De fortes chutes de neige étaient attendues ce dimanche à Kiev et les températures devraient rester négatives jour et nuit, alors que des millions de résidents de la capitale ukrainienne et de ses alentours n’ont qu’un accès limité à l’électricité et au chauffage.
L’opérateur du réseau électrique national, Ukrenergo, a annoncé samedi que la production d’électricité ne serait en mesure de couvrir que les trois-quarts des besoins de consommation, et que des restrictions et des coupures d’approvisionnement seraient nécessaires à travers pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que des restrictions avaient été mises en place dans 14 des 27 régions d’Ukraine, et que « plus de 100.000 » utilisateurs devaient limiter leur consommation d’électricité dans chacune d’entre elles.
« Si la consommation augmente dans la soirée, le nombre de coupures (d’électricité) pourrait lui aussi augmenter », a-t-il expliqué dans son allocution quotidienne.
Sergueï Kovalenko, le directeur des opérations de Yasno, l’entreprise qui fournit l’électricité à Kyiv, a déclaré que la situation s’était améliorée dans la ville, tout en restant « assez compliquée ». Il a expliqué que les habitants bénéficieraient d’un accès à l’électricité pendant quatre heures chaque jour.
Vu de Londres

La zone autour des villes de Pavlivka et de Vouhledar, dans l’oblast de Donetsk (est de l’Ukraine), « a été le théâtre d’intenses combats au cours des deux dernières semaines », a déclaré le ministère de la défense britannique dans son point quotidien ce dimanche. Mais « peu de territoire a changé de mains », a-t-il précisé.
Les services de renseignement ont ajouté : « La Russie et l’Ukraine ont toutes deux des forces importantes engagées dans ce secteur, l’infanterie navale russe ayant subi de lourdes pertes. Cette zone reste fortement contestée, probablement en partie parce que la Russie estime que la zone pourrait servir de potentiel point de départ d’une future avancée majeure vers le nord pour capturer le reste de l’oblast de Donetsk détenu par l’Ukraine. Cependant, il est peu probable que la Russie soit en mesure de concentrer suffisamment de forces de qualité pour effectuer une percée opérationnelle. »
Et des Etats-Unis
Selon le dernier rapport du think tank américain Institute for the Study of War (ISW), les mauvaises conditions météorologiques sur le front ont ralenti le rythme des opérations militaires ces derniers jours.
En s’appuyant sur les rapports ukrainiens et russes, l’ISW avance que les forces armées sont gênées par les fortes pluies et la boue épaisse qui en résulte. Mais le groupe de réflexion précise que le rythme des opérations devrait augmenter dans les prochaines semaines « à mesure que les températures baissent et que le sol gèle sur le front ».