour diversifier l’économie, attirer les investissements étrangers et créer des emplois.
INSOLITE – Les coups de pinceaux sont assez simples, consistent en quelques taches d’un jaune vif et provençal sur une nuit bleue. Ce petit format est l’œuvre de Van Gogh, un joyeux chien américain, un bâtard ayant perdu une oreille. L’animal s’est mis à réaliser quelques peintures l’an passé. Passé inaperçu dans un premier temps, les toiles de ce nouveau Van Gogh sont devenues une sensation en ligne, après la diffusion de plusieurs vidéos virales sur le réseau social TikTok.
L’animal, bien entendu, ne s’est pas soudainement mis à la peinture. Recueilli en juin par un refuge de Bethel, dans le Connecticut, le chien âgé de sept ans présentait un état déplorable. Il avait été gravement blessé puis abandonné, probablement à la suite d’un combat de chien. Amputé de son oreille et moribond, il n’attirait guère les clients. Du moins jusqu’à ce que le refuge décide de jouer sur le nom dont ils avaient affublé le canidé. Et de le faire peindre. Une activité à laquelle il a pris goût.
«Pour lui, c’est un épanouissement et un plaisir. Il aime le faire», a assuré à Foxnews, Jaclyn Gartner, la directrice du refuge Happily Furever After Rescue, qui avait recueilli Van Gogh. Comme il n’est pas très aisé d’apprendre à un chien l’art de tenir un pinceau ou celui de tracer des figures peintes, ses gardiens humains ont recouru à une petite ruse. Une toile et des empâtements de peinture sont glissés dans une pochette plastique posée à plat, sur laquelle sont dispersés les mets préférés du petit gourmet : du pâté de foie, de la purée de citrouille ou du beurre de cacahuète. Appâté par le festin, Van Gogh pourlèche l’ensemble de son «assiette» et étale ainsi, accessoirement, la peinture sur le tissu.
Une première exposition est montée en octobre avec l’idée de vendre quelques-unes des «œuvres» du chien au profit du refuge. L’événement tourne au fiasco, avec seulement deux visiteurs, mais attire la curiosité du média américain NowThis, qui relaye sur ses réseaux sociaux l’histoire de Van Gogh et de sa dizaine de petits tableaux.
Depuis, les ventes vont bon train. En novembre, douze toiles sont vendues en ligne pour un total de 1900 dollars ; en décembre, le refuge s’ouvre aux commandes et reçoit 100 demandes «de New York jusqu’en Nouvelle-Zélande» en quelques jours. L’artiste peine à tenir le rythme. «Nous ne réalisons que 5 à 7 peintures par semaine, alors soyez patient», préviennent sur Facebook les responsables du Happily Furever After Rescue. Après avoir été snobé pendant des semaines, Van Gogh n’a pas attendu cette reconnaissance tardive pour se trouver une famille d’accueil. Il a été adopté cet été.
BURKINA – Une cinquantaine de femmes ont été enlevées jeudi et vendredi par des jihadistes présumés à Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué à l’AFP des responsables locaux et des habitants de cette localité régulièrement touchée par des violences.
Selon le témoignage de plusieurs habitants et de responsables locaux souhaitant rester anonymes, un premier groupe d’une quarantaine de femmes a été enlevé à une dizaine de kilomètres au sud-est d’Arbinda et un autre d’une vingtaine le lendemain au nord de cette commune.
Certaines ont pu s’échapper et regagné leur village pour témoigner.
« Les femmes se sont regroupées pour aller cueillir des feuilles et des fruits sauvages en brousse parce qu’il n’y a plus rien à manger », a expliqué un des habitants, précisant qu’elles étaient parties avec leurs charrettes dans la journée de jeudi.
« Le jeudi soir, ne les voyant pas revenir, nous avons pensé que leurs charrettes avaient eu un problème. Mais trois rescapées sont revenues nous dire ce qui s’est passé », a ajouté un autre habitant.
Selon lui, le lendemain, à huit kilomètres au nord d’Arbinda, une vingtaine de femmes qui n’étaient pas informées du premier enlèvement, ont été à leur tour victimes d’un rapt.
« Dans les deux groupes, des femmes ont réussi à échapper à la vigilance des terroristes et ont regagné le village à pieds » a-t-il expliqué.
