Au moins trois dirigeants du Hamas ont quitté le Qatar ces derniers jours, avec leurs responsables et leurs chauffeurs, éteignant leurs téléphones et refusant tout appel, a rapporté la chaîne Kan en langue arabe, citant des sources à Doha mardi soir. Ces sources indiquent que la plupart de ces membres se sont envolés pour l’Algérie, pays qui entretient des relations privilégiés avec le mouvement islamiste. Par ailleurs, Kan a rapporté mardi que Saleh al-Arouri, un membre important du Hamas, a quitté sa résidence habituelle à Beyrouth et s’est envolé pour la Turquie. Ces départs interviennent après que les autorités du Qatar ont signifié aux dirigeants du Hamas présents sur leur sol qu‘elles n’étaient plus en mesure d’assurer leur sécurité face aux menaces des services israéliens.
La semaine dernière, le chef du Shin Bet a promis d’éliminer tous les dirigeants du Hamas, y compris ceux qui se trouvent à l’étranger. « Le cabinet nous a fixé un objectif, celui d’éliminer le Hamas, et nous sommes déterminés à le faire. C’est notre Munich », a déclaré ainsi Ronen Bar, faisant référence à l’opération du Mossad s’étant étirée sur 20 ans, qui a permis d’éliminer les terroristes à l’origine de l’assassinat des 11 athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972.
Lors du même briefing devant les journalistes, le ministre de la Défense Yoav Gallant avait affirmé que tous les dirigeants du Hamas pouvaient être considérés « comme des hommes morts ».