Un certain nombre de députés, d’avocats et de militants de la société civile ont publié, ce dimanche 12 septembre 2021, une pétition dans laquelle ils ont exprimé leur adhésion à la constitution de 2014 et leur rejet de toute tentative de la contourner ou de s’en écarter.
Les signataires ont mis en garde contre la poursuite du « coup d’État » contre la légitimité, rejetant tout changement du système politique qui n’aurait pas lieu dans le cadre de la constitution elle-même et dans le plein respect de ses exigences et selon les mécanismes qu’elle a spécifiés.
Ils ont considéré que les récentes déclarations du conseiller de Kaïs Saïed, Walid Hajjem, confirment l’intention du président de renverser la constitution et ont appelé à coordonner les efforts pour faire face pacifiquement au coup d’État, en vue d’un retour rapide sur la voie démocratique et pour mettre fin aux mesures exceptionnelles, dont le gel du Parlement.
Les députés et militants signataires ont aussi mis en garde contre la dégradation des libertés publiques, critiquant les interdictions de voyage qui touchent de nombreuses personnalités, et refusant les procès civils devant le tribunal militaire. La pétition réunit encore les signatures, à l’heure de la rédaction de ces lignes.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a rappelons-le, déclaré hier soir, dans la lignée des déclarations précédentes de son conseiller, que les constitutions ne sont pas éternelles et que des modifications peuvent leur être apportées pour répondre aux exigences du peuple. Il a aussi martelé : « La souveraineté est pour le peuple, nous respectons la constitution, mais des amendements doivent être apportés à son texte, le peuple tunisien est fatigué de la constitution ».