La Russie a dénoncé la semaine dernière une « augmentation considérable » des tirs ukrainiens sur plusieurs oblasts russes frontaliers, dont celle de Belgorod, mais aussi celles de Koursk et de Briansk. Ce samedi, une frappe a touché un dépôt de pétrole, a indiqué un responsable local.
L’agence de presse publique TASS, citant une source anonyme chez les secours, a indiqué que le dépôt se situait dans la localité de Razou Minoïe-71, proche de la ville de Belgorod, capitale de la région éponyme.
Dans la région de Kherson, au sud, les forces ukrainiennes continuent de progresser. Je crois que nous avons gagné cette guerre. En tout cas, c’est une question de temps. Vous avez vu, ils ont tout laissé derrière eux, ils n’arrivent pas à gérer », estime un militaire.
Au détour d’un chemin encore miné, le cadavre d’un soldat russe en décomposition gît sur le sol.
« Ils n’ont même pas pris la peine d’enterrer leurs corps. Pour le gouvernement, c’est juste de la chair à canon », considère-t-il. « Le moral des Russes est très bas ».
Dans la région de Kiev et selon l’opérateur du système électrique ukrainien, Ukrenergo, une frappe a touché dans la matinée de ce samedi une « installation énergétique clé ». Les infrastructures visées ont subi « de graves destructions », indique l’opérateur sur Telegram. L’organisme a appelé, dans la foulée, à « ne pas utiliser d’appareils électriques énergivores, éteindre l’éclairage inutile, reporter le lavage aux heures de nuit ».
Biélorussie : les Russes arrivent

Les premiers soldats russes du nouveau groupement militaire entre Moscou et Minsk sont arrivés en Biélorussie, ont indiqué ce samedi les autorités biélorusses, après l’annonce cette semaine de la création de cette force censée défendre les frontières du pays face à une prétendue menace ukrainienne.
«Les premiers trains de soldats russes composant le groupement militaire régional sont arrivés en Biélorussie», a déclaré le ministère biélorusse de la Défense dans un communiqué, sans préciser le nombre de militaires russes déployés dans ce cadre. Le ministère a publié des images de trains et de camions militaires, ainsi que des soldats russes accueillis par des femmes en tenues folkloriques tenant du pain et du sel, une tradition d’hospitalité slave.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé lundi la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine de préparer des attaques «terroristes» et un «soulèvement» en Biélorussie, et annoncé le déploiement de ce groupement militaire régional.
Aide saoudienne

Arabie saoudite a annoncé ce 15 octobre une aide humanitaire de 400 millions de dollars pour Kiev, et son prince héritier Mohammed ben Salmane a parlé au téléphone au président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué l’agence de presse officielle SPA. Le prince a souligné « la position du royaume de soutenir tout ce qui contribuera à la désescalade, et la volonté du royaume de poursuivre les efforts de médiation », a précisé SPA.
En septembre, Riyad avait joué un rôle inattendu de médiateur, aboutissant à un échange de prisonniers entre Moscou et Kiev.
Pour sa part, Washington va fournir 725 millions de dollars supplémentaires d’aide militaire à l’Ukraine, ont annoncé le Pentagone et le département d’Etat. «Ce versement portera le total de l’aide militaire américaine fournie à l’Ukraine à un montant sans précédent de plus de 18,3 milliards de dollars» depuis l’entrée en fonction de Joe Biden, a précisé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué. Le Pentagone détaille que le nouveau lot promis par Washington comprend notamment des munitions de Himars, un lance-roquettes monté sur des blindés légers qui joue un rôle important dans les contre-offensives ukrainiennes dans l’est et le sud du pays.
L’Iran nie

L’Iran a de nouveau nié ce samedi avoir fourni à la Russie des armes destinées à être utilisées dans la guerre en Ukraine, pays envahi par l’armée russe.
Kiev et ses alliés occidentaux accusent Moscou d’avoir utilisé des drones de fabrication iranienne lors d’attaques contre l’Ukraine ces dernières semaines. Le sujet devrait être abordé lundi lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) au Luxembourg.
Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a nié les accusations et affirmé que son pays n’avait « pas fourni et ne fournira aucune arme destinée à être utilisée dans la guerre en Ukraine », selon un communiqué de son ministère.
Les réfugiés, une arme de la Russie ?

La cheffe de la diplomatie allemande a mis en garde ce samedi contre la guerre hybride livrée par la Russie qui pourrait chercher à diviser l’Europe en favorisant aussi un afflux de réfugiés sur son territoire.
« Il ne s’agit pas seulement d’une guerre menée avec des armes, elle est menée aussi (sur le front de) l’énergie et pour cela nous avons trouvé une réponse », a déclaré Annalena Baerbock au congrès de son parti écologiste qui se déroule à Bonn, dans l’ouest de l’Allemagne. Mais elle s’attend à ce que la guerre soit aussi de plus en plus « menée avec la peur et la division et c’est justement ce que nous devons éviter ».
En parallèle, la dirigeante a tancé la Serbie, accusée de contribuer à une forte hausse des arrivées de migrants en Europe. Pour rappel, les États membres de l’UE dans leur ensemble reprochent à ce pays des Balkans d’être une porte d’entrée vers l’Union pour des migrants turcs, indiens, tunisiens, cubains et burundais, qui n’ont pas besoin de visa pour s’y rendre.