« Nous pensons que les ravisseurs les ont emmenées dans leurs différentes bases », a-t-il poursuivi.
Selon des responsables locaux qui ont confirmé les enlèvements, l’armée et ses supplétifs civils ont effectué des ratissages de la zone, sans succès.
La commune d’Arbinda se situe dans la région du Sahel, dans le nord du Burkina Faso, une zone sous blocus de groupes jihadistes et qui est difficilement ravitaillée en vivres.
Près d’un million de personnes vivent actuellement dans des zones sous blocus, dans le nord ou l’est du pays, selon les Nations unies.
ETATS-UNIS – Les républicains, nouvellement maîtres de la Chambre des représentants des Etats-Unis, ont lancé vendredi une enquête parlementaire sur le retrait chaotique des troupes d’Afghanistan en 2021, durant lequel 13 soldats américains avaient été tués dans un attentat.
Michael McCaul, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre basse du Congrès, a annoncé avoir demandé au secrétaire d’Etat Antony Blinken une série de documents, notamment des notes des renseignements ou des échanges avec les talibans.
« Il est absurde et scandaleux que l’administration Biden ait refusé à plusieurs reprises nos demandes de droit de regard et qu’elle continue de dissimuler des informations sur le retrait », a déclaré Michael McCaul.
En cas de refus, la commission n’hésitera pas à passer par « un processus contraignant », a-t-il prévenu.
Le président démocrate Joe Biden avait mis en œuvre le retrait des troupes d’Afghanistan décidé par Trump, mettant fin en août 2021 à la plus longue guerre qu’ait connu l’Amérique.
Mais le chaos dans lequel ces opérations s’étaient déroulées, ainsi que le retour quasiment immédiat au pouvoir des talibans, lui avait valu de fortes critiques.
BIDEN – Cinq pages supplémentaires de documents confidentiels ont été retrouvées dans la maison de famille de Joe Biden, a fait savoir la Maison Blanche samedi, un rebondissement supplémentaire dans une affaire très délicate pour le président américain.
Ces documents, qui datent de la vice-présidence de Joe Biden, de 2009 à 2017, ont été retrouvés dans une pièce adjacente au garage, après la venue jeudi soir de l’avocat de la présidence Richard Sauber, précise ce dernier dans un communiqué.
Il indique s’être rendu dans cette résidence cossue de Wilmington (Delaware, est) afin de superviser la transmission à la justice d’un premier ensemble de documents confidentiels, retrouvés sur place mercredi.
Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre l’ensemble de leurs emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.
Jeudi, le ministre de la Justice Merrick Garland a nommé un procureur indépendant pour enquêter dans ce dossier.
CALIFORNIE – Après trois semaines de pluies records, le président des Etats-Unis Joe Biden a déclaré l’état de catastrophe majeure dans le Golden State. Résultat du phénomène de «rivières atmosphériques» qui a causé inondations et glissements de terrains et fait au moins 19 morts.
la Californie subit un assaut répété de «rivières atmosphériques», des corridors semblables à des fleuves transportant à haute altitude d’énormes quantités d’eau depuis les tropiques. Ce phénomène météorologique habituel en hiver est cette fois d’une intensité telle qu’il a causé des inondations et des glissements de terrain catastrophiques dans tout l’Etat, y compris dans les agglomérations de San Francisco, Los Angeles et la capitale, Sacramento.
Dans la Vallée centrale, les pluies exceptionnelles ont réveillé le souvenir de la grande inondation de 1862, durant laquelle cette plaine agricole installée en zone semi-aride, qui produit aujourd’hui plus de la moitié des fruits et légumes des Etats-Unis grâce à un complexe système d’irrigation, a connu un déluge historique de quarante-trois jours. Dans ce contexte, la Californie peine à se réjouir de voir ses réservoirs se rapprocher de leur niveau historique après avoir enduré deux décennies de sécheresse intermittente. Samedi, 29 000 Californiens étaient soumis à un mandat d’évacuation, dix jours après que le gouverneur, Gavin Newsom, a proclamé l’état d’urgence et alors que le président américain Joe Biden a déclaré l’état de catastrophe majeure.
