Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré, samedi soir, que la situation sur le terrain militaire était actuellement la « plus difficile » près de Bakhmout, dans l’est de l’Ukraine, quelques jours après que les forces prorusses ont annoncé qu’elles se rapprochaient de cette ville. « Nous tenons toujours nos positions », a-t-il ajouté.
Le gouverneur de la région russe frontalière de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a annoncé que de nouveaux bombardements ont fit u moins quatre blessés. Dans un communiqué, le Comité d’enquête russe a indiqué que « près de seize explosions » avaient été entendues dimanche dans cette ville de 330 000 habitants qui, depuis le début de l’offensive en Ukraine, avait été rarement touchée par des tirs.
D’autre part, des responsables pro-Kremlin ont accusé l’Ukraine d’une attaque à la roquette qui a frappé le bureau d’un bâtiment administratif de Donetsk, contrôlée par les séparatistes.
Soldats formés en France
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Mercredi, l’Union européenne a donné son accord pour une mission militaire de formation de 15.000 soldats ukrainiens, qui sera financée par la Facilité européenne pour la Paix. Trois jours plus tard, la France a annoncé qu’elle prendrait bien sa part. Dans un entretien ce dimanche au Parisien , le ministre des Armées Sébastien Lecornu a expliqué qu’un plan de formation validé par le président de la République allait permettre «d’accueillir jusqu’à 2000 soldats ukrainiens en France». «Ils seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines», a ajouté le ministre, rappelant qu’il y avait «déjà eu des formations d’artillerie faites en France pour les Caesar».
Mais il s’agit ici d’un véritable «changement d’échelle». Le ministre revient en détail pour nos confrères sur cette formation, qui se déroulera sur «trois niveaux» : «D’abord la formation généraliste du combattant. Ensuite, sur des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique. Et un troisième niveau de formations sur les matériels fournis».
Chef d’orchestre tué
Tué pour avoir dit non aux Russes. Selon le ministère ukrainien de la Culture, l’armée russe a abattu le chef d’orchestre Iouri Kerpatenko dans « sa propre maison » à Kherson, une ville du sud de l’Ukraine, par « des soldats russes ». Le « meurtre brutal », révélé dès vendredi 14 octobre par certains médias, a été commis en raison de son refus de « coopérer avec les occupants », a indiqué le ministère. La date précise de la mort de l’homme de musique n’a pas été communiquée.
Le chef d’orchestre de la Philharmonie régionale de Kherson, ville occupée depuis le début du conflit, avait refusé de partir de la cité. « Iouri Kerpatenko a ouvertement fait état de ses positions et a refusé de quitter Kherson occupée », a rappelé le ministère dans un message publié sur Facebook. Selon la même source, les occupants russes « et leurs collaborateurs prévoyaient un concert festif à Kherson », le 1er octobre.
Elon Musk continue

Le patron de SpaceX cède. Samedi 15 octobre, Elon Musk a finalement annoncé que sa firme continuera à financer le réseau d’accès à Internet par satellite Starlink en Ukraine. Un revirement total après avoir, la veille, appelé le gouvernement américain à prendre le relai. « Qu’à cela ne tienne… Même si Starlink perd encore de l’argent et que d’autres compagnies reçoivent des milliards de dollars du contribuable, nous allons continuer à financer le gouvernement ukrainien », a tweeté le milliardaire, samedi.
Vendredi, Elon Musk avait assuré que SpaceX « ne (pouvait) pas continuer à financer indéfiniment le système existant et envoyer des milliers de terminaux supplémentaires (…). Ce n’est pas raisonnable ». Par ailleurs, selon la chaîne d’information américaine CNN, SpaceX aurait envoyé une missive au Pentagone en septembre dernier, pour lui indiquer qu’elle ne pouvait plus assumer les coûts d’un tel service offert à l’Ukraine. Sur les 12 mois à venir, SpaceX estime un tel financement à 400 millions de dollars.
Pologne : une annexion fictive
Plusieurs ONG ont organisé samedi un référendum fictif sur l' »annexion » de l’ambassade de Russie à Varsovie pour protester sur un mode humoristique contre les actions de ce pays en Ukraine.
« Les annexions sont à la mode en cette saison. Les Russes ont ‘annexé’ des territoires occupés en Ukraine », ont expliqué les organisateurs de cette « consultation » dans un communiqué. « Nous avons décidé de suivre cette voie et d’organiser un référendum sur l’annexion de l’ambassade de Russie… à Varsovie », ont-ils poursuivi.
Ces ONG ont également fait référence à une plaisanterie virale sur les médias sociaux dans laquelle il est proposé aux Tchèques de s’emparer de l’enclave russe de Kaliningrad.
La blague tchèque et l’initiative polonaise ont toutes deux été inspirées par la récente annonce par Moscou de l’annexion de quatre régions ukrainiennes à la suite de référendums qualifiés de « simulacres » par les Occidentaux.
Brandissant le drapeau ukrainien bleu et jaune et des pancartes avec des slogans tels que « Terrorussia », « Bas les pattes de l’Ukraine ! » et « Arrêtez ce mal ! », quelque 3000 personnes, selon les organisateurs, ont participé à ce référendum fictif à Varsovie.
La file d’attente pour voter s’étendait jusqu’à la rue abritant la somptueuse ambassade de Russie, devant laquelle l’urne avait été placée. La question posée était : la Pologne doit-elle annexer l’ambassade russe. Et trois réponses – toutes des « oui » – étaient possibles.
Les organisateurs du « référendum » ont proposé que le bâtiment de l’ambassade serve à l’hébergement de réfugiés, soit transformé en un centre culturel, un zoo et ou même en toilettes publiques.