Le militant de la 1ère heure, Ahmed Mestiri, a rendu l’âme dans la nuit séparant le Samedi 22 et le Dimanche 23 Mai, selon une annonce faite par sa famille. Les funérailles tiendront lieu ce Dimanche 23 Mai au cimetière de Sidi Abdelaziz à La Marsa après la prière d’Al Asr.
Le défunt est né le 02 Juillet 1925 à la Marsa. Il a fait des études de Droit à Alger, de 1944 à 1948, puis à l’Institut d’études politiques à Paris et à la Faculté de Droit à Paris, où il obtient sa licence. Dès 1948, il exerce le métier d’avocat au barreau de Tunis.
Mestiri a rejoint tôt la lutte anti-colonialiste et fait partie des hauts cadres de la nouvelle Tunisie, depuis le gouvernement de l’indépendance de Habib Bourguiba où il était ministre de la Justice et la 1ère Assemblée Constituante de 1956, qui a annoncé la République le 25 Juillet 1957.
Ses différends avec le leader Bourguiba commencent en Janvier 1968, lorsqu’il annonça sa démission du gouvernement et du parti Socialiste destourien. Commença alors la lutte au sein de l’entourage du leader, qui a fini par la création du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), en Juin 1978. Depuis, Mestiri est l’une des figures incontournables des démocrates tunisiens.
Pour l’histoire, son nom a été même proposé pour conduire un gouvernement d’Union nationale suite à la crise de 2013, après la révolution, celui qui a été finalement confié à Mehdi Jemaâ.