Masoud Pezeshkian, candidat perçu comme un modéré qui s’est engagé à ouvrir l’Iran sur le monde, a remporté le second tour de l’élection présidentielle, a annoncé samedi le ministère iranien de l’Intérieur. Il a recueilli plus de 16 millions de voix vendredi contre plus de 13 millions à son adversaire, l’ultraconservateur Saïd Jalili, selon les premiers résultats officiels.
Le taux de participation au second tour était d’environ 50%. Celui du premier tour avait été d’environ 40%, le plus bas jamais enregistré depuis la révolution de 1979.
Dans le système théocratique iranien, le président gère les affaires courantes du gouvernement tandis que les principales décisions reviennent au guide suprême de la révolution islamique, qui dispose par exemple du dernier mot sur le nucléaire et la politique étrangère.
La victoire de Masoud Pezeshkian pourrait toutefois contribuer à apaiser les tensions avec l’Occident, améliorer la perspective d’une réforme économique, favoriser la libéralisation sociale et le pluralisme politique, selon des analystes.
De nombreux électeurs se sont néanmoins montrés sceptiques quant à la capacité de Massoud Pezeshkian à honorer ses promesses de campagne, l’ancien ministre de la Santé ayant déjà indiqué qu’il n’avait pas l’intention de défier l’élite iranienne.
Masoud Pezeshkian, a assuré ce samedi sur X qu’il « tend la main » à tous les Iraniens.