Une pétition lancée par une journaliste britannique propose de décerner le prix Nobel de la paix à Gisèle Pelicot, devenue une figure mondiale de la violence faite aux femmes. Elle a été signée par plus de 40.000 personnes.
Le combat de Gisèle Pelicot contre la soumission chimique a dépassé les frontières françaises. Le monde entier a salué le courage de celle qui a refusé le huis clos du procès de son mari, Dominique Pelicot, au nom des victimes de viol. Fin décembre, une pétition a été lancée en Angleterre. Cette dernière a gagné en popularité ces dernières heures après sa traduction en français.
Elle est l’œuvre de la journaliste féministe Catherine Mayer, fondatrice du Women’s Equality Party, qui a existé au Royaume-Uni pendant dix ans. “Il est difficile d’imaginer une forme de violence qui pose un plus grand défi à la paix que la violence sexuelle. Elle est genrée et endémique. Déployée comme arme de guerre, elle abîme ce qui s’apparente à la paix, chaque minute de chaque jour, et dans toutes les régions du monde”, peut-on lire en description de la description qui s’adresse directement au comité Nobel.
“Personne ne mérite ce prix plus qu’elle. La majorité des victimes et des survivantes connaissent leurs agresseurs. Cette vérité a été inscrite en toutes lettres dans le procès et la condamnation du mari de Gisèle Pelicot et des 50 autres hommes qui l’ont violée. Gisèle Pelicot est parvenue à briser le brouillard de la désinformation en renonçant à l’anonymat pour assister au procès de ses agresseurs et témoigner”, salue-t-elle.
Décerné chaque année par le comité Nobel norvégien, le prix Nobel de la paix a été attribué en octobre 2024 à l’organisation japonaise anti-armes nucléaires Nihon Hidankyo. Les nominations sont encore ouvertes jusqu’au 31 janvier. Seuls les membres de gouvernement peuvent demander la nomination de quelqu’un à ce prix.