«Dire qu’on approche d’un accord de trêve est une illusion», a déclaré un haut responsable du Hamas, faisant référence aux déclarations de Joe Biden la veille au sujet de la possibilité d’un cessez-le-feu et d’une libération des otages. «Nous ne sommes pas face à un accord ou à de véritables négociations, mais plutôt face à l’imposition de diktats américains», a dénoncé dans une déclaration à l’AFP ce membre du bureau politique du Hamas, Sami Abou Zohri, fustigeant «un énorme retour en arrière» lors de pourparlers jeudi et vendredi à Doha entre les pays médiateurs, Etats-Unis, Qatar et Egypte, et les Israéliens.
Après plus de dix mois de guerre, des discussions sur un cessez-le-feu à Gaza se sont tenues jeudi et vendredi à Doha entre Israël et les pays médiateurs (Etats-Unis, Qatar et Egypte). Au terme des négociations, auquel le Hamas a refusé de participer, Washington – principal allié d’Israël – a soumis une proposition remaniée d’accord.
«Une illusion»
Le mouvement islamiste Hamas refuse de négocier davantage et veut une application du plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden fin mai. Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d’otages enlevés le 7 octobre, et dans sa phase deux, notamment un retrait total israélien de Gaza.
Le Hamas accuse Israël d’avoir ajouté de «nouvelles conditions» au texte, parmi lesquelles le «maintien de troupes» israéliennes à la frontière de Gaza avec l’Egypte et «un droit de veto» sur les prisonniers palestiniens susceptibles d’être échangés contre des otages.