NEPAL – Un avion affrété par la compagnie Yeti Airlines s’est écrasé ce dimanche 15 janvier 2023, à proximité de la ville népalaise de Pokhara, avec 72 personnes à bord dont un Français. Il y a au moins 68 morts.
L’appareil, un ATR 72-500, a décollé de Katmandou, la capitale du Népal, à 10 h 30 heure locale (5 h 45 heure de Paris) et s’est écrasé moins d’une demi-heure plus tard dans une gorge située dans le quartier de Nayagaun, entre le nouvel et l’ancien aéroport de Pokhara, une ville touristique du centre du pays, au pied de l’Annapurna.
« J’ai vu l’avion trembler, bouger de gauche à droite, puis il a soudainement piqué du nez et plongé dans la gorge », a expliqué à l’agence Reuters un témoin de l’accident. Un témoignage que corrobore une vidéo postée sur Twitter par un journaliste. A la suite du crash, l’avion a pris feu et n’a pu être éteint que deux heures plus tard.
L’avion était coutumier du trajet entre les deux villes, qu’il effectuait tous les jours. À noter toutefois que le nouvel aéroport de la ville sur lequel il était censé atterrir n’a été officiellement inauguré que le 1er janvier dernier.
PEROU – Le gouvernement péruvien a décrété samedi l’état d’urgence dans la capitale Lima et plusieurs autres régions en raison des manifestations contre la présidente Dina Boluarte qui ont fait au moins 42 morts dans le pays depuis cinq semaines.
Cette mesure, en vigueur pour 30 jours, autorise l’armée à intervenir pour maintenir l’ordre et entraîne la suspension de plusieurs droits constitutionnels comme la liberté de circulation et de réunion et l’inviolabilité du domicile, selon un décret publié samedi soir au journal officiel.
Outre la capitale, les départements de Cusco et Puno (sud) sont notamment soumis à l’état d’urgence, de même que le port de Callao, à côté de Lima.
Plus d’une centaine de barrages routiers bloquaient samedi la circulation à travers le Pérou, principalement dans le sud, épicentre de la contestation, mais également autour de Lima.
Les autorités ont cependant rouvert samedi l’aéroport international de Cusco, d’importance vitale pour le secteur touristique péruvien.
Les protestations ont éclaté après la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président socialiste Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté de perpétrer un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
TCHEQUIE – Le général à la retraite, Petr Pavel, a remporté samedi d’une courte tête le premier tour de l’élection présidentielle en République Tchèque, devançant le milliardaire et ancien Premier ministre Andrej Babis.
Les résultats après le décompte de 99,7 % des voix montrent que Petr Pavel a obtenu 35,4 % des suffrages, contre 35,0 % pour Andrej Babis.
Tant Petr Pavel, qui a occupé un poste de haut rang au sein de l’Otan, qu’Andrej Babis, qui a été Premier ministre de 2017 à 2021, devraient mener une politique pro-occidentale, contrairement au président sortant, Milos Zeman, qui a cherché, durant une grande partie de ses deux mandats de cinq ans, à bâtir des liens plus étroits avec la Chine et la Russie.
Petr Pavel a critiqué Andrej Babis, estimant qu’il était un populiste et représentait une menace.
« Le danger, c’est que nous glissions non seulement vers le populisme, mais que nous nous écartions de la voie que nous avons suivie pendant 30 ans. Une voie clairement en faveur de la démocratie, de l’Occident et de l’Europe, a-t-il dit.
Les instituts de sondages créditent Petr Pavel d’une légère avance sur Andrej Babis au second tour. L’ancien général devrait, selon toute attente, bénéficier d’un plus grand nombre de reports de voix que son concurrent.
CANADA – Les trois partis d’opposition s’inquiètent de voir la place grandissante de McKinsey au sein des services publics. Les députés de l’opposition réclament donc au pouvoir en place tous les documents en lien avec ces contrats, de la première à la dernière ligne, en passant par les courriels et même les textos. Les premières ententes avec les consultants ont commencé il y a sept ans, mais la tendance s’accélère depuis deux ans. Au point que plusieurs contrats ont eu lieu sans appel d’offres. Parfois en doublant carrément le travail des fonctionnaires existants.
