Des dizaines d’Israéliens ont fait irruption, lundi soir, dans le bâtiment du tribunal militaire israélien de la base militaire de Beit Lid, dans le centre d’Israël, pour protester contre l’arrestation de soldats accusés d’avoir agressé sexuellement un Palestinien de Gaza détenu dans la prison israélienne de Sde Teiman.
La radio de l’armée israélienne a indiqué que le bâtiment du tribunal militaire était en proie au « chaos », après que des militants de droite ont pris d’assaut la base militaire de Beit Lid.
Le site web de la radio a diffusé une vidéo montrant des manifestants entrant dans le bâtiment du tribunal, à l’intérieur de la base militaire de Beit Lid.
Selon le quotidien israélien Haaretz, environ 200 militants d’extrême droite ont pris d’assaut le tribunal où sont détenus les soldats accusés.
Il ajoute que les gardes n’ont pas réussi à empêcher les manifestants, dont des soldats masqués, de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment.
Parmi les manifestants figuraient des personnes masquées et armées, ainsi que les députés de la Knesset (le parlement israélien) Tally Gotliv et Yitzhak Kroizer, tous deux membres des partis de la coalition au pouvoir, ajoute le quotidien.
Les médias israéliens avaient précédemment rapporté qu’un détenu de la Bande de Gaza avait été victime d’un viol en réunion perpétré par des soldats israéliens à la prison de Sde Teiman, dans le sud d’Israël.
Citant une source des services de sécurité, la société de radiodiffusion publique israélienne KAN a indiqué que le détenu avait été transporté à l’hôpital avec de graves blessures à une partie intime de son corps, qui ont entraîné son incapacité à marcher.
Selon la radio de l’armée israélienne, 10 soldats ont été interpellés pour être interrogés dans le cadre d’une enquête sur ces horribles sévices.
Depuis le début de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza, plusieurs rapports ont fait état de graves abus commis à l’encontre de détenus palestiniens dans ce tristement célèbre centre de détention.
L’armée israélienne aurait incarcéré des milliers de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des médecins, depuis le 7 octobre 2023.
Elle a libéré des dizaines de détenus palestiniens de Gaza au cours des derniers mois, dans un état de santé dégradé et avec des marques de torture sur le corps.