Samedi 19 août, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a accordé une nouvelle grâce présidentielle, cette fois-ci à Ahmed Douma, figure de la «révolution» de 2011 et emprisonné depuis 2013.
Ahmed Douma, qui est l’un des fondateurs du mouvement du 6-Avril qui a joué un rôle clé dans la «révolution» ayant renversé l’ancien président Hosni Moubarak, purgeait depuis 2013 une peine de 15 ans pour violences lors de manifestations.
L’opposant au pouvoir s’était fait remarquer en publiant «Curly», un recueil de poèmes réalisé à partir de morceaux de papiers transmis discrètement à des avocats depuis son lieu d’emprisonnement. Cet ouvrage avait d’abord été exposé à la Foire du livre du Caire en 2021, avant d’en être retiré pour des «raisons de sécurité».
Cette nouvelle survient à moins d’un an de l’élection présidentielle dans une Égypte touchée par une crise économique majeure et où l’opposition est réduite au silence depuis près de dix ans. Une opposition qui devrait de nouveau voir le président al-Sissi se présenter.