Plusieurs ministères sont concernés : les travaux publics, la défense, et surtout l’immigration. À lui seul, ce ministère concentre le quart des contrats accordés. Selon le témoignage de plusieurs fonctionnaires interrogés par Radio-Canada, les consultants prétendaient régler les problèmes qu’affrontent ces services administratifs particulièrement déficients.
Difficile de leur donner raison : malgré la quinzaine de millions d’euros dépensés, les dossiers de près de deux millions de nouveaux arrivants sont toujours coincés dans les tuyaux de cette énorme machine administrative. Et côté douanes, un autre secteur prétendument aidé par McKinsey, la situation ne va pas mieux. Cet été, plusieurs aéroports au Canada ont presque été paralysés par une gestion désastreuse de l’arrivée et des départs des voyageurs.
Derrière le cabinet McKinsey, on retrouve des noms de personnes proches du Premier ministre Justin Trudeau. Des conseillers qui collaboraient à son cabinet, tout en pointant à la multinationale. Et le cas le plus frappant, c’est celui qui a dirigé cette entreprise pendant 30 ans. À son départ en 2016, qu’a fait Dominic Barton ? Il s’est retrouvé ambassadeur du Canada en Chine. Une sorte de renvoi d’ascenseur diplomatique.
JAPON – Le gouvernement nippon a reconfirmé vendredi qu’il comptait démarrer cette année le rejet dans l’océan Pacifique d’eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi, un projet controversé localement et critiqué aussi par des pays voisins.
Plus d’un million de tonnes d’eau contaminée au tritium sont actuellement entassées dans plus d’un millier de citernes sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon), dont les capacités de stockage arrivent à saturation. Les pêcheurs locaux redoutent des conséquences négatives de cette opération sur la réputation de leurs prises auprès des consommateurs. Et le projet a aussi été critiqué par des pays voisins comme la Chine et la Corée du Sud, ainsi que par des organisations environnementales comme Greenpeace.
Ce projet a déjà reçu des avis favorables de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui le supervise, et du régulateur nucléaire japonais l’an dernier. Prévue pour s’étaler sur plusieurs décennies, l’opération devrait débuter « ce printemps ou cet été », après un « rapport complet » de l’AIEA ainsi que l’achèvement et la vérification des préparatifs sur place, a déclaré vendredi devant la presse le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno.
Le tritium est un radionucléide ne pouvant être traité par les technologies actuellement disponibles. Cependant sa dilution en mer est déjà pratiquée au Japon et à l’étranger par des installations nucléaires en activité.
ALLEMAGNE – Des militants s’opposant à l’extension d’une mine de charbon dans l’ouest de l’Allemagne ont accusé dimanche la police d’avoir réprimé avec « violence » leur manifestation la veille, qui a dégénéré en affrontements où des dizaines de policiers et de manifestants ont été blessés.
Environ 15.000 manifestants, selon la police allemande – 35.000 selon les organisateurs -, dont l’activiste suédoise Greta Thunberg, ont protesté contre l’extension d’une mine de lignite à ciel ouvert entraînant la destruction du hameau de Lützerath, dans le bassin rhénan, entre Düsseldorf et Cologne, soutenant des activistes qui occupaient le site et que la police a entrepris de déloger depuis mercredi.
Une porte-parole des organisateurs de la manifestation, Indigo Drau, a accusé lors d’une conférence de presse la police de « violence pure », affirmant que les agents avaient battu « sans retenue » les militants, les frappant notamment à la tête.
Le collectif Lützerath lebt! a fait état samedi de dizaines de blessés, dont certains graves, dans les rangs des militants. Une vingtaine d’entre eux étaient hospitalisés, selon une infirmière du groupe d’activistes, Birte Schramm.
La police a affirmé de son côté dimanche que quelque 70 de ses agents ont été blessés samedi, et que des poursuites judiciaires ont été lancées contre environ 150 personnes.
La situation sur le terrain était redevenue « très calme » dimanche, selon la police.
L’opération d’évacuation à Lützerath est politiquement délicate pour la coalition du social-démocrate Olaf Scholz qui gouverne avec les écologistes, accusés par les activistes d’avoir trahi leurs engagements.
