A l’issue d’un scrutin terriblement serré, dimanche 11 septembre, la droite l’emporterait sur le fil, avec une extrême droite désormais deuxième force politique du pays. Les résultats définitifs ne devraient pas être connus avant mercredi et de longues négociations sont à prévoir pour former le nouveau gouvernement. Le bloc de droite, extrême droite comprise, arrive en tête : 175 sièges contre 174 pour le bloc de gauche, emmené par la Première ministre sociale-démocrate sortante, Magdalena Andersson. Pourtant, personne n’ose crier victoire.
Après quatre années minées par l’instabilité politique au Parlement, l’écart minime entre la droite et la gauche augure, encore une fois, d’une majorité peu solide. «On se dirige de nouveau vers un mandat difficile», prédit le quotidien national Dagens Nyheter.
Le rival de Magdalena Andersson, le chef du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, a donc joué la carte de la prudence : «Si nous avons la majorité de notre côté, je suis prêt à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour créer un gouvernement stable et efficace», a-t-il annoncé devant ses partisans réunis à Stockholm dimanche soir. De son côté, la cheffe du gouvernement a temporisé : «La démocratie suédoise doit suivre son cours, tous les votes doivent être comptés et nous attendrons le résultat.»