
HAÏTI – Ils étaient captifs depuis le 11 avril. Sept personnes enlevées en Haïti, dont deux religieux français, ont été libérées, annonce la Société des prêtres de Saint-Jacques vendredi 30 avril. « Nous avons retrouvé nos confrères, les religieuses et les membres de la famille du Père Jean Anel Joseph en bonne santé », écrit-elle dans un communiqué, sans préciser si la rançon réclamée par les ravisseurs a été versée. «Nos remerciements vont également aux ambassadeurs de France et des États-Unis, pour leur apport diplomatique discret et efficace, ainsi qu’à toutes les autorités politiques et morales du pays ainsi qu’aux gouvernements pour leur indéfectible soutien», a ajouté l’institut. Trois autres personnes avaient été relâchées le 22 avril.On ne sait si une rançon a été versée. Les ravisseurs, qui appartiendraient au gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Marozo », avaient réclamé un million de dollars.
PALESTINE – Les premières élections palestiniennes en quinze ans étaient censées se tenir le 22 mai prochain. Elles n’auront pas lieu à cette date car le président de l’Autorité palestinienne a décidé de la reporter « jusqu’à ce que […] notre peuple puisse exercer ses droits démocratiques à Jérusalem ». Officiellement, Israël n’a pas répondu favorablement à la demande palestinienne d’autoriser le vote à Jérusalem-Est, qu’il a annexé en 1967, et qu’il juge comme appartenant à sa capitale indivisible. Néanmoins, dans une rencontre avec les ambassadeurs européens en début de semaine, Alon Bar, le directeur de la section politique du ministère israélien des Affaires étrangères, avait indiqué que son pays n’allait « ni empêcher ni intervenir » dans le processus électoral palestinien. Une solution semblait avoir été trouvée malgré l’arrestation de trois candidats hiérosolymitains palestiniens. Pour Ghaith Al-Omari, chercheur au Washington Institute for Near East Policy, « la question n’est pas liée à Jérusalem-Est: « Mahmoud Abbas souhaite trouver une excuse pour ne pas organiser ces élections, de peur que son parti, le Fatah, se désintègre ». Les islamistes du Hamas étaient donnés en tête, mais sans majorité absolue.

JEUX OLYMPIQUES – Pas de public à Tokyo? Cette possibilité prend chaque jour un peu plus de poids. On sait déjà qu’il n’y aura pas d’étrangers, sauf quelques invités, mais ce vendredi, Seiko Hashimoto , la président du comité d’organisation, a évoqué que le refus d’autoriser des spectateurs était « une situation, pas loin d’être inéluctable, et vers laquelle l’olympiade semble se diriger presque inévitablement. Cette même Seiko Hashimoto est en effet persuadée qu’il n’y aura de succès pour ces Jeux qu’à la condition que les sportifs comme la population japonaise soient « complètement protégés ». Cette condition serait l’absence de spectateurs. Pour garantir des JO sains, les organisateurs veulent recruter 500 infirmières, mais certaines expriment leur mécontentement en affirmant ne pas être des « pions jetables » qui peuvent être déplacés pour un événement « non essentiel ».
ESPAGNE – Trois Marocains ont été interpellés à Grenade (Espagne) ce jeudi avant d’être placés en détention. Ils sont accusés d’être « très radicalisés » et soupçonnés d’appeler à des attentats en France et d’avoir émis des « menaces extrêmement graves et violentes » contre les Français. Ils avaient recouru aux réseaux sociaux et à leurs comptes avec près de 19.000 followers afin d’“encourager à commettre des attentats terroristes contre des Français et des institutions françaises”. «Il y avait une claire menace à la sécurité publique, non seulement en Espagne, mais aussi en France», a déclaré la police espagnole dans un communiqué. L’enquête des forces de police avait commencé en octobre, un mois après la nouvelle publication par l’hebdomadaire français Charlie Hebdo de caricatures de Mahomet.

TERRORISME – « Pourquoi cette haine d’un homme à l’égard d’une femme qu’il ne connaissait pas ? Parce qu’elle incarnait la police française et donc l’autorité de l’État. » Le ton de Jean Castex était grave ce vendredi matin à Rambouillet lors de la cérémonie d’hommage national rendu à Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police assassinée, vendredi dernier, au sein même de son commissariat. Le Premier ministre Jean Castex a martelé que « le terrorisme islamiste n’est rien d’autre qu’un fanatisme sanguinaire, il nous a déclaré la guerre, mais c’est une guerre de lâches » « Ce matin, nos sanglots forment un même glas », a-t-il poursuivi en citant Aragon. « La défense du droit et de cette liberté si française de croire au ciel ou de ne pas y croire, notre ennemi, le terrorisme islamiste, ne peut la tolérer », a également déclaré le chef du gouvernement. Avant son discours, Jean Castex avait décoré la victime de la Légion d’honneur à titre posthume.
CLIMAT- La Cour constitutionnelle allemande a infligé jeudi 29 avril un camouflet au gouvernement d’Angela Merkel en estimant que les objectifs de sa «loi climat», institutionnalisant les futures baisses d’émissions de gaz à effet de serre, étaient «insuffisants». Votée en décembre 2019 sous l’impulsion du gouvernement de coalition entre conservateurs du parti d’Angela Merkel et sociaux-démocrates, cette loi impose une réduction de 55% des émissions des gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990. Quatre plaintes avaient été déposées à son encontre par des associations environnementales. A cinq mois des élections législatives allemandes du 26 septembre, c’est un coup de semonce juridique qui a tout d’une petite bombe politique. S’ils ne sont pas à l’origine des recours déposés devant la Cour de Karlsruhe, les Verts ont compris le profit politique qu’ils pouvaient espérer tirer de cette décision, à l’orée d’une campagne électorale qu’ils abordent en position de force. Saluant une « décision historique », leur candidate à la chancellerie, Annalena Baerbock, a immédiatement réagi en exigeant « des mesures concrètes ici et maintenant ».

