Des centaines de proches d’otages, venus d’Israël, se sont rassemblés mercredi devant la CPI, où ils ont été rejoints par des manifestants, pour beaucoup arborant des drapeaux israéliens et des photos d’otages, et scandant « Ramenez-les maintenant ! ».
Des images des attaques du 7 octobre en territoire israélien ont été projetées sur des écrans. Selon Israël, 130 otages sont toujours détenus.
Juste après sa visite au bureau du procureur, Shelly Aviv Yeini, juriste en chef du Forum des familles d’otages, a évoqué les crimes du 7 octobre, parlant de génocide et de crimes contre l’humanité : « De tels actes ne peuvent et ne doivent pas rester impunis. Les auteurs de ces actes devraient être tenus pénalement responsables des atrocités qu’ils ont commis. Nous sommes convaincus que la CPI à la capacité de rendre justice aux otages et à leurs familles. La visite du procureur en Israël a renforcé notre confiance dans l’intégrité et le professionnalisme de la Cour. »
Le procureur Karim Khan s’était rendu en Israël début décembre, à la demande des familles d’otages. Une visite considérée comme « privée » par l’État hébreu, qui refuse de reconnaitre la Cour. Et aucune autorité n’était présente pour cette visite à La Haye.
La CPI, qualifiée d’antisémite par Benyamin Netanyahu
La CPI a été établie en 2002 comme tribunal indépendant international pour examiner les accusations de génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes d’agression, et poursuivre le cas échéant. En 2021, elle a ouvert des enquêtes sur de possibles crimes de guerre menés dans les territoires palestiniens aussi bien par Israël que par le Hamas, qui ont été étendues aux actes commis depuis l’attaque du 7 octobre. Benyamin Netanyahu avait alors qualifié la CPI d’antisémite. Les enquêteurs de la CPI n’ont pas été autorisés à entrer à Gaza ou à enquêter en Israël, qui n’est pas membre de la Cour.