Amnesty International et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) ont dénoncé, lundi 24 avril, l’expulsion par l’armée libanaise de dizaines de Syriens la semaine dernière. L’OSDH, basé en Grande-Bretagne, fait état de cas de torture contre des déplacés remis aux autorités syriennes.
L’OSDH a indiqué que 177 Syriens, dont 42 femmes et 70 enfants, ont été arrêtés à la veille de la fête de l’Aïd el-Fitr, jeudi 20 avril, et conduits à la frontière libano-syrienne. La gigantesque rafle, confirmée lundi par Amnesty International, a eu lieu à Bourj Hammoud, une proche banlieue à l’est de Beyrouth, et dans la montagne du Chouf, au sud-est de la capitale.
L’OSDH rapporte que certains déplacés auraient subi en Syrie des « tortures physiques et psychologiques » avant d’être libérés contre la somme de 300 dollars par personne. Ceux qui n’avaient pas les moyens de payer sont restés sous les verrous. Amnesty International affirme que certaines personnes arrêtées lors de la rafle de la semaine dernière bénéficiaient du statut de réfugiés enregistrés auprès des Nations unies.