Une jeune Tunisienne vient d’être élue miss Afrique. Une autre jeune d’origine tunisienne a décroché le titre de la plus belle femme du monde. De plus en plus de top models venant de notre pays défilent sur les podiums de marques internationalement connues. Les manifestations culturelles et autres nous révèlent souvent l’existence de nouvelles figures rayonnantes de beauté. Quand le casting est bien mené, les films de nos cinéastes nous font découvrir des actrices qui pétillent de charme et de jeunesse. Il en est de même pour certains feuilletons qui nous font parfois d’agréables surprises du même genre. Tous ces exemples nous indiquent clairement que nous n’avons pas le droit de nous infliger et d’offrir aux autres l’image d’un pays où la laideur montre son répugnant visage chaque fois que nous ouvrons les yeux, que nous allumons nos postes télé, que nous mettons les pieds quelque part. Avons-nous à ce point poussé le masochisme et les actes d’auto flagellation ?
Il est vrai que certains aspects négatifs de notre réalité nous amènent à nous détester et à ne pas être fiers de nous-mêmes (les chamailleries politiques, la dégradation affligeante de l’environnement, la misère dans toutes ses formes, les chansons rap, l’insécurité…), mais cela ne nous empêche pas de concentrer notre regard sur le verre à moitié plein, sur la vie du bon côté, sur ce qui nous enrichit, sur ce qui nous évite l’enlisement.
Pour y parvenir, seul l’art dans ses différentes formes d’expression peut voler à notre secours. Nous disposons d’emblée de la beauté que nous offre la nature. Pourquoi ne pas pousse le souci d’esthétique jusqu’à nos gestes quotidiens, jusqu’à nos pratiques culturelles ?