Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne a déclaré dimanche qu’au moins huit Palestiniens ont été tués en vingt-quatre heures en Cisjordanie par les forces israéliennes, selon Associated Press. Le dernier bilan dressé samedi à minuit faisait état de six morts.
Selon le ministère, cinq Palestiniens ont été tués dans le bastion militant de Jénine depuis samedi matin, tandis que trois autres ont été tués dans des zones distinctes de Cisjordanie. L’une des victimes, à Al-Bireh, dans le centre du territoire, était un adolescent, a précisé le ministère.
Par ailleurs, un médecin de 25 ans a été tué samedi matin devant chez lui à Qabatiya, près de Jénine.
L’armée israélienne a assuré, de son côté, avoir mené « des activités de contre-terrorisme dans le camp de réfugiés de Jénine » dans la nuit de samedi à dimanche. Elle a déclaré que ses forces étaient entrées dans le camp pour arrêter un Palestinien soupçonné d’avoir tué un père et son fils israéliens dans une station de lavage de voitures en Cisjordanie au début de l’année.« Au cours de l’opération, cinq terroristes ont été éliminés, vingt et une personnes recherchées ont été arrêtées, un laboratoire de fret a été détruit et un avion a attaqué depuis les airs une escouade terroriste armée », a-t-elle ajouté dans la matinée sur X.
L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a déclaré que des tireurs d’élite israéliens étaient positionnés sur des toits et que des bulldozers militaires endommageaient des routes et des infrastructures.
Dans la nuit, le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que l’armée israélienne opérait en Cisjordanie, et à Jénine en particulier, « bloquant et empêchant les équipes des services médicaux d’urgence d’atteindre les blessés et fouillant continuellement les ambulances ». L’organisation a déclaré que les troupes « assiégeaient l’hôpital public de Jénine et la clinique Ibn Sina ».
La violence a aussi flambé en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Plus de 230 Palestiniens y ont été tués par des colons et des soldats israéliens, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Avant l’assaut du Hamas, 2023 avait déjà été l’année la plus meurtrière pour les Palestiniens de Cisjordanie depuis plus de vingt ans.