Quatorze prisonniers de guerre ukrainiens ont été libérés ce vendredi au cours d’un échange de prisonniers, a annoncé l’état-major ukrainien de coordination sur le traitement des prisonniers de guerre dans la région de Donetsk.
« Parmi eux, dix de la 58e brigade mécanisée séparée [OMBr] et quatre de la 30e OMBr. Ils ont été capturés par les forces d’occupation au printemps de cette année », précise le rapport. Un officier et un infirmier militaire figurent parmi les soldats libérés, est-il ajouté.
Plafonner le prix du pétrole russe
Le groupe des Sept va « urgemment » mettre en œuvre un plafonnement du prix du pétrole russe et encourage une « large coalition » de pays à y participer, dans une déclaration publiée vendredi.

« Le plafond des prix sera fixé à un niveau fondé sur une série de données techniques et sera décidé par l’ensemble de la coalition avant sa mise en œuvre », écrivent les sept pays dans cette déclaration, assurant que les futurs prix seraient « communiqués publiquement de manière claire et transparente ». Concrètement, la Russie vendrait son pétrole à ces pays à un prix inférieur à celui auquel elle le cède aujourd’hui, mais qui resterait supérieur au prix de production, afin qu’elle ait un intérêt économique à continuer à leur en vendre, et qu’elle ne coupe ainsi pas ses livraisons.
Pour le Kremlin, l’introduction d’un plafond pour les prix de vente du pétrole russe « déstabiliserait » le marché de l’or noir. « Nous pouvons dire une chose avec certitude : l’adoption d’une telle décision conduirait à une déstabilisation significative des marchés du pétrole », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le vice-premier ministre russe chargé des questions énergétiques, Alexandre Novak, a prévenu que la Russie ne vendrait plus de pétrole aux pays plafonnant les prix. « En ce qui concerne les restrictions sur les prix, (…) nous ne livrerons simplement plus de pétrole ou de produit pétrolier aux compagnies ou aux pays qui imposent de telles restrictions », a-t-il averti, cité par les agences de presse russes.
Un plafonnement serait « complètement absurde » et provoquerait une déstabilisation du marché dont « les consommateurs européens et américains seraient les premiers à payer le prix », a-t-il estimé.
Zaporijia : inspection « très positive »
La Russie a salué ce vendredi l’inspection de la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, par des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

« Globalement, nous trouvons très positif le fait que la délégation soit arrivée et ait commencé à travailler en dépit des difficultés et des problèmes », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
« Il est trop tôt pour faire une évaluation. (…) L’équipe est toujours sur place, donc il est encore trop tôt, mais le plus important est que la mission soit là », a-t-il ajouté.
L’énergéticien public ukrainien Energoatom ne partage pas cet avis et pense que la délégation de l’AIEA aura du mal à effectuer une évaluation objective de la situation en raison de l’interférence des forces russes qui contrôlent le site depuis le début de mars. « Les Russes n’ont pas autorisé les inspecteurs de la mission à pénétrer dans le centre de crise [de la centrale], où sont actuellement stationnés les soldats russes que les agents de l’AIEA ne sont pas supposés voir », a fait savoir le groupe Energoatom dans un communiqué publié sur Telegram. « Les occupants [russes] mentent et déforment les faits, qu’il s’agisse des preuves qui attestent de leurs bombardements de la centrale ou de leurs conséquences sur les infrastructures, peut-on lire dans ce communiqué. Il est évident que, dans de telles conditions, cela sera difficile pour l’AIEA d’effectuer une évaluation objective de la situation. »
Ségolène Royal dérape

L’ex-ministre socialiste Ségolène Royale, invitée de BFMTV jeudi soir, a dénoncé haut et clair la «propagande de guerre par la peur» menée par Kiev. «Ne serait-ce que le premier événement, la maternité bombardée», explicite l’ancienne candidate à la présidentielle. Le 9 mars à Marioupol, des frappes sur une maternité à Marioupol, dans le sud de l’Ukraine, avaient suscité l’émotion internationale. Sur l’un des clichés des photographes de l’agence américaine Associated Press, on voyait une femme enceinte grièvement blessée, gisant sur un brancard. Ni elle ni son bébé n’ont survécu. Ségolène Royale y voit pour sa part une instrumentalisation de l’opinion publique. «Le nom des victimes est resté inconnu, alors qu’à l’heure des téléphones portables, on les aurait eus», fait-elle valoir.
Et la socialiste de déplorer la communication du chef d’État ukrainien sur l’événement : «M. Zelensky a fait le tour des parlements européens» alors qu’«il a été incapable de donner le nom de cette femme». «Et c’est là que le processus de paix s’est interrompu», accuse-t-elle. L’ancienne candidate à la présidentielle de 2007 condamne également les réactions au massacre de Boutcha, théâtre du plus vaste massacre de civils encore documenté depuis le début du conflit. «Les récits de viols d’enfants pendant sept heures sous les yeux des parents. C’est monstrueux de propager des choses comme ça juste pour interrompre les processus de paix», pointe-t-elle sur le plateau de BFMTV.