
ALGÉRIE – Les tours de vis sur les importations se multiplient, avec particulièrement dans le viseur toutes les formes de fraude, notamment les opérateurs qui ne paient pas leurs impôts. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations Kamel Rezig a ordonné que les dossiers introduits par les importateurs de produits destinés à la revente en l’état devront obligatoirement comporter les extraits de rôles apurés de la société, de ses gestionnaires et de ses actionnaires ou, le cas échéant, un échéancier de paiement établi avec les services des impôts. Il a révélé que 6.000 importateurs fictifs ont été recensés en Algérie, en indiquant que l’objectif du gouvernement était de ramener à 9.000 le nombre d’importateurs. Il a précisé que les opérations d’assainissement du commerce extérieur menées en 2016, 2017 et 2018 ont permis de réduire le nombre d’importateurs de 45.000 à 15.000. Les mesures de restriction et de lutte contre les fraudes et les surfacturations ainsi que l’interdiction de l’importation de certains produits ont permis de réduire la facture globale des importations de moitié, de 60 à 31 milliards de dollars entre 2014 et 2021, selon le président Abdelmadjid Tebboune.
ALGÉRIE-FRANCE- Les autorités algériennes ont menacé, mercredi 27 octobre, l’Agence France Presse de non renouvellement de l’accréditation et d’interdiction d’exercer en Algérie, au motif de ce qu’elles ont autorisé de « campagne hostile et odieuse » de l’agence de presse française. « L’AFP prouve une nouvelle fois ses préjugés hostiles envers l’Algérie en s’écartant clairement de la pratique médiatique et journalistique et en se dénuant de crédibilité, d’objectivité et d’éthique déontologique de la profession », souligne un communiqué du département de la Communication. L’Agence avait publié mardi un reportage sur la migration clandestine (irrégulière) depuis l’Algérie vers l’Espagne, sous le titre : « De l’Algérie à l’Espagne, les « harraga » prêts à mourir en mer pour ne pas rester au pays ». « Nous demandons fermement à l’AFP de cesser immédiatement sa campagne hostile et odieuse contre l’Algérie, sous peine d’appliquer la loi en vigueur dans de tels cas, qui consiste à ne pas lui renouveler l’accréditation et lui interdire d’exercer en Algérie sous quelque forme que ce soit », a averti le ministère de la Communication.
MAROC – Le GAFI, groupe d’action financière, maintient le royaume sous surveillance accrue. L’organisme international d lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme avait placé le Maroc sur sa liste gris en février dernier en raison notamment des faibles moyens consacrés au contrôle, au faible niveau des sanctions infligées aux contrevenants. Les progrès ont été jugés insuffisants et lors de sa réunion plénière qui vint de se tenir à Paris, le Gafi dans ce qui est appelé « administration sous surveillance accrue », « présentant des lacunes stratégiques ». Parmi les 22 pays sur cette liste figurent le Sénégal, la Turquie, le Mali, la Jordanie, la Syrie, Malte, le Pakistan, le Burkina… Selon un rapport du FMI de mai dernier, être classé sur liste grise peut faire perdre à un pays jusqu’à 3 % de son PIB, ce qui dépasserait 20 milliards de dollars par an dans le cas de la Turquie.

LIBAN – Le juge chargé de l’enquête sur l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, Tarek Bitar, a annulé ce jeudi l’audition prévue de l’ancien Premier ministre Hassan Diab après que ce dernier a déposé une plainte contre les poursuites le visant, a-t-on appris auprès d’une source judiciaire. Les défenseurs de Hassan Diab, Premier ministre démissionnaire qui assurait l’intérim au moment de l’explosion, ont déposé ce recours mercredi. Hassan Diab a déjà refusé de se présenter à deux auditions qui avaient été programmées par le juge Tarek Bitar. Pour la classe politique, qui n’a ni l’habitude ni l’envie de rendre des comptes sur l’incurie et la corruption (qui permirent la catastrophe), le magistrat de 47 ans est un gêneur à écarter. Il vit sous protection. Dans ses précédents postes, quelques jugements retentissants lui ont taillé une réputation de protecteur des petits, comme lorsqu’il fit payer cher les médecins d’un hôpital privé pour la paralysie d’une enfant. Les proches de victimes d’août 2020 louent son écoute.
