Trahi par ses tatouages… et par le Covid : Arthur Knight, un Irlandais arrêté dans un hôpital de Glasgow en janvier 2022, est bien Nicholas Rossi, un Américain accusé de plusieurs viols, qui avait fui les États-Unis et qui avait, par la suite, mis en scène sa mort. C’est ce qu’a assuré vendredi 11 novembre un juge écossais, Norman McFadyen : « Je suis plus que satisfait que les empreintes, tatouages et photographies, ainsi que les preuves établissant le changement de nom, aient pu prouver que M. Knight est en réalité Nicholas Rossi, cette personne dont les États-Unis souhaitent l’extradition ».
Contraint de se rendre à l’hôpital en décembre 2021, après avoir été contaminé par le virus, cet homme prétendument mort depuis février 2020, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt. Ce sont donc ses tatouages et ses empreintes digitales, caractéristiques figurant dans une base de données de personnes recherchées, qui ont permis à Interpol de l’identifier lors de son hospitalisation.
Selon une nécrologie qu’il avait fait publier, il était censé être mort le 29 février 2020, entouré de sa femme, ses deux enfants et sa famille élargie, alors qu’un morceau du compositeur Alan Silvestri jouait en fond sonore. Cause de la mort : un lymphome non hodgkinien, autrement dit un cancer du système lymphatique. C’est ce que disait la version officielle, publiée sur la plateforme Ever Loved, qui permet à la famille des défunts de faire paraître la nécrologie d’un proche sur internet. Mais tout était inventé… La police américaine avait d’ailleurs rapidement émis de gros doutes quant à sa mort présumée et diffusé un mandat d’arrêt international à son encontre. Car avant sa mort factice, Rossi avait déjà fui le FBI après avoir été informé qu’il allait être auditionné dans le cadre d’une enquête menée à cause d’une plainte pour fraude déposée contre lui.Lors de son arrestation, Nicholas Rossi avait nié être Arthur Knight, comme le rappelle France 2. En fauteuil roulant, marqué par les séquelles du Covid, il avait assuré avoir été tatoué de force à l’hôpital et évoqué un « photomontage » à propos de cette cicatrice au bord de l’œil droit, identique à celle de l’homme recherché. Il affirme toujours être innocent mais attend maintenant d’être extradé vers les États-Unis.