Pendant vingt-six ans, il n’a pas été possible d’établir ce qu’était un mystérieux « bip » de sonar près du site de l’épave du Titanic. Désormais, la réponse a été trouvée et c’est incroyable. Récemment, lors d’une nouvelle expédition sur l’épave du Titanic, Nargeolet et ses collègues chercheurs ont pu découvrir que les sons provenaient d’un récif sous-marin regorgeant de vie marine, à quelque 2 900 mètres sous la surface, selon rapporté par Science Alert.
« Nous ne savions pas ce que nous allions trouver. Sur le sonar, cela aurait pu être un certain nombre de choses, y compris peut-être une autre épave », a déclaré Nargeolet. « Je cherchais l’opportunité d’explorer ce grand objet qui est apparu sur le sonar il y a si longtemps. C’était incroyable d’explorer cette zone et de trouver cette fascinante formation volcanique grouillante de vie », a-t-il ajouté.
Les chercheurs ont observé des éponges, des coraux, des poissons et des homards au sommet de la crête de basalte, qui a été provisoirement nommée la crête de Nargeolet-Fanning en l’honneur de Nargeolet et Oisín Fanning, un spécialiste de mission de l’expédition.
Ce n’est pas l’unique son sur lequel Paul-Henri Nargeolet s’interrogeait. Enregistré lors de la même expédition il y a des années, entre l’épave du Titanic et le récif nouvellement découvert, un autre bruit pourrait provenir lui aussi d’un récif encore plus important qui resterait encore à découvrir. Le groupe OceanGate a annoncé qu’il allait poursuivre ses recherches tout au long de l’année 2023. Le paquebot qui fascine le monde entier depuis 110 ans risque de disparaitre d’ici 2030.
Depuis plusieurs années, les experts annoncent en effet le futur sort de l’épave du Titanic. Pourtant, lors de sa découverte en 1985 dans l’Atlantique Nord, le navire était remarquablement bien conservé à 3,8 kilomètres sous la surface de la mer. La pression et le manque de lumière avaient rendu l’épave inhospitalière à la majorité des êtres vivants, permettant une corrosion plus lente qu’habituellement. Mais aujourd’hui, la carcasse de celui que l’on pensait insubmersible est en danger. C’est d’abord le bois du Titanic qui a été attaqué par des organismes marins, exposant sa coque métallique.
En 2017, une étude révélée par BBC rappelait que la majorité des épaves sont vouées à disparaître, mangées par les bactéries ou abîmées par la corrosion due au sel. «Les 47 000 tonnes du navire finiront dans l’océan. A un moment donné, il se trouvera dans l’organisme d’animaux marins ou de plantes. Le Titanic va se recycler», était-il écrit…