Accusé par Benyamin Nétanyahou de pratiquer un « double jeu » et un « double langage » dans sa médiation en vue d’un accord entre le Hamas et Israël, le Qatar a répondu au premier ministre israélien.
« L’Etat du Qatar rejette fermement les déclarations incendiaires formulées par le bureau du Premier ministre, qui sont contraires aux règles les plus élémentaires de la responsabilité politique et morale », a écrit, sur X, le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari.
« Une question légitime se pose : la libération de pas moins de 138 otages a-t-elle été obtenue par des opérations militaires dites “justes” ou par la médiation même qui est aujourd’hui injustement critiquée et minée ? », ajoute M. Al-Ansari dans un long message
« Pendant ce temps, la population palestinienne de Gaza subit l’une des pires catastrophes humanitaires des temps modernes, marquée par un blocus étouffant, une famine systématique, le refus de médicaments et d’abris, et l’utilisation de l’aide humanitaire comme outil de coercition politique. Est-ce vraiment là le modèle de “civilisation” que l’on promeut ? », dit-il également.
Tout en disant vouloir continuer à « travailler en étroite collaboration » avec l’Égypte et les États-Unis, le Qatar affirme qu’une « paix véritable ne sera obtenue » qu’en garantissant « les droits légitimes du peuple palestinien, au premier rang desquels la création d’un État indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale ».