La Belgique rénove son droit du travail. Approuvé la semaine passée par les députés belges, le « deal pour l’emploi » devrait bientôt entrer en vigueur, au terme d’un long parcours législatif entamé au début de l’année. Portée par le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, il s’agit d’une série de mesures visant à assouplir les règles régissant l’organisation du travail ou à assurer un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Avec, dans le viseur du gouvernement fédéral, l’objectif d’un taux d’emploi atteignant 80% d’ici 2030.
Mesure phare du « deal pour l’emploi », la semaine de quatre jours entre officiellement dans la loi belge. Pas de généralisation à l’ensemble du pays, mais la possibilité pour les salariés de concentrer leurs heures de travail sur quatre jours au lieu de cinq. Plus concrètement: pour réaliser ses 38 heures hebdomadaires (le temps plein outre-Quiévrain), le salarié pourra travailler 9 heures et demi par jour, alors que la limite est aujourd’hui fixée à 8 heures quotidiennes. Une manière de libérer un jour de repos supplémentaire dans la semaine.
Cela ne concernera pas forcément toute l’entreprise: le salarié qui souhaite concentrer son temps de travail sur quatre jours devra en faire la demande par écrit à son employeur. Par ailleurs, il sera possible de grimper jusqu’à 10 heures par jour, mais cela nécessitera d’être autorisé par une convention collective de travail (et donc d’être négocié par les partenaires sociaux). À noter la limite apportée par la loi belge: si le salarié choisit de ne travailler que quatre jours, il ne pourra pas effectuer d’heures supplémentaires volontaires sur son jour de repos libéré.
Autre mesure importante, le droit à déconnexion des salariés dans les entreprises a aussi été gravé dans le marbre.