SYRIE – « La vie quotidienne en Syrie devient de moins en moins abordable. Plus de 90% de la population vit désormais en dessous du seuil de pauvreté », a expliqué mercredi Martin Griffiths, secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires. « De nombreuses personnes sont obligées de faire des choix très difficiles pour joindre les deux bouts et sont donc confrontées à un risque accru d’exploitation », a-t-il ajouté, estimant qu’une expansion des programmes de relèvement rapide doit être au cœur des efforts pour répondre aux besoins de manière durable. En 2016, le taux était de 80% contre 28% avant la guerre.
Une étude reprise par des médias, indique le régime de Bachar El-Assad “siphonne des millions de dollars” d’aide humanitaire venue de l’étranger “en obligeant” les agences des Nations unie à utiliser un taux de change entre le dollar et la livre syrienne. 60 millions de dollars auraient été ainsi engrangés en 2020 selon le site Enab Baladi. L’Orient-Le Jour et le Guardian confirment cette pratique.
CISJORDANIE – Israël a menacé de commencer à couper l’électricité dans les zones palestiniennes de Cisjordanie la semaine prochaine en raison d’environ un demi-milliard de shekels (135 millions d’euros) de factures impayées. Dès mercredi prochain, des coupures de courant toucheront Ramallah, Bethléem et d’autres zones proches de Jérusalem pendant quatre heures par jour jusqu’à ce que les dettes soient payées ou qu’un accord soit conclu. Les Palestiniens dépendent d’Israël pour la quasi-totalité de leur électricité, mais sont souvent en retard sur les paiements. Ramallah a fait part à Israël d’une liste des zones où l’électricité ne peut être coupée, comme les villes où se trouvent les hôpitaux ou d’autres installations essentielles. Par ailleurs, des hauts fonctionnaires de l’Autorité palestinienne ont entrepris des voyages à l’étranger afin de collecter des fonds.
Ce jeudi, douze pays européens ont exhorté Israël à renoncer à son projet de construction de 3000 nouveaux logements pour des colons en Cisjordanie occupée. Les ministères des Affaires étrangères (Allemagne, France, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, Suède Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas et Irlande) ont signé un communiqué commun.

PALESTINE – « La Suisse peut jouer un rôle important dans le processus de paix », a estimé ce jeudi le président suisse Guy Parmelin lors d’une réunion avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah. Selon une déclaration du bureau de M. Abbas, Guy Parmelin a affirmé que les Israéliens et les Palestiniens doivent retourner à la table des négociations. « La création d’un horizon politique est au cœur des préoccupations de la Suisse, et la Suisse s’engage à soutenir le dialogue entre Palestiniens et Israéliens, car les mesures économiques ne peuvent empêcher la violence si elles ne s’inscrivent pas dans un effort politique », a-t-il affirmé. M. Parmelin a également exhorté M. Abbas à organiser des élections nationales palestiniennes, qui n’ont pas eu lieu depuis plus de 15 ans. « Nous exhortons l’Autorité palestinienne à mettre fin à la division et à intensifier ses efforts pour organiser des élections nationales palestiniennes », a souligné M. Parmelin.
SOUDAN – Après une nouvelle nuit de heurts avec les forces de sécurité, les manifestants hostiles au coup d’Etat militaire au Soudan ont réinstallé des barricades et poursuivi leur opération ville morte à Khartoum, sur fond de pressions internationales croissantes pour un retour du pouvoir civil. Avec des barricades de branchages, de pneus brûlés et de pierres, les manifestants ont bloqué plusieurs avenues de la capitale en pleine « désobéissance civile ». « On soutient totalement la grève générale, on ne veut pas du pouvoir militaire, on veut une vie démocratique libre », a affirmé un manifestant à l’AFP. A Khartoum, seules quelques boulangeries sont ouvertes, où se pressent des familles. Comme les quatre derniers jours, les rideaux de fer des magasins, banques et restaurants sont restés baissés. « Les forces de sécurité tentent de démanteler toutes les barricades en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc », a dit Hatem Ahmed, un autre manifestant. « Mais on les réinstalle dès qu’elles partent. On ne partira que quand un gouvernement civil sera institué ». Il y a cependant peu de monde dehors, par crainte d’être arrêté.
