L’avenir souhaité par tous, de Pékin à Washington en passant par Tunis ou Paris se dessine dans les têtes et peut-être demain mercredi à l’ONU. En Israël, Yaïr Lapid, qui succèdera peut-être à Netanyahou, ne serait pas contre, mais dit ses conditions : « Nous avons besoin de sécurité, et lorsque nous l’aurons, nous pourrons discuter de la solution à deux Etats, ce qui implique de dessiner une nouvelle carte ». Côté palestinien, même si l’on est dans l’euphorie d’une victoire relative sur le colonisateur, on n’a pas encore trouver de dirigeants capables de relever le défi de l’avenir.
Pour l’heure, ce n’est pas après-demain qui est en jeu, mais demain, l’issue de la trêve que chacun des protagonistes a intérêt à respecter. Pour gagner du temps, se réorganiser, d’un côté un Hamas affaibli quoi qu’il prétende. Pour faire rentrer les otages à la maison, côté Israël qui est loin d’avoir atteint ses objectifs annoncés. D’ailleurs, Netanyahou et son ministre de la Défense qui répètent que la guerre reprendra et que « rien ne nous arrêtera » ont-ils des buts de guerre vraiment définis ? Non, car ils n’anéantiront jamais le Hamas, ni la légitime résistance palestinienne.
Aller jusqu’au bout ? Quel bout ? Comment Tsahal pourrait aller dans le sud, détruire Khan Younès sans provoquer horreur et massacres supplémentaires. Impensable ! On peut espérer que les Etats-Unis qui mettent la pression sur Netanyahou ne laisseraient pas faire… Des experts militaires parlent d’encerclement de la ville et d’actions commandos…
Ce mercredi, la Chine, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies pour novembre, tiendra une réunion « de haut niveau » dans le but d’ « établir un consensus, prendre des mesures concrètes et contribuer comme il se doit à atténuer la crise humanitaire à Gaza, à instaurer un cessez-le-feu et une cessation des combats, à protéger les civils et, en fin de compte, à promouvoir une solution globale, juste et durable à la question palestinienne par le biais d’une solution à deux Etats » a déclaré le porte-parole.
Une résolution adoptée à l’unanimité pourrait forcer Israël et le Hamas à abandonner leurs projets mortifères, à un véritable cessez-le-feu. Le refuser serait un nouveau crime.