ALLEMAGNE – Dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 avril, quatre personnes ont perdu la vie dans une clinique pour handicapés près de Berlin, une cinquième, grièvement blessée, est aujourd’hui hors de danger. Une employée de 51 ans a été interpellée. Les circonstances dans lesquelles se sont déroulés ces meurtres restent floues. Ce que l’on sait néanmoins, c’est que les deux femmes et les deux hommes ayant perdu la vie se trouvaient dans leurs chambres respectives au moment des faits. La justice a ordonné hier l’internement psychiatrique de l’employée qui est soupçonnée d’avoir tué ces quatre personnes. Après la tuerie, elle était rentrée chez elle et avait prévenu son mari qui avait alerté la police, selon Bild.
INSOLITE – Une rumeur circulait depuis des années au sein de leur famille. Elle parlait d’une boîte renfermant un magot caché quelque part dans la maison « il y a longtemps ». Avant de la vendre, des habitants du Massachusetts ont demandé à un spécialiste de la détection des métaux de fouiller, de vérifier. Il lui a fallu moins d’une heure pour repérer des signaux provenant d’un coin du grenier. En passant une caméra sous les lattes du plancher, il a vu une boîte bleue recouverte de toiles d’araignée. Dans cette boîte, il y avait 46 000 dollars en billets imprimés entre 1930 et 1950. Bien conservés, ils pourraient être revendus à des collectionneurs pour une somme dépassant largement leur valeur faciale .Pour sa part, le spécialiste de la chasse au trésor fait sa pub sur Youtube.

TCHAD – Le pouvoir refusant de négocier avec les rebelles, les combats ont repris dans l’Ouest du pays. L’armée, qui a assuré « avoir mis hors d’état de nuire » une colonne de rebelles, a annoncé le crash de l’un de ses hélicoptères en raison d’une « une panne technique ». Les Fact affirment avoir détruit l’appareil. C’est dans ce contexte qu’une mission d’enquête de l’Union africaine sur la « situation politique et sécuritaire »est arrivée à N’Djamena. Prévue pour durer sept jours, elle doit « examiner les stratégies visant à faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel et à la gouvernance démocratique », selon un communiqué de l’UA. Elle remettra ensuite ses conclusions au Conseil de paix et de sécurité de l’organisation panafricaine, « pour examen et décision ».
CHINE – Un homme armé d’un couteau a attaqué mercredi une école maternelle à Beiliu, dans le sud de la Chine, tuant deux enfants et blessant 16 personnes, a indiqué l’agence officielle Xinhua. Un suspect a été arrêté et une enquête est en cours. Les attaques au couteau sont relativement fréquentes en Chine, pays qui réglemente strictement l’accès aux armes à feu. En 2018, un homme qui avait poignardé à mort neuf enfants et en avait blessé 11 dans le nord de la Chine avait été condamné à mort.
Sans rapport avec cette tuerie, mais avec les enfants, la Chine est sur le point d’annoncer sa première baisse de population depuis cinq décennies à la suite d’un recensement décennal, indique le Financial Times, qui cite des sources proches du dossier. Une projection réalisée par les Nations Unies, estimait que la population chinoise atteindrait son pic en 2027.

ALGÉRIE – Karim Tabbou, opposant algérien de 47 ans, a été libéré jeudi 29 avril sous contrôle judiciaire, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD). Emprisonné de septembre 2019 à juillet 2020, cette figure du mouvement pour la démocratie, avait été convoquée mercredi au commissariat pour répondre d’une plainte déposée contre lui par Bouzid Lazhari, le président -conspué lors des obsèques d’Ali Yahia Abdenour- du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), un organisme officiel. Au cours de sa garde à vue de vingt-quatre heures consécutives, il avait dû être évacué dans la matinée à l’hôpital Mustapha d’Alger à cause d’un malaise, d’après la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH). Cette dernière exprime son inquiétude devant « l’escalade de la répression, qui vise toutes les voix de l’opposition et du Hirak ».
ETATS-UNIS – La police d’une ville d’Alameda près de San Francisco, vient de rendre publique une vidéo montrant des agents plaquant au sol un homme durant plus de cinq minutes, une intervention conclut tragiquement par la mort de l’interpellé. Les faits remontent au 19 avril et la mort de Mario Gonzalez, 26 ans, rappelle celle de George Floyd l’an dernier à Minneapolis. La vidéo, tournée par la caméra-piéton d’un des fonctionnaires de police, montre les agents tentant de menotter Mario Gonzalez dans un jardin public, après que l’homme obèse et apparemment confus ne leur a pas tendu ses papiers d’identité et avait du mal à répondre à leurs questions. Ils le suspectait d’un vol et d’être sous influence de drogues.