MADAGASCAR – Amnesty International a appelé mercredi 27 octobre la communauté internationale à accroître d’urgence son aide humanitaire à Madagascar, dont la moitié sud notamment est frappée par une sécheresse inédite résultant du réchauffement climatique. Cette sécheresse, la pire depuis 40 ans, a déjà placé plus d’un million de gens en situation de famine et causé de premiers décès directs, selon un nouveau rapport de l’ONG de défense des droits de l’Homme. « La communauté internationale doit immédiatement apporter aux populations de Madagascar touchées par la sécheresse une aide humanitaire accrue et des financements additionnels permettant de compenser les pertes et les dégâts subis », affirme Agnès Callamard, la secrétaire générale d’Amnesty dans ce rapport publié avant l’ouverture de la COP 26. Dans la pointe sud de l’île, 91% de la population vit en situation de pauvreté et la sécheresse a réduit à néant les capacités de production agricole et de pêche dont les familles dépendent pour leur survie, affirme le rapport. « Il n’a pas plu depuis janvier et rien ne pousse dans les champs. C’est le kéré », résume, fataliste, un villageois. En langue antandroy, l’ethnie de la région, “kéré” désigne la famine liée à la sécheresse.

MIGRATION – « La crise du Covid-19 a entraîné la plus forte baisse jamais enregistrée des flux d’immigration dans les pays de l’OCDE, de plus de 30% », écrit l’organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport annuel sur les migrations. Avec 3,7 millions de personnes qui ont rejoint ses 25 pays membres, l’immigration a atteint l’an dernier le plus bas niveau enregistré depuis 2003. Une dégringolade qui pourrait être encore beaucoup plus forte, selon des estimations préliminaires que dévoile l’OCDE ce jeudi : « La baisse des flux d’immigration a largement dépassé les 50% si l’on ne prend pas en considération les changements de statut« , qui peuvent faire apparaître administrativement une même personne deux fois. Les États-Unis, qui restent le premier pays d’immigration de l’OCDE, ont enregistré une baisse de 44% comparé à 2019. Parmi les cinq principaux pays de destination de l’OCDE, la France, a enregistré la baisse la moins marquée (-21%), avec 230.000 « nouveaux immigrés« , selon l’OCDE. « Toutes les catégories d’immigration permanente ont diminué en 2020« , poursuit l’organisation, selon laquelle les migrations familiales ont enregistré la baisse « la plus importante » avec plus de 35% de diminution. L’arrivée de saisonniers agricoles n’a diminué que de 9% et a même augmenté aux Etats-Unis et en Pologne.
INSOLITE – À la suite des élections municipales du 21 octobre dernier, les habitants de Dawson City, petite ville du Yukon ont été invité à voter pour un conseil municipal parallèle, composé uniquement… d’animaux. Si les élus n’acquièrent aucune fonction politique, la campagne électorale du « Dawson Municipal Dog Council Elections » a permis de récolter des fonds pour une bonne cause. L’élection était ouverte à tous les animaux. Elaine Corden, organisatrice du scrutin, était initialement opposée à la participation des chats. Selon elle, ils étaient plus susceptibles de devenir des dictateurs. Mais les amateurs de félins se sont opposés à la décision. Parmi les 64 animaux candidats, il y avait donc des chats et même un alpaga, connu sous le nom de M. Yéti. Ses propositions, en tant que seul « mangeur d’herbe à long cou » de Dawson, était d’offrir de l’herbe gratuite pour tout le monde et des pulls en laine pour les enfants. Gus, un Border Collie croisé âgé de deux ans, a été élu, secondé par quatre huskies. Pour inscrire son animal au scrutin, les propriétaires devaient payer 5 dollars pour l’élection de conseiller municipal et 10 dollars pour prétendre au titre de maire. Les fonds récoltés ont été reversés à l’Humane Society Dawson, un refuge qui s’occupe d’animaux abandonnés ou maltraités. Les 350 votants étaient également invités à faire un don et 4000 dollars ont été récoltés au total.
CAPITOLE – Des zones d’ombre persistent dans l’enquête sur l’assaut du Capitole à Washington le 6 janvier. Les projecteurs sont actuellement braqués sur une « cellule de crise » montée par des conseillers de Donald Trump depuis un hôtel de luxe dans la capitale américaine peu avant l’attaque. Les avocats Rudy Giuliani et John Eastman, ainsi que Steve Bannon, réunis au Willard InterContinental, tout près de la Maison-Blanche, sont suspectés d’avoir fait la liaison entre la Maison-Blanche et des groupes ayant participé à la grande manifestation « Stop the Steal » (« Stop au vol » des élections), selon la commission d’enquête spéciale de la Chambre des représentants, qui veut poursuivre Steve Bannon pour avoir refusé de témoigner. Les explications de l’ancien conseiller de 67 ans sont considérées comme essentielles pour comprendre ce que faisait l’hôte de la Maison Blanche le jour de l’assaut.

ETATS-UNIS – Mercredi a été délivré le premier passeport avec le genre « X » à une personne qui ne se reconnaît pas comme de genre masculin ou féminin, conformément aux promesses de Joe Biden pour mieux prendre en compte les droits des minorités sexuelles. Le département d’État a « ajouté une case X pour les personnes non-binaires, intersexes » et plus largement celles qui ne se reconnaissent pas dans les critères de genre proposés jusque-là, a annoncé son porte-parole, Ned Price. Cette nouvelle option sera proposée à tous les demandeurs de passeports dès le début 2022, a-t-il précisé, réaffirmant l’engagement de la diplomatie américaine à « promouvoir la liberté, la dignité et l’égalité de toutes les personnes ». u moins onze autres pays, dont le Canada, l’Allemagne, l’Argentine, l’Inde et le Pakistan, proposent le choix « X » ou « autre » dans leurs passeports, selon l’organisation Employers Network for Equality and Inclusion, dont le siège est situé à Londres. Lorsqu’il était secrétaire d’Etat, entre 2018 et 2021, Mike Pompeo avait notamment interdit aux ambassades américaines d’arborer le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et trans).
CHINE-ETATS-UNIS – Le plus haut gradé américain, le général Mark Milley, a confirmé mercredi 27 octobre publiquement un essai de missile hypersonique par Pékin datant d’août et révélé à la mi-octobre par le Financial Times, reconnaissant que les Etats-Unis avaient été pris par surprise. « Ce à quoi nous avons assisté, c’est (…) un test très significatif d’un système d’armement hypersonique », a déclaré le chef d’état-major américain dans une interview à la chaîne Bloomberg TV. « Il a toute notre attention « car ce nouvel armement, « un missile capable de se mettre en orbite associé à un planeur hypersonique pouvant changer de trajectoire et manœuvrer de manière à rendre inefficaces tous les systèmes de défense antimissiles américains. ». Le général a comparé ce test au lancement en octobre 1957 par l’URSS du premier satellite artificiel, Spoutnik, qui avait surpris les Etats-Unis et lancé la course à la conquête spatiale. « Je ne sais pas si c’est exactement comme Spoutnik mais je pense que c’en est très proche. » Pékin avait démenti ces informations, affirmant avoir procédé à un « test de routine d’un véhicule spatial, destiné à tester la technologie de véhicule spatial réutilisable ». Les Etats-Unis ne possèdent pas encore de missiles hypersoniques dans leur arsenal, mais ils y travaillent.
CHINE COVID – L’Institut national de la santé américain (NIH) a confirmé au Congrès américain que des recherches avaient bien pu être menées à Wuhan sur des coronavirus de chauve-souris. Selon Le Figaro, le NIH confirme également que l’ONG EcoHealth Alliance a subventionné des travaux de gain de fonction que l’Institut de virologie de Wuhan aurait menés. Or l’ONG les aurait financés avec des fonds publics américains ce qui vient contredire les propos d’Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses (NIAID). Ce dernier avait assuré devant le Sénat que le NIH n’avait jamais financé de recherche concernant des manipulations génétiques de coronavirus. Or les manipulations faites à Wuhan auraient eu pour but de faire muter un virus. Il devient dès lors plus dangereux pour l’Homme. De plus, selon le Figaro, l’ONG EcoHealth Alliance aurait manqué sciemment de transparence en ne dévoilant pas la nature des résultats de ces manipulations, qualifiées « d’inattendues » par le NIH.

