De nouvelles frappes russes visant des installations énergétiques dans la région de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine, ont fait de «sévères destructions», a annoncé ce mardi le gouverneur régional, Valentin Reznitchenko.
«Les Russes ont tiré des missiles sur les infrastructures énergétiques des districts de Pavlograd et de Kamian: il y a de sévères destructions», a-t-il indiqué, précisant que «de nombreux villages sont sans électricité». Ce matin, une nouvelle frappe russe a touché la ville de Zaporijia (sud), pilonnée par les bombardements russes ces dernières semaines. Douze missiles de type S-300 se sont abattus sur des infrastructures «civiles» faisant un mort, selon le service d’État pour les situations d’urgence.
Des sites énergétiques dans l’ouest ont aussi été touchés par les frappes russes.
«Aujourd’hui, les forces armées russes ont continué à mener des frappes massives avec des armes longue portée de haute précision, depuis des bases terrestres ou maritimes, sur des sites militaires et des installations électriques de l’Ukraine», a, pour sa part, affirmé le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov, assurant que tous les objectifs de ces frappes avaient été atteints.
Le gouvernement ukrainien a appelé la population à «limiter» sa consommation d’électricité à la suite de frappes russes. «Aujourd’hui, nous vous demanderons de limiter la consommation d’électricité. Aussi, pendant les heures de pointe – de 17h00 à 23h00 -, veuillez ne pas allumer les appareils énergivores», a demandé le premier ministre ukrainien Denis Chmygal sur Telegram.
Zelensky au G7
Convié au sommet virtuel du G7, le président ukrainien a appelé le groupe des sept à aider à la création d’un « bouclier aérien » au-dessus de l’Ukraine.
Selon Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine « qui est en fin de règne, a encore les moyens d’une escalade » de violences. Il a appelé au renforcement des sanctions contre Moscou, qu’il a accusé de vouloir « entraîner » la Biélorussie dans le conflit, alors que le président du pays a apporté hier son aide militaire à la Russie. Volodymyr Zelensky a réclamé une mission d’observation internationale à la frontière avec la Biélorussie.
Avant ce sommet, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait déclaré s’attendre à plus de confrontation avec l’Occident », tout en assurant que la Russie va «atteindre ses objectifs fixés» en Ukraine.
Droit de la guerre violé
Les bombardements russes de plusieurs villes en Ukraine lundi «pourraient avoir violé» le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles «ont été visées intentionnellement», a affirmé l’ONU ce mardi. «Nous demandons à la Russie de se réfréner devant toute escalade» de la violence, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme Ravina Shamdasani, lors d’un briefing de l’ONU à Genève. Elle s’est particulièrement inquiétée des cibles visées -des objectifs civils- ainsi que de l’heure de grande affluence choisie pour bombarder les objectifs en Ukraine.
Rencontre Poutine-Erdogan

Le président russe Vladimir Poutine rencontrera jeudi le président turc Tayyip Erdogan pour discuter de l’Ukraine et des relations bilatérales, a annoncé ce mardi le Kremlin. La réunion se tiendra à Astana, la capitale du Kazakhstan, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Ce dernier avait déclaré auparavant aux journalistes qu’il était «possible» que les deux dirigeants discutent d’une proposition turque d’organiser des pourparlers entre la Russie et l’Occident sur la paix en Ukraine.
La Turquie a appelé la Russie et l’Ukraine à un cessez-le-feu viable «dès que possible», estimant que les deux pays s’écartaient du chemin de la diplomatie alors que la guerre perdure. «Un cessez-le-feu doit être établi dès que possible. Le plus tôt est le mieux», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors d’un entretien télévisé.
Par ailleurs, Serguei Lavrov a déclaré que la Russie est ouverte à une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden, lors du prochain sommet du G20 à Bali en novembre.
Meta « terroriste »
La Russie a désigné officiellement le géant américain Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, comme organisation «terroriste et extrémiste», ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires renforcées contre ses utilisateurs dans le pays.
Meta a été classé parmi les organisations «terroristes et extrémistes» du service russe de surveillance financière, a constaté ce mardi l’AFP sur le site internet de cet organisme gouvernemental. En mars, Meta avait été déclaré «extrémiste» par un tribunal russe et ses deux réseaux sociaux phares, Instagram et Facebook, bloqués en Russie.
Kidnapping à Zaporijia

« Hier, des terroristes russes ont kidnappé (…) Valériï Martyniouk, le retenant dans un lieu inconnu et utilisant probablement les méthodes de torture et d’intimidation qui leur sont propres », a fustigé l’opérateur nucléaire ukrainien de la centrale de Zaporijjia, Energoatom.
Valériï Martyniouk est le directeur général adjoint des ressources humaines de la centrale nucléaire de Zaporijjia.