Si rien ne change, en 2050, il y aura plus de plastique dans les océans que de poissons. Contre cette malédiction, les pays négocient cette semaine en Uruguay un accord visant à réduire la production exponentielle de ce matériau. Sous l’égide des Nations Unies, les Etats participent ainsi à la première session du Comité de négociation intergouvernemental.
Cette rencontre est le résultat du tout premier accord mondial contre la pollution plastique signé en mars dernier à Nairobi. Ce traité signé par 175 pays avait alors été qualifié « d’accord multilatéral sur l’environnement le plus important depuis l’accord de Paris [sur le climat] » par Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU. La résolution internationale avait ainsi jeté les bases des négociations qui commencent cette semaine.
Le but de cette première négociation est d’instaurer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique , y compris dans le milieu marin. Plus de 50 Etats, dont la France et les Etats membres de la Commission Européenne, appellent à un traité le plus ambitieux possible. La coalition lancée par la Norvège et le Rwanda se mobilisent pour que les Etats s’engagent à mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040, via un texte contraignant. Mais les Etats-Unis cherchent à créer une autre coalition, dont le but est de privilégier les initiatives volontaires.
Comme toutes les négociations sur l’environnement, la route vers un accord est encore longue. Ainsi, quatre autres cycles de négociation seront organisés avant 2024 et une réunion finale pour adoption du traité se tiendra au début de 2025.