RUSSIE COVID – Période chômée, écoles et restaurants fermés : une série de restrictions sanitaires sont entrées en vigueur ce jeudi 28 octobre à Moscou, afin de contenir l’épidémie de Covid-19 qui s’est accélérée en Russie en raison d’une vaccination poussive. Restaurants, salons de beauté, magasins de vêtements ou de meubles, salles de sport, écoles de danse et autres services jugés « non essentiels » resteront fermés jusqu’au 7 novembre. Seuls les lieux vendant des médicaments, des produits alimentaires et de première nécessité ont été autorisés à ouvrir, selon Sergueï Sobianine, le maire de Moscou, ville de loin la plus touchée par l’épidémie en Russie. En parallèle, le président Vladimir Poutine a décrété une période chômée au niveau national du 30 octobre au 7 novembre, dans l’espoir de ralentir la circulation des personnes et donc du virus. Mais en l’absence de confinement obligatoire, de nombreux Russes comptent partir en vacances : la station balnéaire de Sotchi s’attend ainsi à recevoir 100.000 visiteurs et les sites des voyagistes sont pris d’assaut.
TAÏWAN – La présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a dit avoir « confiance » dans les Etats-Unis pour défendre son île face à la Chine et a confirmé dans une interview à CNN la présence sur son territoire d’un petit nombre de soldats américains venus entraîner son armée. Ce n’était un secret pour personne, mais c’est la première fois qu’un dirigeant taïwanais reconnaît publiquement une telle présence, depuis le départ en 1979 de la dernière garnison américaine. Début octobre, un responsable américain ayant requis l’anonymat avait déjà confirmé qu’une vingtaine de soldats des forces spéciales étaient venus sur l’île il y a moins d’un an en tant que formateurs pour entraîner l’armée taïwanaise. Pékin fustige cette présence et affirme qu’une ligne rouge a été franchie. La Chine, s’oppose « fermement à toute forme d’échanges officiels et de contacts militaires entre les Etats-Unis et Taïwan », a déclaré devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
SELFIES –Une étude épidémiologique espagnole qui sera publiée sous peu dans le Journal of travel medecine révèle qu’au moins 379 personnes sont mortes dans le monde en tentant de se prendre en photo entre janvier 2008 et juillet 2021. Un chiffre qui a particulièrement augmenté au cours des sept derniers mois, selon les données récoltées par l’organisation scientifique espagnole spécialisée dans l’étude des maladies tropicales et liées au voyage. En effet, il y a eu 31 accidents mortels depuis le mois de janvier 2021, soit un tous les 13 jours. L’une des cosignataires, Cristina Juesas, précise tout de même à BFMTV que l’année 2020 fait exception à cette hausse, étant donné que le Covid a mis un frein au tourisme de masse. La fondation iO a distingué différents types d’accidents. Elle a ainsi noté qu’une victime sur trois était en voyage au moment de sa mort, et que les trois causes principales de ces décès sont : les chutes dans le vide, les moyens de transport (accidents de train ou de voiture), et les noyades. Plus précisément, sur les 379 morts, 216 sont dues à des chutes, 123 à des accidents liés aux moyens de transport, 66 à des noyades. Aussi, 24 autres ont péri dans des incidents liés aux armes à feu ou des électrocutions, et 17 sont mortes des suites de blessures liées à des attaques d’animaux sauvages.