DAKAR – Le Qatari Nasser al-Attiyah (Toyota) a remporté son cinquième rallye-raid Dakar en auto, après 2011, 2015, 2019 et 2022, au terme de la 14e et dernière étape à Dammam (Arabie saoudite) dimanche. Triple vainqueur d’étape, le tenant du titre devance de plus d’une heure, le Français Sébastien Loeb (Prodrive) et le jeune Brésilien Lucas Moraes (Toyota).
En tête depuis la troisième étape du rallye-raid parti le 31 décembre des rivages de la mer rouge près de Yanbu, le pilote de 52 ans a compté d’entrée de 20 minutes d’avance sur Stéphane Peterhansel (Audi) et 33 sur celle de l’Espagnol Carlos Sainz. Puis il a vu s’ouvrir un boulevard avec l’abandon de ces deux principaux rivaux, respectivement le 6 et le 10 janvier. La suite de la course n’a été pour lui que contrôle et maîtrise, tout en gestion.
En binôme avec le copilote français Mathieu Baumel, pour qui il s’agit du quatrième sacre dans le mythique rallye-raid, Al-Attiyah, médaillé olympique dans l’épreuve de skeet (le nom officiel du ball-trap aux JO), n’a jamais été inquiété lors de cette édition malgré l’ombre des Audi hybrides et leur supposée surpuissance.
La victoire dans la 14e et dernière étape est revenue au Français Guerlain Chicherit (Prodrive), dimanche, très loin au classement général. Un classement général dans lequel Sébastien Loeb termine deuxième pour la troisième fois après les éditions 2017 sur Peugeot et 2022 déjà sur Prodrive. Le pilote français a néanmoins marqué l’histoire du Dakar lors de cette édition en arrachant six victoires d’étape consécutives, une première dans le mythique rallye-raid.
FRANCE – Près d’un Français sur deux éprouve un sentiment d’insécurité en montant dans un train ou un métro, selon un sondage CSA pour CNEWS publié le 13 janvier. Rames bondées, retards quotidiens, couloirs non surveillés, agressions verbales et physiques courantes… Les usagers sont exténués. Si à l’échelle nationale, 46% des citoyens ne se sentent pas en sécurité dans les transports, le chiffre monte à 50% à Paris, où la qualité du service n’a eu de cesse de baisser ces dernières années.
Toujours selon le sondage CSA, les femmes sont les plus sensibles à ces situations : 49% d’entre elles ne se sentent pas en sécurité contre 42% des hommes. Les jeunes quant à eux s’en sortent encore moins bien, 54% sont stressés à l’idée de prendre un métro, RER ou TER.
Un chiffre relativement constant. Déjà en 2018, selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 45% des usagers des transports en commun ne se sentaient pas en sécurité. Les femmes étaient déjà les plus touchées avec 51% d’entre elles concernées contre seulement 38% pour les hommes.
FRANCE – Une très importante fabrique de cigarettes de contrefaçon a été démantelée cette semaine près de Rouen par des gendarmes, qui ont saisi plus de 100 tonnes de produits, a annoncé ce dimanche la gendarmerie nationale.
Le trafic a été mis au jour par un renseignement, via Europol, transmis fin 2022 à la section de recherche de Rouen, faisant état d’un trafic international de cigarettes dans un entrepôt d’une zone industrielle de Saint-Aubin-lès-Elbeuf, près de Rouen.
Les enquêteurs ont découvert des rotations de camions chargeant et déchargeant des cartons et des palettes volumineuses. Le 12 janvier, alors que deux camions de 38 tonnes arrivent sur les lieux, une soixantaine de gendarmes investissent la fabrique. Neuf personnes, toutes de nationalité étrangère, âgées de 21 à 55 ans, sont interpellées et placées en garde à vue. La majorité de ces personnes sont de nationalité moldave.
Plus de 100 tonnes de produits (55 tonnes de cigarettes, 50 tonnes d’étiquettes, filtres papiers , emballages, et 18 tonnes de résidus de tabac et déchets de cigarettes) sont saisies. Le prix de revente de tabac contrefait saisi est évalué à 13,7 millions d’euros.
L’outrage sexuel ou sexiste vise une déclaration ou un comportement à connotation sexuelle ou sexiste portant atteinte à la dignité d’une personne, ou l’exposant à une situation pénible. L’infraction peut être punie d’une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros.