Le président Emmanuel Macron a assuré ce mercredi que la dissuasion nucléaire française « contribuait » à la « sécurité » de l’Europe, clarifiant ainsi des déclarations récentes qui avaient semblé remettre en question cet enjeu.
« Aujourd’hui plus encore qu’hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne. Nos forces nucléaires contribuent donc par leur existence propre à la sécurité de la France et de l’Europe », a-t-il déclaré lors d’un discours sur les grands enjeux stratégiques de la France à Toulon (Var).
Emmanuel Macron, qui a beaucoup plaidé ces dernières années pour le renforcement de souveraineté de l’Europe en matière de défense, a aussi insisté sur l’ancrage « exemplaire » de la France au sein de l’Alliance atlantique.
Il a décrit une France « respectée pour son statut doté de l’arme nucléaire, moteur de l’autonomie stratégique européenne, allié exemplaire dans l’espace euro-atlantique, une partenaire fiable et crédible ».
L’ambition de la France, c’est d’être « une puissance au cœur de l’autonomie stratégique européenne, avec un fort ancrage atlantique mais aux avant-postes et au pivot du monde », a-t-il insisté en déroulant la nouvelle stratégie française en matière de défense et les défis géopolitiques à venir.
Le président a annoncé que « l’influence » va être érigée au rang de « fonction stratégique » dans la Défense de la France, dans un contexte de durcissement de la lutte informationnelle dans le monde.
« Nous ne serons pas des spectateurs patients », assistant à la propagation de fausses informations ou de narratifs hostiles à la France, et « convaincre fait partie clairement des exigences stratégiques », a déclaré le président français annonçant que ce combat sera doté de « moyens substantiels ».
« Il nous revient ainsi de penser la promotion » de l’action de la France, « sans orgueil, mais sans inhibition malvenue », a-t-il ajouté en présentant les priorités stratégiques de la France.
La France devra savoir « détecter sans délai » ces formes de guerre hybride qui sont menées contre elles, les « entraver » et « à notre tour, mais à la manière d’une démocratie, la devancer, en user à notre profit dans les champs numériques et physiques ».
Quant à la nouvelle stratégie de la France en Afrique sera finalisée d’ici six mois après consultations avec ses partenaires sur le continent, a annoncé le président Emmanuel Macron en confirmant la fin de l’opération antijihadiste Barkhane.