AFGHANISTAN – Selon les services de renseignement américains, Daech, moribond en 2019, se renforce en Afghanistan, au point de pouvoir frapper à l’étranger, y compris aux Etats-Unis. D’après le sous-secrétaire américain à la Défense Colin Kahl, auditionné le 26 octobre devant le Congrès, l’organisation jihadiste pourrait en être capable « dans les six à douze mois ». Les talibans affirmaient que l’EI ne constituait plus un danger, mais lors de leur avancée sur Kaboul, ils ont libéré les prisonniers. S’ils ont d’abord tué tous les combattants de Daech, ils les ont laissés s’enfuir à partir du début du mois d’août, assure un diplomate occidental. Ils continuent la lutte contre l’EI, mais « leur capacité à le faire reste, je pense, sujette à caution » estime Colin Kahl.
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé mercredi la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) à reprendre le versement d’un soutien financier à l’Afghanistan afin que le pays puisse entamer sa reconstruction. « Mon impression générale est que les talibans sont désireux de dialoguer et de coopérer avec l’extérieur, et qu’ils sont sérieux à ce sujet », a déclaré Wang Yi.
BREXIT PÊCHE – Un nouveau palier a été franchi ce jeudi dans l’affrontement entre la France et la Grande-Bretagne sur les zones de pêche dans la Manche après le Brexit, avec l’immobilisation d’un chalutier écossais au Havre et l’annonce par Londres d’une riposte aux mesures que Paris compte mettre en œuvre la semaine prochaine. A compter du 2 novembre, Paris interdira aux navires britanniques de débarquer leurs produits de la mer dans une majorité de ports français, systématisera les contrôles douaniers et sanitaires sur les importations britanniques. La France accuse la Grande-Bretagne de ne pas tenir ses engagements en n’accordant pas les licences promises aux pêcheurs français ; Londres réplique en disant que ces pêcheurs n’ont pas fourni les justificatifs demandés. Les deux parties affirment souhaiter une « désescalade ».

FRANCE – AUSTRALIE – Un mois et demi après l’annulation du contrat de vente de sous-marins, Emmanuel Macron a fait passer un message clair au premier ministre australien Scott Morrison lors d’un entretien téléphonique ce jeudi 28 octobre. « Le Président de la République a rappelé que la décision unilatérale de l’Australie de réduire le partenariat stratégique franco-australien en mettant un terme au programme de sous-marins de classe océanique au profit d’un autre projet qui reste à préciser avait rompu la relation de confiance entre nos deux pays, indique l’Elysée dans un communiqué. La plus grande attention sera accordée à la situation des entreprises françaises et de leurs sous-traitants, y compris australiens, affectés par cette décision. » Il appartient « désormais au gouvernement australien de proposer des actions concrètes qui incarneraient la volonté des plus hautes autorités australiennes de redéfinir les bases de notre relation bilatérale et de poursuivre une action commune dans l’Indopacifique », estime l’Elysée. Les deux hommes pourraient se voir lors de la COP26 à Glasgow.
PORTUGAL – Comme prévu, le Bloc de gauche et le Parti communiste ont voté aux côtés de l’opposition de droite contre la loi de finances 2022 soumise par le gouvernement minoritaire, formé en 2015. Cet échec, sans précédent depuis l’avènement de la démocratie en 1974, n’implique pas automatiquement la chute du gouvernement ou l’anticipation des législatives prévues au départ pour l’automne 2023. Mais le président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, qui cherchait à forcer un compromis budgétaire permettant de profiter pleinement des fonds européens alloués dans le contexte de la crise sanitaire, a averti mercredi qu’il userait de son pouvoir de dissolution en cas d’impasse. Après une réunion avec les acteurs sociaux, vendredi, une rencontre avec les dirigeants des partis ayant une représentation à l’Assemblée, samedi, puis la convocation du Conseil d’Etat, mercredi 3 novembre, M. Rebelo de Sousa devrait procéder, sauf surprise, à la dissolution formelle des Chambres. Les élections anticipées pourraient alors avoir lieu dès le mois de janvier 2022. « La dernière chose dont le pays a besoin (…), c’est d’une crise politique dans ces circonstances », a pour sa part regretté le premier ministre socialiste Antonio Costa, qui a exclu de démissionner de son propre chef et promis de mener son camp en cas de prochaine joute électorale. « J’espère que cette frustration se transformera en une majorité stable et renforcée », a-t-il ajouté.